Sida, le virus court toujours
Aux lendemains des deux journées consacrées à Sidaction, et alors que se déroule actuellement la 5e Conférence francophone sur le Sida, le virus court toujours.
Aux lendemains des deux journées consacrées à Sidaction, et alors que se déroule actuellement la 5e Conférence francophone sur le Sida, le virus court toujours.
A l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida, mardi 1er décembre, la Maison de la prévention santé de Montpellier a accueilli une conférence-débat. Animée par Franck Marcé, coordinateur régional de Sida Info Service, elle portait sur les résultats d’une enquête faite auprès des séropositifs sur les discriminations qu’ils subissent.
Les discriminations à l’encontre des personnes séropositives sont toujours d’actualité. C’est ce que montrent les résultats de la quatrième enquête faite par Sida Info Service sur ses lignes d’écoute. Celle-ci s’est principalement intéressée cette année aux discriminations dans les milieux de santé et du travail. Franck Marcé souligne que sous le terme « discrimination » se dégage deux aspects : la discrimination ressentie et la discrimination reconnue par la loi. Par exemple, si l’accès à la santé, à un travail ou au logement est refusé à une personne pour des raisons de sexe, d’âge ou d’origine ethnique, le recours à la loi est possible. Mais peu de victimes engagent des démarches juridiques. Ce, pour trois raisons principales : la méconnaissance de leurs droits, la peur des représailles ou encore parce qu’elles n’en ont pas la force physique et morale ou n’en voient pas l’intérêt.
70% des personnes interrogées estiment avoir déjà été discriminées. Les domaines pointés du doigt sont nombreux : amis (42%), famille (38%), assurances et banques (29%), conjoint (18%), etc. Mais l’enquête a mis en avant deux secteurs particulièrement discriminants : la santé et le monde du travail.
Le plus étonnant est de constater qu’un appelant sur deux s’est senti discriminé dans le milieu médical. « Ce qui constitue un vrai problème » selon Franck Marcé. En effet, une personne sur trois incrimine les spécialistes : gynécologues et dentistes en tête de liste. Cette « peur irrationnelle » de professionnels pourtant les mieux formés au sujet de la maladie et de sa transmission est un paradoxe. Le témoignage d’un des sondés illustre cette inquiétude : » Après m’avoir soigné, mon dentiste m’a fait cracher mon sang à l’extérieur de son cabinet par peur d’être contaminé « . Certains séropositifs se voient donc contraints à cacher leur maladie pour accéder normalement aux soins.
Dans le milieu professionnel, la grande majorité des discriminations sont le fait de collègues (20%) plus que des patrons (15%). Ces derniers redoutent une baisse des performances due à la maladie. Une personne interrogée sur quatre a été discriminé sur son lieu de travail. Ce sont le plus souvent des stratégies de harcèlement, de mise au placard et de mauvaise ambiance. Ce qui engendre un fort sentiment de rejet. Ces situations qui touchent à la question du droit du travail sont difficiles à prouver. Un homme de l’assistance témoigne : » Quand mon patron a appris ma séropositivité, il n’a pas renouvelé mon contrat. Je n’ai jamais pu le prouver. D’ailleurs, je n’avais pas la force physique de me battre pour faire respecter mes droits « . Pour Franck Marcé, la discrimination professionnelle n’est donc » pas une histoire ancienne et reste un fait d’actualité « .
A noter également que les discriminations sont multiples. A celles dues au VIH (virus de l’immunodéficience humaine), s’ajoutent celles dues au sexe, au handicap, à l’ethnie ou encore à l’homosexualité. Pour faire évoluer les mentalités, le chemin à parcourir est encore long.
Je contamine un être humain dans le monde toutes les sept secondes, et toutes les dix secondes, une personne meurt à cause de moi. Je touche en ce moment plus de 33 millions d’individus… Les idées reçues qui m’accompagnent se propagent à la même vitesse que celle à laquelle j’attaque votre système immunitaire. Je me contracte au cours d’une relation sexuelle, d’une fellation ou d’un cunnilingus. Je suis dans votre sang et non pas dans votre salive… Je suis le syndrome d’immunodéficience acquise, autrement dit le Sida.
La session 2008 du Sidaction démarre en ce 28 mars et va durer trois jours. Cette année, le thème retenu est l’égalité des chances des personnes séropositives en France et dans le monde. Dans l’Hexagone, plus de 4 500 bénévoles se mobiliseront pour assister aux quelque 400 animations proposées par l’association. Présidé par Pierre Bergé et Line Renaud, Sidaction est le seul organisme qui reverse 50 % des dons récoltés à la recherche –l’autre moitié étant réservée aux campagnes de prévention et à l’aide aux malades, en France et dans vingt-neuf pays en développement. L’année dernière, les donateurs ayant composé le 110 ou ayant effectué une promesse de don sur www.sidaction.org ont permis de récolter près de six millions d’euros.
Aujourd’hui, 130 000 Français sont porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Au-delà de la maladie, les personnes contaminées et leurs proches souffrent essentiellement de l’exclusion et la discrimination qui entourent la maladie. Les porteurs du virus sont également victimes de préjugés liés à la peur de la contamination, que ce soit en matière d’accès à l’emploi ou de cohabitation dans les lieux publics. Le Sida n’est pas contagieux, il est transmissible lors relations sexuelles non protégées ou bien lors d’un contact avec le sang d’une personne contaminée. Le virus ne peut pas se transmettre par la salive, et d’ailleurs, le baiser est devenu un symbole médiatique puissant de la lutte contre la mise à l’écart des personnes séropositives. Il n’est pas non plus exclusivement lié à l’homosexualité, comme en témoignent les chiffres : l’an passé, 48 % des contaminations sur le territoire national se sont produites lors de rapports hétérosexuels non protégés.
Si la transmission lors de tatouages ou de piercings est possible, il est primordial de veiller à ce que le tatoueur utilise un matériel stérile à usage unique et à ce que son atelier soit entretenu avec une hygiène irréprochable. S’il n’y a aucun contact avec du sang, les risques de contraction du virus sont écartés. D’autres circonstances peuvent être à l’origine de la contamination, comme l’explique la pharmacienne Anne-Aurélie de Fleurian : « L’échange de seringues ou de pailles est particulièrement dangereux. Il est important d’utiliser des seringues à usage unique et de ne pas partager son matériel y compris dans le cas des pailles pour le sniff car les muqueuses nasales sont rapidement abîmées par la pratique et peuvent saigner, donc transmettre le virus. »
Dans Le point sur l’épidémie de Sida 2007 publié en novembre dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé estime à environ 33,2 millions le nombre de personnes atteinte du VIH. Si, vingt-cinq ans après l’identification du virus, les scientifiques ont concrètement progressé, il n’en reste pas moins que le VIH tue. Et à ceux qui pensent que la prévention, le dépistage, et les dons aux associations comme Sidaction peuvent attendre : le Sida, lui, n’attend pas pour se propager.
Je contamine un être humain dans le monde toutes les sept secondes, et toutes les dix secondes, une personne meurt à cause de moi. Je touche en ce moment plus de 33 millions d’individus… Les idées reçues qui m’accompagnent se propagent à la même vitesse que celle à laquelle j’attaque votre système immunitaire. Je me contracte au cours d’une relation sexuelle, d’une fellation ou d’un cunnilingus. Je suis dans votre sang et non pas dans votre salive… Je suis le syndrome d’immunodéficience acquise, autrement dit le Sida.
La session 2008 du Sidaction démarre en ce 28 mars et va durer trois jours. Cette année, le thème retenu est l’égalité des chances des personnes séropositives en France et dans le monde. Dans l’Hexagone, plus de 4 500 bénévoles se mobiliseront pour assister aux quelque 400 animations proposées par l’association. Présidé par Pierre Bergé et Line Renaud, Sidaction est le seul organisme qui reverse 50 % des dons récoltés à la recherche –l’autre moitié étant réservée aux campagnes de prévention et à l’aide aux malades, en France et dans vingt-neuf pays en développement. L’année dernière, les donateurs ayant composé le 110 ou ayant effectué une promesse de don sur www.sidaction.org ont permis de récolter près de six millions d’euros.
Aujourd’hui, 130 000 Français sont porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Au-delà de la maladie, les personnes contaminées et leurs proches souffrent essentiellement de l’exclusion et la discrimination qui entourent la maladie. Les porteurs du virus sont également victimes de préjugés liés à la peur de la contamination, que ce soit en matière d’accès à l’emploi ou de cohabitation dans les lieux publics. Le Sida n’est pas contagieux, il est transmissible lors relations sexuelles non protégées ou bien lors d’un contact avec le sang d’une personne contaminée. Le virus ne peut pas se transmettre par la salive, et d’ailleurs, le baiser est devenu un symbole médiatique puissant de la lutte contre la mise à l’écart des personnes séropositives. Il n’est pas non plus exclusivement lié à l’homosexualité, comme en témoignent les chiffres : l’an passé, 48 % des contaminations sur le territoire national se sont produites lors de rapports hétérosexuels non protégés.
Si la transmission lors de tatouages ou de piercings est possible, il est primordial de veiller à ce que le tatoueur utilise un matériel stérile à usage unique et à ce que son atelier soit entretenu avec une hygiène irréprochable. S’il n’y a aucun contact avec du sang, les risques de contraction du virus sont écartés. D’autres circonstances peuvent être à l’origine de la contamination, comme l’explique la pharmacienne Anne-Aurélie de Fleurian : « L’échange de seringues ou de pailles est particulièrement dangereux. Il est important d’utiliser des seringues à usage unique et de ne pas partager son matériel y compris dans le cas des pailles pour le sniff car les muqueuses nasales sont rapidement abîmées par la pratique et peuvent saigner, donc transmettre le virus. »
Dans Le point sur l’épidémie de Sida 2007 publié en novembre dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé estime à environ 33,2 millions le nombre de personnes atteinte du VIH. Si, vingt-cinq ans après l’identification du virus, les scientifiques ont concrètement progressé, il n’en reste pas moins que le VIH tue. Et à ceux qui pensent que la prévention, le dépistage, et les dons aux associations comme Sidaction peuvent attendre : le Sida, lui, n’attend pas pour se propager.
Je contamine un être humain dans le monde toutes les sept secondes, et toutes les dix secondes, une personne meurt à cause de moi. Je touche en ce moment plus de 33 millions d’individus… Les idées reçues qui m’accompagnent se propagent à la même vitesse que celle à laquelle j’attaque votre système immunitaire. Je me contracte au cours d’une relation sexuelle, d’une fellation ou d’un cunnilingus. Je suis dans votre sang et non pas dans votre salive… Je suis le syndrome d’immunodéficience acquise, autrement dit le Sida.
La session 2008 du Sidaction démarre en ce 28 mars et va durer trois jours. Cette année, le thème retenu est l’égalité des chances des personnes séropositives en France et dans le monde. Dans l’Hexagone, plus de 4 500 bénévoles se mobiliseront pour assister aux quelque 400 animations proposées par l’association. Présidé par Pierre Bergé et Line Renaud, Sidaction est le seul organisme qui reverse 50 % des dons récoltés à la recherche –l’autre moitié étant réservée aux campagnes de prévention et à l’aide aux malades, en France et dans vingt-neuf pays en développement. L’année dernière, les donateurs ayant composé le 110 ou ayant effectué une promesse de don sur www.sidaction.org ont permis de récolter près de six millions d’euros.
Aujourd’hui, 130 000 Français sont porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Au-delà de la maladie, les personnes contaminées et leurs proches souffrent essentiellement de l’exclusion et la discrimination qui entourent la maladie. Les porteurs du virus sont également victimes de préjugés liés à la peur de la contamination, que ce soit en matière d’accès à l’emploi ou de cohabitation dans les lieux publics. Le Sida n’est pas contagieux, il est transmissible lors relations sexuelles non protégées ou bien lors d’un contact avec le sang d’une personne contaminée. Le virus ne peut pas se transmettre par la salive, et d’ailleurs, le baiser est devenu un symbole médiatique puissant de la lutte contre la mise à l’écart des personnes séropositives. Il n’est pas non plus exclusivement lié à l’homosexualité, comme en témoignent les chiffres : l’an passé, 48 % des contaminations sur le territoire national se sont produites lors de rapports hétérosexuels non protégés.
Si la transmission lors de tatouages ou de piercings est possible, il est primordial de veiller à ce que le tatoueur utilise un matériel stérile à usage unique et à ce que son atelier soit entretenu avec une hygiène irréprochable. S’il n’y a aucun contact avec du sang, les risques de contraction du virus sont écartés. D’autres circonstances peuvent être à l’origine de la contamination, comme l’explique la pharmacienne Anne-Aurélie de Fleurian : « L’échange de seringues ou de pailles est particulièrement dangereux. Il est important d’utiliser des seringues à usage unique et de ne pas partager son matériel y compris dans le cas des pailles pour le sniff car les muqueuses nasales sont rapidement abîmées par la pratique et peuvent saigner, donc transmettre le virus. »
Dans Le point sur l’épidémie de Sida 2007 publié en novembre dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé estime à environ 33,2 millions le nombre de personnes atteinte du VIH. Si, vingt-cinq ans après l’identification du virus, les scientifiques ont concrètement progressé, il n’en reste pas moins que le VIH tue. Et à ceux qui pensent que la prévention, le dépistage, et les dons aux associations comme Sidaction peuvent attendre : le Sida, lui, n’attend pas pour se propager.