« A Port Marianne, on a acheté de l’illusion »

Port Marianne est le quartier « à la mode » de Montpellier. Cependant derrière une façade attirante mais toujours en construction, de nombreux commerçants en dressent un portrait totalement différent. Vincent en fait partie, rencontre.

Vincent, 60 ans, est coiffeur pour hommes à Port Marianne depuis 12 ans. Ce qui en fait le plus vieux commerçant du quartier. Chemise blanche rayée et noire, jean foncé et chaussures marron. Son métier, il l’exerce depuis ses 15 ans, âge auquel il a commencé son apprentissage. Aujourd’hui il fêtera sa 45ème année dans la profession. Avant d’arriver à Port Marianne il a travaillé dans le Centre, sa région d’origine, puis dans la région lyonnaise ainsi qu’a Genève en Suisse. Il est arrivé à Montpellier il y a plus de 20 ans. Avant de monter son propre salon à Pérols, il a travaillé dans trois établissements du centre ville.

« On m’a présenté Port Marianne comme les Champs Élysées de Montpellier »

Cependant il y a 12 ans il choisit de déménager : « je voyais qu’a Pérols le chiffre d’affaires baissait beaucoup, et je me suis dit que cet endroit ne valait plus rien pour le commerce ». C’est à ce moment qu’il choisit de s’installer à Port Marianne, rue Famagouste, à deux pas de l’arrêt de Tramway du même nom que le quartier. Ce changement il l’explique par « le ouï-dire. Tout le monde disait il y a 12 ans que Port Marianne serait le futur de Montpellier. La pub de Georges Frêche présentait ce quartier comme les nouveaux Champs Elysées de Montpellier. Tout le monde en disait beaucoup de bien. Ce quartier avait une image de luxe ».

« Un quartier complètement bidon »

Or aujourd’hui, ce choix ne parait pas si judicieux. Cette image du quartier de Port Marianne est pour lui : « complètement erronée. Ce quartier est complètement bidon. Il ne vaut rien pour le commerce. A Pérols ça fonctionnait beaucoup mieux qu’ici ». Il pointe de nombreux dysfonctionnements. Notamment le manque de places de parking. Et le zèle de la police municipale : « quand les clients viennent, ils tournent pendant 30 minutes pour trouver une place. Quand ils repartent, ils ont souvent pris un PV. Si la seconde fois c’est pareil, la troisième ils ne reviennent pas ». Outre ces problèmes, le manque de vie du quartier l’impressionne : « c’est un quartier qui n’est pas vivant. Il n’est passé que trois piétons en 2h. Alors qu’à l’origine on m’avait dit que ce serait fabuleux, qu’avec la fac à côté il y aurait du monde. J’avais fait un bilan prévisionnel. Je pensait coiffer huit étudiants par jour alors qu’aujourd’hui j’en coiffe huit par mois. Aujourd’hui 80% de ma clientèle sont des clients que j’avais à Pérols et à la Grande Motte. Seuls 20% habitent Port Marianne ». Sur les 10000 nouveaux habitants arrivés depuis douze ans, il répond : « Moi je n’ ai eu que dix clients de plus à peine. Les restaurateurs font le même constat, ils ont peu de gens du quartier ». Il trouve aussi très étonnant le manque de diversité des commerces. Et estime très dommageable pour l’activité du quartier qu’il n’y ait que « des banques, des restaurants et des agents immobiliers ».

Une situation qui ne s’améliore pas

« Il y a de plus en plus d’habitants et le quartier est presque plus mort qu’avant ». S’il admet que la crise est certainement passée par là, il trouve ce constat « paradoxal ». Et pas isolé à son salon. Membre de l’association des commerçants de Port Marianne, il estime que 80% de ceux qui la composent font le même constat. Mais aucun d’entre eux ne tient à l’ébruiter. « On se dit que plus on va l’ébruiter, moins on aura de chances de vendre nos commerces, ou alors moins cher ». Propriétaire de ses murs, il ne se trouve pas tout à fait malheureux à côté de ceux qui sont locataires, « parce qu’ici, les loyers sont fous ». Ils rendent difficile la réalisation de bénéfices. Dans ce contexte, le grand turnover l’a amené à voir « des commerces changer sept ou huit fois en 12 ans. Les commerces ne tiennent pas plus de trois ou quatre ans ». Si lui tient, il le doit pour beaucoup à sa femme, qui a un « bon salaire ». Sans elle, il admet qu’il aurait « déjà fermé le salon, parce que certains mois, je ne me fais même pas 500€ de salaire. Alors que j’ai encore deux ans de crédit ».

« La priorité c’est de construire des parkings »

Avec son association de commerçants, ils essaient de faire pression sur la ville. Mais défaitiste, il balance : « ils n’en ont rien à foutre de nous ». Le sentiment d’abandon est assez fort. Durant la période de Noël, il s’est étonné qu’il n’y ait « aucune guirlande » dans sa rue, alors que son « lotissement de Lattes était tout illuminé ». Autre exemple concernant les Parkings. Alors que la place à la journée coûte 1,60 € à un riverain, les commerçants doivent payer 13 €. Et quand ils demandent l’application du tarif riverain pour les commerçants, la mairie répond « allez vous garer à Odysseum ». La priorité pour lui, c’est de construire des parkings. Il concède que cela « coûte cher ». Cependant, il estime que la proximité d’un parking gratuit à côté de son salon augmenterait son chiffre d’affaires de « 20 à 30% ».

Aujourd’hui, Vincent est désabusé et se sent trompé : « quand on a acheté ici, on pensait qu’il y aurait un port qui ramènerait du monde. Depuis, ce projet est tombé à l’eau. On a acheté de l’illusion. Ici il y a trois canards qui se battent en duel dans le bassin, les gens ne viennent pas pour trois canards ». Mais à deux-trois ans de la retraite, avec le soutien de sa femme, il préfère continuer pour atteindre ses annuités légales. Si la vie est plus difficile depuis 12 ans, Vincent garde le sens de l’humour : « A l’époque je partais en vacance aux Bahamas, maintenant que je suis à Port Marianne, j’ai du mal à partir à Palavas ».

Port-Marianne : le mal-vivre des commerçants

Port-Marianne, le nouvel Eldorado promis aux montpelliérains, peine à se diversifier. Entre les innombrables bâtiments et bureaux d’entreprises, les commerçants ont la vie dure. Résultat : des habitants frustrés, des restaurants qui pullulent, un flux extérieur qui n’arrive pas…

Port-Marianne n’a rien du quartier vivant et attractif décrit dans les annonces immobilières. Tranquille, ça oui, il l’est. Le quartier vit le midi. Au rythme des cadres et employés aux alentours. 20 heures passées, ce n’est plus la même ambiance. Les rues sont désertes et sombres. Quelques riverains s’aventurent sur le bassin Jacques Cœur. Souvent les mêmes. Ils promènent leurs chiens ou passent rapidement en footing. Les visiteurs se font rares. Les plus débrouillards arrivent à se garer et regagnent un restaurant. Car les restaurants, ce n’est pas ce qui manque aux alentours.

La logique du tout-restaurant poussée à l’extrême

« Les restaurateurs du Bassin Jacques Cœur ferment les uns après les autres. Il y en a trop  », résume Alain, un riverain. Pour ce sexagénaire, membre de l’association Défense du Bassin Jacques Cœur, la Serm (Société d’équipement de la région montpelliéraine) est la principale responsable : « Elle a voulu faire de Port-Marianne un endroit festif. Mais à trop mettre de restaurants…la concurrence tue  », tranche-t-il. Des propos relayés par Jean-François Boudet, président de l’association des professionnels de Port-Marianne. « C’est la Serm qui décide de l’implantation des commerces avec la mairie. Les restaurants sont imposés sur le bassin Jacques Coeur  », explique-t-il. Les restaurants autour du bassin sont quasiment une institution. A tel point que l’arrivée d’un quelconque autre commerce sur ce secteur en étonne plus d’un. « Un magasin de vêtements avait ouvert en début d’année. Il n’a pas fait long feu. D’ailleurs tout le monde s’est demandé ce qu’il venait faire ici  », se rappelle Jean-François. Cet agent général d’assurance ne semble pas trop dérangé par le surplus de restaurants. Il travaille chez Axa, à l’angle du bassin. « Moi, ça ne me gêne pas qu’il y ait autant de restaurants. C’est pratique pour déjeuner le midi, j’ai le choix ! », plaisante-t-il. Il reconnaît tout de même que cela pose problème. « Souvent, les restaurants ne sont ouverts que le midi. Le soir, seuls la Factory ou le Trinque-Fougasse, celui de mon frère, sont ouverts. Port-Marianne, c’est beaucoup de bureaux. Les gens qui déjeunent là le midi travaillent sur le bassin ou viennent du Millénaire. Le soir, c’est désert  », regrette-t-il.
Il est vrai que la concurrence est rude. Si le Trinque-Fougasse et la Factory s’en tirent bien, les restaurants milieu de gamme ont bien du mal à maintenir le cap. Les charges sont énormes et la clientèle se dilue. En témoigne le turnover impressionnant des restaurateurs. Marc Rayna, vice-président du comité de quartier de Port-Marianne, est bien placé pour en parler. Il est agent immobilier : « Les restaurants sont tellement nombreux qu’on aurait de quoi nourrir la moitié de Montpellier ! Le prix des loyers est rédhibitoire. Sur le Lez, il faut compter 23 euros le mètre carré pour de la location, sans charges. Sur le bassin, c’est bien plus cher. Par exemple, le restaurant Jap Asian, qui compte 200m² de surface, doit payer un loyer mensuel de 7000 euros. Si vous êtes la Tour d’Argent (restaurant chic de Paris à 170 € le menu du soir, ndlr) vous pouvez vous le permettre, mais sinon…c’est suicidaire ». Il conclut, un brin défaitiste : « La mairie a vendu ce quartier comme étant les nouveaux Champs-Élysées. Du coup, les prix sont très élevés. Les investisseurs achètent les locaux très cher et forcément, derrière, ils les louent cher. Malheureusement, au bout de la chaîne, les gens n’ont pas l’argent nécessaire pour faire face ».

Et le commerce de proximité alors ?

A l’image de tous les habitants, Didier, retraité, regrette qu’il n’y ait pas plus de diversité des commerces. « Si on avait mis d’autres types de commerces et qu’on les avait mieux mélangés, tout le monde s’y serait retrouvé. Le tout-restaurant, c’est se tirer une balle dans le pied  », soupire-t-il.
Marc Rayna est remonté contre la Serm et la mairie. « Les gens, ce qui les intéresse, c’est la vie quotidienne. On est censés être le nouveau centre-ville et il n’y a rien… Le Carrefour Market, c’est nous qui avons insisté pour qu’il soit construit  », déplore-t-il. Port-Marianne est un quartier en devenir. Mais la méthodologie de construction n’est pas au point :  « On sait monter des immeubles mais il n’y a pas de service minimum offert aux habitants. Pour faire vivre un quartier, il faut une crèche, une poste, des médecins, des commerçants de toutes sortes  », poursuit Marc. Il regrette le manque de relation commerçants-habitants : « moi, en tant qu’habitant, il me manque un boucher, un traiteur, un pressing, un poissonnier… Il y a ce genre de services au Carrefour Market mais ce n’est pas pareil. Chez un boucher de quartier, on n’est pas anonyme  ». Il reconnaît que tout n’est pas noir. Côté boulangeries, la situation est satisfaisante. Le secteur Jacques Cœur en compte trois. Les coiffeurs sont présents. Eux aussi souffrent. « La dernière fois que j’ai croisé mon coiffeur, il m’a dit qu’il n’avait fait que trois coupes dans la journée. Avant, il était basé à Pérols. Il avait un salon de coiffure qui marchait bien. Aujourd’hui, il se mord les doigts d’avoir déménagé  », rapporte Jean-François Boudet.
Certains services du quotidien sont inexistants. Déposer un vêtement au pressing est un vrai parcours du combattant. Marc Rayna, comme tout agent immobilier qui se respecte, porte tous les jours des costumes. Autant dire que c’est une galère, pour lui : « je dois aller jusqu’à Odysséum. Nous n’avons pas de pressing à Port-Marianne. Moi, encore, ça va, mais imaginez une personne à mobilité réduite… C’est juste infaisable  », peste-t-il.

Pas de lumière, pas de parking, pas d’entretien…

La Serm n’est pas la seule fautive dans l’histoire. Si le flux extérieur n’est pas au rendez-vous, ce n’est pas qu’une question de stratégie d’implantation de commerces. Alain témoigne d’un contexte global qui s’est dégradé. « Le Fise et le wakeboard ont dégradé le cadre de Port-Marianne. Les roseaux poussent de manière très anarchique sur le bassin. Il n’y a plus cet attrait champêtre du début. Il n’y a quasiment plus de pelouse  ». Selon lui, le cadre joue fortement sur la fréquentation du quartier : « Avant, venir ici, ça faisait une sortie sympathique. Mais maintenant, les chemins sont défoncés et l’environnement est beaucoup moins agréable. Le bassin est laissé en friche depuis deux-trois ans. Evidemment que ça a contribué à la perte de clientèle  ». Il tient à souligner un problème majeur : le manque de lumière autour du bassin. « Le soir, quand les dames de l’association rentrent chez elles, elles ne sont pas tranquilles. Il fait vraiment très sombre  », commente-t-il. Il ajoute :  « Depuis peu, un camp de roms s’est installé dans le quartier. Les gens ne sont pas venus s’établir à Port-Marianne pour vivre dans un contexte pareil. Mais personne ne fait rien ».
Quoi qu’il se dise, Port-Marianne reste une cité dortoir. Retraités aisés et jeunes cadres moyens se partagent le quartier. Le charme n’opère pas et les visiteurs se font rares. En cause, le stationnement. Un réel handicap dans le quartier. Aller au restaurant, oui. Mais où se garer ? Bien évidemment, les commerçants en pâtissent. Marc Rayna en témoigne : « j’ai parlé à un ami restaurateur il y a quelques jours. Il m’a raconté qu’un soir, des clients qui avaient réservé une table ont appelé pour annuler. Cela faisait 40 minutes qu’ils tournaient en rond sans trouver de place pour se garer. Ça devient vraiment problématique  ». Alain pense que c’est une question de pratique : « Les montpelliérains ont eu l’habitude d’aller au restaurant et de laisser leur voiture juste devant. A Port-Marianne, c’est tout bonnement impossible  ». Odysseum, le centre commercial à ciel ouvert regroupant plus de 100 boutiques, n’est pas loin…et dispose d’un parking de 2000 places. De quoi faire rêver les commerçants de Jacques Coeur. « L’ouverture d’Odysseum a drainé une partie de la clientèle. Avec ses restaurants, le cinéma et les parkings à côté, Odysseum est beaucoup plus attractif. Ça a créé un réel déséquilibre. Pour le coup, là-bas, on peut aller au restaurant et garer sa voiture juste à côté  », explique Alain.
Les esprits s’échauffent et les tensions se font sentir entre riverains et pouvoirs publics. Les revendications des habitants du quartier sont simples. Marc Rayna se charge de les faire remonter aux autorités compétentes. Visiblement, le temps de réaction est long. Très long. « Il faut une meilleure signalétique. Pas un panneau indique la direction du bassin Jacques Cœur. Il est complètement confiné et n’amène que très peu de clients. De façon similaire, personne ne sait qu’il y a un parking accessible sous la mairie  », rapporte-t-il.

Seules la mairie et la Serm ont le pouvoir de venir en aide aux commerçants de Port-Marianne. Malheureusement, ces instances sont restées muettes face à nos questions. Espérons qu’elles ne seront pas sourdes face à la colère grandissante des habitants du quartier.

L’Odysseum de Montpellier : quatre ans après ?

Fin 2009, Georges Frêche présentait l’Odysseum de Montpellier comme « un véritable levier fondamentale pour l’emploi ». Quatre ans après son ouverture, comment ce complexe unique en Europe est-il perçut par les Montpelliérains ?

Au terminus de la ligne 1 du tramway de Montpellier, l’Odysseum s’inscrit dans un ensemble urbain mêlant achat et plaisir. Quatre ans après son ouverture, le centre commercial répond parfaitement à la volonté de l’agglomération de renforcer et d’étendre l’attractivité du cœur de ville. Malgré des débuts difficiles, le complexe où règnent la démesure et la consommation excessive, a réussi à fidéliser sa clientèle. «L’été dernier, ça a été le boom en matière de fréquentation» confie une employée de la librairie Sauramps. Une croissance de la fréquentation liée au développement des activités ludiques comme le cinéma géant, la patinoire, le bowling, l’aquarium et le planétarium. L’Odysseum accueille un public de plus en plus familial, surtout les week-ends.

Le centre commercial entend bien continuer son expansion. Le complexe juteux représente un business conséquent pour les commerçants. De nombreuses entreprises ont choisi de s’y implanter et l’on attend avec impatience l’ouverture de la gare en 2017, qui promet un trafic important dans le quartier. Celle-ci s’accompagnera du projet Odysseum 2, un prolongement pharaonique de l’Odyseum, qui réserve un quartier d’affaires, des logements, des commerces, de l’hôtellerie, de nouveaux loisirs dont un casino et un vrai parc d’attractions.

Une vie de quartier peu développée

Malgré le succès du centre commercial, il semble que la vie locale soit peu développée. Principal lieu de consommation, le quartier laisse peu de place aux habitations. Une résidence étudiante y est toutefois implantée pour accueillir les élèves de l’établissement George Frêche, seul lycée de la zone. La situation géographique du quartier, aux portes du centre ville, empêche la construction de nouveaux logements. Cependant, la zone, a l’avantage d’être située en bordure d’autoroute, les touristes s’y arrêtent facilement pour se reposer. Selon le personnel de l’hôtel Holiday Inn, le quartier est plus vivant l’été. L’établissement enregistre une clientèle à grande majorité touristique pendant cette période (80%). En dépit de l’aspect pratique de celui-ci, l’Odysseum n’est pas la première destination des Montpelliérains : «On y vient seulement si l’on a quelque chose de précis à faire, je favorise d’avantage le centre ville qui est plus dynamique» confie une élève du lycée Georges Frêche. Certaines enseignes du centre commercial comme le supermarché Géant Casino, déplorent ce manque de fréquentation l’hiver. La gratuité des parkings serait-elle une solution ? Il s’agit en tout cas d’un souhait récurrent chez les Montpelliérains.

« L’Amérique est allée jusqu’au bout du rêve »

Michel Pieyre, un an après l’élection du premier président afro-américain des États-Unis, publie « 8 jours avant Obama » revenant ainsi sur les quelques jours ayant précédé cet évènement historique. La nouvelle librairie Sauramps Odyssée l’a accueilli hier soir, 3 novembre, pour une séance de dédicaces suivie d’une rencontre-débat en compagnie de Marc Smyrl, professeur américain en Science Politique à l’Université Montpellier I, qui remplaçait Romain Huret.