Depardon sous toutes les coutures

Expositions, projections, rencontres et conférences… A Montpellier, Raymond Depardon est à la fête ! Après Perpignan et Alès, la ville accueille la manifestation « Raymond Depardon en Languedoc-Roussillon ». Du 6 novembre 2009 au 31 janvier 2010, de nombreux évènements seront proposés aux Montpelliérains pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre de cet artiste incontournable.

« L’Amérique est allée jusqu’au bout du rêve »

Michel Pieyre, un an après l’élection du premier président afro-américain des États-Unis, publie « 8 jours avant Obama » revenant ainsi sur les quelques jours ayant précédé cet évènement historique. La nouvelle librairie Sauramps Odyssée l’a accueilli hier soir, 3 novembre, pour une séance de dédicaces suivie d’une rencontre-débat en compagnie de Marc Smyrl, professeur américain en Science Politique à l’Université Montpellier I, qui remplaçait Romain Huret.

De fil en aiguilles, ces messieurs tricotent

Le tricot a le vent en poupe. Pourtant, les préjugés sont nombreux. Le tricot, une affaire de grand-mère ? Point du tout ! Il est devenu une activité très prisée, à l’image de l’ensemble des loisirs créatifs. Nombreux sont ces messieurs qui s’essayent aux plaisirs de la maille. En France et ailleurs.

Les chiffres sont surprenants. Plus d’un Français sur deux a déjà tricoté. Les femmes, auxquelles cette activité est généralement associée, sont évidemment plus nombreuses. Selon une étude Ipsos, 76% d’entre-elles ont déjà flirté avec l’aiguille. Toutefois, selon cette même étude, les hommes sont 30% à déclarer avoir déjà expérimenté le tricot, et 51% à désirer apprendre.

Est-ce un fait nouveau ? Une nouvelle tendance des pays occidentaux ? Non. Dès ses origines, le tricot était une affaire d’hommes. Il en est de même pour la plupart des techniques textiles,souvent difficiles telles que le tissage ou la broderie. Ce sont les marins et les explorateurs qui ont importé le tricot de contrée en contrée et se sont transmis cet art. Encore aujourd’hui, dans certaines sociétés, ce sont les hommes qui s’attèlent à cette tâche. Les hommes de l’île de Taquilé au Pérou notamment.

En France, sur le continent américain, dans les pays anglo-saxons, dans les pays de l’Europe du Nord, nombreux sont les « tricoteurs ». Les clubs, les cours, les sites, les blogs, les forums sur le tricot gérés et tenus par des hommes fleurissent. Mentionnons, à titre d’exemples, le site américain Menwhoknit.com ou le blog québécois intitulé « Le gars qui tricote, à vos aiguilles messieurs ! » Le monde du tricot a également ses « grands ». Nous connaissons tous Yves Saint-Laurent ou Christian Lacroix, chefs de file de la Haute Couture. Mais connaissez-vous Kaffe Fassett ou Jared Flood ? Pourtant, ce sont de vraies stars chez les « tricotins » ! Le premier est reconnu internationalement pour ses créations textiles : tricots, tapisseries à l’aiguille, patchworks, étoffes imprimées, etc… Le second, designer, est un véritable touche-à-tout new-yorkais.

Pourquoi cette activité devient-elle tendance chez les messieurs occidentaux ? Plusieurs explications sont possibles. D’abord, les vertus du tricot sont réputées apaisantes et dé stressantes. Un véritable atout lorsqu’il s’agit d’arrêter de fumer par exemple. 86% des Français jugent que tricoter permet de se détendre. Vincent, tricoteur, raconte : « Comment m’est venue l’envie de tricoter ? C’est une longue histoire… Une amie est venue me voir avec son cadeau de Noël : un début d’essai de tricot. Sa grand-mère voulait lui transmettre ses connaissances avec un argument de poids : ‘Pendant que tes mains seront occupées à tricoter, tu n’iras plus fumer !’ Cette amie m’a mis au défi de l’accompagner dans son sevrage tabagique grâce au tricot ! Résultat ? Elle ne tricote plus (moi si!) et fume toujours autant (moi aussi !) ». Pour Guy Charbonneau, un autre adepte du tricot « c’est très zen, ça me relaxe énormément. ».

Le goût pour le tricot est souvent apparenté à une activité artistique. Guy, chanteur lyrique, le souligne : « Je suis quelqu’un de créatif. J’aime expérimenter, inventer, créer. J’aime avoir des vêtements originaux et uniques. J’aime partir de rien et créer des choses magnifiques, ça me fascine. ». Néanmoins, les tricoteurs ne sont pas tous des artistes à l’origine : du rugbyman jurassien à l’avocat new-yorkais, toutes les catégories sociaux-professionnelles sont touchées. Vincent, jeune cadre manager dans l’informatique, mentionne que ce qu’il aime dans le tricot, c’est « son aspect mathématique ! Le plaisir le plus grand c’est de dire dans une soirée entre amis : c’est moi qui l’ai fait (surtout si le vêtement est bien taillé et joli)… et là : des regards ébahis ! » Il n’est pas le seul : « Mon plaisir ? Le plaisir du beau travail bien fait, avec des finitions parfaites et des techniques un peu compliquées. J’aime la technique ! Et le plaisir d’offrir un cadeau fait soi-même. » affirme François, autre tricoteur. Le tricot serait donc pour ces hommes un plaisir avant tout. Mais aussi un héritage familial, un retour à la tradition.

Cette tendance est très en vogue dans les enquêtes d’opinion, notamment chez les jeunes, un retour à la tradition et aux valeurs. Ainsi, le tricot est considéré comme un symbole de transmission des valeurs familiales. Et de fait, pour 76% des Français, il s’agit d’une activité conviviale d’échange, de partage et de transmission des savoirs. Il faut dire que le tricot semble bien passer par une initiation familiale. « J’étais tellement fasciné par tout ce que ma mère faisait avec simplement deux aiguilles et de la laine que je lui ai demandé de m’enseigner » raconte Guy. Le tricot serait donc un moment privilégié d’enfance. « Ma maman et mes grand-tantes tricotaient, alors je voulais faire pareil et j’ai appris quand j’étais tout petit, vers 4-5 ans. Je faisais alors du point mousse, des écharpes pour mon singe en peluche » ajoute François. Selon le sociologue Gérard Mermet, c’est la transmission d’un savoir passant par une initiation familiale (à 63 % par la mère, 33 % par la grand-mère), comme la cuisine également devenue l’un des loisirs préférés des Français. Il insiste aussi sur l’une des motivations fondamentales : « Se créer sa propre identité, se singulariser dans un monde d’uniformité », en se faisant son « petit truc perso ». Tricoter permettrait ainsi d’affirmer sa personnalité. Un engouement qui témoigne aussi d’une certaine lassitude pour des produits fabriqués en masse. Aujourd’hui, les gens cherchent à se différencier en portant quelque chose d’original, d’unique, de fait maison.

Toutefois, malgré cet attrait naissant des hommes envers le tricot, peu d’entre eux avouent pratiquer cette activité. « Je crois que ces hommes sont inquiets de l’image qu’ils vont projeter. Peut-être seront-ils perçus comme n’étant pas de vrais hommes ? Mettront-ils leur virilité en péril ? Cependant, cette activité n’a absolument rien à voir avec le fait d’être un homme ou pas. À mon avis, la société en général a aussi du chemin à faire. Un homme qui tricote n’est pas nécessairement gay, ni efféminé. Quand j’étais jeune, je n’aurais jamais osé avouer que je tricotais, on aurait ri de moi et on m’aurait traité de tapette. Aujourd’hui, je me fiche pas mal de ce que les gens pensent. Il faut quand même démontrer une certaine audace pour pouvoir tricoter en public et ce ne sont pas tous les hommes qui sont prêts à le faire » avoue Guy, notre chanteur lyrique. Un aveu qui pourrait être le signe d’une évolution des mentalités.

Après l’appropriation des activités traditionnellement masculines par les femmes(bricolage, jardinage…), nous assistons actuellement à une acceptation de la part de féminité chez les hommes, qui n’hésitent à être coquets, à être des pères attentifs. Les activités sont aujourd’hui de moins en moins sexuées, et les hommes n’ont presque plus honte d’avouer qu’ils pratiquent ou pratiqueraient volontiers le tricot. Comme quoi, tous les hommes ne se tournent pas, pour se détendre, vers le sport national: le foot!

Entre froufrous et nœuds papillon, les dessous de l’industrie du mariage.

Ce week-end, les 24 et 25 octobre, s’est tenu la première édition du salon du mariage de Palavas-les-Flots. Au programme, soixante-dix exposants, des défilés et du froufrou. De la robe de mariée et des faire-part en passant par le traiteur, l’organisateur, le photographe, un bon nombre des professionnels du mariage de la région étaient présents. L’industrie du mariage connaît encore de beaux jours.

A l’extérieur, des mouettes rieuses et une odeur d’embrun. A l’intérieur, des fanfreluches, des dragées, des ballons et des couples par centaines. Pour cette première édition du salon du mariage de Palavas-les-Flots, le pari est réussi et le succès au rendez-vous. Selon Philippe Steed, le principal organisateur, deux-milles visiteurs sont venus. D’où vient cette réussite ?

En temps de crise économique, le secteur du mariage ne semble pas touché. L’ensemble des exposants interrogés est unanime : le mariage fait rêver et se porte bien. « Les réservations sont nombreuses. Les gens font plus attention mais cela reste un moment où ils se font plaisir » souligne Pascale de la Fabrique Guy Auzier, une chocolaterie montpelliéraine. Audrey de chez Vendome Séduction, créateur de robes de mariée, nous informe que le prix moyen d’une robe de mariée est de mille euros. Somme non négligeable. Se marier aujourd’hui est, en effet, prévoir un large budget et ne pas avoir peur de le dépasser. Selon le site festivamariage.com, le budget moyen d’un mariage est de 11 800 €. Le lieu de la réception est de loin le plus coûteux. La moyenne pour une location de salle est de 1500 €, 3000 € pour le traiteur et l’animation (de 700 à 1500 €). La liste de mariage arrive juste après avec une moyenne de 3000 € suivie par le voyage de noces de 1500 à 2500 €. Viennent ensuite les tenues des mariés, le coût des alliances, du coiffeur, de l’esthéticienne, du photographe, des fleurs, de la voiture… Le mariage est donc un vrai business où la concurrence entre les prestataires peut être féroce et le piratage courant. Autrefois, les parents finançaient le mariage de leurs ouailles, aujourd’hui la donne est différente. Ce sont les fiancés qui se payent eux-mêmes le plus beau jour de leur vie. Ce phénomène nouveau est dû au fait que, de nos jours, les couples se marient plus tard. « La moyenne d’âge de nos clients est de trente ans et plus. Certains ont des enfants et même se remarient » souligne Cécile Danvel, responsable régional chez 1001 Listes, créateur de listes de mariage.

L’objectif d’un salon du mariage comme celui de Palavas, qui n’est pas le premier dans la région est, d’après Philippe Steed, de faire rencontrer les futurs mariés et les prestataires. Cendrine, directrice de la maison Godiva de Montpellier, véritable créatrice de dragées, affirme qu’« un salon du mariage permet de montrer les nouveautés, de créer des ambiances auxquelles les futurs mariés n’auraient pas pensé ». Chose indispensable pour chacun des commerçants présents. Le salon est donc un lieu incontournable pour se faire connaître, avoir plus d’impact sur les clients et se faire de la publicité. « Dans notre région, il y avait une forte demande de la part des prestataires de créer un salon du mariage digne de ce nom, plus moderne, avec un grand nombre d’exposants » souligne M. Steed. D’ailleurs, la grande majorité des prestataires ne participeront qu’à celui-ci dans la région de Montpellier. « J’ai apprécié l’esprit familial de ce salon » affirme Geneviève Motsch, photographe.

Néanmoins, tous les futurs mariés ne passent pas par un salon pour organiser leur mariage. Céline, future mariée, venue à Palavas en tant que bénévole, ne s’est pas vraiment rendue intentionnellement dans un salon pour organiser son mariage : « un jour de pluie, avec mon ami Cédric, nous sommes allés nous promener au salon du mariage de Martigues, à défaut de faire autre chose. Nous nous sommes finalement régalés. Cela a été un déclic pour franchir le pas et décider de nous marier. Cela faisait neuf ans que nous étions ensemble. A la sortie du salon, nous avions choisi quelques uns de nos prestataires : le traiteur, le photographe. Nous avons tout fait nous même pour organiser notre mariage, tout financé. Dès le début nous avons fixé un budget que nous avons un peu dépassé. Cela a mis quelques semaines pour tout préparer. Ce mariage, c’est un engagement supplémentaire aux yeux des autres. Pour nous, c’est fusionner ».

Le mariage n’est donc pas qu’un business. C’est aussi un engagement, une tradition, « un moment privilégié » souligne Sylvie, représentante des Galeries Lafayette. Et malgré le côté commercial d’un salon du mariage, de bonnes initiatives sont prises. Le Relook d’Eynzo, coiffeur-maquilleur, et le Show Room de Vautes Mariage, boutique de robes de mariées, reversent un pourcentage des bénéfices réalisés à l’association Angysachrys, basée à Montpellier. Crée en 2000, Angysachrys est une association dont l’objectif est d’apporter un soutien et une aide matérielle à des enfants handicapés.

Daniel Bodin, le questionnement social.

Dans le Hall de l’Hôtel de Ville de Montpellier, le photographe Daniel Bodin a exposé, du 13 au 23 octobre 2009, ses clichés pris lors de l’installation du village des Enfants de Don Quichotte en mai dernier, place du Peyrou à Montpellier. Il revient sur son expérience pour Haucourant.com.

Pourquoi avoir travaillé sur l’action des Enfants de Don Quichotte à Montpellier en mai 2009 ?

C’est avant tout la suite logique d’une démarche sociale que j’ai depuis quelques années. Je me penche en priorité sur les évènements sociaux et politiques. Cette expérience est un questionnement face à la régression sociale, une réflexion sur la nouvelle précarité qui s’installe dans notre société. Ce thème-là m’intéresse. Je voulais contextualiser les choses. Avec quelques-uns de mes contemporains, nous étions loin d’imaginer, dans les années 1970, qu’un mal être social tel que celui-ci nous toucherait. Nous sommes choqués face au monde d’aujourd’hui. Disons le clairement, c’est un retour au Moyen-âge. Ma démarche est simple : pourquoi aller jouer les grands reporters ailleurs, alors que la misère existe ici aussi, à Montpellier ?

J’ai approché les Enfants de Don Quichotte car c’est un très bon moyen pour communiquer avec les Sans Domicile Fixe. On a alors une facilité pour aborder le sujet. Dans la rue, il est délicat d’approcher une personne dans cette situation, comme ça, tout de go. Avec les Enfants de Don Quichotte, j’ai pu nouer des contacts avec eux. C’est très important pour moi car cela va me permettre d’approfondir le sujet. C’est exactement le même mode de fonctionnement que pour tout bon journaliste.

Qu’avez-vous voulu montrer sur vos photographies ?

J’ai une approche humaniste dans mes photographies. Je ne veux pas faire de misérabilisme, je veux sensibiliser avec des photos humaines. Alors, j’ai dû en lisser certaines. Par là, je veux dire que j’ai dû alléger émotionnellement la réalité pour qu’elle passe mieux. Je ne voulais pas montrer des gens en situation d’échec. Je voulais faire un constat ponctuel, faire ressortir l’humanité de l’individu, créer une fenêtre sur le monde. Mes photographies ne sont pas dimensionnées à la misère. Je m’exprime à travers la photographie. Cette exposition mériterait sans doute du texte, une légende, et même l’édition d’un livre. Mais je ne suis pas doué pour l’écriture, sinon je serais écrivain et non photographe. Il va falloir que je travaille sur le texte.

Quelle expérience ce fut pour vous ?

Ce fut avant tout un échange, un enrichissement réciproque. Cela m’a permis de revenir sur de nombreux préjugés que j’avais comme tout le monde malgré mon métier. Les SDF apparaissent souvent comme des personnes abruptes, baraquées, tatouées, dures. Finalement, ce sont des gens charmants. J’ai recueilli un nombre incroyable d’histoires personnelles extraordinaires, extrêmement difficiles à entendre pour le commun des mortels. J’ai fait un constat de la vie, avec une démarche sociale. J’ai aussi fait une autre découverte : le politique, à Montpellier, a un souci du social. J’en ai été étonné. Je ne le savais pas. Ce travail, au final, fut plus complet que je ne l’aurais imaginé.

Pourquoi cette exposition ?

Cela a été une volonté de la mairie de Montpellier. Au départ, elle n’était pas concernée par mon travail. Puis, peu à peu, elle s’est intéressée à ce que je faisais. Donc, elle m’a demandé d’exposer mes photographies dans le hall de l’hôtel de ville. J’ai été le seul maître d’œuvre. Mes partenaires ne savaient pas vraiment ce qu’ils attendaient de moi, ils m’ont alors laissé faire. J’ai donc dû tout conceptualiser. Cette exposition fut montée à l’emporte-pièce. Cela a été un vrai challenge !

Pourquoi certaines de vos photographies sont en noir et blanc, et d’autres en couleur ?

C’est une bonne question ! J’ai une attirance pour le noir et blanc. En faisant le tour de mes photographies pour l’exposition, je n’avais pas assez de matière dans ces tons là. Alors, j’ai fait le choix de mélanger deux sujets en une exposition. J’ai, d’une part, affiché un reportage journalistique, en couleur, à l’extérieur des panneaux d’affichage. Le néophyte accroche plus à la couleur. Comme en musique, il s’attache plus à une musicalité populaire qu’au jazz. Avec la couleur, j’ai voulu ramener de la légèreté. On réintègre le monde normal, la réalité. Puis, j’ai mis des photographies en noir et blanc, à l’intérieur, pour créer une intimité. C’est la partie galerie. Sur les portraits, je voulais donner un aspect plus dramatique.

Quelles ont été les réactions du public face à votre exposition ?

J’ai eu peu de retours. Globalement, on est allé vers un encensement de mon travail. Ce n’est pas un lieu idéal pour une exposition de ce type, pour que les photographies soient regardées avec sens. Le regard du commun est interrogatif mais glissant. Elles ont cependant été confrontées à un public large. La plupart du temps, on m’a félicité pour l’humanité de mes photographies. Il me manque toutefois l’avis de professionnels.

Les Enfants de Don Quichotte, des images et des maux.

Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, le 13 octobre, et des 25 ans de la Banque Alimentaire, la Mairie de Montpellier a souhaité sensibiliser ses riverains par le biais d’une exposition des photos de Daniel Bodin consacrées aux Enfants de Don Quichotte. Des clichés tirés des quelques jours qu’il a partagé avec les plus démunis : des visages abimés par la vie, des moments d’intimité, des instants de solitude et de solidarité…