Agenda sport de la semaine du 9 au 15 octobre 2017

Amoureux du sport, supporters effrénés ou grands curieux, vous ne voulez rien rater des équipes montpelliéraines et des grands rendez-vous nationaux ?
La rédaction de Hautcourant vous propose tous les lundis l’agenda sportif de la semaine.

Mardi 10 Octobre

  Equipe de France de football : France – Biélorussie
Après avoir battu samedi dernier la Bulgarie grâce à un but de Blaise Matuidi (0-1), les Bleus doivent impérativement gagner pour espérer se qualifier pour le mondial russe.
Match diffusé à 20h45 sur TF1.

Mercredi 11 Octobre

  Football féminin : Zvezda 2005 – MHSC à 18h
Après une défaite (0-1) à la Mosson, les coéquipières de Valérie Gauvin doivent obligatoirement gagner face aux russes pour atteindre les 8e de finales de la Ligue des Champions.

  Basket : Perfumerias Avenida – BLMA-Lattes à 20h30
Après avoir décroché le ticket pour disputer l’Euroligue la semaine dernière, les Gazelles de Lattes-Montpellier partent en Espagne à Salamanque.

  Handball : Cesson-Rennes – MHB à 20h
Pour la 5ème journée du championnat, le MHB coleader avec le PSG, affronte Cesson-Rennes, actuellement 11ème. Les Irréductibles Cessonnais voudront battre Montpellier dans une salle d’ores et déjà à guichets fermés.

Samedi 14 Octobre

  Rugby : Leinster – MHR
Les coéquipiers de Louis Picamoles affrontent Leinster (Dublin) pour la 1ère journée de Champions Cup. Un adversaire que le MHR connaît bien puisque cette équipe leur avait infligé une sévère correction l’an dernier (57-3). Un match à suivre à 14h sur BeIn Sport.

  Volley : Montpellier – Sète à 20h
Après avoir terminé 4e la saison dernière, les joueurs d’Olivier Lecat débuteront la saison par le derby face à l’Arago de Sète. Une occasion pour les supporters du Mvuc de découvrir les nouvelles recrues, Kévin Kaba, Thiago Sens et Andri Aganits.

  Basket : Mondeville – BLMA-Lattes à 20h
Samedi dernier, les Héraultaises se sont offert une belle victoire face à Tarbes (84-72). Elles se déplacent à Mondeville, en Normandie, pour la 4ème journée de championnat.

  Hockey : Toulouse –Montpellier Vipers à 19h
Après s’être incliné face à Toulouse-Blagnac samedi dernier en Coupe de France (1-3), les Vipers de Montpellier affrontent à nouveau cette équipe pour la 3ème journée du championnat.

Dimanche 15 Octobre

  Handball : Lisbonne – MHB
Les joueurs de Patrice Canayer ont enchaîné les déplacements ces deux dernières semaines entre Nantes, Istanbul et Cesson. Le MHB préservera-t-il à Lisbonne son invincibilité en Ligue des Champions ? Un rendez-vous à ne pas rater à 19h sur BeIn Sport.

  Football féminin : MHSC – EA Guingamp à 14h
Le MHSC reçoit à la Mosson Guingamp pour la 6e journée du championnat de France. Les Héraultaises ne devront pas tomber dans le piège de l’équipe bretonne.

  Football masculin : MHSC – Nice
Après avoir réussi deux nuls face au PSG (vice-champion de France 2017) et à Monaco (champion en titre), les Montpelliérains reçoivent l’OGC Nice, 3e de Ligue 1 la saison dernière. Un match qui s’annonce captivant pour les amoureux de football. Retrouvez le à 17h sur BeIn Sport.

Montpellier peut mieux faire

Sans être véritablement convaincant, le Montpellier Hérault Rugby (MHR) est venu à bout de Bourgoin (CSBJ) sur le score de 28 à 3. En empochant le point de bonus offensif, le MHR retrouve le haut du classement et enfonce un peu plus son adversaire vers la Pro D2.

Après deux semaines dédiées à la coupe d’Europe de rugby, retour au Top 14 ce week-end, avec la dixième journée du championnat de France. Samedi 23 octobre, Montpellier recevait Bourgoin.
L’équipe berjallienne se déplaçait dans l’Hérault amputé de 16 titulaires potentiels, soit plus d’une équipe complète. En face, Fabien Galthié, l’entraineur du MHR, avait décidé de titulariser une nouvelle fois des joueurs qui avaient donné entière satisfaction en coupe d’Europe. Le demi de mêlée Paillaugue et le troisième ligne centre Giraud étaient donc sur le terrain au coup d’envoi pour essayer de se relancer après la lourde défaite face au Stade Français lors de la dernière journée.

Dès l’entame du match, les visiteurs ont rapidement mis la main sur le ballon. Par deux fois en l’espace de cinq minute, ils ont eu l’occasion d’ouvrir le score. Malheureusement pour eux, le centre Dumoulin puis l’ouvreur Viazzo ont échoué dans leurs tentatives de tir au but, suite à des fautes au sol montpelliéraines. Sur leur première incursion dans le camp adverse, Trinh-Duc profitait d’une pénalité jouée rapidement pour envoyer son ailier Pelo aplatir le premier essai du match, en coin (6ème). Un essai non transformé. Une première mi-temps où Montpellier a dominé en touche et en mêlée mais a commis trop de fautes, laissant à l’adversaire la possibilité de recoller au score en multipliant les pénalités. Mais par deux fois, le CSBJ manquait la mire par Viazzo et l’arrière Tian. À l’inverse, les locaux se montraient intraitables dans cet exercice grâce à la botte de Benoît Paillaugue qui passait trois pénalités durant les quarante premières minutes. Le CSBJ arrivait finalement à ouvrir son compteur point à la 36ème minute. Dans une rencontre hachée par les fautes et des défenses bien en place, Montpellier virait en tête à la pause sur le score de 14-3.

Un bonus tardif

En seconde période, les joueurs locaux ont rapidement montré leur intention de gagner avec le point de bonus offensif. Aucune des pénalités en leur faveur n’ont été tentées, préférant envoyer la balle en touche pour se rapprocher de l’en-but adverse. Bourgoin réussissait à tenir le choc pendant près d’un quart d’heure. Mais une bagarre générale envoyait les deux numéros sept, Gorgodze pour le MHR et Tulou pour le CSBJ, dehors pendant dix minutes (48ème). Bourgoin recevait même un second carton jaune par l’intermédiaire de Dumoulin pour une faute au sol. Pendant cette période à 13 contre 14, les montpelliérains ont réussi à franchir la ligne grâce à leur ailier Nagusa (56ème). À partir de ce moment, les quelques pénalités obtenues par les visiteurs ont été bottées en touche pour tenter de revenir le plus rapidement au score, sans succès. Avec deux essais marqués, Montpellier n’était plus qu’à un essai du point de bonus offensif. A la suite d’un maul, c’est le talonneur remplaçant Rofes qui s’en allait aplatir derrière la ligne, pour un score final 28 à 3.

Contrat rempli pour les hommes de Fabien Galthié et d’Eric Béchu, non sans difficulté. Face à une équipe de Bourgoin courageuse en défense mais trop limitée, les locaux ont eu du mal à alterner le jeu, ne réussissant à marquer le point de bonus offensif qu‘en fin de rencontre. À noter toutefois le très bon match de l’ouvreur international François Trinh-Duc. De bon augure pour lui à quelques jours de l’annonce des joueurs sélectionnés pour la tournée d’automne du quinze de France.
Montpellier se repositionne à la première place du classement, à égalité avec Toulouse et Le Racing-Métro 92. Bourgoin se retrouve 13ème juste devant Agen.

Montpellier s’est vu trop beau

Après sa lourde défaite samedi 10 Janvier face à Clermont (30-3), le Montpellier Hérault Rugby Club nourrit désillusions et espoirs déçus. Il revient à ses dirigeants d’en tirer les conclusions qui s’imposent : Montpellier n’a pas, encore, les moyens de ses ambitions.

Un titre dans les trois ans

Il y a quelques jours, le nouveau manager général du club Denis Navizet répétait à l’envie que le MHRC visait un titre lors des trois prochaines saisons et un billet pour les demi-finales du championnat dès cette année. Autrement dit une place dans le quatuor de tête en Mai prochain. Il a peut-être trop vite oublié que cela revenait à faire sauter, au choix, l’un des quatre ténors du top 14 : le Stade Toulousain, le Stade Français, Perpignan ou Clermont. Le dernier cité vient de montrer l’étendue du chemin qu’il reste à parcourir au club héraultais. D’innombrables ballons perdus en conquête comme dans les rucks, pléthore de plaquages manqués, un jeu au pied inefficace au possible : trop facile pour de solides auvergnats qui n’ont eu besoin que d’une mi-temps pour sceller leur victoire.

«On ne sait pas aligner trois passes»

A l’issue du match, l’analyse (ou le coup de gueule, comme vous voudrez) du demi d’ouverture montpelliérain François Trinh-Duc était glaçante de vérité : « il faut arrêter d’afficher de grosses ambitions quand on ne sait pas aligner trois passes ». Car en plus de clamer les envies de titre malgré le niveau de jeu affiché face aux grosses cylindrées (n’oublions pas la correction subie à Toulouse la semaine dernière), les dirigeants entretiennent des effets d’annonces sur d’éventuelles arrivées (Chabal, Nallet) qui déjà semblent appartenir au passé. Une vraie réussite est cependant à mettre à l’actif du club : la prolongation des contrats des jeunes internationaux du club que sont Louis Picamoles, François Trinh-Duc, Julien Thomas et Fulgence Ouedraogo. Avec ces quatre là, le MHRC peut voir l’avenir en grand. Mais il va falloir se montrer patient.

Transferts, Ça se durcit encore entre clubs et joueurs

La mode est partie du football, sport précurseur en matière d’escalades : quand un joueur souhaite quitter un club, il durcit le ton, exerce un chantage qui contrebalance une drôle d’exception sportive: celle qui le prive d’une véritable liberté de circulation.

En cette période de transferts, le problème est d’actualité. Il gagne même un sport comme le volley-ball où l’international Antonin Rouzier a claqué la porte du Montpellier Volley Université Club, sans demander la moindre autorisation. Etat des lieux et des règles en vigueur.

Au football, tous les coups sont permis

Depuis quelques années, le bras de fer à l’inter saison est devenu le sport favori des « footeux » dès lors qu’ils ne gambadent pas derrière un ballon.
Et les exemples ne manquent pas… Essien, Abidal à Lyon, Ribéry à Marseille ou plus récemment encore Kone à Nice et Briand à Rennes. A chaque fois, la méthode est simple comme une prolongation de contrat généralement signée… trois semaines auparavant. Pour obtenir un bon de sortie, le joueur refuse de s’entraîner, convoque la presse et, poussé par un agent alléché par la commission mise en jeu, fustige ses dirigeants en les accusant de vouloir freiner sa belle ascension.Pape Diouf, président de l'OM a du batailler dur pour obtenir Kone et Ben Arfa
Heureusement, le chantage ne marche pas à tous les coups. En 2006, malgré sa « brillante » intervention au journal de 20 heures, Franck Ribéry n’avait pas fait plier le président de l’OM, Pape Diouf, et s’était ensuite rangé à la décision de son club. Hier, c’est le président de Rennes, Frédéric de Saint-Sernin, qui a cloué le bec et la porte à double tour à Jimmy Briand, son attaquant, attiré par le PSG.
Les solutions existent-elles ? A l’évidence oui. Elles consisteraient à contraindre les joueurs à ne signer que des contrats de deux ans, avec obligation de les honorer. La mesure s’étendrait aux clubs, évidemment…

En rugby, un « gentleman’s agreement » qui préserve

Les rugbymen ne font jamais les choses comme les autres. Malgré les dérives financières, il reste la « famille »de l’Ovalie. Où l’on lave le linge sale. En dehors de quelques jours de tension on se souvient des cas Nyanga lorsqu’il quitta Béziers et Ouedraogo, un moment tenté par l’Usap la saison passée, les crispations s’enveniment rarement au moment des mutations. « Lorsqu’un joueur veut partir pour des raisons valables, eh bien le club doit faire contre mauvaise fortune bon cœur et lui offrir son bon de sortie. C’est un « gentleman’s agreement » explique Didier Nourault, manager général de Montpellier. Après, il y a le cas du joueur qui veut partir mais que le club veut à tout prix retenir parce que c’est une pièce essentielle. Comme il n’y a pas de rachat d’années de contrat en rugby, le club est décideur. »A l’exception des internationaux, qu’il est difficile de retenir contre leur gré, tout se règle au cas par cas. Et souvent en bonne intelligence. « Au rugby, il y a des échanges fréquents entre présidents et entraîneurs. Le joueur est choisi par le coach qui le connaît bien. Il y a de la reconnaissance. Ça évite les surprises et ça réduit les frictions. Le risque, aujourd’hui, peut venir des dérives financières » observe l’Audois Jean-François Beltran, ex-entraîneur de Narbonne, Perpignan, Castres et Bayonne. Et puis, en Ovalie, la durée moyenne des contrats est de 2 à 3 ans et on n’a pas à racheter les années signées. «La Ligue nationale est par ailleurs suffisamment responsable pour mettre des garde-fous à ces dérives », ajoute Didier Nourault. La « famille », on vous dit…

Une première inquiétante dans le volley-ball

Le Montpellier Volley Université Club se serait bien passé de cette affaire. Arrivé l’an dernier, le « pointu » international Antonin Rouzier, a tenté d’imiter ses collègues footeux. Sans préavis, il a donné sa lettre de démission au club alors qu’il devait encore un an de contrat. Une situation « surréaliste » pour le club qui avait même envisagé une prolongation de contrat. Arnaud Josserand, entraîneur du MVUC, n’en revient toujours pas : « On a appris par des bruits de couloir qu’Antonin avait pris contact avec un agent pour casser son contrat et partir en Belgique (à Roeselare). S’en est suivie une valse entre les avocats.»Le problème se trouve désormais entre les mains de la justice pour un litige en droit des contrats. De son côté, le club demande des indemnités de transfert en raison du préjudice subi. L’international, qui n’a pas souhaité s’exprimer, ne pourra donc pas jouer à l’étranger tant que Montpellier n’aura pas signé son « billet de sortie ».Antonin Rouzier ne jouera plus pour le Montpellier Volley

« La réunion de conciliation qui a eu lieu le 6 juillet à la Ligue n’a rien donné. Dans la foulée, le joueur a déclaré ne plus faire parti du MVUC. Aujourd’hui, la situation est bloquée » déclare l’entraîneur montpelliérain, qui craint une montée brutale du professionnalisme dans son sport. « Avant il suffisait d’une poignée de main pour respecter un contrat. Aujourd’hui il y a toujours un avocat qui sort une clause, un joueur qui pète un plomb, les agents qui se mettent par-dessus, ça devient n’importe quoi

Des terrains de rugby aux amphis

Six heures de cours par jour en moyenne ; les entraînements au Rugby Club de Montpellier ; la compétition le week-end : Jacques Boussuge est un jeune homme pressé.

« J’ai envie d’avoir un diplôme » concède le champion du monde 2006 des moins de 21 ans, joueur du MHRC en Top 14. Pas vraiment amateur – il dispose pour le moment un contrat Espoir -, le jeune ailier montpelliérain doit gérer un emploi du temps des plus chargé.

Etudiant en première année à Sup de Co, le rugbyman suit pourtant un cursus scolaire « normal », sans passe-droit. « Mes horaires ne sont pas aménagés mais j’ai la permission de rater des cours si j’ai un entraînement. A moi de m’organiser pour rattraper le retard », explique-t-il, motivé mais conscient de la difficulté de conjuguer ses deux « activités »au quotidien. Car il pense déjà à l’avenir et à son après-carrière. Il ne veut pas perdre de temps. « En dehors des entraînement, j’ai pas mal de temps libre et je préfère le meubler par les études ».

Une motivation sans faille, ou presque pour le jeune 3/4 aile montpelliérain. « Parfois c’est difficile d’enchaîner les deux car le retard en cours s’accumule. Il faut savoir faire la part des choses. »
Heureusement il a le soutient du club : « Le club m’encourage, aussi bien le président que les entraîneurs. Si j’ai un cours important ou un examen, ils acceptent évidemment que je sèche une séance avec le groupe ».

A 23 ans, Jacques Boussuge a bien la tête sur les épaules et semble prêt à surmonter la difficulté de concilier sport de haut niveau et études supérieures. Avec l’espoir que Sup de Co ne sera pas un frein à sa carrière de rugbyman professionnel.

 » Il y a 20 ans, c’était l’âge de pierre »

Après les bagarres générales qui ont terni de nombreuses rencontres de Top 14 ou Pro D2, Didier Nourault, directeur sportif du club de Montpellier, nous livre son avis de technicien. Entretien

Quel regard portez vous sur les bagarres qui ont émaillé le Top 14 et la Pro D2 récemment ?

C’est inadmissible. Le sport professionnel se doit d’être un exemple. On est loin de l’objectif premier du sport. Le rugby a la chance d’avoir une bonne image et il faut que les acteurs de ce sport y contribuent si l’on veut que les spectateurs suivent. Il faut que notre sport reste un sport de voyous pratiqué par des gentlemen. Il faut rester dans cette culture.

Y a-t-il plus de bagarres qu’auparavant ?

Pour avoir connu le rugby il y a 20 ans, il y en a moins. Là, il y a eu un accès de fièvre et il faut trouver les bons médicaments. Le rugby a changé depuis qu’il est devenu professionnel. Il a évolué et n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a 5 ans. Il y a 20 ans, c’était « l’âge de pierre ». Quand on est professionnel on a des devoirs. Le premier étant de respecter les règles. C’est la même chose pour le dopage. Il faut qu’il y ait des controles et des sanctions.
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« Lorsqu’il y a combat, il faut qu’il y ait des règles »

Que pensez vous des sanctions de la Ligue?

Quelques soient leurs sanctions, je les pense adéquates. Mais s’il y avait eu des sanctions sur d’autres gestes, plus tôt, on en serait pas arriver là. J’ai vu des gestes, en Top 14 ou en Pro D2, qui n’ont pas été sanctionnés et qui sont inadmissibles au haut niveau. Les sanctions n’ont peut-être pas été prises au moment adéquat. Je milite pour qu’il y ait au niveau de la Ligue, une commission d’éthique qui visionne tous les matches et qui puisse prendre les sanctions appropriées.

Tente-t-on d’aseptiser le rugby?

En effet, c’est un sport de combat. Or lorsqu’il y a combat, il faut qu’il y ait des règles. Il ne s’agit pas d’aseptiser ni le combat, ni le rugby. Une mêlée relevée, ce n’est pas dans les règles. Qui a dit qu’au rugby on pouvait mettre un coup de poing? On doit gagner ce combat sur des plaquages, des percussions ou sur des évitements. C’est un sport de combat loyal, qui est limité par des règles.

En Pro D2, des arbitres expérimentés auraient-ils pu éviter ces dérapages ?

Un arbitre expérimenté aurait pu tenir mieux certains matches. Mais il nous faut des jeunes arbitres. Si on ne met pas ces jeunes arbitres en pro D2 pour qu’ils apprennent, si on agit comme cela, dans deux ans, on n’aura plus d’arbitres ! On doit tolérer qu’ils fassent des erreurs. Il faut que le rugby soit une cohérence. Son avenir est en jeu

Destins liés: du Pic Saint Loup au XV de France

Exclusivité. Mardi 22 janvier dernier, Marc Lièvremont, nouveau sélectionneur du XV de France, annonçait la liste des 22 joueurs qui vont débuter le tournoi des six nations. Le MHRC était à l’honneur avec deux de ses joueurs appelés à défendre les couleurs tricolores. L’un joue troisième ligne aile, Fulgence Ouedraogo, et honorera sa deuxième sélection en bleu et l’autre évolue à l’ouverture, François Trinh Duc, et va découvrir les joies du plus haut niveau. Leurs parcours semblent liés. Ils sont nés en 1986, ont débuté à l’école de rugby du Pic Saint Loup et démarrent en 1ère division en 2004 sous les couleurs du Montpellier Rugby. En exclusivité pour Hautcourant.com, les deux rugbymen ont accepté de répondre à nos questions.

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Vous attendiez-vous à cette sélection ? Aviez-vous eu des contacts avec le nouvel encadrement des bleus depuis le début de la saison ?

Fulgence Ouedraogo (dit Fufu) :non je ne m’attendais pas du tout à cette sélection. Je n’ai pas eu de contacts avec le nouvel encadrement des bleus. J’avais simplement discuté avec Didier Retière lors de la venue de Castres à Montpellier.

François Trinh Duc, FTD : non/non

Votre parcourt semble lié (Pic Saint-Loup, Mhrc…), comment êtes-vous arrivés au rugby et comment s’est passée votre rencontre ?

FUFU : Je suis arrivé au rugby un peu par hasard. Mes parents voulaient que je fasse du sport alors j’ai choisi le club de rugby du Pic Saint Loup. J’ai rencontré François dans ce club, il avait déja commencé le rugby un ou deux ans avant moi.

FTD : Mon frère aîné voulait essayer le rugby alors je l’ai accompagné et c’est comme cela que j’ai commencé à jouer au club de rubgy du Pic Saint Loup. J’ai connu FUFU à cette occasion.

François Trinh Duc : « J’espère avoir une bonne carte à jouer »

(pour FTD) Etes-vous conscient, du fait des blessures et de la pénurie d’ouvreurs en France, que vous avez une bonne carte à jouer en équipe de France ?

FTD : (un peu vexé par la question) oui j’espère que j’ai une bonne carte à jouer.

(pour Fufu) Vous êtes devenu le premier montpelliérain de l’histoire à être sélectionné dans le XV de France en juin dernier. Votre statut a-t-il changé au sein du club ? Comment avez-vous vécu la tournée en Nouvelle-Zélande et quelles ont été les répercutions sur le club ?

FUFU : Mon statut n’a en aucun cas changé au club et tant mieux. D’autant plus que cette sélection de juin est passée plutôt inaperçue, il s’agissait d’ailleurs plus d’une équipe de France bis. Je crois que cette fois-ci c’est ma première vraie sélection. Au club, les gens sont très fiers , ils nous encouragent beaucoup. Depuis l’annonce, nous sommes très sollicités, surtout au téléphone.

Fufu: « Cette sélection, c’est quand même pour le tournoi des six nations! »

(FUFU) Le fait d’avoir déjà une sélection amoindrit-il la pression ?

FUFU : Je n’ai pas du tout moins de pression, j’en ai même plus que la dernière fois. Cette sélection c’est quand même pour le tournoi des six nations !

(FTD) En début de saison dernière, vous n’étiez pas titulaire en club ? Comment expliquez-vous cette fulgurante ascension ? Le déclic ?

FTD : Je pense que j’ai passé deux ans à jouer en espoirs et que mon jeu s’est amélioré pendant ces deux années. Je n’avais sûrement pas le niveau avant, c’est pour ça que je ne jouais pas.

Comment gérez-vous l’engouement qui vous entoure ?

FUFU : Jusqu’à maintenant (après le match contre Bayonne samedi, n.d.l.r.) j’ai fait abstraction de tout cela car je me concentrais sur le match de Bayonne.

FTD : Je gère tout cela relativement bien. Il faut dire que cela fait très plaisir. Le tout est de garder les pieds sur terre, mais pour cela, je suis bien entouré.

(FTD)Vous découvrez l’équipe de France, le fait d’avoir un coéquipier de club en équipe de France, pensez-vous que cela facilitera votre intégration au sein du groupe ?

FTD : J’espère que oui, même si l’équipe est bien différente de celle du mois de juin !

Que pensez-vous devoir améliorer dans vos jeux respectifs pour franchir un nouveau palier ?

FUFU : Je dois essentiellement m’améliorer dans le secteur du jeu courant, dans le mouvement général. .

FTD : Pour ma part je crois que je dois revoir l’alternance du jeu.

La saison prochaine, pensez-vous être montpelliérain ? Des contacts éventuels avec d’autres clubs ? (FUFU) Avez-vous bien digéré votre transfert avorté à Perpignan ?

Les deux : On est encore sous contrat donc la question ne se pose pas.

Pourriez-vous nous donner une petite anecdote l’un sur l’autre ?

FUFU : Après le dernier match contre Perpignan l’année dernière, François a marqué un essai à Sabathé avec sa 106.

FTD : A Sale, FUFU est monté dans un taxi anglais du coté conducteur croyant monter coté passager. C’est seulement une fois assis qu’il s’est rendu compte de son erreur.

Votre modèle dans le rugby ?

FUFU : Richie Mac Caw (ndlr: troisième ligne néo-zélandais, All-Blacks depuis 2001. Il joue dans le Super 14 avec les Canterbury Crusaders.)

FTD : Joan Caudullo (ndlr: talonneur du Montpellier Rugby)

Un entraineur vous a-t-il marqué en particulier ?

Les deux : Les bénévoles du Pic Saint Loup.

Un calendrier style « dieux du stade » ?

NDRL et eux deux : il en existe déjà un en vente à 10 euros.

Pour le fun

Musique préférée ? FUFU : tecktonik; FTD : Lorie

Film ?FUFU: Gladiator ; FTD : Les 11 commandements

Livre ? FUFU: Da Vinci Code ; FTD : Tomtom et Nana, Midi Olympique

Sorties ? Les deux : O bar

Le plus dragueur des deux ? FUFU : François ; FTD :Fufu

Le plus chambreur du club ? FUFU : Sébastien Kuzbik ; FTD : Olivier Sarraméa

Equipe de rugby préférée ? Les deux: Pic Saint Loup

Le Montpellier Rugby en route pour les quarts

Mhrc.jpgSamedi soir au stade Yves du Manoir, les rugbymen de Montpellier affrontaient les Anglais de Sale pour le dernier match des phases de poule du challenge européen. Avant le coup d’envoi, les deux équipes étaient d’ores et déjà qualifiées. Sale en temps que leader de la poule 4 et Montpellier faisant partis des trois meilleurs deuxièmes. Le MHRC avait cependant à cœur de relever le challenge d’une telle affiche devant son public et surtout de conserver son invincibilité dans son nouveau stade flambant neuf.

Didier Nourault avait décidé de faire tourner son effectif et de donner leur chance à des joueurs qui ne jouent pas beaucoup (Stoïca, Todeschini, Buada…) ou de réintégrer des joueurs de retour de blessure après plusieurs mois (Lespinas). Cette « équipe B » montpelliéraine avait donc la lourde tâche de laver l’affront du match aller perdu lourdement 46 à 6. Ils s’en sortent avec les honneurs avec un match nul 14-14 contre les Sharks, grosse cylindrée européenne. Avec deux essais de Britz (36e) et de l’incourtournable Picamoles, plus un essai de Kusbik refusé pour avoir touché le poteau de touche, les Héraultais aurait pu croire à l’exploit.

Le phénomène McAlister

C’était sans compter sur les stars d’en face et notamment un certain Luke McAlister qui a inscrit l’intégralité des 14 pts de son équipe (1 essai et 3 pénalités). Peu avant la pause, le Montpellier Hérault pensait rentrer au vestiaire avec un court avantage (7-6). Mais dans les arrêts de jeu le diable McAlister est sorti de sa boite pour planter un essai superbe de 40 m tout en vitesse et puissance en laissant sur place toute la défense montpelliéraine. 11-7 pour Sale à la mi-temps. mc_alister.jpg
A 24 ans, le néo-zélandais compte 22 sélection avec les All-Blacks et déjà 120 pts (7 essais, 23 transformations, 13 pénalités). Pouvant évoluer à l’ouverture aussi bien qu’en trois quart centre, il devient la doublure idéale de Dan Carter lors de ses premières sélections. Puis,l’ancien entraineur de la nouvelle Zélande décide de le replacer au centre pour pouvoir aligner ensemble les deux joueurs. Carter gaucher et McAlister droitier, cela offre des solutions tactiques très intéressantes. D’autant plus que les deux joueurs ont des qualités de butteurs exceptionnelles. Arrivé au club de Sale l’an passé, samedi soir le publique du stade du Manoir a pu apprécier tout le talent du jeune prodige.

Un duel musclé : Chabal contre Picamoles

Autre star très attendu à Montpellier, le colosse Sébastien Chabal qui a eu droit à des « huh » de la part du public, exité à chacune de ses prises de balles. La « Chabal mania » de la dernière Coupe du Monde de rugby étant quelque peu retombé, il y a débat autour du gentil géant quant à sa sélection ou non pour le prochain tournoi des six nations. A 30 ans, il ne ferait pas forcément parti des plans du nouveau sélectionneur national Marc Liévremont. Celui-ci tablerait plutôt sur des joueurs plus jeunes dans un projet à long terme. Au poste de troisième ligne centre, Elvis Vermeulen semble avoir une longueur d’avance sur tout le monde. Privé de Coupe du Monde l’an passé pour cause de blessure, le clermontois a un appétit de placage énorme.chabal.jpg Derrière lui, Chabal mais surtout le jeune montpelliérain Louis Picamoles, 21 ans. Auteur d’un très bon début de saison à l’image de son club, Marc Liévremont pourrait bien le sélectionner pour l’aguerrir au plus haut niveau. Samedi soir, le duel a démarré dès le début de match. Sur le premier ruck, Chabal rentrait plus que violemment dans le lard de Picamoles. Comme pour monter au minau qu’il n’a pas dit son dernier mot quant à l’équipe de France. Mais le montpelliérain, tout comme ses coéquipiers ne se sont pas laissés impressionnés par les anglais et a su relever le chalenge proposé. Concernant la sélection, le suspense sera levé mardi 22 janvier où l’entraineur national donnera sa liste pour le tournoi.

Une nouvelle confrontation anglaise en quart

Pour l’heure, Montpellier est qualifié pour les quarts de finales de la Coupe d’Europe et confirme sa capacité à rivaliser avec de grosses équipes depuis le début de la saison. Outre les héraultais, deux clubs français sont encore en lice pour la coupe, Castres et Brive. Un club tricolore va-t-il rééditer l’exploit de l’ASM Clermont Auvergne tenante du titre ? Concernant le MHRC, malgré les deux pts du match nul obtenu face à Sale, l’équipe ne fini que huitième qualifié. Les bleus devraient affronter les anglais de Worcester au prochain tour lors du week-end du 5-6 avril. Au vu de leur tonitruant début de saison, on ne peut être qu’optimiste.
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