Ligue 1 : le bilan à la mi-saison

Alors que les joueurs font la trêve et que les entraîneurs cherchent la pièce manquante à leur effectif, il est temps de faire un bilan à la mi-saison de la Ligue 1. Où en sont les cadors ? Que sont devenus les promus ? Quelle est la surprise de ces 19 premières journées ? Voici les tops et les flops de cette première moitié du championnat de France version 2010/2011.

Les Tops

Après un début de championnat poussif, les puissants de la Ligue 1, que sont Marseille, Lille, Paris, Rennes et Lyon, ont terminé l’année en tête du classement. Lille a été sacré champion d’Automne juste devant le Paris Saint-Germain qui pointe à une longueur. A la mi-saison, quatre points séparent le premier et le sixième, l’AS Saint-Étienne, et 10 points avec le 16ème. Le championnat n’a jamais été aussi serré à mi-course…

L’Olympique de Marseille, bien qu’ayant quelques difficultés offensives, est toujours dans la course pour se succéder à lui-même en tant que champion de France. Lille propose le style de jeu le plus agréable à regarder de l’Hexagone. Quant à Paris, il semble bien loin le temps des crises à répétition et semble désormais armé comme jamais pour prétendre à une place en Ligue des Champions l’année prochaine voire, encore mieux, le titre. Par ailleurs, le Stade Rennais reste toutefois limité pour viser la première place alors que Lyon, s’il résout ses problèmes défensifs, peut retrouver son trône en fin de saison. Ce sont toutes ces équipes que l’on devrait retrouver aux premières places à l’issue de la 38ème et dernière journée. Dans quel ordre ? Là est toute la question.

Les Flops

Étant donné le resserrement que l’on peut observer entre toutes les équipes, il est difficile de sortir une ou deux équipes qui ont véritablement déçu. Cependant, le promu Arles-Avignon et son effectif changé à plus de 50% en début de saison, n’a pas réussi à répondre aux attentes et aux exigences de la Ligue 1. L’AS Monaco peut être rangée dans la catégorie des flops. Première équipe non relégable, L’équipe de Guy Lacombe restait sur sept matchs sans victoire avant la 19ème journée. En ce qui concerne Caen et Lens, même si elles ne sont pas encore en Ligue 2, la deuxième partie de la saison va être extrêmement difficile.

L’équipe

Pendant que Caen et Arles se battent pour ne pas redescendre en L2, la surprise nous vient de Brest, le troisième promus, qui pointe à une septième place bien méritée. Malgré un effectif réduit, les protégés d’Alex Dupont proposent un jeu fluide et débridé, porté constamment vers l’avant. Brest se permet même de devancer, à la trêve, des clubs comme Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. Une réussite qui s’appuie sur une solidité défensive et un jeune attaquant plein de promesses, Nolan Roux.

Le joueur

Le milieu offensif gauche du Paris Saint Germain, Nenê, recruté cet été pour 8 millions d’euros, est actuellement le meilleur joueur du championnat. Avec 13 buts au compteur, il est le principal artisan des bonnes performances du club de la capitale. Décisif à de très nombreuses reprises et auteurs de buts somptueux, il se doit de rester à ce niveau pour mener son club vers les sommets.

La seconde partie du championnat reprend les 15 et 16 janvier avec le choc entre Bordeaux et Marseille. Une affiche qui pourrait déjà se transformer en tournant en cas de défaite pour l’un ou l’autre. Bordeaux s’éloignerait des places européennes et Marseille pourrait être détaché du peloton de tête.
Avant la fin du mois de mai, épilogue de cette saison, beaucoup de matchs vont se dérouler. Notamment la Coupe de France qui démarre dès ce week-end pour les clubs professionnels ou bien les huitièmes de finale de la Ligue des champions en février pour Marseille et Lyon.

Qui terminera champion ? Qui accompagnera Arles-Avignon, quasiment condamné, en Ligue 2 ? Qui jouera la coupe d’Europe ? Qui sera désigné meilleur joueur du championnat ? Les réponses le dimanche 29 mai prochain aux alentours de 23h, ou peut-être avant…

Gerland comme Bordeaux ne l’a jamais vu

C’est ce soir à 20 heures 45. L’Olympique Lyonnais affronte les Girondins de Bordeaux en quart de finale aller de la Champions League. Pour les supporters lyonnais, il s’agit du match de l’année. Parti pris.

Pour ce grand match de Ligue des Champions, HautCourant tâte le pouls dans chacun des deux camps. Ici, l’œil de Lyon.

Les quarts de finale de la Champions League, l’Olympique Lyonnais connaît bien. Trop bien. 2004 contre Porto. 2005 contre le PSV Eindhoven. 2006 contre le Milan AC. Trois éliminations.

Pourtant, en neuf participations consécutives à la Champions League, Lyon a accroché la plupart des grandes équipes à son tableau de chasse. De Madrid à Séville, de Munich à Brême, de Milan à Florence, de Liverpool à Manchester, l’OL n’a vraiment plus rien à prouver en Europe. Uniquement à soi-même, en franchissant enfin ce mur des quarts de finale pour sa dixième année en C1.

Bordeaux aura les moyens d’inquiéter Lyon

Dans ce match aller, Lyon a l’impératif absolu de ne pas prendre de but. Miralem Pjanic l’a expliqué dans les colonnes de France Football. À l’issue de ce match, 1-0 vaudra mieux que 2-1. Et 2-0 vaudra mieux que 3-1. C’est pourquoi la composition de l’équipe lyonnaise est incertaine. La charnière centrale est la grande inconnue.

Cris en 2010, c’est un défenseur quasi-systématiquement incisif dans toutes ses interventions. Pas de problème de ce côté-là. C’est plutôt le choix du second défenseur central qui suscite les interrogations.

Ce weekend, la prestation réalisée par Mathieu Bodmer contre Grenoble a rassuré. Il a apporté sa grandeur et son sens de la relance. Mais il a aussi eu quelques moments d’étourderie et un peu de retard à l’allumage dans les duels. Bodmer manque de compétition. À sa place, Claude Puel pourrait aligner Jean-Alain Boumsong, Maxime Gonalons ou Jérémy Toulalan, qui ont plus de temps de jeu au compteur. Dans tous les cas le calcul est risqué, avec plusieurs variables à prendre en compte.

De toute façon, Bordeaux aura les moyens d’inquiéter Lyon, et même de faire très mal. Le danger viendra probablement, et de façon répétée, des coups de pieds arrêtés de Yoann Gourcuff déposés sur la tête d’un Ciani ou d’un Chamakh. Cette année, les coups francs sont la grande spécialité girondine. Et aussi le talon d’Achille rhodanien. Il faudra donc compter sur Hugo Lloris une fois de plus.

Difficile de se remettre d’une finale perdue

Pour l’attaque en revanche, Lyon a vraiment le choix et ça tombe bien, car il faudra marquer. Sidney Govou, Cesar Delgado et Lisandro Lopez ont été ménagés ce weekend. Nous les verrons donc a priori alignés en triangle sur la feuille de match. Côté banc, Michel Bastos, Bafé Gomis et Ederson sont en embuscade.

Au milieu, Miralem Pjanic et Kim Källström ont également soufflé ce weekend. Jérémy Toulalan est en pleine forme, et personne ne doute de sa capacité à enchaîner les matchs. Claude Puel peut aussi renouveler sa confiance à Jean II Makoun, auteur d’un but contre le Real en huitième de finale. Sans parler de Maxime Gonalons, qui grimpe peu à peu. Indéniablement, avec un effectif enfin au complet, l’entraîneur lyonnais a de vastes possibilités. Tout le contraire de Laurent Blanc qui n’a qu’un onze-type sous la main.

L’état de forme des Girondins sera une clé du match. Samedi, Laurent Blanc a créé la surprise en alignant d’entrée son équipe A contre Marseille en finale de la coupe de la Ligue. Au stade de France s’est joué un match extrêmement physique. Les Bordelais y ont nécessairement laissé des forces. Sans parler du moral, puisqu’ils ont perdu 3-1. Il n’est jamais évident de se remettre d’une finale perdue, surtout contre un rival direct dans la course au titre de Champion de France.

Gerland promet l’enfer aux Girondins

Mais prudence : les Bordelais ne vont pas laisser passer la Champions League pour une simple défaite en coupe de la Ligue. Lyon doit sortir le grand match.

Le public sera là pour le rappeler aux joueurs. Ce soir, Bordeaux va avoir l’occasion rare de découvrir Gerland. Le Gerland que les clubs français ne connaissent pas. Celui qui hausse le ton lorsque l’enjeu le mérite. Pour que les Lyonnais s’enflamment, il leur faut une situation particulièrement stimulante. Et le championnat de France a bien du mal à leur offrir. Ceux qui connaissent ses travées le savent : Gerland, c’est un stade et un public de Champions League.

Se qualifier pour le dernier carré de la C1, Lyon n’attend que ça depuis dix ans. Jean-Michel Aulas aussi, même s’il feint le contraire devant les micros. Lyon a l’expérience, le groupe, la rage et le public. La ville ne pense plus qu’à ça.

Alors ce soir, plus de sentiment fraternel. Gerland promet l’enfer aux Girondins.

 Voir l’œil de Bordeaux ici.

Delgado contre LiverpoolLisandro contre AnderlechtGovou contre Madrid

Lyon retrouve l’élite du football européen

Hier mercredi 10 mars 2010, l’Olympique Lyonnais s’est qualifié pour les quarts de finale de la Champions League en tenant en échec le Real de Madrid sur sa pelouse (1-1). C’est la première fois que Lyon sort un gros club à ce stade de la compétition.

Au moment où nous écrivons ces lignes, alors que tout le monde crie encore au miracle, les Lyonnais peuvent se dire tout bas que leur club n’est définitivement pas comme les autres. Contre le favori de la compétition, construit à coups de centaines de millions d’euros, l’OL a pu tirer son épingle du jeu.

Après le 1-0 de l’aller, les Lyonnais ont arraché le nul 1-1 à Santiago Bernabeu et se qualifient pour les quarts de finale.

À ce niveau-là, le résultat se joue sur des détails

Pourtant en première mi-temps, l’OL a été amorphe. Impressionné par l’enjeu, impressionné par le stade Santiago Bernabeu, impressionné par ce diable de Cristiano Ronaldo qui joue vite et bien dans les grandes occasions, l’OL a souffert de bout en bout.

C’est d’ailleurs le Portugais qui marque en premier sur une hésitation défensive : bien servi sur son côté, Cristiano Ronaldo place une accélération à la limite du hors-jeu, et glisse le ballon à raz-de-terre entre les jambes d’un Hugo Lloris ramené subitement à son jeune âge (6è minute). C’est le début d’une quarantaine de minutes de sueurs froides.

Assauts furtifs et précision d’un Ronaldo en feu, renversements dans le calme par Lassana Diarra, montées redoutables de Sergio Ramos sur son aile droite, entre-jeu habile de la part de Guti : pendant toute la première période, le Real se promène! Le jeune Gonzalo Higuain se procure occasion sur occasion.

Mais heureusement pour l’OL, l’Argentin ne finit jamais le travail, même si cela passe très près à de nombreuses reprises. Le vent du boulet, seulement le vent du boulet.

Pjanic renverse la balance

À la reprise, toujours 1-0. Un autre match débute alors. Les Galactiques ne rentrent pas assez vite dans le jeu, et les Lyonnais peuvent enfin sortir la tête de l’eau.

Comme si les hommes de Claude Puel avaient misé sur la deuxième mi-temps, tout le monde monte progressivement d’un cran physique (Gonalons et Kärlström apporte leur fraîcheur à la mi-temps). Les Lyonnais commencent à se montrer dangereux. Dans la première partie de la seconde période, Sidney Govou rate deux occasions franches.

Jusqu’à la fameuse 75è minute où le match bascule. Sur un centre de Delgado venu de la droite, Lisandro remet directement à Pjanic qui fusille Casillas. Le but qu’il fallait, au moment où il le fallait.

Après ça, le Real tombe subitement de son piédestal et les tentatives des uns et des autres n’y font plus rien. La victoire Lyonnaise est définitivement dans la poche. Peu avant le coup de sifflet final, Lisandro et Delgado ont même deux fois l’occasion de marquer un nouveau but.

Bonne chance à Bordeaux

Ce 10 mars devant le public madrilène à Bernabeu, les Lyonnais ont donné une cuisante leçon d’expérience et de réussite aux Galactiques, dans une compétition qui, définitivement, ne se joue pas tout à fait comme les autres.

En six confrontations, le Real n’a donc toujours pas battu l’OL. Le club de la capitale espagnole retrouve ses vieux démons en sortant précocement de la Champions League, tandis que l’OL se défait provisoirement de siens et peut se prendre à rêver.

En 2010, Lyon rejoint le cercle des huit meilleures équipes européennes, avec Arsenal, Manchester United et le Bayern de Munich. Ca ne lui ai plus arrivé depuis quatre ans.

En 2004, une équipe française s’était hissée avec l’OL à ce stade de la compétition puis avait été jusqu’en finale en battant successivement le Real de Madrid et Chelsea. C’était l’AS Monaco. Aujourd’hui, Lyon peut rendre hommage aux Monégasques car ils ont montré la voie. Le 17 mars prochain, Bordeaux devra en faire autant.

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UN MATCH OLYMPIQUE !

Le sommet de la 13è journée de Ligue 1 entre l’OM et l’OL a débouché hier dimanche 8 novembre à Lyon sur un match nul d’anthologie, qui va marquer l’histoire de football français tant pour la charge émotionnelle qu’il a offert au public que par son score final improbable : 5-5!

Le 4-4 hallucinant entre Liverpool et Chelsea en quart de finale de la Ligue des Champions l’an passé a hérité hier soir d’un petit frère français. C’est bien la Ligue 1 et non la glorieuse Premier League anglaise qui a produit ces 90 minutes de ballon rond complètement dingues!

Après un tel match, les deux Olympiques pourront autant méditer sur leurs insuffisances défensives que sur leurs capacités de réaction. On ne s’attendait pas à ça! Dans les matchs au sommet, la L1 a souvent la fâcheuse tendance à donner des prestations vides, opposant des formations qui ne veulent surtout pas perdre. En témoigne le mortel Lyon-Marseille de décembre 2008 (0-0). Alors qu’hier, non seulement Marseille et Lyon ne voulaient pas laisser trois points à l’adversaire, mais tous les deux sont allés bien au-delà, ne se laissant respectivement aucun répit pendant la totalité du match!

Lyon veut son trône

Relancés dans le championnat par les trois points ramenés de Saint-Etienne samedi dernier (1-0), les Lyonnais savaient qu’après la défaite de Bordeaux ce week-end, en cas de victoire contre Marseille, ils passeraient seuls en tête du championnat. Il n’a pas fallu longtemps pour vérifier que l’OL avait bien l’intention de saisir cette occasion.

pjanic.jpgÀ la 3è, sur une mauvaise relance de la tête du Brésilien Hilton, Pjanic contrôle de la poitrine, décroche une frappe en demi-volée sous la barre de Mandanda et marque le premier but pour Lyon. Magnifique! Tout juste entamé, le match est déjà plein de promesses. La tendance se confirme à peine dix minutes plus tard, avec l’égalisation de la tête par Diawara, sur corner. En un instant, Marseille sème un froid dans les virages de Gerland, où les Lyonnais s’aperçoivent qu’une fois de plus, les supporteurs phocéens sont venus nombreux. 1-1 à la 11è minute. Les hostilités sont bien lancées, et les défenses ont déjà démontré leurs limites du soir.

govou_2.jpgDans la foulée, contre toute attente, Lyon ne s’arrête pas et se relance aussitôt vers le but phocéen. Et de nouveau, les Gones ne mettent que trois minutes à concrétiser, grâce à Govou. Parti de son camp, auteur d’une course individuelle remarquable, l’ancien capitaine de l’équipe voyant qu’il n’est pas attaqué entre dans la surface et frappe lourdement du gauche! Mandanda est de nouveau battu. 2-1 à la 14è minute. Gerland ne le sait pas encore, mais l’intensité va monter crescendo!

Pendant tous le reste de la première mi-temps, les hommes de Claude Puel pensent regagner les vestiaires en laissant leur public sur cette image de Govou marquant en force. L’OL est leader au classement! Mais Marseille va pousser avant la pause.

lloris.jpgÀ la 44è minute, la mécanique lyonnais va finalement se gripper là où personne ne l’attendait. Sur une frappe lointaine et flottante de Benoît Cheyrou, Hugo Lloris se loupe! Le plus sûr de tous les Lyonnais cette année apprécie mal la trajectoire du ballon et le repousse dans ses propres buts! 2-2.

Marseille y tient beaucoup

niang.jpgSur ce score de parité à la mi-temps, les Phocéens commencent sans doute à se dire qu’avec un Lloris qui doute en face et un jour de repos de plus que les Lyonnais cette semaine, il doivent forcer encore un peu le destin en deuxième mi-temps. Et ils n’ont pas tord! Dès la 47è minute, Baky Koné reprend un centre d’Abriel en le déviant somptueusement de l’extérieur du droit et le ballon finit en lucarne. Quelle entrée! Les Marseillais passent d’emblée devant au score, par 3 buts à 2!

C’est à l’OL de courir pendant la deuxième mi-temps, et à l’OM de dérouler. Marseille a plusieurs occasions de faire le break, et ne va pas toutes les rater. Il faut quand même attendre la 80è minute et un corner d’Abriel pour voir Brandao s’imposer et marquer un quatrième but marseillais: 2-4 pour l’OM à Gerland! Cette fois la messe semble dite. Le banc marseillais est en joie. À ce moment, Marseille est le grand revenant du haut du classement, et peut se satisfaire de sa capacité retrouvée à marquer, cinq jours après avoir déjà concrétisé six buts contre Zurich.

Ces réjouissances ne durent pas longtemps. Pas plus d’une minute. En deux temps trois mouvements, Lisandro se retrouve dès l’engagement lancé vers Mandanda (81). Il résiste à la charge d’Hilton et pique son ballon au-dessus du portier phocéen. But! 3-4! Le public est galvanisé! Neuf minutes restantes, Gerland n’attend plus qu’une chose, qu’un dénouement possible et imaginable. Le public veut l’égalisation à 4-4! Les joueurs aussi…

L’apothéose

lisandro.jpgUne fois de plus, Gerland n’a pas à attendre trois minutes. À la 84è, corner de Bastos: main de Heinze dans la surface, et penalty! C’est Lisandro qui prend ses responsabilités. Il le marque, égalise et fait exploser de fureur le stade entier! Après le but arraché au dernier moment contre Liverpool mercredi, l’Argentin marque encore le match de son emprunte: le sang froid. Lisandro fascine littéralement Gerland et ses co-équipiers!

kal.jpgD’ailleurs il reste encore six minutes à jouer et l’heure n’est pas encore aux réjouissances! En tribune et sur le terrain, les Lyonnais n’ont plus du tout envie de se contenter d’un match nul. Ils veulent en découdre! Les encouragements ne cessent plus, la fin du match est complètement folle! Jusqu’à la 90è, et un nouveau but de… Bastos pour Lyon. Une action collective parfaitement dosée. Un but d’école. À l’arrivée, le Brésilien, sélectionné cette semaine pour la première fois en Seleçao, offre au public Lyonnais l’apothéose qu’il attendait: la victoire contre l’OM et la tête du classement de L1! Phénoménal!

Mais ce match ne s’arrête plus! Alors que Gerland fête la victoire imminente, pendant ce temps Marseille repart en avant. Au forcing, au mental, au culot, les Phocéens jettent leurs dernières forces pour aller arracher le 5è but dans les arrêts de jeu. Et sur un ballon détourné par Toulalan contre son camp, ils le font! 5-5! Cette fois, le score ne bougera plus: 5-5… Monumental! Olympique!

5-5.jpgAu final, le résultat ne change pas grand chose au classement mais l’affrontement d’hier a offert à Marseille et Lyon un sentiment de proximité inédit. Les deux Olympiques ont fourni l’une de ces prestations au sommet qui peuvent fonder l’histoire commune de deux clubs. Il ne peut qu’en ressortir une rivalité savoureuse, faite de respect mutuel et d’envie de se surpasser. Après le match, les joueurs des deux camps se sont attardés pour saluer leur public respectif ensemble sous les applaudissements venant de partout dans le stade. Le public a applaudi la prestation d’ensemble! Décidément la Ligue 1 surprend son monde cette année.

Classement de Ligue 1 après 13 journées :

1. Bordeaux – 25 pts / 2. Lyon – 24 pts / 3. Auxerre – 23 pts / 4. Monaco – 22 pts / 5. Lorient – 21 pts / 6. Montpellier – 21 pts / 7. Valenciennes – 20 pts / 8. Marseille – 19 pts (-1)

Lyon et les matchs couperets

En décrochant le 4 novembre dernier contre Liverpool son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, l’Olympique Lyonnais a déjà fait aussi bien que les trois précédentes années. Reste à voir si le club de l’homme d’affaires Jean-Michel Aulas pourra cette fois faire mieux, lui qui n’a connu à ce niveau de compétition que des désillusions par le passé. La petite histoire doit servir de leçon aux clubs français.

Ligue 1 : le point avant la reprise

La première partie de la saison 2008-2009 nous a réservé quelques surprises et certaines déceptions : un Lyon fébrile, des Girondins solides, un Paris qui retrouve les sommets, des Marseillais incertains, un surprenant Stade Rennais et des Stéphanois dépassés. Revue et analyse avant le début des matches retours.

La chasse au Lyon est ouverte

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Avec 38 points au compteur, Lyon a été sacré champion d’automne à Caen pour la cinquième année consécutive. 38 points, mais aussi 17 blessés, dont 8 graves et 4 encore indisponibles (Réveillère, Clerc, Bodmer et Pjanic). Si par les autres années, l’OL pouvait compter sur son banc, sur ses jeunes, le Lyon version 2008-2009 s’est montré souvent fébrile, exceptionnellement talentueux. Des défaites à Paris, Rennes et Nantes, des 0-0 insipides à Gerland contre Marseille et Valenciennes, une attaque en panne hormis Benzema (avec 23 buts, seulement la huitième attaque de L1), le temps doré des Essien-Diarra-Tiago-Abidal-Malouda paraît révolu. Même si la longue liste des blessés peut s’avérer une excuse légitime à ce début de saison mi-figue mi-raisin, notamment en défense (graves blessures de François Clerc et d’Anthony Réveillère), il n’empêche que le jeu déployé n’encourage pas aux tempéraments les plus optimistes. Hormis quelques coups d’éclats à Florence, contre Bordeaux, et la deuxième mi-temps de Munich, l’OL de Puel a maîtrisé des victoires, courtes, assurées, ternes. Sans panache.

Mais dans ce ciel brûmeux, un coin d’éclaircie semble soulever une part de pessimisme. Des promesses, quelques lueurs, un je-ne-sais-quoi rhonalpin, une folie de Benzema, un coup de patte de Juninho, un Toulalan infatigable. Une étincelle. Lyon reste la seule équipe du championnat français à jouer mal, à virer en tête avant les fêtes, et à se qualifier pour les huitièmes finales de la Ligue des Champions. L’OL possède cette capacité à s’extirper des moments de doute sans encombres. Jean-Michel Aulas, pour la première fois depuis sept ans, a promis de privilégier les résultats sportifs aux résultats financiers, lesquels sont largement positifs. En clair, il a promis de l’audace. Et de l’espoir. L’espoir que le plus grand club français actuel n’ait pas peur de tirer le Fc Barcelone en Coupe d’Europe, l’espoir qu’après sept ans de règne sans partage, le roi Lyon soit prêt à prendre des risques, quitte à laisser sa couronne pour de glorieuses campagnes européennes.

Bordeaux veut y croire

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L’équipe dirigée par Laurent Blanc finit la mi-saison à la deuxième place du championnat avec 35 points, à trois longueurs du leader Lyonnais. Bordeaux joue bien, l’équipe est en place, grâce à un Yohann Gourcuff en état de grâce. Le joueur prêté par le Milan A.C. est « la » révélation de ce début de championnat. Le milieu de terrain auteur de 5 buts en club depuis le début de saison toute compétition confondue, a ébloui de sa technique balle au pied une Ligue 1 souvent bien fade. Gourcuff semble indispensable et c’est bien ici le problème. Quand le breton ne dirige pas le jeu bordelais, l’équipe marche moins bien. On le sait à Bordeaux et du coup il est le deuxième joueur le plus utilisé dans l’effectif avec Souleymane Diawara, jouant 18 des 19 matchs disputés par les Girondins de Bordeaux depuis le début de la saison (0-0 à Sochaux). A la vue des prestations de l’ancien Rennais, Bordeaux ne semble pas en mesure de lever en fin de saison l’option d’achat de 15 millions d’euros qui plane au dessus du jeune joueur. Les dirigeants du Milan A.C. par l’intermédiaire de l’entraîneur Galliani, ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils souhaitaient récupérer Gourcuff dès la saison prochaine.
L’autre pilier de l’effectif bordelais est sans aucun doute l’argentin Fernando Cavenaghi. Deuxième meilleur buteur de Ligue 1 avec 11 réalisations, El Torito est parvenu à débloquer des situations compliquées, notamment en inscrivant le but de l’espoir en ligue des champions face à Chelsea et le but victorieux face à Monaco.

Deuxième meilleure attaque avec 31 buts inscrits, Bordeaux semble pêcher par excès de confiance en défense, 7ème avec 19 buts encaissés et quatre défaites à l’extérieur. Une défense un peu faible pour pouvoir titiller Lyon mais également pour contrer les formations qui aspirent au titre et au podium. Eliminé de la Ligue des champions et de la Coupe de France, Bordeaux sent pourtant que l’année 2009 est peut être celle de la passation de pouvoir et la fin du monopole lyonnais. Qualifié pour les 16ème de finale de la Coupe de l’UEFA, l’objectif de la saison semble pourtant ailleurs. Dauphin de Lyon depuis la saison dernière, l’entame du championnat a lancé quelques signes encourageants. Victorieux du trophée des Champions aux tirs au but, les Bordelais ont eu à deux reprises l’occasion de passer leader et l’ont même été virtuellement après la démonstration 4-0 face au Havre. Puis il y a le dernier match avant la trêve, sûrement celui de référence. Menée 3-0 face à Monaco à Louis II, l’équipe de Laurent Blanc, au terme d’un match somptueux, est parvenu à renverser la tendance en s’imposant 3-4. En plus de bons joueurs, cette équipe a du caractère, du coffre et un moral. Reste à le démontrer dès dimanche à Chaban Delmas pour la réception d’un Paris Saint Germain, qui semble avoir retrouvé de sa superbe.

Surprenants Rennais


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La vraie surprise de ce début de championnat reste incontestablement le Stade Rennais. Surprenant 3ème à mi parcours, les bretons devancent notamment Paris et Marseille, deux des plus sérieux prétendants au titre de champion de France. La force des joueurs de Guy Lacombe : La régularité. Après 19 matches, Rennes ne compte qu’une seule défaite à son compteur, concédée en août sur la pelouse du stade des Alpes à Grenoble. Depuis, les Rennais ont su se maintenir au contact des leaders en multipliant les coups d’éclats contre les grosses écuries. Déjà lors de la 1ère journée, Rennes met en échec la fringante équipe de l’OM dans un match fou clôturé sur le score fleuve de 4 – 4. Grâce à l’œuvre de Mickaël Pagis qui s’est offert un hat-trick, les bretons ont ensuite infligé leur plus sévère défaite de la saison aux leaders lyonnais (3 – 0)[[Il faut remonter à octobre 2007 et la défaite de l’OL face aux Glasgow rangers en tour préliminaire de la ligue des Champions pour retrouver un tel écart de buts]]. Pour finir, les hommes de Guy Lacombe se sont défaits d’un PSG en bonne forme (1 – 0) et ils sont allés chercher le nul (1 – 1) sur la pelouse des girondins de Bordeaux. Bilan à mi-saison : le Stade Rennais cumule 34 points, à quatre longueurs de l’OL et il se hisse à la deuxième place du classement des meilleures défenses avec seulement 13 buts encaissés.

Toutefois une question reste en suspens : les Rennais pourront t-ils tenir le rythme jusqu’à la fin ? S’ils n’ont encore rien accompli les hommes de Guy Lacombe ont tout de même de très sérieux atouts. Ils maintiennent une défense solide notamment grâce au travail de Peter Hansson et Rod Fanni et à la puissance du sénégalais Kader Mangane. Devant, les bretons s’assurent l’expérience et l’habileté de deux tauliers du championnat, Jérôme Leroy et Mickaël Pagis accompagnés par la fraicheur de la nouvelle génération incarnée par Jimmy Briand. Ce dernier qui, à l’instar de son coéquipier Rod Fanni, a obtenu les faveurs de Raymond Domenech en étant sélectionné en équipe de France. Autre preuve s’il en ai, de la vitalité du club d’Ille-et-Vilaine. Avec une équipe qui allie puissance et technique, Rennes se montre donc comme un dangereux outsider capable d’inquiéter sérieusement ses concurrents dans la course au titre. Les grands clubs sont prévenus, il faudra compter avec les Rennais.

Paris enfin !

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Cette saison a été longtemps attendue par les supporters du club de la capitale. Début janvier, le club est encore en course sur quatre tableaux. En championnat, il est quatrième à 5 points de Lyon, en Coupes (de France, de la Ligue et de l’Uefa ), il est qualifié pour les 16ème de finale.

Paul Le Guen, qui avait demandé quelques saisons avant de ramener le club à son réel niveau, est donc en passe de réussir son pari. Avec lui, Charles Villeneuve, quelque peu décrié à son arrivée, se délecte des fruits de ses choix judicieux en matière de transfert. Claude Makelele s’est imposé comme le taulier de la défense, Stephane Sessegnon comme meneur de jeu en réussite (il est troisième ex-aequo au classement des passeurs décisifs) et Giuly assume pleinement son rôle de feu follet de l’attaque et développe un belle entente avec Hoarau. Seul Kezman est encore en déça de son rendement espéré, mais sa petite forme a permis à Peggy Luyindula de retrouver un excellent niveau.
Depuis le début de la saison, le PSG régale (enfin) les amateurs de football. Son jeu collectif est rodé et son attaque, grand problème des dernières saisons, s’est réveillée. Paris n’est plus l’équipe qui végétait en fin de classement depuis deux saisons, luttant contre la relégation. Elle développe aujourd’hui un jeu attractif et bien équilibré et s’appuie sur une équipe-type en Ligue Un (Landreau, Ceara, Camara, Traoré, Armand en défense, Makelele, Sessegnon, Rothen et Clément au milieu et Hoarau et Giuly en attaque ) mais aussi sur un banc de qualité ( Luyindula, Kezman ou encore Sakho pour ne citer qu’eux). Le coach parisien a innové, en faisant jouer Giuly en pointe et en faisant confiance à Traoré, qui se transcende en défense ces derniers temps. En Coupes, les remaniements plus ou moins audacieux et surtout maintes fois décriés ont finalement participé au bon rendement global des parisiens.

La mayonnaise prend, et Paris se pose en sérieux prétendant au podium, voir au titre.
Preuve de cette dynamique retrouvée, le mercato s’annonce tranquille pour le club, qui a vu la piste Ronaldo tomber à l’eau fin décembre 2008. Le seul souci du coach à l’heure actuelle est de conserver son groupe et de l’emmener le plus loin possible sur tous les tableaux.

L’OM compte ses troupes


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Après un recrutement cohérent et un bon début de saison, l’Olympique de Marseille, 5ème avec 32 points, a montré de sérieuses limites dans les semaines précédant la trêve. Conséquences : le bilan à mi-championnat est très mitigé et l’avenir incertain.

Si Eric Gerets avait joué au magicien la saison dernière, les premiers responsables des résultats restent les joueurs. Or, de ce côté-là, les satisfactions se font rares. Ben Harfa a déçu, voire excédé, sur le terrain comme en dehors, et donné raison à ceux qui lui préféraient Gourcuff pendant le marché estival. Hilton n’est que l’ombre du chef de défense qu’il était à Lens tandis que Zubar, après un léger mieux depuis le match retour face à Liverpool, a rappelé à tout le monde dimanche dernier face à Besançon qu’il était toujours capable du pire. Bonnart, Cheyrou, Cana ou encore Valbuena n’ont plus le précieux rendement qui était le leur lors de la deuxième partie du précédent exercice. Devant, Koné est déconcertant d’inefficacité alors que Samassa n’a pas le niveau requis pour jouer dans un club comme l’OM. Seuls Taïwo, qui a pris une nouvelle dimension dans son couloir gauche, Niang, qui, son absence en témoigne, est absolument indispensable aux avants postes, et à un degré moindre Mandanda, ont réellement convaincu après 19 journées de championnat.

Mais Marseille a des solutions pour rectifier le tir. D’abord au sein même de son effectif. Gaël Givet, qui ne pourrait qu’améliorer une charnière centrale aux abois, peut constituer une solution si toutefois Eric Gerets cesse de l’ignorer obstinément. Le retour de son ancien co-équipier à Monaco, Julien Rodriguez, dimanche dernier en coupe, est également un motif d’espoir dans la perspective de retrouver une assise défensive qui sera indispensable à l’OM pour jouer les premiers rôles à la fin du championnat. D’autre part, un voire deux renforts offensifs viendront compléter l’effectif et soulager un Mamadou Niang trop esseulé en attaque. La piste Larsson finalement abandonnée, il faut espérer que les dirigeants sauront faire le bon choix. De celui-ci dépendra, en partie, le comportement de l’OM en coupe de l’UEFA et son classement au soir de la 38ème journée.

Décevants Stéphanois

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Après avoir fini le championnat 2007-2008 à la cinquième place du classement, l’AS Saint Etienne espérait rester dans le top 5 cette saison. Mais après cette première moitié de saison, les Verts occupent seulement la dix-septième place, à quatre points d’avance sur le premier relégable, Valenciennes. Pire, les Stéphanois ont même été lanterne rouge du championnat à l’occasion de la 15e journée. Grosse déception aussi à cause de Pascal Feindouno qui a rejoint le Qatar au mois de septembre, attiré par les pétrodollars. Le départ du maître de jeu des Verts a laissé un trou dans l’attaque stéphanoise qui a inscrit seulement 15 buts pour le moment.

Les supporters attendaient aussi beaucoup de l’entraîneur Laurent Roussey qui a réussi à ramener le club en Coupe d’Europe l’an dernier, surtout que l’ASSE conserve cette saison la totalité des joueurs cadres. Mais le coach n’a jamais réussi a créer une bonne entente dans le groupe, surtout au moment où les blessures des titulaires se sont multipliées.
Ces blessures qui ont criblé l’effectif stéphanois auront au moins eu pour avantage d’ouvrir le terrain à une nouvelle génération de joueur issu du centre de formation de la ville comme Yoann Andreu, 19 ans, qui a brillé contre le FC Valence. Le remplacement de Roussey le 11 novembre par Alain Perrin ne sera donc une surprise pour personne. Après l’arrivée de l’ancien coach lyonnais, l’équipe a sorti la tête de l’eau au mois de décembre en gagnant trois matches sur 4 en championnat.

Dans le brouillard de cette première partie de saison, les Verts sont tout de même de retour dans les compétitions internationales après 26 longues années. Toujours invaincus en 6 rencontres contre Tel Aviv à deux reprises puis contre Copenhague, Rosenborg, Bruges et Valence. L’aventure européenne se poursuit en février contre l’Olympiakos pour les 16e de finales.

Lyon montre la voie

Vainqueur de la Fiorentina 2-1, Lyon s’est qualifié avec la manière pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Bordeaux affronte ce soir Chelsea et se surprend à rêver d’épiques joutes européennes. Dans le même temps, Marseille tentera d’accrocher un résultat à Anfield Road dans la course à l’UEFA.

Facile. Telle est l’impression qu’ont dégagé les Gones dans leur bataille de Toscane. Face à des Florentins pourtant pas déméritants, l’OL n’a jamais réellement paru en difficulté, et réalise facilement la passe de six. Solide dans les duels et dans la conquête du ballon, l’équipe de Puel peut logiquement espérer un bel avenir dans la compétition.

Benze-mamma-mia!

Encore une fois, on a eu le droit à du très grand Benzema. Passeur sur le premier but de Makoun, buteur solitaire sur le second, Benzema détonne à chaque sortie et s’assume, surprend à entrenir une maturité rare à l’aube de ses 21 ans. Ses contrôles et ses prises de balles sont d’une fluidité sans comparaison en Europe, et son réalisme devant le but en fait l’un des tout meilleurs à son poste au niveau mondial. Oui, il y a une Benzema-dépendance à Lyon. Mais quand Benzema régale de cette manière, aucun de ses coéquipiers, tous amoureux de football et de beau jeu, ne peuvent jalouser un tel diamant, une pépite qui foule tous les week-end les pelouses de L1.

Une équipe-type est née

Hier, Puel a semblé enfin tenir une équipe solide et compacte dans tous les aspects du jeu, même si tout n’a pas été parfait. En défense, Grosso a sorti un très gros match sur le flanc gauche, et Mensah, pour sa rentrée après sa blessure, s’en est très bien sorti sur le côté droit. Au sein de la charnière centrale Cris-Boumsong, souvent décriée, soyons positif : elle a plutôt bien tenu le choc face au duo Gilardino-Mutu. Alignant le 4-3-3 à la lyonnaise, Puel a mis en exergue ses ailiers infatigables, Govou et Keita, auteurs d’un match correct, et laissé libre un capitaine exemplaire, electron libre brésilien auteur de deux superbes coups francs sur la barre, l’indispensable Juninho. Makoun buteur et Toulalan impeccable, comme à son habitude, rajoutons Benzema en pointe, cette équipe lyonnaise en terre florentine avait un faux air d’outsider européen face aux cadors anglais et espagnols.

« Le meilleur match de la saison »

Claude Puel n’a pas mâché ses mots à l’issue de la rencontre : « le meilleur match de la saison » Pour l’entraîneur olympien, « L’OL a livré un gros match de coupe d’Europe, un match de qualité « . Il ajoute, satisfait :  » la rencontre a été très vivante avec des occasions de part et d’autre, mais je ne pense pas que ce soit dû à des faiblesses, mais plutôt à la qualité des deux formations. Gagner à l’extérieur, avec la manière, c’est parfait. On a fait un très gros match dans tous les domaines « .
L’OL est encore loin des grands clubs européens, loin des étoiles de Manchester, de Barcelone et de Chelsea. Le combat face aux Grands se déroulera dans quelques mois. D’ici là, les Gones récupéreront quelques blessés. Peut être épaulés des Girondins, l’OL tentera alors modestement d’entrer dans la légende.

Le crépuscule d’un bref numéro 1

Relayé deuxième dans la hiérarchie des gardiens derrière Barthez en 2006, Grégory Coupet a disputé avec cet Euro 2008, sa seule et unique compétition en tant que gardien titulaire des Bleus. Fraîchement auréolé d’un doublé avec l’Olympique Lyonnais, comme ses partenaires, il n’a pas été au niveau de ce championnat d’Europe. Retour sur l’un des nombreux fiascos de cette équipe de France.

Grégory Coupet n’aura disputé que trois rencontres d’une compétition internationale comme gardien titulaire de l’équipe de France: aucune victoire, six buts encaissés et dernière place du groupe derrière la Roumanie. La défaite française contre l’Italie a mis de nombreux « anciens » à la retraite, internationale du moins. Le moins prestigieux d’entre eux est le gardien lyonnais. Six buts encaissés en trois matches pour le successeur de Fabien Barthez. Responsable sur au moins deux buts hollandais lors de l’historique déculottée subie contre les hommes de Marco Van Basten, il n’a pas été à la hauteur de l’événement. Comme une grande majorité du navire Bleu, Coupet a coulé. Pas franchement rassuré par une défense aux abois (erreurs de Thuram et Abidal, lenteur de Sagnol), le gardien de 36 ans n’a pas non plus rassuré même s’il s’est repris contre l’Italie.
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Longuement blessé en début de saison, ses bourdes, inhabituelles, à son retour, avaient déjà laissé perplexes. Le portier s’énervait alors : « J’avoue que certaines interrogations que j’ai entendues ou lues ces derniers temps dans les médias à mon sujet, comme sur celui de la hiérarchie des gardiens en France, m’agacent un peu. Tu as l’impression que certains savent tout, qu’ils peuvent tout expliquer… » La hiérarchie a bien été respectée, à l’exception de Michaël Landreau. Parti brièvement du stage de préparation à la coupe du Monde 2006 à Tignes, mécontent d’être coiffé sur le poteau par Barthez, Coupet bénéficiait de la confiance totale du sélectionneur avant cet euro austro-suisse. Une joie à la hauteur de la déception.

Malgré l’échec et l’âge, Coupet se verrait bien continuer en Bleu

L’origine du mal se trouve peut-être dans ce manque de réelle concurrence au poste. Du moins, aux yeux de « Raymond la science ». En 1998, 2000 et 2006, la France avait pu compter sur un grand gardien. Capable de gérer l’énorme pression de la concurrence de Bernard Lama d’abord, puis de Grégory Coupet ensuite, Barthez avait su se transcender dans ces conditions et affirmer sa légitimité. Il aura peut-être manqué cette concurrence à Coupet. Un grand gardien ne le laissant pas dormir sur ses deux oreilles, un concurrent capable de frapper à la porte et de permettre au dernier rempart tricolore de se dépasser. Eliminé après le premier tour et seulement trois matches, Coupet n’aura guère eu le temps de goûter aux joies et à l’adrénaline du haut niveau international. Triste fin à 36 ans pour un gardien au palmarès exceptionnel (sept titres de champions de France avec l’OL), au summum de sa superbe en 2006 … Place désormais à Frey, Mandanda et autres Lloris. Pourtant, Greg’ se verrait bien continuer, comme il l’annonçait à l’issue de l’élimination contre nos voisins transalpins. « Je pense également que cette équipe est une équipe d’avenir. Est-ce que je m’inscris dans cet avenir ? Je voudrais bien, mais ce n’est pas moi qui décide. » Il n’est pas certain que le prochain sélectionneur voit l’avenir du même œil. Dans l’optique de la préparation de la coupe du Monde 2010, il parait plus judicieux de préparer la relève.

La retraite, le PSG, ou l’Amérique ?

Quel avenir désormais pour le futur ex-gardien rhodanien de 36 ans ? Après avoir annoncé son départ du club de Jean-Michel Aulas au terme de la finale de la coupe de France remportée contre le Paris-Saint-Germain, Coupet souhaiterait continuer à jouer. Mais son avenir semble désormais plutôt flou. Un temps annoncé à Tottenham, le club anglais semble désormais pencher pour Heurelho Gomes, le gardien brésilien du PSV Eindhoven. Charles Villeneuve, le nouveau président du PSG, qui ne voue pas une grande confiance à Landreau, avait aussi pensé au portier formé à Saint-Etienne. Depuis la piste s’est refroidie. Adieu l’Europe, bonjour les Etats-Unis ? La solution la plus sérieuse emmènerait Coupet outre-Atlantique. Il en rêve et les Américains ne sont pas avares d’anciennes stars du Vieux Continent. Le rêve bleu envolé, place pour Coupet au « rêve américain » ?