Les Artivistes: l’association qui aide les citoyens à prendre en main le climat

« Vous (re)donner la parole et les moyens d’agir ». Telle est la devise des Artivistes. Créée il y a deux ans, l’association héraultaise expérimente le potentiel de l’art pour booster la participation des citoyens sur les enjeux climatiques. Les projets se bousculent.

Comment permettre aux citoyens de participer aux décisions prises sur les sujets socio-environnementaux ? L’association Artivistes-atelier apporte une réponse en mettant à l’épreuve une démarche bien particulière.

« L’art est un moyen fantastique pour mobiliser les gens et leur permettre de s’exprimer », Davia Dosias-Perla, fondatrice de l’association, en est convaincue. Experte auprès des collectivités, elle est aussi profondément persuadée que les plans d’actions construits sans faire participer les citoyens sont voués à l’échec, notamment en matière de transition écologique.
Il y a trois ans, elle imagine « Rue du climat : de murs en rubans », des animations de rue réalisées par des artistes dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier, pour créer un débat citoyen sur le thème du climat. Les promeneurs se prêtent au jeu. C’est le début de l’aventure Artivistes.

Des artistes et des chercheurs

L’association met en œuvre deux types de ressources : des artistes et des chercheurs en science participative. D’abord des animations artistiques de rue permettent de mobiliser un large public et d’amener les participants à s’exprimer. Ensuite les chercheurs accompagnent des groupes de travail afin d’aboutir à des réflexions et décisions utilisables par les collectivités. -534.jpg

Depuis deux ans, l’association Artivistes multiplie les initiatives, peaufine sa démarche, développe son réseau. Elle compte aujourd’hui une vingtaine de bénévoles et 35 artistes, street-artistes, vidéastes, photographes, danseurs, slameurs ou musiciens. Davia Dosias-Perla résume : « Par le vecteur artistique et culturel, on veut remettre le citoyen dans la boucle décisionnelle ».

Le dispositif Artivistes a remporté cette année un appel à projet de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sur le thème de l’aide à la mise en place de politiques publiques en faveur de la qualité de l’air.
L’équipe, en partenariat avec le CNRS, accompagnera l’agglomération du Pays de l’Or dans la co-construction, avec les citoyens, d’indicateurs de performance.
« Qu’est-ce qu’une bonne politique de qualité de l’air? » sera la première question adressée aux participants, élus, techniciens et habitants, indique Davia Dosias-Perla.
Ce projet pilote débutera en janvier 2018 pour deux ans. Les outils de décision qui verront le jour pourraient être ensuite utilisés par les acteurs d’autres territoires, c’est la finalité recherchée.
« On est une toute petite association, mais il y a des personnes solides qui nous soutiennent comme Jean Jouzel (climatologue, ancien vice-président du GIEC, ndlr) ou Laurence Monnoyer-Smith (Commissaire générale au développement durable, ndlr), et on nous fait confiance. L’Ademe comprend notre travail et y voit un intérêt. Ca fait du bien!», commente la fondatrice d’Artivistes.

Au-delà des projets à l’échelle locale, Davia et son équipe ne manquent pas d’idées et d’ambition. Asseoir le rôle de la France dans l’initiative C40 Cities, lancées par 40 grandes villes du monde signataires de l’Accord de Paris sur le climat, constitue un défi supplémentaire. La fondatrice de l’association imagine une tournée des villes d’ici 2020 « pour partager les initiatives et analyser les leviers, les freins, les limites et avantages des actions entreprises en faveur du climat »

Alors que le climatologue Gilles Rammstein confiait, dans un entretien au journal Le Monde en novembre dernier, « l’art est très utile pour penser l’avenir du climat », les Artivistes semblent s’engager dans la bonne direction.

SOCIAL – Une journée placée sous le signe de la solidarité

La ville de Montpellier organise samedi, de 10 h à 18 h, la 9e Journée de la Solidarité. L’objectif : faire découvrir les aides proposées pour combattre la précarité et convier chacun à l’engagement solidaire.

Pour accompagner les personnes précaires, de nombreuses associations se mobilisent au quotidien sur l’ensemble du territoire. Voilà neuf années que la ville de Montpellier leur rend hommage le temps d’une journée : celle de la solidarité.

Collecte de vêtements, ateliers manuels, repas, concerts, stands d’informations… une myriade d’animations, chapeautées par différentes associations, se déroulera samedi, entre 10 h et 18 h, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle.

Vous pouvez retrouver le détail du programme de la 9e édition de la Journée de la Solidarité sur le site de la ville : http://www.montpellier.fr/4052-la-journee-de-la-solidarite.htm
 
Samedi, de 10 h à 18 h, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle.

Pour l’Institut des Citoyens : « l’expression est le début du changement »

Victor Kahn est étudiant en licence de science politique à l’Université de Montpellier. Après plusieurs années de vie associative, il décide de créer l’Institut des Citoyens, un réseau d’évènements citoyens. À l’heure où les primaires s’affirment dans la vie politique française, il estime que la citoyenneté est aujourd’hui « un savoir vital pour le vivre ensemble ». Il répond aux questions d’Haut Courant.

En quoi consistent ces évènements ?

On organise des agoras, où des citoyens peuvent venir exprimer leurs volontés et leurs avis. À partir du débat, on réalise des propositions concrètes au niveau local, que l’on transmet au député. L’Institut des Citoyens met aussi en place des simulations parlementaires où chaque citoyen devient député. Nos réunions sont participatives. Nos adhérents s’expriment, débattent et font la loi. Les joutes oratoires sont aussi un moment convivial où chacun peut venir travailler l’argumentation sur le fond et la forme.
Je sens ce besoin des citoyens. Des personnes me disent qu’ils ne se sentent pas écoutés par les politiques.

Pourquoi avoir décidé de créer l’Institut des Citoyens ?

L’association existe dans différentes grandes villes de France depuis 2016 : Paris, Lyon, Nantes, Aix-en-Provence et Montpellier. On voulait proposer des événements pour tous les citoyens, en dehors du milieu étudiant.
Personnellement, c’est très fatigant de mêler vie étudiante et vie associative mais je travaille dans l’intérêt commun, je me sens utile de faire ça. Dans l’associatif, on a vraiment un impact réel, en discutant avec les autres. Sur les réseaux sociaux, on a tendance à être enfermé dans un cercle d’amis, souvent proches de nos idées. Dans certaines associations de débats, ils sont toujours d’accord entre eux. Dans notre association, le débat fait la richesse des échanges. Du débat unilatéral, on n’apprend rien.
-425.jpg

Combien de personnes participent aux évènements ?

À Montpellier, on est un noyau dur d’une soixantaine de personnes. On s’efforce de mener des débats sans pression sociale. On va mettre en place des conférences : ça se développe bien. Je suis très surpris, que d’un petit projet entre amis, on puisse arriver à faire une association nationale assez conséquente. Je n’ai pas forcément d’objectif pour la suite, j’aimerais avoir d’autres sections qui se montent en France. Il y a besoin de débats citoyens dans des villes plus petites.

D’où viennent ces personnes ?

Elles sont jeunes ou retraitées. On essaie d’aller à leur rencontre en variant les lieux des réunions. À Montpellier, on veut aller aussi dans des quartiers dits « sensibles ».
On a vocation à toucher tous les citoyens, on a la chance d’avoir des jeunes mais on est content de travailler avec des associations de retraités. Généralement, on cherche à brasser toutes les catégories d’âge, toutes les catégories sociales. L’expression est le début du changement.

Est-ce que vous menez d’autres actions ?

On prévoit des ateliers pour les enfants sur la citoyenneté.Tout au long de notre scolarité, on reste assez passif concernant l’apprentissage du vivre ensemble. Au collège, on veut être dans le concret : on prévoit de leur faire rédiger la charte de leur établissement par exemple. On veut leur parler des droits civiques en France et ailleurs dans le monde, de science politique pour leur donner les outils de compréhension. Les jeunes ont besoin de pratiquer la citoyenneté.

L’Institut des Citoyens se réunit plusieurs fois par mois, vous pouvez les retrouver sur leur page Facebook.

À Montpellier, la jeunesse s’engage dans des « maraudes citoyennes »

En France, 3,8 millions de personnes souffrent de mal-logement. 1 141 500 sont sans domicile fixe. Montpellier compte un nombre important de sans-abris, qui espèrent passer un hiver plus doux. Pour essayer de rendre leur situation plus supportable, différentes associations viennent à leur rencontre dans les rues du centre-ville. Parmi elles, l’association Jeunesse s’engage. Tous les mercredis et jeudis, les jeunes bénévoles de cette association organisent des maraudes citoyennes.

« Recréer du lien. » Maxime et Marguerite, coordinateurs des maraudes citoyennes de l’association Jeunesse s’engage, répètent cet objectif tel un mantra aux participants du jour. Il est 18h30 et, comme tous les mercredis, ils sont arrivés plus tôt à l’Espace Martin Luther King de Montpellier pour préparer la marche de ce soir. C’est à ces deux étudiants que Thierry, le président de Jeunesse s’engage, a proposé de prendre en charge l’organisation des maraudes. Répartir les denrées que les maraudeurs ont apporté, prévoir les groupes, les circuits, inscrire le nom des bénévoles présents… Ils ont de quoi s’occuper.

-343.jpg

Les jeunes engagés ont découvert les maraudes par le bouche à oreille. Ils ont entendu parler de l’association grâce à des amis ou en classe. Les maraudes, « c’était d’abord le cercle proche de Thierry, explique Maxime. Parce que les initiatives comme ça, ça vient toujours des cercles personnels, des cercles proches et vraiment le but c’est de pouvoir mener ce projet avec d’autres jeunes. » Aujourd’hui, « le cercle » s’est élargi à une trentaine d’étudiants. Des habitués comme des nouveaux, tous venus dans le but de partager avec l’autre. Les maraudes ont de plus en plus de succès et l’organisation en devient, de fait, plus compliquée. Le nombre de bénévoles peut effrayer certains sans-abris et rend l’échange plus difficile. Des jeunes du groupe ont par conséquent décidé d’ouvrir une seconde maraude, le jeudi.

Avant de partir arpenter les rues du centre-ville, Maxime rappelle les principes de l’association. « Jeunesse s’engage prône l’engagement citoyen. On permet aux jeunes de s’engager dans la vie en communauté, par des actions symboliques, par la réflexion, et tout ça a pour but d’éveiller les consciences. Pour nous, la citoyenneté est le fait d’être bienveillant les uns envers les autres, et les maraudes citoyennes c’est un moyen d’action ». Comme tous les soirs, Maxime détaille le déroulement de la soirée pour les nouveaux venus. « On va à la rencontre des plus démunis, humblement. On leur propose des boissons chaudes, des sandwichs. On peut leur serrer la main, se mettre à leur hauteur pour leur parler. » Il répète une fois de plus l’objectif de ces maraudes : « recréer du lien ».

« En dehors de la nourriture dont ils ont besoin, de la chaleur et des vêtements, ils avaient besoin qu’on les écoute et qu’on pense à eux »

La nuit commence à tomber, il est temps de quitter le local. Les maraudeurs se divisent en deux groupes et prennent des chemins différents. Le premier s’oriente vers la gare tandis que le second prend la direction de la rue de la Loge, en plein centre-ville. Maxime et Marguerite veillent à ce que les groupes ne soient pas trop importants. Au-delà de la simple distribution alimentaire, les jeunes maraudeurs viennent pour partager un moment avec ces sans-abris. « Je me suis aperçu aussi qu’en dehors de la nourriture dont évidemment ils ont besoin, de la chaleur et des vêtements etc…, ils avaient besoin qu’on les écoute et qu’on pense à eux, explique Simon, bénévole depuis septembre. Le fait qu’on soit là c’était pas juste leur donner à manger mais c’était aussi être un peu avec eux. »

-342.jpg

Le contact et les liens qui se créent avec les plus démunis est une des raisons qui fait revenir, inlassablement, les bénévoles. « Quand je suis venue pour la première maraude, j’ai vu Maxime et Cyril [un sans-abri] se faire un câlin, se souvient Juliette, étudiante en science politique. Enfin, pas vraiment un câlin mais une poignée de main très sincère, chaleureuse. Je me suis dit qu’il y avait un vrai lien qui pouvait se créer, c’est aussi pour ça que je viens. » Dans une atmosphère propice à l’échange, les sans-abris se confient parfois. Ils apprécient l’initiative, d’autant plus de la part de jeunes bénévoles. Pour Ben et Mégane, un couple de SDF de la même génération que les maraudeurs, « ça fait plaisir de voir que des gens s’intéressent à nous et nous viennent en aide, surtout quand c’est des jeunes. »

« L’engagement que prennent les maraudeurs avec Jeunesse s’engage n’est pas anodin »

Ben et Mégane sont arrivés à Montpellier il y a quatre mois. Tous les deux se sont rencontrés à Avignon. Ils préfèrent être ici, où « il est possible de faire beaucoup de rencontre, les gens ont une meilleure mentalité. Il y a des gens qui viennent de partout. Il fait chaud et il y a des teufs. » Si la ville est attractive pour les sans-abris, le tissu associatif n’y est pas pour rien. D’après eux, « avec toutes les associations qu’il y a à Montpellier, c’est impossible de ne pas manger. » Ben, un grand blond au sourire ravageur, est un ancien militaire. Tombé dans la drogue, il a tout perdu. Ce qui le préoccupe le plus dans la rue, c’est que « [sa] femme et [son] chien mangent ». Propres sur eux, les passants leur demandent ce qu’ils font dans la rue lorsqu’ils font la manche. Ils occupent actuellement un squat mais ont entrepris des démarches pour s’en sortir. Ils espèrent trouver un logement dans les six mois à venir. Beaucoup de sans-abris que rencontre la maraude sont dans cette situation. Au-delà de la distribution alimentaire, Jeunesse s’engage souhaite les aiguiller dans les démarches à suivre et les orienter vers des structures pouvant les aider à se loger décemment.

-357.jpg

Aux alentours de 21h, les bénévoles continuent de discuter avec des sans-abris. La distribution devait s’achever une demi-heure plus tôt, mais les jeunes engagés ralentissent l’allure. Ils semblent bénéficier de ces maraudes autant, si ce n’est davantage, que leurs interlocuteurs. Les deux groupes se rejoignent finalement sur la Comédie. Sous les lumières qui éclairent l’Opéra, les maraudeurs échangent quelques informations sur les personnes rencontrées, les denrées distribuées. Cet attroupement attire souvent quelques sans-abris que la maraude n’a pas croisé sur son chemin. « Vous avez besoin de quoi ? Il nous reste quelques sandwichs. » «Merci les gars, continuez ce que vous faites. » Après cet échange, Maxime et Marguerite prennent la parole. L’occasion pour eux de rappeler que «l’engagement [que les maraudeurs prennent] avec Jeunesse s’engage n’est pas anodin». Tout le monde se quitte, la plupart reviendront mercredi prochain.

INITIATIVE – Dernier jour pour l’opération Sakado

Ce vendredi 15 janvier, c’est le dernier jour de l’opération Sakado à Montpellier.

-159.jpgL’idée consiste à composer seul ou à plusieurs un sac à dos pour un SDF avec quatre kits :

 Chaleur (homme et femme différenciés)

 Hygiène

 Festif

 Culture / Communication

Le sac peut être personnaliser pour encourager la personne en ajoutant un mot, une lettre, une dédicace à destination du destinataire.

L’opération permet de faire un geste de solidarité envers les sans-abri. Elle est menée depuis 2005 par l’association Sakado à l’occasion des fêtes de fin d’année.

« Les candidats des municipales doivent s’adresser aux citoyens, pas aux communautés »

Boudjemaa Laliam est à la fois le fondateur de l’association Ensemble et Citoyen pour Montpellier 2014 et le président de l’Observatoire de la laïcité. Dans l’optique des municipales de mars, il souhaite faire évoluer la vision des politiques sur ces questions. Interview d’un fervent combattant du communautarisme.

Pourquoi avoir créé l’association Ensemble et Citoyen pour Montpellier 2014 ?

Comme le préfet, nous avons constaté une hausse du communautarisme dans les quartiers populaires. Les élus locaux n’avaient pas de partenaires dans ces quartiers : ils passaient principalement par des associations cultuelles. Le déclic est venu au moment des otages au Mali. La Mairie avait invité des musulmans à l’installation d’une banderole de soutien. Pour nous, c’était une manière de les stigmatiser en dénonçant les « méchants musulmans » et en faisant d’eux les « gentils ». Le but de cette association est donc de les regarder en tant que citoyens et non en tant qu’individus de confession musulmane. On ne veut pas utiliser la spécificité culturelle pour demander des droits nouveaux : nous sommes pour l’application de la loi républicaine. Nous soutenons notamment Caroline Fourest sur le féminisme et l’égalité.

Combien de membres regroupe l’association ?

Nous étions cinq au départ. Aujourd’hui, nous sommes une centaine. Il y a des gens de confession musulmane et de la communauté gitane. Nous avons aussi pas mal de sympathisants.

L’association est récente. Comptez-vous jouer un rôle durant les élections municipales ?

Notre association est un clin d’œil aux hommes politiques locaux. Montpellier est une ville multiculturelle et non multicommunautaire. Nous voulons les avertir pour qu’ils ne s’adressent plus aux différentes sensibilités culturelles en tant que communautés mais en tant que citoyens à part entière. Il faut qu’on considère les membres des communautés comme des citoyens. Ils sont là pour s’intégrer. Nous, on veut être des intermédiaires laïcs.

Récemment le préfet de l’Hérault, Pierre de Bousquet de Florian, a pointé une « montée du communautarisme » en désignant le port du voile et les écoles coraniques dans les quartiers populaires. Partagez- vous ce constat ?

Tout à fait. Nous sommes l’une des seules associations à partager son point de vue. Le préfet est dans son rôle : c’est lui qui prend la température. Les autres associations qui ont critiqué cette déclaration sont dans le communautarisme car ce sont des associations cultuelles. C’est normal qu’elles réagissent contre. Nous, on privilégie l’individu et sa liberté de penser.

Comment combattre ces replis communautaires ?

La solution, pour nous, serait de faire la promotion de l’égalité et de la citoyenneté des individus. Il faut aider les populations des quartiers populaires à en sortir. On s’adresse à tout le monde. Par exemple, nous avons organisé des événements culturels, des projections de films pour le 30e anniversaire de la Marche des Beurs. Peu d’élus sont venus.

Le droit de vote des étrangers pour les élections locales peut-il être une solution ?

On ne se prononce pas trop sur ce sujet. Et puis, vous savez les Français, eux mêmes, ne veulent pas trop. Je pense que ce droit va venir tout doucement.

Les élections municipales approchent. Qu’attendez-vous des candidats ?

Qu’ils se démarquent. Qu’ils s’adressent plus à des citoyens qu’à des communautés. On aimerait qu’ils prennent en compte la laïcité et pas seulement pour exclure.

Le thème de la laïcité n’a pas été beaucoup abordé par les candidats. Le sujet est-il trop sensible à l’approche d’une élection ?

Je ne pense pas. Nous, sur Montpellier, ça fait deux ans qu’on dit que la laïcité n’est pas qu’un principe français, qu’il devrait s’appliquer partout. La laïcité est un principe d’ouverture. Le domaine public doit être préservé. Jean-Pierre Moure a développé l’idée d’une école de la diversité. Mais, pour nous, l’école de la diversité, c’est l’école publique. Il faudrait juste améliorer le contenu.

Récemment l’éviction de l’imam Khattabi de la Paillade a fait polémique. Qu’en avez-vous pensé ?

J’ai écouté toute la déclaration de monsieur Khattabi et j’en sors encore plus déterminé
à lutter pour que les Nord-Africains de France ne soient plus perçus ou appréhendés comme des croyants mais d’abord et avant tout comme des citoyens. Il faut aussi lutter pour que les hommes politiques de ce pays laïc ne se compromettent plus dans des arrangements, des projets, des alliances, des calculs politiciens pour leurs boutiques respectives à chaque échéance électorale et lutter pour qu’un contrôle strict soit exercé sur les différents moyens qui permettent aux mosquées (et pourquoi pas aux églises) de brasser de l’argent en les obligeant à une plus grande transparence.

Lui y voit la marque d’une manœuvre politique…

Il faut écouter et réécouter ce que dit cet imam ! Ça confirme que nous, les républicains et laïcs d’origine musulmane, avons raison d’attirer l’attention des politiques locaux ou nationaux sur le climat quasi-délétère qui entoure la gestion des mosquées, les comportements opaques augmentant au fur et à mesure que grandissent les lieux de culte avec les recettes qui en découlent. Il est temps de crier haut et fort que les lieux de culte musulmans ne résument pas les attitudes politiques ou sociales des Nord-Africains, que les imams ou responsables des associations cultuelles ne représentent en rien les musulmans. Les Nord-Africains devront se détourner politiquement de tout responsable politique local ou national pris en flagrant délit de connivence avec un imam ou les dirigeants d’une association cultuelle. Il faut rester attentif et bien réécouter les bons tuyaux de monsieur Khattabi car ils nous apprennent autant sur les mœurs délétères de ces hommes supposés parés de vertu et « pourvoyeurs de science » (dixit Khattabi) que sur les mœurs de nos politiques qui préparent leurs campagnes électorales par mosquées interposées.

Craignez-vous une utilisation des réseaux communautaires aux prochaines élections ?

Les hommes politiques ne sont pas responsables de ce clientélisme communautaire. Ce sont les associations cultuelles qui se vendent comme intermédiaires et se mettent en avant au profit de la communauté. Jusqu’à présent, les politiques n’ont eu en face d’eux, dans les quartiers populaires, que des associations cultuelles. Ils ont aussi profité de l’ignorance des hommes politiques sur les problèmes des quartiers. Les leaders de ces associations cultuelles en profitent pour se réorganiser de façon communautaire.

Le communautarisme n’est-il pas, finalement, un problème plus social que politique ?

Bien sûr. Le phénomène du repli sur soi est lié aux questions du chômage et de la pauvreté dans ces quartiers. Le seul qui tend la main aux habitants, c’est la mosquée. Il y a une absence du politique qui délaisse ces quartiers. Ces gens se revendiquent comme intermédiaires alors que ce sont des associations cultuelles. Il faut une nouvelle approche de ces questions.

Arbre de Vie Universal au secours des chats errants de la Réunion

Marie David, présidente de l’association réunionnaise Arbre de vie Universal fonde cette association en 2008 pour que les nombreux chats errants et maltraités de l’île trouvent un refuge. Ce phénomène de maltraitance qui gangrène l’île et l’association tente tant bien que mal d’y répondre.

Arbre de vie Universal recueille plus de 200 chats

« Les pratiques sur l’île envers les animaux sont de véritables actes de cruauté. Mais tout cela reste caché, nié même pour ne pas nuire au tourisme ». Marie David sauve des animaux depuis 13 ans déjà. En 2008, elle fonde sur ses propres deniers l’association Arbre de vie universal qui lui permet de multiplier les actions sur le terrain.
Alors que la majorité des associations de l’île se consacre à la protection des chiens, l’association qu’elle fonde se spécialise dans le sauvetage et le recueillement de chats. « Les SPA du Nord et du Sud accueillent des chats, mais ils n’en prennent jamais plus de 20. Alors qu’Arbre de vie Universal recueille près de 200 chats. Aujourd’hui je suis à un stade particulièrement sensible, car il m’est difficile d’en accueillir plus et je me refuse à pratique l’euthanasie », explique Marie David.

Pour prendre soin de ses 200 chats, Marie David aurait besoin de quatre employés, mais par manque de fonds, l’association ne peut embaucher qu’un employé à mi-temps et compte un ou deux bénévoles qui viennent l’aider par intermittence. « Je reçois des subventions de la part de la Mairie et de la Communauté intercommunale des Villes Solidaires du Sud (Civis), mais cela ne couvre que deux à trois mois de frais de fonctionnement de l’association » souligne Marie David.
Alors pour compenser, la fondatrice de l’association travaille 15 h par jour, 7 jours sur 7 et s’est endettée à hauteur de 10 000 € l’année dernière.

« Je recueille tous les chats dont personne ne veut » Marie David

« Les autres associations de protection animale de l’île n’y vont pas par quatre chemins et expliquent très clairement que s’occuper de chats demande non seulement beaucoup de travail et que ce n’est pas rentable. » Recueillis dans la rue, les chats errants sont d’abord emmenés à la fourrière où ils reçoivent à boire et à manger.
Deux fois par semaine, la SPA dont les locaux sont attenants à la fourrière récupère quelques chats selon des critères stricts. Seuls les chatons ne présentant pas de marques visibles de leur séjour dans la rue et pouvant être adoptés facilement passent de l’autre côté de la barrière. « Ces critères n’ont jamais été spécifiés lors de la création de la SPA du Sud en 2011. Ils ont reçu des subventions de la part des collectivités publiques et ils ne sont même pas au maximum de leurs capacités d’accueil chiens et chats » déplore Marie-Charline, une bénévole de l’association.

« Au final, je recueille tous les chats dont personne ne veut parce qu’ils sont trop vieux, ou trop maltraités donc très sauvage » souligne la présidente de l’Arbre de vie Universal.

A lire aussi sur Hautcourant: Maltraitance animale sur l’île de la Réunion : un fléau ignoré des pouvoirs publics

Maltraitance animale sur l’île de la Réunion : un fléau ignoré des pouvoirs publics

L’île de la Réunion, très prisée des touristes, est aussi le théâtre de maltraitances animales depuis de nombreuses années. Les chiens et chats errants se multiplient de manière incontrôlée dans les rues de l’île et les associations de protection animale ne savent plus où donner de la tête pour tenter d’enrayer le problème.

Des maltraitances animalières courantes

Comme sur de nombreuses autres îles, le rapport à l’animal sur l’île de la Réunion ne fonctionne pas comme en France métropolitaine. Les « chiens sonnettes » passent leur vie attachés à une corde et ne servent qu’à alerter leur propriétaire de l’arrivée de quelqu’un à proximité de la maison. « Les chiens grandissent, mais la corde non. Ça leur coupe le cou » témoigne Angeline Teston, sur l’île depuis 13 ans, bénévole dans les neuf associations de protection animale de l’île et famille d’accueil. Selon elle, la raison de ce traitement est claire : « Le rapport à l’animal est resté le même depuis l’esclavage avec ce statut de maître/animal ».

Dans certains cas, il est même question de cruauté envers les animaux. Ainsi, Marie-Charline, originaire de la Métropole et habitante de l’île depuis deux ans explique que l’une des pratiques courantes consiste à enfermer des chiots dans des sacs agricoles jetés sur les voies rapides. « Le sport national c’est d’écraser un maximum de chien », s’insurge la jeune fille de 23 ans.

De son côté, Marina, bénévole à l’association Agir Pour Protéger les Animaux Réunionnais (APPAR ) est amenée à rencontrer toutes sorte de situation : « Il y a un mois et demi de ça, j’ai retrouvé un chat à qui ont avait brûlé les pattes au briquet. Deux mois auparavant, j’ai recueilli une chatte qui avait des croix faites au cutter partout sur le corps. Elle n’a pas survécu ».

Autre pratique, l’utilisation des animaux pour la pêche au requin fait grand bruit dans les médias de l’île depuis 1995 dont quelques échos nous sont timidement parvenus en métropole en 2007 et 2011. « Plusieurs cas d’animaux « préparés » pour servir d’appâts ont eu lieu sur l’île. En février dernier, un chat a été retrouvé, un hameçon lui traversant du palais à l’œil. Il est évident que cette pratique persiste. Nous restons vigilants sur ce point et pratiquons des opérations régulières de surveillance discrète. Le dernier cas de chats hameçonnés s’est avéré être le résultat d’un jeu cruel commis par des gens inconscients, immatures et certainement sous l’effet de l’alcool et/ou de stupéfiants », rapporte Jean-Pierre Lafitte, président d’SOS animaux.

Animaux errants et immobilisme des autorités

Une des raisons expliquant la maltraitance animalière sur l’île de la Réunion est que les animaux errants s’y multiplient. Sont mis en cause les abandons, nombreux, et l’absence quasi totale de stérilisation. La population croissante de ces sans-colliers est alors soumise aux agissements d’Hommes plus ou moins bienveillants.

Dans ce contexte, la fourrière, le service d’équarrissage et les associations sont débordés. « Les pouvoirs locaux préfèrent traiter les conséquences plutôt que les causes. Des solutions comme la stérilisation gratuite pour tous ceux qui ne payent pas d’impôts existent, mais sont méconnues » se désole Marie-Charline.
Marie David, présidente de l’association Arbre de vie Universal renchérie : « Ces campagnes sont souvent programmées aux mauvaises périodes de l’année où les chattes sont déjà en gestation. Souvent, les dossiers déposés par les familles à faibles revenues traînent » Jean-Pierre Lafitte ajoute : « Ici, les préjugés ont la peau dure. Beaucoup de gens pensent que les chiennes et les chattes doivent vivre une portée avant la stérilisation ».

Pour tenter d’enrayer le problème, le recours à l’euthanasie est une pratique courante. « Il y a entre 11 000 et 13 000 euthanasies par an, sans parler de l’empoisonnement » précise Angeline.

« Nous sommes intervenus dans les écoles pour faire de la sensibilisation, mais cela ne sert à rien, les mentalités régressent. » dénonce Angeline. Les pouvoirs publics, pourtant sollicités par les associations comme celle de Jean-Pierre Lafitte, font la sourde oreille. « Nous ne nous sentons absolument pas entendus par les pouvoirs publics. Nous tentons régulièrement d’obtenir des rendez-vous avec les élus locaux et les administrations de tutelle, en vain »

Selon le président d’SOS Animaux, la clé serait la stérilisation encadrée des chats et chiens. « Il faudrait des campagnes de stérilisation massives par mono-injection à l’image de celles qui ont été mises en œuvre au Mexique » Marie-David d’Arbre de vie Universal fait elle aussi son diagnostic. « Les autorités devraient lutter contre les annonces d’adoption illégale et ne les confier qu’à des professionnels, mais surtout, les tortionnaires qui maltraitent les animaux devraient écoper de réelles sanctions».

Pour Marina, « Le président du conseil régional qui dépense des sommes folles dans le tourisme devrait investir dans la cause animale, car les touristes ne sont pas aveugles et voient bien ce qui s’y passe ». Un avis partagé par le président d’SOS animaux. « Les collectivités locales devraient créer et entretenir des refuges suffisamment dimensionnés pour répondre aux besoins spécifiques de notre île. Nous projetons de créer des structures de type « Dispensaire vétérinaire gratuit », mais ces projets devraient être pilotés par les institutions publiques plutôt que par les associations »

Aujourd’hui c’est un chien pour trois habitants que dénombre l’île soit plus de 150 000 animaux errants.

A lire aussi: Zoom sur Arbre de Vie Universal au secours des chats errants de la Réunion

Avec l’AFPS, les Montpelliérains se mobilisent pour la Palestine

L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) est la principale association française de soutien aux palestiniens. Elle compte une centaine de groupes locaux en France et voit le nombre de ses membres croître depuis 40.ans. Cette augmentation reflète, selon Robert Kissous, le président du groupe montpelliérain, l’évolution de l’opinion des Français, qui seraient favorable à 75.% à la reconnaissance de la Palestine à l’ONU. Pourtant, l’Occident et particulièrement les États-Unis, sont incapables d’après lui, de faire changer le cours des choses. « Ils déplorent, regrettent, mais les mesures concrètes ne viennent qu’à l’appui d’Israël », explique avec déception M. Kissous. En France, François Hollande promettait dans son 59.ème engagement, de soutenir l’adhésion de la Palestine à l’ONU, ce qui ne semble pas si évident maintenant qu’il est élu, déplore Robert Kissous.

La solution ne peut alors, selon lui et son association, venir que de la mobilisation du peuple. A Montpellier, après une première manifestation perturbée par la pluie, celle du mardi 20 novembre a rassemblé presque deux cent personnes, qui sont partis de la place de la Comédie jusqu’à la préfecture et revenir à leur point de départ. Ce rassemblement, mené par de nombreux jeunes, scandait avec détermination: « Israël assassin, Hollande complice ! » et attirait ainsi l’attention de tous les passants. Surplombé de nombreux drapeaux palestiniens, le cortège est aussi accompagné de militants du Front de Gauche, d’Europe Ecologie Les Verts et du Nouveau Parti Anticapitaliste. « Libérez Palestine ». Les jeunes portent des T-shirt avec des slogans pro palestiniens et n’hésitent pas à crier en arabe. Dominé par un drapeau palestinien géant, le groupe s’est arrêté devant le portail de la préfecture, où les attendaient deux camions de police en cas de débordement. Un homme prend la parole au microphone. Il demande d’un ton très calme, qui contraste avec les cris du groupe, de rester mobilisé, de se rendre aux réunions hebdomadaires des associations et de continuer les campagnes de soutien. Car si les bombardements ont cessé pour le moment, les Palestiniens restent « un peuple oppressé, à qui on ne reconnaît aucun droit », rappelle tristement Robert Kissous, pour qui le combat n’est pas terminé.

manifestants rue de la loge

L’AFPS organise donc de nombreuses campagnes de soutien, comme celle du parrainage de prisonniers politique ; des campagnes de sensibilisation, avec les témoignages de palestiniens ; et aussi des actions nationales, comme la campagne de boycott des entreprises en partenariat avec Israël, notamment Orange. Si l’AFPS a contribué à récolter plusieurs millions d’euros de dons, leur objectif est surtout d’aider au développement, en soutenant par exemple la culture des olives. La crise de ces derniers jours au Moyen Orient a accéléré ce rythme.

L’association demande la reconnaissance d’un État réel palestinien, basé sur le droit, avec les frontières de 1967, c’est-à-dire, avec Jérusalem-Est comme capitale. Dans le local de l’AFPS à la Maison du Tiers-État, le président explique avec intensité que la Palestine est un territoire occupé et que les forces entre elle et Israël sont disproportionnées. Un argument qu’il illustre en me rappelant l’écart considérable du nombre de morts ces derniers jours, plus de 120 pour les Palestiniens contre quatre côté Israélien.

Précarité : Une diversité associative en péril

Déjà confrontées à l’absence de moyens et au sous-équipement, les associations Montpelliéraines chargées de venir en aide aux sans-abri craignent dorénavant de voir leur nombre diminuer sous la contrainte.

« Issue », « Gestare », « Cada », « Regain », « Halde Solidarité », « Avitarelle »… A Montpellier, une vingtaine d’associations gèrent l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement des personnes en situation de précarité. Chacune est porteuse d’une philosophie, d’une orientation et de projets différents. Toutes se complètent et confrontent leurs actions. Pourtant, malgré son importance, cette pluralité est aujourd’hui menacée par la situation économique et les restrictions budgétaires.

« La crise a le mérite de faire marcher notre ingéniosité. Face à la morosité ambiante, Mathieu Chibaudel, coordinateur au sein de l’association GESTARE (Gestion Animation Recherche) préfère voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. On fait au mieux avec ce que l’on a. On essaie d’être dans une politique de rationalité des coûts et de trouver des filons. On a de gros partenariats avec la banque alimentaire mais aussi avec la ville ce qui nous permet de profiter de certains équipements sportifs. Le point positif, c’est que la situation économique compliquée amène les associations à la mutualisation et au développement de nouveaux projets. »

Des associations contraintes de se regrouper ?

En 2009, le collectif « La Boussole », réunissant sept associations[[Les associations concernées étaient « Issue », « Gestare », « Cada », « Regain », « Halde Solidarité », « Avitarelle » et « AERS »]], a été créé pour faciliter la réalisation de projets dans le domaine du sport, du loisir et de la culture. Cette rencontre a, entre autre, aboutit à la constitution d’une équipe de football. Par la suite, elle a donné la possibilité à deux montpelliérains de participer à la coupe du monde des sans-abri à Paris l’été dernier. Une franche réussite venue, qui plus est, de l’initiative des salariés et non des institutions.

A moyen terme, cette dynamique pourrait néanmoins s’inverser. « Derrière cette belle idée de mutualisation on sent se profiler celle du groupement contraint, craint Christian Lepers, directeur de l’organisation GESTARE. Dans le contexte actuel, l’Etat cherche à dégraisser. Il y a aujourd’hui moins de moyens pour contrôler les associations. Par conséquent, des structures pourraient subir un rassemblement imposé, pour limiter le nombre d’interlocuteurs.»

Préserver une pluralité des regards

S’il pourrait paraître avantageux du point de vue des finances publiques, ce système de concentration le serait beaucoup moins au niveau humain. « Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il n’y a pas qu’une seule bonne formule en matière de prise en charge des sans domiciles fixes. Une association n’a pas plus raison qu’une autre, ajoute C. Lepers. L’enjeu est donc, de préserver une diversité de structures d’hébergements pour élargir le champ des possibilités. Il faut qu’on puisse à la fois, s’appuyer sur les expériences des uns et des autres, et orienter les résidents en fonction de leur situation. Il ne faut pas qu’il y ait un parcours obligatoire. »

Absence de solutions au sortir des centres d’hébergements pour les personnes les plus en difficulté, manque de place dans les logements sociaux et les maisons-relais, carences au niveau des équipements… Aujourd’hui les dispositifs de prise en charge des sans-abri à Montpellier sont insuffisants. Un peu moins de 400 places en CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale) sont disponibles dans la ville Héraultaise contre environ 1000 à Nancy ou à Rennes par exemple. Autant dire qu’une réduction du nombre d’associations ne contribuera pas à arranger la situation.