Katyn, un drame polonais

Se rendant à Katyn pour une cérémonie commémorative, le président polonais, Lech Kaczynski, son épouse, de nombreux ministres et généraux, ont trouvé la mort dans un accident d’avion ce samedi 10 avril. L’ensemble de la communauté internationale a alors exprimé ses condoléances à la Pologne. Aujourd’hui, les Polonais se pressaient dans les églises pour rendre un dernier hommage à toutes les victimes du crash. A la mi-journée, la Pologne a observé deux minutes de silence. A présent, les experts russes et polonais étudient ensemble les boîtes noires de l’avion.

Les scandales de pédophilie ébranlent l’Eglise

L’Église est–elle victime d’une campagne de dénigrement ? Le pape Benoit XVI est–il suffisamment engagé dans la lutte contre la pédophilie ? Peut-il mettre fin à la culture du secret ? Le mariage des prêtres est-il une solution ? Autant de questions qui nous torpillent l’esprit. C’est dire, le Pape doit avoir le moral dans les chaussettes depuis l’éclatement d’une série d’affaires de pédophilies à travers le monde. Et ce fut un week-end pascal particulier pour le Vatican secoué par ces scandales à répétition.

Le 3 avril, le prédicateur du Vatican a fait une gaffe : il a rapproché les attaques contre le pape et l’antisémitisme. Le 4 avril, le doyen des cardinaux a lancé un message de soutien au pape. L’archevêque de Paris, Mgr Vingt-Trois dénonce une « campagne de dénigrement » contre le pape. Mais, l’Église n’a t-elle pas des choses à se reprocher ?

Le mea culpa de Mgr Jacques Gaillot sur l’accueil d’un prêtre pédophile

Le 5 avril dans les colonnes du Parisien Mgr Jacques Gaillot, ancien évêque d’Evreux, reconnaît avoir accueilli dans son diocèse, dans les années 1980, un prêtre coupable d’actes pédophiles. Ce, expliquant qu’«à l’époque, l’Eglise fonctionnait ainsi».«On rendait service. On vous demandait d’accueillir un prêtre indésirable et vous l’acceptiez. C’est ce que j’ai fait, il y a plus de vingt ans. C’était une erreur», confie Mgr Gaillot.

En 1987, l’Eglise avait autorisé un prêtre canadien, Denis Vadeboncoeur, a exercé en France alors qu’il avait été condamné à 20 mois de prison au Canada en 1985 pour de multiples faits de pédophilie. Mgr Jacques Gaillot, au courant de ces faits, l’avait pourtant nommé en 1988 curé et vicaire épiscopal, le mettant en contact avec des enfants dans l’ouest de l’Eure. Ainsi, Denis Vadeboncoeur a été condamné en 2005, par la cour d’Assises de l’Eure, à 12 ans de réclusion criminelle pour viols d’un mineur, commis entre 1989 et 1992. Au cours du procès, Mgr Gaillot avait déjà exprimé des regrets. Aujourd’hui, il assure que «dans l’Eglise, les choses ont changé. Maintenant, on s’en remet à la justice. On sort peu à peu de cette culture du secret».

Le 5 avril, le pape a pris la parole : « les prêtres doivent être des messagers de la victoire sur le mal ». Il assure que «dans l’Eglise, les choses ont changé».

Pour avoir quelques réponses, HautCourant est allé à la rencontre de deux spécialistes : Odon Vallet, historien des religions et créateur de la Fondation Vallet, venant de publier Les enfants du Miracle aux éditions Albin Michel, et Bernard Lecomte, journaliste et écrivain qui vient de publier un livre ô combien promontoire intitulé Pourquoi le Pape a mauvaise presse aux éditions DDB. Dans son dernier ouvrage, ce dernier se pose plusieurs questions : pourquoi le pape, chef spirituel d’un milliard de croyants, est-il si mal traité par les médias ? Pourquoi Benoit XVI est-il aussi impopulaire dans le pays qui fut naguère la «fille aînée de l’Eglise» ? Est-ce du à son manque de charisme, comparé à son prédécesseur ou est-ce du à ses récentes fautes de communication : discours de Ratisbonne, affaire Williamson, drame de Recif, condamnation du préservatif ?

Et si le mariage des prêtres était la solution ?

Le célibat des prêtres et la culture du secret sont responsables de tous les maux de l’Eglise

Odon VALLET

«Le sexe est un sujet tabou dans l’Eglise. Est-ce que le prêtre n’est pas de faiblesse comme tout le monde ? Le prêtre était vu pendant longtemps comme étant infaillible. Et, d’un coup, on apprend tout ces monstruosités. On voit des prêtres alcooliques. Seul, le pape peut dire :  » j’autorise les prêtres à se marier » mais c’est impossible, ce serait un bouleversement.

Il y a aussi le droit : l’Eglise est régie par le droit catholique, le dernier code date de 1983.
Si le Vatican dit : nous ne pouvions pas juger des prêtres, c’est vrai. Le droit canon a vécu et il faut le réformer. On peut se demander ce qui se cache dernière chez certaines personnes qui veulent devenir prêtre. C’est minoritaire mais ça existe.
»

Bernard LECOMTE

«Le pape est traité d’obscurantiste. Les catholiques peuvent se demander si tout cela n’est pas de trop. Le Vatican a un fonctionnement archaïque, et ce n’est pas à l’Eglise de suivre les médias. Le pape doit vaincre la culture du secret, l’Eglise doit être plus transparente.

Pendant des siècles l’Eglise, comme toutes les institutions, traitaient cela en interne. Il y a la sacralisation de l’enfant. Puis, la judiciarisation de la société a poussé l’Eglise à abandonner l’omerta. Dès lors, on ne peut plus garder cette confusion. Il y a un motu proprio qui date de 2001. Rien n’est simple, il ne faut prendre ce sujet à la légère».

L’Eglise peut-elle se relever ?

«Elle va se faire mais cela va prendre du temps.»

Le VIH: vers une régression des mentalités ?

Au moment où la mobilisation annuelle du Sidaction inonde les télévisons, le préservatif comme instrument de protection du sida est remis en cause. En voyage en Afrique où le sida fait des ravages, le pape présentait le préservatif comme un instrument « d’aggravation du problème » du sida. Le 27 mars sur France Info, l’évêque d’Orléans Mgr André Fort en rajoute une couche et soutient que le préservatif n’est pas fiable pour se protéger du sida. Enfin, l’absence de réaction du Président Nicolas Sarkozy en visite en Afrique pour affaires est à regretter selon certains observateurs.
L’occasion de revenir sur cette maladie et sa difficile acceptation dans la société.

Le VIH, c’est 1 personne contaminé dans le monde toutes les 6 secondes.
En 2007, 33 millions de personnes dans le monde seraient infectées par le VIH selon les données de l’Onusida soit 6 800 personnes par jour.
Plus de 95% des cas se trouvent dans les pays à revenus faibles et moyens. Enfin, le sida emporte chaque jour environ 5 700 personnes.

Les premiers cas recensés de personnes porteuses de la maladie, que l’on n’appelait pas encore sida, apparaissent aux Etats-Unis en 1981. On lui donne plusieurs noms dont le « gay syndrome » car elle touche au début plus spécialement la communauté homosexuelle. L’identification du virus du sida se fait en 1982 par l’équipe du professeur Montagnier de l’Institut Pasteur.
Dans les années 1980 débutent alors des campagnes de sensibilisation et de prévention au moyen notamment du préservatif.

Au début, la société a du mal à s’y faire. La peur de la maladie est à l’ origine de rumeurs qui font des atteints du VIH des donneurs intentionnels qui se vengent. Comme celle de l’amant qui, après une relation laisse un mot: bienvenue au club. Ou encore celle des piqures infectées mises volontairement sur les fauteuils de cinémas.
Avec la liberté sexuelle acquise dans les années 1960-1970, le sida vient freiner l’époque des mœurs insouciantes.
D’abord associée à la communauté homosexuelle ou aux toxicomanes, la maladie est mal vue.
De nombreuses personnalités atteintes ne le dévoileront jamais ou difficilement publiquement. Comme le philosophe Michel Foucault, les comiques Elie kakou et Thiery le Luron… D’autres en feront une lutte ou un combat comme le joueur de tennis américain Arthur Ashe. Le cinéma s’est vite emparé de cette difficile acceptation de la maladie: Le film Philadelphia de Jonathan Demme sorti en 1994, montre l’histoire de l’exclusion sociale d’un avocat homosexuel atteint du VIH. Ou encore Les nuits fauves, en 1992 de Cyril Collard, film autobiographique de cet écrivain, acteur et réalisateur français bisexuel aux mœurs sexuelles débridées, séropositif. L’ Ecrivain Hervé Guibert, lui, révèlera sa séropositivité dans « A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie » et fait de sa maladie un moyen de provocation et de prise de conscience. Il se photographie au fur et à mesure de l’avancement de la maladie, se filme pour la télé…

Peu à peu, le préservatif, qui existe pourtant depuis 3000 ans avant Jésus Christ [[ pour plus d’informations sur histoire du préservatif, voir http://www.mag-pluspharmacie.com/pr_servatif.html]] est rentré dans les mœurs comme outil de contraception mais surtout de protection contre le VIH. La « génération capote » est née, et de nombreuses associations comme Aids et Sidaction pour les plus connues se mobilisent, portées par des stars de la chanson ou du cinéma..

Un changement qui ne plait pas beaucoup à certains hommes d’églises pour qui l’argument de protection cache celui de la contraception. La recherche avance et aujourd’hui, en France, la moyenne d’âge d’une personne atteinte du VIH est 41 ans. En réponse aux propos de l’évêque, l’Onusida a publié un communiqué le 20 mars où elle rappelle que « La prévention est le fondement de la riposte au sida » et affirme que « le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH. »
Aujourd’hui en France, la maladie n’est pratiquement plus un tabou. La prévention est passée dans les mœurs. Les enfants l’apprènent à l’école, à la télévision, avec les parents. Les réactions provoquées par les récents propos concernant le préservatif en témoignent.

Le VIH: vers une régression des mentalités ?

Au moment où la mobilisation annuelle du Sidaction inonde les télévisons, le préservatif comme instrument de protection du sida est remis en cause. En voyage en Afrique où le sida fait des ravages, le pape présentait le préservatif comme un instrument « d’aggravation du problème » du sida. Le 27 mars sur France Info, l’évêque d’Orléans Mgr André Fort en rajoute une couche et soutient que le préservatif n’est pas fiable pour se protéger du sida. Enfin, l’absence de réaction du Président Nicolas Sarkozy en visite en Afrique pour affaires est à regretter selon certains observateurs.
L’occasion de revenir sur cette maladie et sa difficile acceptation dans la société.

Le VIH, c’est 1 personne contaminé dans le monde toutes les 6 secondes.
En 2007, 33 millions de personnes dans le monde seraient infectées par le VIH selon les données de l’Onusida soit 6 800 personnes par jour.
Plus de 95% des cas se trouvent dans les pays à revenus faibles et moyens. Enfin, le sida emporte chaque jour environ 5 700 personnes.

Les premiers cas recensés de personnes porteuses de la maladie, que l’on n’appelait pas encore sida, apparaissent aux Etats-Unis en 1981. On lui donne plusieurs noms dont le « gay syndrome » car elle touche au début plus spécialement la communauté homosexuelle. L’identification du virus du sida se fait en 1982 par l’équipe du professeur Montagnier de l’Institut Pasteur.
Dans les années 1980 débutent alors des campagnes de sensibilisation et de prévention au moyen notamment du préservatif.

Au début, la société a du mal à s’y faire. La peur de la maladie est à l’ origine de rumeurs qui font des atteints du VIH des donneurs intentionnels qui se vengent. Comme celle de l’amant qui, après une relation laisse un mot: bienvenue au club. Ou encore celle des piqures infectées mises volontairement sur les fauteuils de cinémas.
Avec la liberté sexuelle acquise dans les années 1960-1970, le sida vient freiner l’époque des mœurs insouciantes.
D’abord associée à la communauté homosexuelle ou aux toxicomanes, la maladie est mal vue.
De nombreuses personnalités atteintes ne le dévoileront jamais ou difficilement publiquement. Comme le philosophe Michel Foucault, les comiques Elie kakou et Thiery le Luron… D’autres en feront une lutte ou un combat comme le joueur de tennis américain Arthur Ashe. Le cinéma s’est vite emparé de cette difficile acceptation de la maladie: Le film Philadelphia de Jonathan Demme sorti en 1994, montre l’histoire de l’exclusion sociale d’un avocat homosexuel atteint du VIH. Ou encore Les nuits fauves, en 1992 de Cyril Collard, film autobiographique de cet écrivain, acteur et réalisateur français bisexuel aux mœurs sexuelles débridées, séropositif. L’ Ecrivain Hervé Guibert, lui, révèlera sa séropositivité dans « A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie » et fait de sa maladie un moyen de provocation et de prise de conscience. Il se photographie au fur et à mesure de l’avancement de la maladie, se filme pour la télé…

Peu à peu, le préservatif, qui existe pourtant depuis 3000 ans avant Jésus Christ [[ pour plus d’informations sur histoire du préservatif, voir http://www.mag-pluspharmacie.com/pr_servatif.html]] est rentré dans les mœurs comme outil de contraception mais surtout de protection contre le VIH. La « génération capote » est née, et de nombreuses associations comme Aids et Sidaction pour les plus connues se mobilisent, portées par des stars de la chanson ou du cinéma..

Un changement qui ne plait pas beaucoup à certains hommes d’églises pour qui l’argument de protection cache celui de la contraception. La recherche avance et aujourd’hui, en France, la moyenne d’âge d’une personne atteinte du VIH est 41 ans. En réponse aux propos de l’évêque, l’Onusida a publié un communiqué le 20 mars où elle rappelle que « La prévention est le fondement de la riposte au sida » et affirme que « le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH. »
Aujourd’hui en France, la maladie n’est pratiquement plus un tabou. La prévention est passée dans les mœurs. Les enfants l’apprènent à l’école, à la télévision, avec les parents. Les réactions provoquées par les récents propos concernant le préservatif en témoignent.

Le Making Of de l’Euro 2008

Le football ne se joue pas uniquement sur les pelouses. L’organisation d’une compétition majeure se prépare des mois à l’avance et le marketing y tient une place de choix. En attendant le 7 juin et le coup d’envoi de la treizième édition du Championnat d’Europe de football conjointement organisé par l’Autriche et la Suisse, Hautcourant vous propose un aperçu des coulisses de cette compétition.

A l’heure du développement durable et de l’économie d’énergie, le sport spectacle n’en a que faire. Rien que pour la ville de Vienne, le coût énergétique sera de 4 millions de Gw/h pour les trois semaines de l’Euro, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de 2500 habitants. Ceci pour alimenter la débauche de projecteurs et d’écrans géants au stade et dans les zones publiques de visionnage.
Toujours à Vienne, les moyens pour la sécurité sont avant-gardistes. Pour mesurer le flux de visiteurs dans les endroits où seront retransmis les matchs en centre-ville, le public sera compté par un système laser. Dès que 50 000 des 75 000 places seront occupées, des solutions alternatives seront indiquées aux supporters par haut-parleurs. En cas d’urgence, l’espace de 100 000 m² pourra être évacué en moins de 11 minutes. La Grèce, championne d'Europe en titre avait éliminé la France en quart de finale à l'Euro 2004

Le Guy Roux autrichien

Le sélectionneur autrichien, Josef Hickersberger, aime à s’adonner à la lecture mais ne supporte pas les jeux de cartes. Les joueurs de l’équipe nationale autrichienne qui seront pris après minuit en train de jouer aux cartes pourront faire leurs valises, a-t-il annoncé sans rire. En revanche, les insomniaques qui liront jusqu’au bout de la nuit bénéficieront de sa clémence. Atem Ben Arfa, l’attaquant lyonnais, vient d’avouer récemment sa passion pour Nietzche s’entendrait bien avec l’entraineur autrichien. M. Hickersberger plus intransigeant que Guy Roux ? Si ce dernier tolérait les parties de poker nocturnes lorsqu’il dirigeait Auxerre, il allait cependant chercher ses joueurs jusqu’en boite de nuit pour les ramener de force au centre d’entraînement.

La Suisse aura deux équipes

Salué par le pape Benoît XVI lors d’une récente audience générale à Rome, le dirigeant d’extrême-droite autrichien Jörg Haider a invité dans sa région de Carinthie l’équipe de foot des Gardes suisses pendant l’euro. « Ainsi, le Vatican prendra part pour la première fois à un Euro, au moins indirectement ». Ils ne pourront pas gagner la coupe mais ils ont d’ores et déjà gagné le prix de la tenue la plus flashy.

« Chérie ! Va me chercher une bière ! »

Le foot, la bière et les violences conjugales vont-ils de paire ? C’est en tout cas ce que semblent penser les associations suisses de défense des femmes qui s’attendent à une recrudescence des violences domestiques durant l’Euro. Selon l’association de défense Frauenhaus Zurich, stress et alcool auraient un effet particulièrement négatif, et elle compte diffuser des tracts devant les stades et les zones publiques de visionnage. La police n’a néanmoins pas prévu de dispositif spécifique. Le foot déjà largement entaché par la violence et le racisme dans les stades, doit également gérer les « hooligans de canapé ».

Benoît XVI aux USA : la foi, la raison, et le Proche-Orient

Le voyage épiscopal de Benoît XVI aux États-Unis du 15 au 21 avril a été confirmé par le Vatican. Six jours de déplacements apostoliques au cours desquels le souverain pontife célèbrera cinq messes, prononcera plus de sept discours, et rencontrera les plus hauts dignitaires américains de l’Église catholique. C’est la première fois que le successeur de Jean-Paul II traverse l’Atlantique pour se rendre successivement à Washington et à New York.

S’il est à noter que le chef de l’Église sera au siège des Nations Unies le 18 avril prochain, le pape s’entretiendra également à plusieurs reprises avec l’ancien gouverneur du Texas, George Bush. D’après l’annonce officielle de la Maison Blanche, l’entretien entre le pape et le président des États-Unis, le 16 avril prochain, sera l’occasion d’évoquer leur engagement concernant « l’importance de la foi et de la raison pour atteindre des objectifs partagés », c’est-à-dire, « la progression de la paix au Proche-Orient et ailleurs, la promotion de la compréhension entre les religions et le renforcement des droits de l’homme et de la liberté à travers le monde, en particulier de la liberté religieuse ».
« La foi et la raison », le thème même du discours prononcé par Benoît XVI lors de son intervention à l’université de Ratisbonne, en septembre 2006.

            Discours de Benoît XVI à Ratisbonne le 12 septembre 2006

Après avoir expliqué en quoi « Il demeure nécessaire et raisonnable de s’interroger sur Dieu avec la raison », le successeur de Saint-Pierre avait cité les propos de l’empereur byzantin Manuel II Paléologue à un savant persan, en se référant à la traduction de Théodore Khoury des Entretiens avec un musulman : « Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de neuf, et alors tu ne trouveras sans doute rien que de mauvais et d’inhumain, par exemple, le fait qu’il a prescrit que la foi qu’il prêchait, il fallait la répandre par le glaive. » Ces propos sont qualifiés de « dispositions inscrites dans le Coran -d’une époque plus tardive- au sujet de la guerre sainte. »* Comment le nouveau pape pourra t-il donc contribuer à « la progression de la paix au Proche-Orient » après ce discours qui a suscité de violentes réactions?

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Si Benoît XVI a déjà rencontré le président américain lors de la visite de ce dernier à Rome, le 9 juin 2007, ce sera la première visite officielle du pape aux États-Unis, et sûrement la seule du dernier mandat de George Bush. Tous deux opposés à l’avortement ou encore à l’union homosexuelle, les deux hommes se rencontreront à plusieurs reprises. Il faudra patienter jusqu’au 16 avril pour savoir ce qu’il faut entendre par « importance de la foi et de la raison pour atteindre des objectifs partagés », avancée par la note officielle de la Maison Blanche. Le pape sera accueilli par le couple Bush le mardi 15 avril, quelques semaines après le Fitna du parlementaire néerlandais d’extrême droite, Geert Wilders, ainsi que le documentaire d’Amy Berg retraçant le scandale du prêtre pédophile Oliver O’Grady : Délivrez-nous du mal.