Sarah Manseri, ignorée en France, reconnue aux Etats-Unis

Poulxoise depuis sa naissance, Sarah Manseri a longtemps fait partie des meilleures tenniswomen françaises de sa génération. Aujourd’hui âgée de 20 ans, elle combine sport de haut niveau et études aux Etats-Unis. Là où tout est possible.

A la voir en pyjama, affalée sur son canapé, on a du mal à imaginer la joueuse de tennis coquette et stressée qu’elle est devenue. Ignorée par les instances françaises, Sarah Manseri est repérée par l’agence Athletics Partner à l’âge de 16 ans. Une bourse universitaire pour poursuivre sa progression tennistique et ses études aux Etats-Unis lui est proposée. “C’était une décision très difficile à prendre”, se souvient la jeune femme. “Je suis très proche de ma famille et n’avais jamais quitté mon village. Mais ma mère m’a convaincue de l’opportunité unique que c’était.” Le bac STMG en poche, Sarah Manseri file pour le Kansas en 2017 avant de rejoindre la Floride et les Titans d’Eastern Florida en 2018.

16e des championnats universitaires américains

Une année intense, avec 3 à 4 heures d’entraînement quotidien, qu’elle boucle au 16e rang des “Junior College”. “Elle a fait d’énormes progrès là-bas, notamment sur le plan mental”, souligne son ancienne coéquipière au Tennis Club d’Uzès Joëlle Rollet. “Même si elle reste une fille extrêmement stressée, c’est vrai qu’elle a beaucoup gagné en maturité”, complète Christine, sa mère. Mais Sarah Manseri, qui admire Serena Williams pour sa combativité sur le court, ne compte pas s’arrêter là. “En 2019, je vais attaquer ma troisième année aux Etats-Unis et je vais passer en première division universitaire sous les couleurs de l’University of West Alabama. Je vais affronter des joueuses plus âgées que les années passées”, détaille-t-elle. “Je me donne encore deux ans pour progresser un maximum et, selon le niveau que j’aurai atteint, pourquoi pas tenter ma chance sur le circuit professionnel. J’aurai alors 22 ans. En France, ce serait inimaginable mais aux Etats-Unis, tout est possible. Des joueuses universitaires ont déjà brillé chez les pros.

Numéro 8 française à 10 ans

Dotée d’un talent précoce pour la petite balle jaune, Sarah Manseri n’a pas perdu de temps. “Dès l’âge de trois ans, elle était déjà très motrice et ne tenait pas en place”, se souvient Christine. “Elle fouillait dans mon sac de tennis, mettait sa casquette à l’envers et s’amusait avec ma raquette deux fois plus grande qu’elle. On lui en a acheté une adaptée pour les enfants de son âge qui la suivait partout.” Il n’en fallait pas moins pour que cette joueuse amateur inscrive sa fille au mini-tennis quelques mois plus tard. Alors qu’elle n’a que 4 ans, le Comité du Gard la repère. “Elle centrait déjà toutes ses balles, en coup droit comme en revers, et avait une coordination exceptionnelle pour son âge”, détaille sa mère. Dès lors, sa progression est lancée. Sur les courts de Poulx, de l’AS Bas Rhône, des Hauts de Nîmes puis de Caissargues, elle gravit un à un les échelons. Au point d’être numéro 8 française à seulement 10 ans. “Nous n’avions pas les moyens de la mettre dans une académie pour accélérer sa progression. Elle s’entraînait en cours collectifs et individuels”, confie Christine Manseri.

Le coup droit est la principale arme de Sarah Manseri

Adolescente, Sarah se stabilise au Tennis Club d’Uzès avec son entraîneur Thibault Alcaide. A ses côtés, elle accumule les titres départementaux, mais la Montpelliéraine Léa Romain, référence française de sa génération, la barre systématiquement en finales régionales, la privant d’accéder au championnat de France. “Sarah est dotée d’un coup droit exceptionnel”, souligne Joëlle Rollet.” Mais elle avait un sale caractère ! Il lui a sans doute manqué un peu de maturité et de constance mentale pour progresser plus rapidement.

Croyante et superstitieuse

Si elle n’a pas encore touché au Graal du professionnalisme, Sarah Manseri a déjà le sens du détail. Fan de mode, la jeune femme observe toujours la même routine d’avant match. “Je me coiffe avec beaucoup de soin et choisi des habits assortis”, souligne-t-elle. “Et puis, comme beaucoup de joueurs de tennis, je suis très superstitieuse. J’ai une tenue que je mets lors de tous mes premiers tours en compétition. Et même si je n’ai pas vraiment de religion, je fais toujours une prière avant d’entrer sur le court.
Cinéphile et amatrice de musique, Sarah Manseri n’a qu’un rêve pour son avenir : rester aux Etats-Unis. “Si je n’arrive pas à percer sur le circuit pro, je me vois bien devenir coach ou bosser dans le management”, confie-t-elle. Une manière de mettre à profit son parcours d’exception.

The Front Runner : au cœur de la tourmente

En avant-première en France et au Festival international du film politique de Carcassonne, le film de Jason Reitman, inspiré de la vie du sénateur Gary Hart aborde le comportement à adopter pour un candidat à la Maison Blanche et le traitement médiatique d’une campagne.

1984, Denver, dans l’État du Colorado. Gary Hart, sénateur depuis 10 ans vit amèrement sa défaite face à Walter Mondale lors des primaires au sein du parti démocrate. Quatre ans plus tard, il décide de retenter sa chance. Annoncé comme le favori de la course à la Maison Blanche face à Reagan et Bush, ce père de famille de 46 ans, bienveillant au travail comme à la maison, va se heurter aux difficultés d’une primaire tumultueuse, où sa vie de famille va vaciller.

Incarné par Hugh Jackman, Gary Hart va vivre pendant ces trois semaines de campagne surement les pires moments de sa vie. C’est un déferlement médiatique qui va s’abattre sur lui. Chacun de ses faits et geste vont être épiés et rapportés. Proche des citoyens, il n’hésite pas à en faire la démonstration tout au long du film. Celui que l’on aime comparer à John Fitzgerald Kennedy, sait lui aussi parler à toutes les tranches d’âges et à toutes les classes. Candidat qui bouscule les codes, en annonçant sa candidature à la présidentielle dans un lieu tout aussi atypique que symbolique pour lui, les montagnes de Red Rocks à Denver.

Deux journalistes sont au cœur de l’intrigue : A.J. Parker, jeune reporter au Miami Herald incarné par Mamoudou Athie et Tom Fiedler du Washington Post incarné par Steve Zissis. Au travers du personnage de A.J. Parker, est abordé la question du traitement médiatique. Faut-il évoquer la vie privée des candidats ? C’est à ce dilemme que va se retrouver confronter notre jeune journaliste, dont son unique volonté est de bien faire son travail pour ne pas perdre sa place. Plus expérimenté, Tom, va lui se retrouver dans une impasse. Une semaine après le début de la campagne, il obtient, d’une source anonyme des informations qui peuvent renverser le cours des choses. Creuser ou ne rien faire ? Malgré le déni de sa rédaction, il choisit d’enquêter. Son rôle vient confronter l’immédiateté, temps dans lequel évolue les journalistes et la fiabilité des informations.

Plus de 20 ans après les frasques sexuelles du Président Kennedy, le film pointe l’importance de l’image et de la crédibilité d’un homme politique. Sa sortie est prévue dans les salles françaises le 16 janvier 2019. En attendant voici la bande annonce.

Le tour du monde de l’info #3

Si vous n’avez pas suivi l’actualité, voici un récapitulatif des événements internationaux qui ont marqué cette semaine.

Les Etats-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël

Le président américain, Donald Trump, a reconnu Jérusalem comme capitale de l’État hébreu mercredi 6 décembre. L’ambassade américaine déménagera prochainement de Tel-Aviv pour s’installer dans la ville trois fois saintes (le judaïsme, le christianisme et l’islam). Depuis plus d’un siècle, la ville est disputée par différents peuples.
Donald Trump a tenu l’une de ses promesses de campagne en appliquant une décision votée par le Congrès américain en 1995 mais qui avait toujours été repoussée par ses prédécesseurs.Une annonce qui risque d’anéantir le processus de paix mis en place ces dernières années.
Trump est seul contre tous. La communauté internationale a condamné unanimement la décision américaine et refuse de reconnaître la souveraineté d’Israël sur la totalité de la ville. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé que le statut de Jérusalem doit être « négocié directement » entre Israéliens et Palestiniens. Seul le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou s’est réjoui de cette décision en parlant de « jour historique ».
Les conséquences meurtrières se font déjà ressentir. Vendredi 8 décembre, deux Palestiniens sont morts lors d’affrontements – organisés pour s’opposer à la décision de Donald Trump – avec des soldats israéliens. Samedi 9 décembre, deux autres Palestiniens ont été tués lors d’un raid aérien israélien visant une cible du Hamas. Plusieurs dizaines de blessés sont à déplorer. Les protestations et les affrontements sont toujours en cours.
Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU a été réclamée par plusieurs pays et s’est tenue vendredi 8 décembre. Une autre aura lieu lundi 11 décembre pour évoquer les violences à Jérusalem.

Brexit : un compromis voit enfin le jour

Vendredi 8 décembre, la première ministre britannique, Theresa May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker se sont accordés pour mettre fin à la première phase des négociations entamée en juin dernier. Le droit des citoyens, le sort de la frontière irlandaise, et le coût du divorce sont les grandes lignes du compromis trouvé. Mais comme le souligne Michel Barnier, le négociateur de l’UE, « il faut encore le travailler, le consolider, le préciser ». Theresa May a assuré qu’il n’y aurait pas de frontière dure avec l’Irlande.
Jean-Claude Juncker a affirmé que pour les expatriés « leurs droits resteront les mêmes après le Brexit ». Mais l’UE a cédé sur un élément : le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est affaibli. Le recours à cette instance sera facultatif et les tribunaux britanniques pourront « l’interroger » pendant huit ans sur des dossiers portant sur les droits des citoyens immigrés. Mais Theresa May a dû céder pour le prix du divorce. D’abord évaluée à 20 milliards d’euros par les Britanniques, la facture devrait finalement avoisiner les 50 milliards d’euros.

Yémen : l’ex-président Saleh est mort, tué par des rebelles houthistes

Lundi 4 décembre, l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, a été tué par des rebelles houthistes. Après 33 années passées au pouvoir, il a été poussé à la démission en 2012 par une partie de la population et par la communauté internationale. Son successeur n’a pas pour autant réussi à améliorer la situation. En 2014, le mouvement rebelle houthiste (une branche minoritaire du chiisme), parvient à prendre la capitale, Sanaa, grâce à son alliance avec Ali Abdallah Saleh. Depuis deux ans, le Yémen traverse une guerre qui a coûté la vie à déjà plus de 9 000 victimes. À cela s’ajoute une crise humanitaire sans précédent.

Honduras : les résultats de l’élection divisent le pays

Plus de 5 000 personnes ont défilé à Tegucigalpa, la capitale du Honduras vendredi 8 décembre pour s’indigner des résultats du scrutin du 26 novembre. D’après le Tribunal suprême électoral (TSE), le président sortant, Juan Orlando Herlandez du parti national remporte l’élection avec 42,98% des suffrages contre 41,38% pour Salvador Nasralla, de l’Alliance de l’opposition contre la dictature. Ce dernier a appelé ses sympathisants à manifester et à porter plainte contre le président du TSE. Un recomptage des bulletins est en cours depuis jeudi avec la présence de membres de la société civile et d’observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA) et de l’UE. Mais les représentants de l’opposition n’ont pas voulu y participer. Les résultats définitifs seront prononcés lundi 11 décembre.

Catalogne : l’Espagne retire le mandat d’arrêt européen lancé contre Carles Puigdemont

Mardi 5 décembre, le Tribunal Suprême espagnol a retiré le mandat d’arrêt international lancé contre l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, et quatre autres membres de son ancien gouvernement, réfugiés en Belgique depuis le 27 octobre.
Pour justifier sa décision, le tribunal a expliqué que les responsables catalans avaient manifesté leur intention de revenir en Espagne. Mais ce retrait permet également d’éviter que l’affaire ne soit traitée par la justice belge ou européenne.
Néanmoins, le juge maintient le mandat d’arrêt espagnol contre eux. S’ils reviennent en Espagne, ils seront arrêtés pour rébellion et sédition.

Et pour prolonger le voyage, il s’est également passé…

  Mariage gay : l’Autriche et l’Australie légalisent le mariage pour tous

  Jeux Olympiques : la Russie est suspendue des Jeux Olympiques d’hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud mais ses sportifs peuvent participer sous le drapeau olympique.

  Etat Islamique : le premier ministre irakien annonce « la fin de la guerre » contre l’Etat islamique.

Le tour du monde de l’info #2

Si vous n’avez pas suivi l’actualité, voici un récapitulatif des événements internationaux qui ont marqué cette semaine.

Voyage du pape François en Asie

Le pape François s’est rendu lundi 27 novembre en Birmanie. La répression des Rohingya était l’un des dossiers clés de sa visite. Pourtant, dans le discours qu’il a fait mardi 28 novembre, aux côtés de la dirigeante birmane et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, il n’a pas prononcé le mot « Rohingya », mais s’est cependant ému à plusieurs reprises du sort réservé à la minorité musulmane. Il a estimé par ailleurs que l’avenir de la Birmanie passait par « la paix », fondée notamment sur « le respect de tout groupe ethnique et de son identité » rapporte le journal L’Express. Jeudi 29 novembre, le pape est arrivé au Bangladesh où il a rencontré le lendemain, 18 réfugiés Rohingya qui ont fui la Birmanie. Ce n’est qu’à l’issue de cette rencontre qu’il a prononcé publiquement le nom de cette communauté persécutée : « La présence de Dieu s’appelle aujourd’hui Rohingya » a-t-il déclaré. Il a enfin demandé à la communauté internationale de prendre « des mesures décisives » pour résoudre cette crise.

Macron en visite en Afrique

Emmanuel Macron a, lui, entamé lundi 27 novembre sa première tournée en Afrique. Première étape : le Burkina Faso. Lors de son discours, mardi 28 novembre à l’Université de Ouagadougou, la capitale, il s’est adressé à la jeunesse pendant près de deux heures. Il y a notamment abordé les thèmes de la décolonisation et de l’émancipation des femmes, mais aussi les défis de la démographie et de la mobilité ainsi que la création d’un dictionnaire de la francophonie. Il s’est ensuite rendu en Côte d’Ivoire mercredi pour le sommet Afrique-Europe où il a plaidé pour des « opérations d’évacuation d’urgence » en Libye. Enfin, il a terminé par le Ghana, jeudi 30 novembre, où il a notamment salué à travers le président Nana Akufo-Addo, la réussite d’une nouvelle génération de leaders en Afrique « qui croit dans une nouvelle histoire pour l’avenir et la jeunesse ». Cette courte visite a aussi été l’occasion d’aborder la crise politique qui secoue actuellement le Togo, pays voisin.

Le prince Harry se marie

Difficile de louper cette info. Lundi 27 novembre, le prince Harry et Meghan Markle ont annoncé leurs fiançailles. Celle qui deviendra la femme du prince est une actrice et mannequin américaine de 36 ans. Le mariage devrait avoir lieu en mai 2018 d’après un communiqué diffusé mardi 28 novembre par Kensington Palace.

L’UE a voté le prolongement de l’autorisation du glyphosate pour cinq ans

Lundi 27 novembre, l’Union Européenne a voté en faveur d’une nouvelle autorisation pour cinq ans du glyphosate. Les 18 États favorables représentaient 65,71% des voix sur les 65% requis. La France a voté contre cette autorisation. Emmanuel Macron souhaitait en effet l’autoriser pour trois années supplémentaires seulement maximum. Tandis que du côté des organisations non gouvernementales (ONG) de défense de la santé et de l’environnement, c’est l’indignation. Les milieux agricoles, eux, se félicitent du pragmatisme d’un grand nombre d’États membres européens.
En France, le glyphosate est déjà interdit dans les espaces publics depuis le 1er janvier 2017 et le sera totalement pour les particuliers au 1er janvier 2019.

La Corée du Nord fait encore des siennes

Mercredi 29 novembre, à 2 h 48 heure locale, la Corée du Nord a opéré un nouveau tir de missile balistique, deux mois après le dernier en date, le 15 septembre. Pyongyang a affirmé dans la foulée être « capable de frapper la totalité du territoire américain », rapporte Le Monde. Le missile aurait décollé au Nord de la capitale Pyongyang, il aurait en 53 minutes, parcouru 960 km vers l’Est et atteint 4500 km d’altitude. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU s’est tenue mercredi après-midi. Selon le secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, « le Conseil de sécurité doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une escalade ».

Du nouveau dans l’affaire Trump-Russie : Michael Flynn avoue

« L’enquête russe » sur les éventuels liens entre l’équipe de campagne de Trump et les autorités russes en 2016, connaît un nouveau rebondissement. Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, a reconnu officiellement vendredi 1er décembre avoir menti au FBI sur le contenu de deux conversations téléphoniques avec l’ambassadeur russe alors en place, Sergueï Kislyak. L’acte d’accusation du procureur spécial indique cependant que Michael Flynn n’a pas agi de son propre chef en contactant le diplomate russe. Il aurait informé « de très hauts membres de l’équipe de transition » de Trump. Du côté de la Maison blanche, on soutient au contraire qu’il a agi de façon solitaire. Mais cette thèse risque d’avoir du mal à convaincre, d’autant que Trump agit depuis les prémisses de cette affaire comme quelqu’un qui craindrait des révélations, par exemple en pressant des responsables républicains de boucler rapidement l’enquête menée en parallèle par la commission du renseignement du Sénat.

Le Sénat approuve la réforme fiscale de Trump

Le Sénat a approuvé, samedi 2 décembre, le projet de réforme fiscale de Trump par 51 voix contre 49. Il s’agit de la première grande victoire pour le président. Le projet doit encore être fusionné avec celui de la Chambre des représentants, mais semble être en bonne voie pour aboutir. Le texte prévoit de réduire les impôts de 1400 milliards de dollars sur 10 ans. Cette réforme servira surtout les intérêts des entreprises : leur taux d’impôt sur les sociétés passera de 35 à 20%. Les entreprises vont aussi abandonner le principe de l’imposition mondiale des bénéfices au profit d’un système territorial. Concernant les particuliers, seuls les plus riches auront la garantie de voir leurs impôts diminuer. La classe moyenne, elle, verra les siens augmenter. L’imposition des auto-entrepreneurs est aussi abordée dans ce projet. Cette réforme ne s’attaque en aucun cas aux inégalités, pourtant criantes aux Etats-unis.

« Merde, il va vraiment gagner ! » : un américain raconte sa soirée électorale

Un mois jour pour jour s’est écoulé depuis l’élection de Donald Trump. Du choc à l’acceptation, un jeune procureur de 24 ans, électeur démocrate, raconte sa soirée électorale et les semaines qui ont suivi.

« On dirait qu’Hilary va gagner. » « Je suis embarrassé pour mon pays. » « Je suis triste.  » Trois messages envoyés par Caleb, jeune procureur de 24 ans de l’état du Wisconsin, qui illustrent la totale surprise qu’a été cette soirée électorale. Un mois après la victoire de Donald Trump, cet électeur démocrate refait la soirée de l’élection.

Caleb a voté pour Hillary Clinton dans son état du Wisconsin, une région qui a voté en moyenne à 80 % pour un candidat démocrate entre 2000 et 2016. Cette année, le candidat républicain l’a emporté avec une maigre avance, à peine plus de 22 000 voix. L’élection de 2016 n’a rien à voir avec celle de 2012 pour Caleb, pas de beer pong dans un bar entouré d’étudiants. Cette année, le moment est loin d’être festif. La soirée, Caleb l’a passée chez lui, seul, à préparer un procès pour le lendemain, la télé allumée en arrière-plan. « Il fallait en finir une fois pour toute avec cette élection, la campagne a été trop longue. Rien a voir avec 2012 où Obama était assuré de gagner », résume l’électeur.

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« Au fur et à mesure que les résultats tombent, je me dis : « il va gagner, il va gagner » »

Voter Clinton allait de soi pour faire barrage à Trump. « Hillary était la pire représentante que les démocrates pouvaient avoir, mais les élections ce n’est pas American Idol [équivalent américain de la nouvelle star, ndlr]. On n’a pas à aimer un candidat pour voter pour lui. J’étais tout de même plutôt confiant sur les chances d’Hillary de remporter la présidence. Comme tout le monde, je me suis trompé. Au fur et à mesure que les résultats tombent je me dis : « il va gagner, il va gagner ».  »

Plus de suspense à l’annonce des résultats de l’état du Michigan, l’un des swing states – ces États clés pour l’élection – conquis par le magnat de l’immobilier. Caleb réalise ce qui vient de se passer : « Merde, il va vraiment gagner !  » Désabusé, il n’attend pas les résultats officiels et préfère aller se coucher plutôt que d’assister à son discours de victoire.

« Choqué », « horrifié »

Le lendemain, dans une ambiance de dépression post-électorale, pas question pour Caleb d’en parler au travail, pour lui la politique n’y a pas sa place. Il évite également d’y faire allusion avec sa famille qui a des opinions différentes sur la politique. Il se dit « horrifié » par le résultat que personne n’a anticipé. Le mot « choc » sort de sa bouche à de multiples reprises pour résumer les jours qui ont suivi l’élection. Cet électeur démocrate tente encore d’expliquer comment le candidat aux excès racistes et xénophobes a pu l’emporter.

« Je peux comprendre pourquoi les gens ont décidé de voter pour Trump. Malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est le pire représentant de la classe ouvrière. C’est un milliardaire. Il a fait faillite plusieurs fois. Il est de New York. Il n’a jamais vraiment travaillé de toute sa vie. Pour autant, il a réussi à canaliser les attentes des électeurs. Il est un meilleur politicien que ce que les gens pensaient. Il a trouvé quelque chose qui marche et l’a exploité. »

Depuis l’élection, des manifestations anti-Trump sont organisées, la Californie rêve de sécession. Le hashtag #NotMyPresident est largement utilisé sur Twitter. Le Green Party a également engagé un recompte des voix dans l’État du Winsconsin et du Michigan à la suite d’irrégularités statistiques.

« Trump a gagné, c’est notre président maintenant »

Caleb est lui passé du choc à l’acceptation. Il rejette ces initiatives contre le nouveau président qu’il qualifie d’«antidémocratiques. Ils font ce que Trump a fait lors de sa campagne et ce pour quoi l’on s’est insurgé : émettre des doutes sur les résultats du scrutin. Trump a gagné, c’est notre président maintenant », se résigne-t-il.

Il se veut très prudent pour les quatre ans à venir. « Il faudra être vigilant sur ce qu’il fait, sur les lois qu’il veut présenter devant le Congrès. Je suis surtout préoccupé par l’évolution de la politique que va connaître la Cour suprême.  » La Cour est au sommet de la hiérarchie juridique des États-Unis. Elle s’assure de la conformité des lois des États fédérés avec la Constitution américaines, et a donc un pouvoir important pour faire évoluer la société américaine. En 2015, la Cour rend le mariage homosexuel légal dans toutes les États-Unis. Depuis le décès en février du juge Antonin Scalia, fervent défenseur des idées républicaines, aucun successeur n’a été nommé. La Cour compte aujourd’hui quatre juges nommés par un président républicain et quatre par un démocrate. Le futur président est libre de donner pour longtemps une coloration républicaine à la Cour suprême, les juges étant nommés à vie. Pour Caleb, il ne fait aucun doute que « Trump désignera un juge républicain et durant son mandat potentiellement deux, voire trois autres juges [les juges les plus âgés ont respectivement 78 ans, 80 ans et 83 ans, ndlr].  Cette opportunité qui lui est offerte va changer la trajectoire que prendra le pays pour les 25 aux 30 années prochaines. »

Qui est Ashton Carter, le nouvel homme fort du Pentagone ?

Après la démission de Chuck Hagel lundi dernier, Barack Obama a pris le temps de la réflexion pour désigner son nouveau secrétaire à la Défense. Fortement pressenti pour occuper ce poste, Ashton Carter est l’heureux élu. Pourquoi lui ?

Onze jours se sont écoulés précisément depuis l’annonce brutale du départ de Chuck Hagel le lundi 24 novembre. Nommé en 2012 par Obama car les deux hommes partageaient le même désir de désengager l’Amérique de conflits sans fin, Chuck Hagel, 68 ans, ancien combattant ultra-décoré de la guerre du Vietnam, avait été choisi pour gérer le retrait d’Afghanistan, fixé à la fin de l’année 2014, et l’amaigrissement du budget militaire. Mais le calendrier a été perturbé par l’émergence de l’État islamique, ce qui contraignait le président Obama, le 7 août, à annoncer la reprise d’opérations militaires dans le nord de l’Irak. Cette démission précipitée du seul républicain présent dans le cabinet Obama est révélatrice des tensions permanentes qui résident entre la Maison-Blanche et les militaires du Pentagone. Notamment en ce qui concerne les divergences sur la stratégie de défense générale et les questions budgétaires des forces armées.

Favori numéro 1 à ce siège tant convoité

Pour succéder à Chuck Hagel, plusieurs noms ont circulé : Michelle Flournoy, Ashton Carter et Jack Reed. Mais la première s’est retirée elle-même de la course pour des raisons familiales. Pourtant favorite, elle aurait été la première femme dans l’Histoire des États-Unis à occuper cette fonction créée en 1947 sous la présidence d’Harry Truman. Jack Reed, sénateur démocrate du Rhode Island, aurait, lui aussi, décliné l’offre. Le champ désormais libre, le choix d’Ashton Carter semblait déjà entériné. Dans un climat politique actuel extrêmement tendu aux États-Unis entre les camps démocrate et républicain, la sagesse s’impose pour ne pas contrarier l’opposition. Une décision logique et conforme à une transition facile. Nommé par Obama, le choix du nouveau secrétaire à la Défense a ensuite été approuvé à la majorité par le Sénat, ce dernier étant désormais aux mains des républicains depuis novembre. Déjà secrétaire adjoint à la Défense de Leon Panetta entre octobre 2011 et décembre 2013, Carter avait été confirmé par le Sénat à l’unanimité lors de sa précédente désignation au Pentagone en septembre 2011. « Ash », comme il est surnommé, semble donc l’homme le mieux armé pour contenter ou satisfaire l’ensemble de l’échiquier politique américain. Connu de l’imposant personnel militaire et civil du plus grand immeuble de bureaux au monde qu’est le Pentagone (26 000 employés), l’annonce de sa nomination a été très bien reçue alors que beaucoup se montrent très critiques à l’égard de la politique extérieure menée par Obama.

Symbole de « l’American Dream »

Originaire de Philadelphie, Ashton Carter, 60 ans, marié et père de deux enfants, a commencé à travailler en lavant des voitures à l’âge de onze ans. Il a étudié ensuite à Yale puis à Oxford où il est sorti diplômé en sciences physiques et en histoire médiévale. Par la suite, il est devenu maître de conférences à l’université de Stanford. Ce parcours atypique l’amena à travailler à distance pour le Pentagone dès 1981, en tant qu’analyste, où Il s’occupe tout particulièrement du contrôle des armes nucléaires et de l’élaboration de programmes destinés à intervenir rapidement en cas d’attaque nucléaire. Entré pour de bon comme pensionnaire dans les bureaux d’Arlington (Virginie) en 1993, sous la présidence de Clinton, en qualité de spécialiste des questions relatives à la sécurité internationale, il a gravi les échelons un à un pour s’installer au sommet de la hiérarchie comme secrétaire à la Défense. Carter est le quatrième à occuper cette fonction en six ans sous l’ère Obama, après Robert Michael Gates, Leon Panetta et Chuck Hagel.

L’État islamique dans le viseur

Le nouveau membre du Cabinet du président des États-Unis et responsable des affaires militaires et des Forces armées aura la lourde charge de négocier les décisions importantes concernant les investissements et les modernisations de l’arsenal nucléaire. En outre, il devra gérer l’effort de guerre ainsi que les pressions budgétaires intenses qui pèsent sur le Pentagone face à la réduction des dépenses obligatoires prônées par la Maison-Blanche. Son expérience capitale risque de peser à ce poste prestigieux et hautement stratégique quand on sait que l’armée américaine est la plus puissante au monde, en terme de force de frappe, de budget (environ 640 milliards de dollars en 2013, soit 36 % du budget officiel de la défense dans le monde) et de capacité de déploiement. Les missions qui attendent Carter sont donc nombreuses. Il devra faire face notamment à des adversaires géopolitiques ambitieux, qui ont l’intime conviction que les dernières années de l’administration Obama sont une opportunité à saisir pour affaiblir l’influence de la Maison-Blanche sur la scène internationale. Mais le défi majeur de Carter sera de combattre l’État islamique. Physicien de formation, expert des questions budgétaires et technocrate aguerri, Ashton Carter devra aussi incarner le renouveau tant attendu pour la diplomatie américaine.

« Le New Jersey plus violemment touché que New-York » – Edward Biemer

À l’heure où tous les yeux sont rivés sur l’Amérique avec la réélection de Barack Obama, Sandy se ferait presque oubliée. Pourtant, les conséquences de l’ouragan surnommé Frankestorm sont encore dans tous les esprits. Un jeune étudiant Edwar Biemer, habitant de Great Meadows dans le New Jersey, témoigne.

Haut Courant : Vous avez subi de plein fouet l’ouragan Sandy. Comment vous êtes-vous préparé à cette catastrophe naturelle ?

Edward Biemer : Ma famille et moi nous sommes préparés en achetant 24 packs de bouteille d’eau, de la nourriture non périssable, des générateurs et des glacières. On a fait surtout des réserves d’eau potable pour la cuisine et l’hygiène. En fait, on s’est équipé en cas de panne d’électricité. On a fait les achats deux jours avant la ruée et ils ont très vite été en rupture de stock sur les produits de consommation courante.

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Credit photo: Edward Biemer

H.C. : Selon vous, l’ouragan a-t-il été suffisamment annoncé ?

E.B : Je pense que ça a été annoncé suffisamment à l’avance. Nous étions bien préparés. Mais pour les personnes modestes, c’était plus difficile de se préparer et d’évacuer.

H.C. : Avez-vous été gravement touché par l’ouragan ?

E.B. : Non, notre maison n’a subi aucun dommage, mais nous n’avions plus d’électricité pendant cinq jours. Notre quartier a été épargné par la tempête même si des arbres sont tombés sur quelques maisons. Nous faisons partie des chanceux pour qui l’électricité est revenue après seulement quelques jours. Mais certains endroits devraient être privés d’électricité pendant encore un mois.

H.C. : L’ouragan était-il impressionnant ?

E.B. : J’étais un peu nerveux pendant la tempête. La tempête ne me semblait pas plus forte que celle que nous avions vu passer dans le New jersey. Mais les dommages que nous avons vus prouvent que c’était l’une des plus dévastatrices qui n’ait jamais heurté notre Etat.

H.C. : Avez-vous pu vous rendre au travail malgré l’ouragan ?

E.B. : Mes parents n’ont pas pu aller travailler pendant trois jours. Ils n’ont rien perdu sur leur salaire ou leurs congés, les employeurs ont été très compréhensifs.

H.C. : Comment avez-vous trouvé l’intervention d’Obama sur le terrain ?

E.B. : Nous étions privés d’électricité pendant cinq jours et nous n’avons pas vraiment entendu Obama parler de la tempête.

H.C. : Pensez-vous que le New Jersey a été plus touché que la ville de New-York ?

E.B. : J’ai l’impression que le New Jersey (principalement les plages au nord de l’État) a été touché plus violemment que New-York. Les images des dégâts vous brisent le cœur. Des gens sont morts, ont perdu leur maison… tellement de personnes ont tout perdu. Cela prendra des années dans certains endroits pour revenir à la normale.

H.C. : Comment expliquer la pénurie d’essence ?

E.B. : Il y a plusieurs raisons. Les raffineries du New Jersey ont subi des dommages importants. Les stations n’ont plus d’électricité pour pomper l’essence, les camions ne peuvent plus faire leurs livraisons, car les routes sont fermées. Quand les stations sont ouvertes, les gens essayent de prendre un maximum de gasoil pour alimenter les générateurs. Récemment, j’ai attendu 45 minutes avant de faire mon plein. La police est présente pour éviter les bagarres et les vols de gasoil aux stations ou dans le réservoir des voisins !

H.C. : Pensez-vous que Sandy et l’intervention d’Obama ont eu une influence sur le vote aux élections présidentielles ?

E.B. : C’est difficile à dire. Je pense que la plupart des gens ont seulement réaffirmé leur choix initial au vu des événements.

H.C. : L’ouragan aura-t-il un impact sur l’économie du New Jersey ?

E.B. : Oui, cela aura un énorme impact car beaucoup de petites entreprises ne peuvent plus fonctionner. Le manque d’essence complique la vie des gens qui font de longues distances pour travailler. Autre problème : les supermarchés sont en rupture de stock sur des produits du quotidien comme le lait et le pain. Le New Jersey vit à l’heure actuelle des temps difficiles, surtout qu’une nouvelle tempête de neige attendue. Elle devrait toucher l’Etat mercredi ou jeudi. Le vent peut souffler jusqu’à 96km/h et on attend jusqu’à 15 centimètres de neige. Beaucoup de foyers qui viennent juste de récupérer l’électricité devraient la perdre à nouveau à cause de cette tempête de neige.

Une affaire DSK made in US?

Le candidat à la primaire républicaine Herman Cain est accusé par quatre femmes d’agression sexuelle. Des faits qui auraient eu lieu au milieu des années 1990 et qui ne sont pas sans rappeler l’affaire du Sofitel.

« Tu veux un job, non ? »

Sharon Bialek a provoqué début novembre un véritable raz-de-marée dans la très puritaine Amérique. Elle est la quatrième femme à accuser Herman Cain d’agression sexuelle mais elle est la première à le faire publiquement devant un parterre de journalistes.
Epaulée par son avocate Gloria Allred, grande spécialiste des affaires médiatiques, Sharon Bialek revient en direct sur CNN sur le déroulement présumé des faits.
En 1997, la jeune femme se fait licencier de l’Association des Restaurateurs dont Cain est le dirigeant. Sur les conseils de son petit ami de l’époque, elle contacte l’actuel candidat à l’investiture républicaine pour lui demander de l’aide. Celui-ci accepte et lui donne rendez-vous à Washington. Après leur dîner dans un restaurant italien de la ville, Cain la raccompagne en voiture à son hôtel. C’est à ce moment là que selon les dires de son accusatrice, il en profite pour « glisser une main sous [sa] jupe et remonter jusqu’aux parties génitales » avant d’empoigner sa tête pour la rapprocher de son sexe. « Je lui ai demandé d’arrêter et il a arrêté » précise-t-elle.

Un arrangement à l’amiable

Les trois autres femmes qui accusent Herman Cain souhaitent rester anonymes. Mais d’après le journal Politico, un accord à l’amiable a été conclu entre deux d’entre elles et l’Association des Restaurateurs. L’intéressé a d’abord nié les faits avant d’admettre qu’il y avait bel et bien eu un « arrangement ». Il a toutefois ajouté qu’ « en quarante ans de carrière, il n’y a eu qu’une seule plainte pour harcèlement sexuel. Une seule ». C’est déjà beaucoup et il risque d’y en avoir d’autres puisque la troisième femme, elle aussi employée de l’Association des Restaurateurs, envisage de porter plainte contre son patron.

La théorie du complot

«Il est évident que quelqu’un a encouragé ces personnes alors que je me débrouille si bien dans cette campagne pour l’investiture républicaine», se défend le candidat. Il faut dire qu’à la surprise générale, il était en tête de tous les sondages depuis quelques semaines. Le coupable tout désigné ? Rick Perry un concurrent ultra-conservateur qui pourrait lui voler la première place des primaires républicaines et qui aurait manigancé toute cette affaire pour le faire tomber.
Les Etats-Unis sont un pays où l’on ne pardonne guère les affaires de mœurs. Herman Cain pourrait donc voir sa jeune carrière politique stoppée net. Depuis la révélation de l’affaire, il ne cesse de baisser dans les sondages même si plus de 60% des sympathisants républicains jugent les accusations d’harcèlement sexuel peu crédibles. De là à ce qu’il doive renoncer aux primaires, comme d’autres en leur temps, il n’y a cependant qu’un pas…

José Bové : « L’exploitation du gaz de schiste n’a plus aucun avenir »

Il y a de l’eau dans le gaz pour José Bové. L’eurodéputé exprime les raisons de son opposition à l’exploitation de ce gaz non-conventionnel, qui fait déjà des dégâts aux États-Unis et au Canada.