Musique tsigane et empathie par Filippo Bonini Baraldi

Jeudi 25 Mars 2010, Filippo Bonini Baraldi, doctorant à Paris-Nanterre, a donné une conférence intitulée « Tsiganes, musique, empathie (Transylvanie, Roumanie) » dans le cadre du cycle « Ethnomusicologie » de l’Université Montpellier Paul-Valéry.

Quand l’exclusion forme un peuple : les tziganes.

Cinq futurs journalistes de l’équipe de Hautcourant.com se sont intéressés aux tziganes et plus particulièrement aux Roms. Ce travail a donné naissance au dossier qui suit.
De l’histoire de ce peuple méconnu, aux difficultés qu’il rencontre en Europe et dans les villes Française, ces articles dressent le panorama d’une population qui parfois, fait l’objet de discriminations et de rejet ethnique de la part de gouvernements occidentaux.

Nomades, voyageurs, gens du voyage, sont des termes qui évoquent l’itinérance et renvoient aux tziganes. Le voyage n’est cependant pas la seule spécificité de leur identité.
Parler de tziganes sédentaires semble contradictoire dans la mesure où toute leur histoire est celle d’une transhumance sans fin apparente. Pourtant la moitié de la population, évaluée à quelque 300 000 personnes en France, est sédentaire.
De même, le référent ethnique n’est pas non plus suffisant à l’étude des « gens du Voyage », puisque des non-Tziganes sont aussi des voyageurs. C’est dire la complexité du monde des tziganes qui se prête mal à une classification et interdit toute tentative de généralisation.

Et sans surprise, durant la première étape de ce travail qui consistait à raconter l’origine des tziganes, nous avons très vite été confrontés au flou qui accompagne l’histoire de ce peuple. La diversité des récits et des parcours géographiques et culturels nourrit l’impossibilité de définir précisément une histoire commune. Toutefois, ce flou est à lui seul un élément qui fait partie du tout qui compose l’identité tzigane.

Après avoir défini les éléments relatifs à l’histoire et à l’organisation sociale des tziganes, il nous a semblés intéressant de concentrer notre travail sur les problématiques qui touchent les Roms à différentes échelles géographiques.

Quentin Clairembourg a travaillé sur les minorités présentes au Kosovo. « A l’heure où la communauté internationale débat de l’indépendance du Kosovo, les organisations non-gouvernementales spécialisées dans les droits de l’homme alertent l’opinion sur la situation des minorités ethniques présentes dans le pays des Balkans. L’indépendance du Kosovo ne fait pas que des heureux. La communauté Rom fait partie des trois minorités ethniques menacées, selon Human Rights Watch. »

Avec le même intérêt pour les questions européennes, Julien Ginoux a focalisé son enquête sur les conditions d’accueil des nouveaux ressortissants européens. « Depuis le 1er janvier 2007, les Roms de Roumanie et de Bulgarie, sont citoyens européens. Avec une simple carte d’identité, ces nouveaux ressortissants européens bénéficient, au même titre que les autres citoyens de l’Union européenne, de la liberté de circulation sur l’ensemble du territoire des Etats membres. Or, un mois avant leur adhésion, en décembre 2006, deux circulaires sont venues préciser les conditions d’accueil de ces nouveaux ressortissants. »

Au cœur de cette nouvelle législation, les programmes d’aide au retour volontaire ou humanitaire. Sophie Morin-Feyssac a étudié ces dispositifs et propose un éclairage sur les désaccords qui opposent l’Agence Nationale de l’Accueil des Etrangers et des Migrations (ANAEM) et les collectifs de Roms. « Depuis quelques mois, déjà la grogne se ressent au sein de la population des Roms installés en France. En effet la politique d’aide au retour pratiquée par l’ANAEM est l’objet de toutes les controverses. Différents arguments sont avancés de toute part, de sorte qu’il est difficile de comprendre réellement la situation actuelle. L’ANAEM et les collectifs de Roms sont en total désaccord sur les objectifs poursuivis. »

Des situations locales illustrent également les difficultés que rencontrent les Roms. Jean-Philippe Juan a rencontré Jean-Philippe Turpin, directeur de la Cimade de Béziers et Raymond Couderc, maire de cette même ville. Ces deux acteurs connaissent mieux que quiconque la situation des Roms et les difficultés que ces derniers provoquent ou sont supposés provoquer dans le Biterrois. Pourtant le discours et les perceptions ne sont pas identiques notamment sur les questions relatives à l’éducation.
De même, au coin d’une rue, adossé au mur d’une banque ou appuyé à un feu rouge, apparaît parfois un Rom avec son identité et son histoire. Comme Julietta, une femme de trente-six ans qu’ Anne-Lise Dupays a rencontrée. « Cela fait maintenant quatre ans qu’elle a fuit la Roumanie avec son mari et ses trois enfants, leurs conditions de vie étant devenues trop pénibles en raison de la discrimination et des persécutions dont sont victimes les Roms. ». Des discriminations et des rejets systématiques de la part des gouvernements occidentaux qui ont inspiré Jean-Marc Turine dans son ouvrage Le crime d’être roms.

Quand l’exclusion forme un peuple : les tziganes.

Cinq futurs journalistes de l’équipe de Hautcourant.com se sont intéressés aux tziganes et plus particulièrement aux Roms. Ce travail a donné naissance au dossier qui suit.
De l’histoire de ce peuple méconnu, aux difficultés qu’il rencontre en Europe et dans les villes Française, ces articles dressent le panorama d’une population qui parfois, fait l’objet de discriminations et de rejet ethnique de la part de gouvernements occidentaux.

Nomades, voyageurs, gens du voyage, sont des termes qui évoquent l’itinérance et renvoient aux tziganes. Le voyage n’est cependant pas la seule spécificité de leur identité.
Parler de tziganes sédentaires semble contradictoire dans la mesure où toute leur histoire est celle d’une transhumance sans fin apparente. Pourtant la moitié de la population, évaluée à quelque 300 000 personnes en France, est sédentaire.
De même, le référent ethnique n’est pas non plus suffisant à l’étude des « gens du Voyage », puisque des non-Tziganes sont aussi des voyageurs. C’est dire la complexité du monde des tziganes qui se prête mal à une classification et interdit toute tentative de généralisation.

Et sans surprise, durant la première étape de ce travail qui consistait à raconter l’origine des tziganes, nous avons très vite été confrontés au flou qui accompagne l’histoire de ce peuple. La diversité des récits et des parcours géographiques et culturels nourrit l’impossibilité de définir précisément une histoire commune. Toutefois, ce flou est à lui seul un élément qui fait partie du tout qui compose l’identité tzigane.

Après avoir défini les éléments relatifs à l’histoire et à l’organisation sociale des tziganes, il nous a semblés intéressant de concentrer notre travail sur les problématiques qui touchent les Roms à différentes échelles géographiques.

Quentin Clairembourg a travaillé sur les minorités présentes au Kosovo. « A l’heure où la communauté internationale débat de l’indépendance du Kosovo, les organisations non-gouvernementales spécialisées dans les droits de l’homme alertent l’opinion sur la situation des minorités ethniques présentes dans le pays des Balkans. L’indépendance du Kosovo ne fait pas que des heureux. La communauté Rom fait partie des trois minorités ethniques menacées, selon Human Rights Watch. »

Avec le même intérêt pour les questions européennes, Julien Ginoux a focalisé son enquête sur les conditions d’accueil des nouveaux ressortissants européens. « Depuis le 1er janvier 2007, les Roms de Roumanie et de Bulgarie, sont citoyens européens. Avec une simple carte d’identité, ces nouveaux ressortissants européens bénéficient, au même titre que les autres citoyens de l’Union européenne, de la liberté de circulation sur l’ensemble du territoire des Etats membres. Or, un mois avant leur adhésion, en décembre 2006, deux circulaires sont venues préciser les conditions d’accueil de ces nouveaux ressortissants. »

Au cœur de cette nouvelle législation, les programmes d’aide au retour volontaire ou humanitaire. Sophie Morin-Feyssac a étudié ces dispositifs et propose un éclairage sur les désaccords qui opposent l’Agence Nationale de l’Accueil des Etrangers et des Migrations (ANAEM) et les collectifs de Roms. « Depuis quelques mois, déjà la grogne se ressent au sein de la population des Roms installés en France. En effet la politique d’aide au retour pratiquée par l’ANAEM est l’objet de toutes les controverses. Différents arguments sont avancés de toute part, de sorte qu’il est difficile de comprendre réellement la situation actuelle. L’ANAEM et les collectifs de Roms sont en total désaccord sur les objectifs poursuivis. »

Des situations locales illustrent également les difficultés que rencontrent les Roms. Jean-Philippe Juan a rencontré Jean-Philippe Turpin, directeur de la Cimade de Béziers et Raymond Couderc, maire de cette même ville. Ces deux acteurs connaissent mieux que quiconque la situation des Roms et les difficultés que ces derniers provoquent ou sont supposés provoquer dans le Biterrois. Pourtant le discours et les perceptions ne sont pas identiques notamment sur les questions relatives à l’éducation.
De même, au coin d’une rue, adossé au mur d’une banque ou appuyé à un feu rouge, apparaît parfois un Rom avec son identité et son histoire. Comme Julietta, une femme de trente-six ans qu’ Anne-Lise Dupays a rencontrée. « Cela fait maintenant quatre ans qu’elle a fuit la Roumanie avec son mari et ses trois enfants, leurs conditions de vie étant devenues trop pénibles en raison de la discrimination et des persécutions dont sont victimes les Roms. ». Des discriminations et des rejets systématiques de la part des gouvernements occidentaux qui ont inspiré Jean-Marc Turine dans son ouvrage Le crime d’être roms.