Facebook, de la rencontre à l’@mour !

De liens sociaux aux liens amoureux, Facebook est devenue l’agence matrimoniale 2.0. Un lieu de de séduction et de drague. De rencontre avant tout. D’amour surtout. Célibataires, rassurez-vous, Facebook est là pour vous. Un clic peut bouleverser votre vie. Sans contraintes onéreuses.

« Vous avez reçu une nouvelle notification ! … Un nouveau message ? Une demande d’amitié ? Non ! Une demande en mariage ». Stéphanie est sous le choc. L’homme avec qui elle vit depuis maintenant 15 ans vient de faire sa demande en mariage… sur Facebook. Et même si la réponse se fait attendre, ce couple de trentenaires parisiens est l’exemple qu’il est possible de s’aimer (et de le montrer) tout en étant (hyper) connectés.

Malgré le déversement de propos xénophobes et homophobes, d’insultes racistes ou plus récemment des harcèlements, Facebook n’est pas uniquement le reflet de la haine grandissante sur internet. Facebook, c’est aussi la possibilité d’une rencontre amoureuse et la garantie d’une vie sentimentale chamboulée et boostée.

D’un simple message … A une demande en mariage

« Ajouter un ami », « poker », « liker »… nombreuses sont les méthodes de séduction et de drague sur Facebook. Pas toujours efficaces pour autant. En revanche, il suffit quelques fois d’un simple « Salut, tu vas bien ? » pour débloquer la situation. C’est le cas de Morgane, 30 ans, esthéticienne. « J’étais désespéré après ma précédente rupture (amoureuse). Un soir, je scrollais les amis de ma cousine sur Facebook et je suis tombé sur ce garçon qui avait l’air plutôt pas mal. Je lui ai envoyé un message. Il m’a répondu et aujourd’hui nous vivons sous le même toit depuis six ans avec notre petite fille de deux ans » se réjouit l’habitante de Limoges.

Un moyen de communication donc. Mais aussi un outil d’enquête et de recherche. « Nous étions face à face dans le train … J’ai eu le coup de foudre pour lui mais j’ai préféré ne pas lui donner mon identité car j’étais persuadé qu’on ne se reverrait jamais (…). Il m’a retrouvé deux mois après sur Facebook. Aujourd’hui nous sommes mariés et nous venons d’avoir une petite fille ». Un conte de fées pour Malia, 29 ans, notaire de profession et habitante de Toulouse, ravie de pouvoir raconter son histoire d’amour commencée sur Facebook.

Et si votre compagnon vous demandez en mariage via Facebook ? Pas très romantique et difficile à croire. Pourtant, certains tentent régulièrement leur chance. « Je ne suis pas sûr que ça le soit mais je l’espère … Breeze, veux-tu devenir ma femme ? », demandait Damien, londonien de 28 ans, à sa bien-aimée en 2010. « Facebook ? Sérieusement ! Si ça veut dire que tu m’aimes pour tout le temps que je passerais sur internet, alors oui ! », répondait Breeze à son futur mari. Une histoire qui sort de l’ordinaire mais qui, huit ans plus tard, semble durer.

« Le lien social facilite le lien amoureux »

Facebook est-il alors plus efficace que les sites de rencontre ? C’est ce que laisse penser Thomas Blanchet, 28 ans, ancien doctorant en sociologie à l’Université Paris Panthéon Sorbonne, désormais spécialiste des réseaux sociaux. « Facebook concurrence tous les sites de rencontres de par sa gratuité et son accessibilité. Tout le monde peut rentrer en contact avec la personne de son souhait ce qui accentue le pourcentage des possibilités de rencosntre », détaille le chercheur. Autrement dit, Facebook n’a pas cette étiquette qui ferait de lui un site de rencontre à part entière. « C’est une plateforme multi-sociale indépendante », poursuit-il. Facebook mettrait donc indirectement tout en œuvre pour que les gens puissent se rencontrer. « Sur les sites de rencontres, les célibataires savent pourquoi il se sont inscrits. De ce fait, ils partent avec des aprioris, des critères de sélections spécifiques et des attentes différentes (…). Sur Facebook ce n’est pas le cas. Les internautes partagent plus de choses avec un plus grand réseau. Le lien social facilite le lien amoureux »

Difficile de comparer Facebook aux différents sites de rencontres. Néanmoins, Thomas Blanchet est de ceux qui considèrent le site, aux plus de deux milliards d’inscrits, comme une agence matrimoniale dotée de toutes les fonctionnalités, techniques et sociales, nécessaires pour permettre la rencontre entre deux internautes.

Une nouvelle agence matrimoniale « naturelle » et hyper connectée. Une agence matrimoniale 2.0. Aujourd’hui, chez les 15-30 ans, qui n’a pas (encore) eu cette expérience ?

Alors méfiez-vous des « prédateurs » du net … mais en laissant passer un message, vous louperiez peut-être la rencontre de votre vie.

Mariage pour tous : itinéraire du projet de loi au Parlement

Lancement mardi, de dix jours de discussion publique à l’Assemblée nationale, en vue du projet de loi «~ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe~». Après un passage en commission des lois, les 5 362 amendements sont débattus depuis par les députés. Acheminement du texte, navette parlementaire, agenda… l’heure est à une mise au point.

Jour et nuit, en semaine comme en week-end – jusqu’au 10 février – des débats tumultueux et sans répit exaltent l’Assemblée nationale. Chaque député a deux minutes pour justifier son opinion et sa proposition de modification. L’absence d’un élu annule son amendement. Aussi, un amendement peut-être directement supprimé si un similaire a été validé avant. Dès l’ouverture des débats, le ministre des relations avec le Parlement, a annoncé sur son compte Twitter, qu’un vote solennel est prévu le mardi 12 février.

LE TWEET (cliquez sur l’image)

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Suite à quoi, le texte – modifié dans un premier temps par les députés – sera soumis au Sénat. Cette deuxième escale de la navette parlementaire (voir infographie ci-dessous) aura lieu en mars. Débats et amendements passés, en cas de désaccord entre les députés et le Sénat, le texte réintégrera l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le gouvernement pourra alors décider de convoquer une commission de conciliation : la commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et sept sénateurs.

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, souhaite une adoption définitive du texte pour la fin avril. Déjà en 1999, le PACS avait mis près d’un an à être voté. Certains estiment irréaliste le calendrier du gouvernement. Erwann Binet lui – rapporteur du projet de loi – est confiant quant à une adoption avant l’été.

INFOGRAPHIE (cliquez sur l’image)

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La réunion au sommet de « l’engagement chrétien en politique »

Publié le 7 janvier par le site internet antifa-net.fr, un document établit la liste des invités à un séminaire peu ordinaire : la réunion des « têtes de réseaux de l’engagement chrétien en politique » opposées au mariage pour tous qui a eu lieu en novembre 2012 dans une commune de Saône-et-Loire.

Pour s’organiser face au projet de loi en faveur du mariage homosexuel, 150 personnalités ont été conviées à un concile polémique les 2, 3 et 4 novembre. A l’initiative de Jean-François Debiol – militant chrétien engagé en politique depuis 2002 aux côtés de Christine Boutin notamment – , cette réunion s’est déroulée à Paray-le-monial, en Saône-et-Loire, avec la bénédiction de son maire, Jean-Marc Nesme. La commune est connue pour sa basilique et ses retraites spirituelles qui attirent chaque année des milliers de pèlerins. Une quarantaine de personnes a répondu favorablement à l’invitation. Contacté par téléphone, Jean-François Debiol atteste de l’authenticité du document publié sur internet « Il s’agit d’un document de travail, je ne sais pas comment il est arrivé entre les mains du site ». Il confirme le démenti de Bernard Poignant, maire socialiste de Quimper et proche de François Hollande, qui s’est fendu d’un communiqué dès lors qu’il a vu son nom associé à cette réunion. « Comme je vous le disais, il s’agit d’un document de travail produit antérieurement à la réunion. Certaines personnes dans la liste ne sont pas venues. Il s’agit des invités qu’on m’avait suggérés, certains ont décliné l’invitation » précise l’organisateur de l’événement.

Pourquoi une telle réunion ?

Dans ce document, Jean-François Debiol déplore la faiblesse de l’engagement chrétien en politique :

« Ainsi, des 5% de Philippe de Villiers aux élections présidentielles de 1995, nous sommes passés au 1% de Christine Boutin en 2002 tandis que, dix ans plus tard, il est devenu quasiment impossible aux candidats désireux de défendre nos valeurs de recueillir les 500 signatures fatidiques ».

Dès les premières lignes, il pose le cadre politique du rassemblement. Il s’agissait de redonner un élan aux combats des militants chrétiens en réunissant les principales figures des organisations opposées au mariage pour tous. Jean-François Debiol explique : « Devant l’incohérence et la dispersion des chrétiens engagés en politique, il m’a semblé pertinent de se réunir pour discuter des grandes problématiques de notre temps et plus particulièrement du mariage gay». Au programme de ce séminaire : conférences, débats, présentation des organisations. A l’issue de la rencontre un document de travail a été produit afin de proposer un argumentaire contre le projet de loi, invoquant, entre autres choses une étude très controversée de Mark Regenerus sur l’homoparentalité.

Un (d)étonnant mélange des genres

Mêlant tous azimuts mariage pour tous, homoparentalité, avortement et euthanasie, le document d’invitation se positionne clairement dans la tradition de la droite catholique traditionaliste, celle qui s’est élevée contre le droit à l’avortement, le PACS et pour l’école libre. Celle qui, dans ses composantes les plus radicales, s’époumone toujours devant les centres d’Interruption Volontaire de Grossesse. Civitas, qui était présent à cette réunion, n’hésite d’ailleurs pas à qualifier l’IVG de « génocide infantile » ou de « meurtre de masse ». On trouve donc dans la liste définitive (ci-jointe) de ces étonnants séminaristes des organisations identitaires ou royalistes aussi bien que des élus, des hauts fonctionnaires et des membres, plus ou moins influents, de partis (du Parti socialiste au Front national en passant par le Modem et l’UMP). Ainsi, Marc Lebret est venu représenter les poissons roses, courant socialiste opposé au mariage pour tous, au côté de Bruno Gollnish qui a fait une apparition de quelques heures au séminaire. Un recteur et un inspecteur d’académie, pourtant tenus au devoir de réserve, ont également participé à cet étrange rassemblement. Il semble gênant pour eux de voir apposer leur nom aux côtés de ceux de Jean-Claude Phillipot (de l’organisation Civitas) et Cyrille Henrys (de l’alliance royale).

Si le cabinet de Bernard Poignant ne croit pas à un complot dans la diffusion de cette liste, un de ses membres estime que ce document est une maladresse préjudiciable: «Il y a peut-être un peu de manipulation dans le fait d’établir une liste qui mentionne tout le spectre politique. C’est un peu particulier comme méthode de travail ». Plus particulier encore, la présence de Frigide Barjot qui se défendait encore le 11 janvier au micro de BFMtv de l’amalgame fait avec Civitas, « ces gens qui refusent d’enlever leurs signes distinctifs identitaires ». Mais au pays des vaches charolaises, amalgames et fréquentations douteuses auraient dû être tenus secret.

Mariage pour tous : pro et anti se disent NON!

Samedi 17 novembre 2012, les pro et anti mariage et adoption pour tous se sont confrontés dans les rues de Toulouse à l’appel de deux manifestations.

Il est environ 21h, vendredi, quand les militantes du collectif féministe La Licorne Déviante arrivent rue Baronie à Toulouse. Lucie [[les prénoms ont été changés]], co-fondatrice du collectif, a organisé un  « atelier pancarte » chez elle pour se préparer au rassemblement du lendemain. Étudiantes pour la plupart, elles surgissent les mains chargées de cartons, marqueurs, peintures et des idées plein la tête. Quelques tâches sur le sol, on boit, on rit, mais au fond l’appréhension est là. «  J’espère qu’il y’ aura du monde «  confie Lou, co-fondatrice de La Licorne Déviante, brandissant sa pancarte. « La manif pour tous », mouvement qui rassemble différentes associations, personnalités et élus, à lancer un nouvel appel à manifester contre le mariage gay dans diverses villes de France. En réponse, plusieurs associations (Grisélidis, Mixcité, Act UP sud-ouest) et partis politique de gauche (NPA, EELV, JC) ont organisé une contre-manifestation à Toulouse le même jour. « On doit lutter pour nos droits, personne ne le fera à notre place » affirme Marie, féministe engagée. Pour l’adoption, elle ne manque pas de rappeler les chiffres « effarants » de familles divorcées, recomposées ou monoparentales, où les enfants évoluent « sans que cela ne pose problème à quiconque ». « Des familles homoparentales existent déjà et leurs enfants se portent très bien », conclue-t-elle.

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Le lendemain, les militantes se rejoignent à 13h place de la Trinité. Des membres du squat féministe « TDB » (Trou de Balle) sont déjà là. Concertation, échange de numéros à contacter en cas d’urgence, trousse à pharmacie…on ne rigole pas sur la prévention. Une passante interpellée par les affiches s’interroge :  « la manif n’est pas annulée ? ». Le préfet de Toulouse a en effet interdit la contre-manifestation. Une dizaine de CRS surveillent déjà la rue.

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Place Esquirol, point de rendez-vous des deux manifestations, les pro mariage arrivent peu à peu. Vers 14h, quelques 500 personnes se sont réunies. L’ambiance est bon enfant. Des drapeaux gays, de la CNT et du NPA flottent dans les airs. Un petit groupe d’Act Up sud-ouest se débat pour hisser une énorme banderole noire entres deux poteaux « Pour l’égalité des droits Ad vitam aeternam ». Des slogans d’un ton humoristique s’élèvent sur des pancartes colorées. Des militants qui ne manquent pas de créativité pour faire valoir leur droit.

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Devant la foule, des camions de CRS bloquent le passage. En arrière-plan, des ballons bleus, roses et blancs s’agitent au-dessus des képis. Les manifestants contre le mariage et l’adoption pour tous s’amassent de l’autre côté.

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« Ils sont nombreux » s’inquiète un manifestant qui tente de regarder entre deux policiers. Plus nombreux et apparemment mieux équipés : chars, sono, ballons. La manifestation des anti, elle, autorisée, commence sa marche sous les huées de l’autre camp:  » Homophobe dehors! », « Facho, catho, hors de nos rues! ». Beaucoup sont venus en famille. Pères, mères, enfants, comme pour refléter leur éternel slogan « un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants ». Alice s’est vêtue de rose pour l’occasion. Elle est venue comme les autres pour dire non au mariage « entre deux personnes ayant des attirances homosexuelles ». Elle n’est pas là « contre les homosexuels » mais pour affirmer que  « naturellement, pour engendrer un enfant, il faut un papa et une maman, sinon c’est aller contre-nature ». La question de l’adoption est donc rédhibitoire et le mariage n’est pas mieux accepté : « Le Pacs existe déjà et reconnaît l’union entre deux personnes de même sexe, ils n’ont pas besoin du mariage, je pense que c’est suffisant ». Ce qui dérange surtout c’est ce qui changera dans le code civil, « parent à la place de mère et père ». « Dans le code civil, il n’y a pas une seule fois le mot amour » répond Alice à l’argument adverse de reconnaître l’union de deux personnes qui s’aiment. Si elle pense que le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision elle ne baisse pourtant pas les bras « on espère que nos hommes politiques vont réfléchir en conscience et auront le courage de revenir sur leur décision ».

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Le long cortège, 10 000 personnes selon les organisateurs, 5000 selon la police, se déplace sans encombre vers la place du Capitole, lieu d’arrivée de la manifestation.

Au Capitole, les pro mariage sont déjà là et attendent de pied ferme leurs détracteurs. « On ne les laissera pas passer », s’insurge un militant. Une vingtaine de camions de CRS a été déployée dans les rues adjacentes. Vers 16h45, les anti sont à une rue de la place, les pro s’imposent face à eux devancés par un cordon musclé de CRS.

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On s’observe, on se provoque, quelques regards désapprobateurs et des insultes fusent. La sono des anti devient vite inaudible sous les huées et slogans chantés par les pro. « On baise pour vous, priez pour nous », « c’est au Vatican qu’on viole les enfants » ou encore « ah si Marie avait connu l’avortement, on n’aurait pas tous ces emmerdements ». Les CRS chargent et parfois matraquent les premiers rangs pour repousser les pro. A plusieurs reprises, du gaz lacrymogène est projeté dans leur direction. On tente de se réfugier dans les magasins ou hall d’immeuble les plus proches. Des gouttes de sérum et de l’eau sont distribuées aux plus touchés.

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Après un face à face tendu et des yeux bien rouges, les CRS évincent une ultime fois les pro au milieu de la place du Capitole sous les derniers jets de lacrymogène. Les anti n’auront pu atteindre qu’une petite partie de la place pour se disperser peu après. « C’est une victoire! » se réjouit Marie. « On aura résisté jusqu’au bout! ». Les défenseurs du mariage et de l’adoption pour tous ont montré aujourd’hui qu’ils étaient eux aussi mobilisés pour défendre la loi. Un prochain grand rassemblement est prévu à Paris le 16 décembre. « On y sera » assurent les manifestants.

Matinale du jeudi 22 novembre

Tous les jeudis, les membres de l’équipe d’Haut Courant animent la matinale sur Radio Campus Montpellier.

Au programme du 22 novembre :

 Les titres de l’actualité internationale et nationale – Coline Chavaroche

 Interview de Patricia Soullier, présidente de l’Association des Familles Catholiques à Montpellier. – Alix Moréteau

 Journal d’informations locales – Pauline Chabanis

 Météo – Coline Chavaroche

 Chronique sur la télévision – Simon Robert

 Interview d’André Demaison, agent de la direction des déchets de Montpellier-Agglomération. – Coralie Pierre

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Le mariage gay n’a pas la foi

Adopté mercredi par le Conseil des ministres, le projet de loi ouvrant le mariage civil et l’adoption aux homosexuels n’en finit pas d’inquiéter une partie des Français. Et tout particulièrement les croyants. Alors que le premier mariage homosexuel serait célébré à Montpellier – selon le ministre et porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem – Hautcourant est parti à la rencontre de fidèles montpelliérains.

Les amoureux de Paris dans l’objectif d’Uféras

Double passage à la mairie pour les mariés de Gérard Uféras. Du 6 mai au 31 juillet, l’Hôtel de Ville de Paris accueille l’exposition « Paris d’amour ». À travers 170 clichés, reportages et portraits, en noir et blanc ou couleur, le photographe ressuscite le Paris romantique, de Ronis et de Doisneau. Au delà des clichés. A voir et revoir.

Musique tsigane et empathie par Filippo Bonini Baraldi

Jeudi 25 Mars 2010, Filippo Bonini Baraldi, doctorant à Paris-Nanterre, a donné une conférence intitulée « Tsiganes, musique, empathie (Transylvanie, Roumanie) » dans le cadre du cycle « Ethnomusicologie » de l’Université Montpellier Paul-Valéry.

Entre froufrous et nœuds papillon, les dessous de l’industrie du mariage.

Ce week-end, les 24 et 25 octobre, s’est tenu la première édition du salon du mariage de Palavas-les-Flots. Au programme, soixante-dix exposants, des défilés et du froufrou. De la robe de mariée et des faire-part en passant par le traiteur, l’organisateur, le photographe, un bon nombre des professionnels du mariage de la région étaient présents. L’industrie du mariage connaît encore de beaux jours.

A l’extérieur, des mouettes rieuses et une odeur d’embrun. A l’intérieur, des fanfreluches, des dragées, des ballons et des couples par centaines. Pour cette première édition du salon du mariage de Palavas-les-Flots, le pari est réussi et le succès au rendez-vous. Selon Philippe Steed, le principal organisateur, deux-milles visiteurs sont venus. D’où vient cette réussite ?

En temps de crise économique, le secteur du mariage ne semble pas touché. L’ensemble des exposants interrogés est unanime : le mariage fait rêver et se porte bien. « Les réservations sont nombreuses. Les gens font plus attention mais cela reste un moment où ils se font plaisir » souligne Pascale de la Fabrique Guy Auzier, une chocolaterie montpelliéraine. Audrey de chez Vendome Séduction, créateur de robes de mariée, nous informe que le prix moyen d’une robe de mariée est de mille euros. Somme non négligeable. Se marier aujourd’hui est, en effet, prévoir un large budget et ne pas avoir peur de le dépasser. Selon le site festivamariage.com, le budget moyen d’un mariage est de 11 800 €. Le lieu de la réception est de loin le plus coûteux. La moyenne pour une location de salle est de 1500 €, 3000 € pour le traiteur et l’animation (de 700 à 1500 €). La liste de mariage arrive juste après avec une moyenne de 3000 € suivie par le voyage de noces de 1500 à 2500 €. Viennent ensuite les tenues des mariés, le coût des alliances, du coiffeur, de l’esthéticienne, du photographe, des fleurs, de la voiture… Le mariage est donc un vrai business où la concurrence entre les prestataires peut être féroce et le piratage courant. Autrefois, les parents finançaient le mariage de leurs ouailles, aujourd’hui la donne est différente. Ce sont les fiancés qui se payent eux-mêmes le plus beau jour de leur vie. Ce phénomène nouveau est dû au fait que, de nos jours, les couples se marient plus tard. « La moyenne d’âge de nos clients est de trente ans et plus. Certains ont des enfants et même se remarient » souligne Cécile Danvel, responsable régional chez 1001 Listes, créateur de listes de mariage.

L’objectif d’un salon du mariage comme celui de Palavas, qui n’est pas le premier dans la région est, d’après Philippe Steed, de faire rencontrer les futurs mariés et les prestataires. Cendrine, directrice de la maison Godiva de Montpellier, véritable créatrice de dragées, affirme qu’« un salon du mariage permet de montrer les nouveautés, de créer des ambiances auxquelles les futurs mariés n’auraient pas pensé ». Chose indispensable pour chacun des commerçants présents. Le salon est donc un lieu incontournable pour se faire connaître, avoir plus d’impact sur les clients et se faire de la publicité. « Dans notre région, il y avait une forte demande de la part des prestataires de créer un salon du mariage digne de ce nom, plus moderne, avec un grand nombre d’exposants » souligne M. Steed. D’ailleurs, la grande majorité des prestataires ne participeront qu’à celui-ci dans la région de Montpellier. « J’ai apprécié l’esprit familial de ce salon » affirme Geneviève Motsch, photographe.

Néanmoins, tous les futurs mariés ne passent pas par un salon pour organiser leur mariage. Céline, future mariée, venue à Palavas en tant que bénévole, ne s’est pas vraiment rendue intentionnellement dans un salon pour organiser son mariage : « un jour de pluie, avec mon ami Cédric, nous sommes allés nous promener au salon du mariage de Martigues, à défaut de faire autre chose. Nous nous sommes finalement régalés. Cela a été un déclic pour franchir le pas et décider de nous marier. Cela faisait neuf ans que nous étions ensemble. A la sortie du salon, nous avions choisi quelques uns de nos prestataires : le traiteur, le photographe. Nous avons tout fait nous même pour organiser notre mariage, tout financé. Dès le début nous avons fixé un budget que nous avons un peu dépassé. Cela a mis quelques semaines pour tout préparer. Ce mariage, c’est un engagement supplémentaire aux yeux des autres. Pour nous, c’est fusionner ».

Le mariage n’est donc pas qu’un business. C’est aussi un engagement, une tradition, « un moment privilégié » souligne Sylvie, représentante des Galeries Lafayette. Et malgré le côté commercial d’un salon du mariage, de bonnes initiatives sont prises. Le Relook d’Eynzo, coiffeur-maquilleur, et le Show Room de Vautes Mariage, boutique de robes de mariées, reversent un pourcentage des bénéfices réalisés à l’association Angysachrys, basée à Montpellier. Crée en 2000, Angysachrys est une association dont l’objectif est d’apporter un soutien et une aide matérielle à des enfants handicapés.