Culture et handicap : La Bulle Bleue s’engage

Ouverte en Février 2012, la Bulle Bleue est une structure exceptionnelle où 46 professionnels handicapés travaillent. Parmi eux, 20 comédiens exercent leur art en toute liberté, en dehors de tout jugement. Membre de l’Association départementale des pupilles de l’enseignement public de l’Hérault (ADPEP 34), ces militants de l’éducation populaire défendent des valeurs d’accessibilité et d’émancipation. Rencontre avec sa directrice, Delphine Maurel.

La Bulle Bleue (LBB) est un des sept Établissement et service d’aide par le travail (Esat) en France. Animé par une équipe composée de comédiens, techniciens, jardiniers, cuisiniers, tous en situation de handicap. Cette structure accueille plus de 46 professionnels, dont 20 comédiens. Structure pilote en Occitanie de la convention Culture, santé handicap & dépendance portée par les ministères de la santé et de la culture, LBB obtient une véritable reconnaissance de son expertise.

Delphine Maurel a été recrutée, dès novembre 2011, avec une double mission de « direction d’un établissement médico-social et d’une fabrique artistique ». L’Esat des Ateliers Kennedy, depuis 1964 au Mas de Prunet, dans le quartier de La Martelle, leur a cédé des locaux et leur apporte un soutien logistique.

À l’origine du projet, six personnes passionnées, dont la présidente de L’Autre théâtre, Françoise Serres, avec «la conviction qu’il fallait prolonger les initiatives locales sur le lien entre art et handicap, en les professionnalisant ». Ouvert au terme de l’échéance de trois ans, « l’Esat a failli ne pas voir le jour », se rappelle Delphine Maurel. « C’est un projet magnifique de vivre-ensemble. La rencontre avec le spectateur dans le théâtre est toujours très forte ». LBB était initialement « un projet de cirque avec un chapiteau bleu mais ce nom a été gardé car la bulle renvoie à la protection, à l’expression et le bleu fait écho à l’handicap ».

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Septembre 2017 : ouverture du Chai du Mas de Prunet

En septembre dernier, le Chai du Mas de Prunet a donné place à un lieu de fabrique artistique et culturelle. Quatre temps de rencontres publiques sont organisés dans l’année « dans un objectif de mixité des publics », affirme Delphine Maurel. Ce nouveau lieu permet « une plus grande visibilité de la compagnie et une capacité d’accueil de 100 personnes ». Avec la prochaine création programmée à Jean Vilar et les petits chaos à la Scène nationale de Foix « l’ambition artistique de la compagnie est de s’exporter sans limite ».

« Une troupe permanente c’est une aventure humaine » – Delphine Maurel

Elle a pu constater l’évolution des comédiens : « ils ont gagné en émancipation, en affirmation de soi et en stabilité ». Son engagement est véritablement social car « une troupe permanente c’est une aventure humaine » soutient-t-elle. Les comédiens travaillent 34 heures par semaine. L’équipe pluridisciplinaire sélectionne sur des critères de « motivation, d’audace et de présence scénique ». Certains viennent de la Compagnie maritime, certains de L’Autre théâtre et d’autres n’avaient jamais fait de théâtre. « La moitié ont un handicap psychique et l’autre moitié ont une déficience », explique-t-elle. L’évaluation cognitive de la Maison départementale leur attribue une compensation pour travailler. Ils ont un statut hybride entre salarié et personne accompagnée. Pour Delphine Maurel, leur intégration dans la société s’améliore « au même titre que le débat sur les minorités avance, mais le milieu du spectacle reste très difficile ».

Chaque projet artistique a son artiste associé sur trois ans pour que « l’artiste s’immerge dans le projet global ». Cela permet une ouverture et une dynamique professionnelle mais nécessite une recherche de financement. « L’Esat a un financement d’état pour la partie éducative, et un budget d’entreprise propre pour financer les intervenants extérieurs ». Un quart du financement est réalisé par des mécénats donc « si on perd les subventions, on ferme », déplore Delphine Maurel.

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« Ces êtres ont une profondeur de présence » – Jacques Allaire

De 2015 à 2018, la compagnie La Grande Mêlée s’associe à la compagnie permanente de la Bulle Bleue et les metteurs en scène, Jacques Allaire et Évelyne Didi pour se consacrer à l’univers de Rainer Werner Fassbinder à travers le projet « Prenez garde à Fassbinder ! ». À l’issue des trois ans, trois créations sont proposées : Je veux seulement que vous m’aimiez, de Jacques Allaire du 15 novembre au 1er décembre 2017, Les Petits Chaos d’Evelyne Didi du 8 au 16 juin 2018 et Le Bouc (titre provisoire) de Bruno Geslin en octobre-novembre 2018.

Pour leur dernière création Je veux seulement que vous m’aimiez, dont les photographies en sont issues, la compagnie de la Bulle Bleue livre une performance remarquable, un vrai moment d’humanité. Ils dansent, chantent, s’engueulent, s’aiment et se déchirent mais débordent toujours de personnalité et de passion.

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Le metteur en scène Jacques Allaire livre un témoignage saisissant : « En enlevant la question de la souffrance liée au handicap, la question de l’empêchement d’un être, contraint dans un espace limité ou une pensée fixe, est ce que cherche tout acteur. Par le hasard de la vie, le handicap les amène à la résistance même de son être, un être profond à l’intérieur duquel on ne peut pénétrer. D’office, ces acteurs, du fait de leur handicap, possèdent des qualités essentielles. Les deux problématiques restent de se débarrasser des questions narcissiques, liées à leur pathologie, et ce souci de vouloir appartenir à ce monde dit normal, c’est-à-dire ignorer ou marcher sur leur handicap, pour faire croire qu’ils n’en ont pas. On se retrouve alors avec des êtres qui ont une profondeur de présence absolument extraordinaire et le travail artistique est mené pleinement. On est affecté d’une manière profonde par cette qualité de présence ».

Cette pièce traite des thèmes quotidiens et essentiels avec philosophie, comme l’amour, l’homosexualité, la mort, l’anarchie, le sens de la vie mais cette fête explosive est aussi une métaphore de l’existence avec la complexité des relations humaines et des sentiments. Les comédiens y incarnent des personnages très aboutis avec beaucoup de poésie et une immense générosité.

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Lab ASH : à la croisée entre recherche artistique et recherche sur le travail social

Le lab Art social et handicap (Lab ASH) est « une plateforme d’appui en partenariat avec l’Institut Régional du Travail Social ». Sur trois années, une chercheuse du laboratoire Praxiling de l’Université de Paul Valéry réalise une étude sur «la légitimation par le langage des professionnels ». Ensuite, le Lab ASH se positionne sur un projet européen, auprès d’espagnols, portugais et suédois, sur « la professionnalisation des handicapés et la formation des accompagnateurs ».
La Bulle Bleue est donc « une fabrique des possibles » infinie, comme l’exprime Delphine Maurel. Un lieu d’expression décidément humain qui n’a pas fini de surprendre le public.

#Agenda culturel du 7 au 10 décembre

Quel programme ! Quatre journées bien remplies en cette fin de semaine avec une pluralité d’évènements en perspective : 1ère édition de la Foire méditerranéenne des arts contemporains à l’Arena, théâtre au Kawa, au Trioletto, au Hth-CDN, à la Vignette et à la Plume, musiques de tous les horizons, des ciné-débats, des soirées à thème. De quoi ravir tous les publics. Encore un week-end bien chargé culturellement sur Montpellier.

CÔTÉ CONCERT ET CINÉ-DÉBAT

Jeudi 7 décembre à 18h30 à l’Agora : Conférence à l’Agora (Salle Béjart) « Ce que la recherche a fait au sida », suivi de la projection du film 120 Battements par minute de Robin Campillo (2017, 2h22). Entrée libre sur inscription (dans la limite des places disponibles). Monsef Benkirane, directeur de recherche au CNRS, et Naomie Taylor, directrice de recherche à l’Inserm, font le point sur les nouvelles avancées à Montpellier dans le domaine de la recherche contre le VIH et le Sida.

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Jeudi 7 décembre à 19h au Nu-Bahia : La soirée Travel’in revient pour sa deuxième édition, direction la Guadeloupe ! Explore le monde et le Nu-Bahia proposent ces soirées pour s’évader et partir à la découverte de ce beau pays dans une ambiance tropicale et 100% Gwada. Au menu caribéen : exposition photo, lectures de textes sur la culture guadeloupéenne, musique du groupe carnavalesque antillais Oukatann et Dj Suga Kan’n.
Entrée gratuite !

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Jeudi 7 décembre à 19h30 : Le Rockstore accueille Rone dans le cadre de son Mirapolis Tour. Le producteur français s’est imposé comme un acteur majeur de la scène électronique française, en même pas dix ans. Révélé par ses albums « Spanish Breakfast » (2009) et « Tohu Bohu » (2012), il a collaboré avec de nombreux artistes pour « Creatures » (2015). Rone c’est aussi un univers visuel riche et singulier pour une expérience complète. Venez découvrir l’univers d’Erwan Castex ce soir dans la salle mythique montpelliéraine !

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Jeudi 7 décembre à 20h à l’Utopia : Le Collectif Roosevelt et le pacte civique organisent une projection/débat autour du documentaire citoyen Des Lois et des Hommes de Loïc Jourdain. Rencontre animée par Virginie Rozière, députée européenne du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates. Tarif normal : 6,50€

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Vendredi 8 décembre à 18h : Projection en avant-première à Montpellier du film Next stop : Utopia au Diagonal. Suivie d’un débat avec le Collectif montpelliérain de solidarité avec le peuple Grec, Charles Godron de La Cagette (Montpellier), Omar Dahmani de Scop Ti (Géménos), le représentant de l’Union régionale des coopératives. Avec le soutien des Amis du Monde diplomatique.

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Vendredi 8 décembre à 19h30 au Rockstore : Concert de Her, avec une première partie de Holy Two. Her ce n’est plus que Victor Solf, suite à la tragique disparition de Simon Carpentier, mais il continue de nous plonger dans son univers hypnotique, en préservant ainsi l’âme et la signature de leur musique suave et enivrante. L’autre duo, c’est Holy Two, qui termine une tournée de 15 dates dans toute la France. Élodie et Hadrien, les deux architectes sonores, vous plongeront dans leur univers électro-pop.

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Vendredi 8 décembre à 20h : La soirée « Influences », organisée par l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie, c’est la rencontre entre le chef d’orchestre Darell Ang et David Kadouch au piano. Ils croiseront le concerto pour piano et orchestre n°2 de Chopin au Mazeppa de Franz Liszt et à la symphonie n°2 « Épique » d’Alexandre Borodine.

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Samedi 9 décembre à 14h : NCNC-Film et L’Atelline vous invitent à la sortie du Ciné-Roman « Akhfa 2027 ». AKHFA 2027, c’est d’abord le nom d’un film d’un genre nouveau, réalisé l’an passé par l’équipe artistique NCNC, à l’invitation de l’Atelline, avec l’aide, la complicité et la participation de plus d’une centaine d’habitants du quartier de Celleneuve, à Montpellier. C’est un témoignage, un souvenir commun à partager sans modération.

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Samedi 9 décembre à 17h30 : Scène ouverte classique à l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie. L’occasion pour tous les musiciens amateurs – chanteurs, pianistes, violonistes, violoncellistes, guitaristes – de jouer sur la scène de la Salle Molière. L’entrée est libre alors venez les encourager et les applaudir !

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Samedi 9 décembre à 18h30 : Soirée arabo-andalouse « De Tlemcen à Montpellier » à la Casa Bondels. Repas traditionnel suivi de la présentation de l’école arabe-andalouse de Montpellier suivi d’un concert réalisé par ses élèves. L’occasion de découvrir ces musiques traditionnelles issues d’héritages algériens et andalous du 8 au 12ème siècle. Attention, les places sont limitées !

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CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE

Jeudi 7 à 20h et vendredi 8 décembre à 19h15 :  La beauté du geste est une pièce dont le premier épisode « L’instant décisif » a été accueilli par le Théâtre de la Vignette durant la saison dernière. La Compagnie Du Zieu présente dans ce second épisode « À mains levées », le temps de la représentation pour des CRS, entre deux interventions. La mise en scène est de Nathalie Garraud. Cette pièce constitue un questionnement sur le rapport de force entre forces de l’ordre, entre l’ordre que l’on maintient et celui que l’on reçoit. À noter : rencontres avec le public à l’issue de chaque représentation et workshop avec la compagnie samedi 9 et dimanche 10 décembre de 10h à 16h (gratuit sur inscription : relationspubliques@theatrelavignette.fr).

Plus d’infos [ici->https://www.facebook.com/events/116299842452297/
]

Jeudi 7 et vendredi 8 décembre à 20h : Humain trop humain CDN Montpellier accueille la pièce Jusque dans vos bras, mise en scène par Jean-Christophe Meurisse, et interprétée par la Compagnie des chiens de Navarre. Histoire d’une quête de la fameuse « identité française » qui fait tant débat de nos jours et pourrait conduire à une guerre civile. Le collectif mène ce récit avec une psychanalyse électrochoc de la France mais toujours dans un ton drôle et mordant. Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 7 décembre.

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Vendredi 8 et samedi 9 décembre à 19h : Le Kawa Théâtre accueille la comédie Les Hommes sont des Femmes comme les autres , écrite par Manuel Montero et mise en scène par Eric Henon. Un spectacle joué plus de 500 fois à travers toute la France qui continue de ravir le public. Vous pourrez le voir jusqu’au 30 décembre, du mercredi au samedi à 19h.

Plus d’infos [ici->https://www.facebook.com/events/190267748208761/
]

Vendredi 8 et samedi 9 décembre à 20h30 : Le Trioletto reçoit la dernière création de Poplité Mobilis Toujours l’orage. Dix danseurs s’attellent à éprouver un orage, comme métaphore d’une jeunesse

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Du 8 au 23 décembre à 20h30 : Le Théâtre de la Plume, mené par la Compagnie Je Pars à Zart, vous invite à la 2ème Nezdition du Plume impro festival (PIF). Le Master PIF, qui n’est autre que le Nez Tout Puissant, arbitrera chaque soir entre deux troupes d’improvisation du paysage montpelliérain. Insolite : le spectacle se fait en 3Nez et les lunettes sont fournies !

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CÔTÉ EXPO ET INSOLITE

Jeudi 7 décembre à 18h30 à l’Ecole des Beaux-Arts – MoCo : Vernissage de l’exposition collective « de la porosité IV » avec son commissaire, Milan Tutunović . Ce projet s’articule autour d’un échange à l’international entre des acteurs du domaine de l’art contemporain de Montpellier en France et de Belgrade en Serbie. La première série d’expositions a eu lieu à Belgrade en novembre 2016, c’est maintenant au tour de Montpellier d’accueillir dix artistes, enseignants et étudiants en art de Belgrade et de Novi Sad. Entrée libre, du lundi au vendredi, de 14h à 19h.

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Vendredi 8 décembre à 18h : Vernissage à l’Atelier Triptyque de l’exposition solo de Primal Graphic, pour la première fois sur Montpellier. Suite à sa découverte du personnage historique Joshua Slocum, l’artiste s’interroge sur notre rapport à l’inconnu. « Slocum Syndrome » sera visible du 8 décembre 2017 au 9 mars 2018 dans cet atelier rue de l’Université.

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Samedi 9 décembre à 10h au Musée Fabre : Dernier rendez-vous pour visiter l’exposition « L’Art et la matière ».

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Samedi 9 décembre à 10h au Musée Fabre : L’exposition « Le Musée avant le Musée » célèbre la Société des Beaux-Arts de Montpellier (1779-1787). Immergez-vous dans le Montpellier du siècle des Lumières et dans la genèse de l’histoire du premier musée fondé dans la capitale des États du Languedoc, à travers 120 œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles. Ces années ont déterminé la naissance d’une culture artistique à Montpellier.
À découvrir absolument avant le 11 mars !

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Samedi 9 décembre à 14h ou 15h30 : Pour « Sonic Museum », Julien Guillamat vous invite à découvrir la Faculté de Médecine de Montpellier : salle des Actes, salle du Conseil et le fameux conservatoire d’anatomie. Grâce à un casque audio, ce « Soundwalk » vous restituera l’empreinte sonore des lieux que vous traverserez dans une expérience sensorielle unique. L’artiste en résidence à l’Opéra Orchestre Montpellier sera accompagné d’un guide de l’Office de tourisme pour vous faire découvrir la plus ancienne école de médecine du monde occidental n’ayant jamais cessé de fonctionner. Venez découvrir le mouvement fascinant de l’écologie sonore !

Réservation auprès de l’Office de tourisme de Montpellier (groupes de 18 personnes maximum) au 04 67 60 60 60

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Samedi 9 décembre à 15h au Bar à photo : Dans le quartier des Beaux-Arts, venez à la rencontre du photographe Vince J., dans le cadre de l’exposition « Découvertes de l’oubli ». L’occasion d’échanger avec l’artiste sur son activité d’exploration urbaine, ou urbex, consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme.

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Samedi 9 décembre à 16h à La Panacée : Visite guidée et atelier d’écriture vagabond au Centre d’art contemporain. Ces trois expositions nous invitent à (re)explorer nos imaginaires, en miroitant un ailleurs, des possibles. Laissez-vous guider en déambulant librement dès 16h30 afin de vous échauffer, puis s’amorce l’étape de la captation lors de la visite guidée à 17h, et enfin l’atelier d’écriture à 17h30. Trois étapes pour sortir des cadres et laisser libre court à son imagination !

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Samedi 9 et dimanche 10 décembre : Marché de Noël – Vincoeurs et Saveurs d’Hérault fait son cirque au Domaine d’O. Spécialement cette année, deux spectacles de cirque – Sorcières et Borborygmes – sont proposés sur le domaine. Sur ce marché, des artisans passionnés viendront partager leur savoir-faire et leur passion du terroir en présentant les produits 100 % Hérault. Des chefs réputés, dont le club international des Toques Blanches Cévennes, Grands Causses & Méditerranée, et les Maîtres Cuisiniers De France cuisineront en direct pour éveiller les papilles et peut-être, influencer certains réveillons par les ateliers organisés. Concerts gratuits toute la journée.

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Du 7 au 10 décembre : La Sud de France Arena accueille la première édition de Art Montpellier, la Foire Méditerranéenne des Arts Contemporains, organisée par Cédric Fiolet, directeur général de Montpellier Events, et Didier Vesse, créateur de la Foire ArtéNîm et directeur artistique d’« Art Up ! » à Lille. Cette foire s’adresse aux néophytes ainsi qu’aux initiés puisque vous pourrez y voir du Hervé Di Rosa, du Le Chat tout comme des représentants des deux mouvements montpelliérains : le support-surface et la figuration libre. L’occasion d’attirer des visiteurs, potentiels acheteurs et futurs collectionneurs, qui sait !

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Dimanche 10 décembre à 15h : Visite point de vue par Nathalie Auger à la Panacée.
Découvrez l’exposition de Saâdane Afif, Là-bas. avec Nathalie Auger, professeur des universités en sciences du langage à l’Université Paul Valéry – Montpellier III et chercheur au sein du laboratoire CNRS PRAXILING. Gratuit sur inscription : mediation@lapanacee.org

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#Agenda culturel du 24 novembre au 3 décembre

Bientôt la Sainte Catherine où « tout arbre prend racine » ! L’occasion de vous donner les derniers évènements de ce mois de Novembre. Une dernière semaine qui s’avère remplie de musique, de cinéma et d’art à gogo, sur fond de décors de Noël prématurément installés. Alors sortez un instant de la frénésie de ce #BlackFriday pour lire ce qu’Haut Courant vous a concocté…

CÔTÉ CONCERT

Samedi 25 novembre à 19h : le Nu-Bahia accueille l’inimitable GUTS. Ce beatmaker et producteur de hip-hop et de funk français fête cette année les dix ans de son label Heavenly sweetness. Food truck de 19h à 23h et fermeture exceptionnelle à 2h du matin. Chers étudiants, pensez à l’happy hour de 19h à 21h.

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Samedi 25 novembre de 10h à 20h : L’Orchestre national Montpellier Occitanie participe à l’événement Orchestres en fête et vous propose trois rendez-vous dans la journée. À 10h, un concert pédagogique baroque (Salle Molière), à 14h, la répétition générale publique de Manfred│Robert Schumann (Opéra Comédie) et à 18h30, une conférence de Corinne Schneider autour de l’oeuvre (Salle Molière). Entrée libre dans la limite des places disponibles.

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Samedi 25 novembre de 17h à 22h : le Collectif Le Repere revient avec une session musique live Jam Acoustik #2 à la Casa Bondels. L’occasion pour les musiciens et amateurs de groove de se retrouver pour partager un moment festif et musical dans ce magnifique espace culturel du centre de Montpellier !

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Du 29 novembre au 3 décembre : plongez au cœur du romantisme allemand avec l’œuvre surréaliste Manfred│Robert Schumann à l’Opéra Comédie. À ne pas manquer : le Flash’Opéra qui nous donne les 10 clés pour tout savoir sur l’œuvre une heure avant chaque représentation. Info people : rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation du dimanche 3 décembre.

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CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE

Mardi 28 novembre de 18h30 à 21h30 : en prélude à la journée de lutte contre le sida du 1er décembre 2017, Montpellier Danse organise la soirée « Ce que l’art a fait du sida », animée par le critique de danse Gérard Mayen. Rencontre avec Elisabeth Lebovici, auteure de Ce que le sida m’a fait – Art et activisme à la fin du XXe siècle et Didier Roth-Bettoni, auteur de Les années SIDA à l’écran. Suivie de la projection du film Zero Patience de John Greyson. Entrée libre sur réservation.

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Mardi 28 et mercredi 29 novembre à 20h : venez (re)découvrir le Mythe de Médée au Théâtre Jean Claude Carrière du Domaine d’O. Une histoire d’amour finissant en infanticide, voilà l’histoire originale, et la compagnie L’Entreprise et son metteur en scène François Cervantes ont choisi de se réapproprier cette tragédie grecque en adaptant le texte original. Trois comédiennes, trois femmes, face à la salle parlent directement aux spectateurs. Un beau moment en perspective.

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Du 28 au 30 novembre à 20h : hTh (humain Trop humain), le Centre Dramatique National de Montpellier et son directeur Rodrigo Garcia, proposent La Despedida. Une installation théâtrale et un montage poétique d’archives au service d’un spectacle traitant du conflit interne en Colombie. Il constitue la dernière pièce du projet « Anatomie de la violence en Colombie », projet initié par Mapa teatro en 2010 et qui s’achève en 2017 avec la signature des accords de paix dans ce pays. À voir !

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Du 24 novembre au 2 décembre à 20h30 : la Compagnie Je Pars à Zart qui a récemment repris la direction du théâtre de la Plume nous propose un huit clos intitulé The Sunset Limited autour de deux protagonistes échangeant dans le métro new-yorkais leurs visions du monde diamétralement opposées. Entre humour noir et joutes verbales, vous ne risquez pas de vous ennuyer. Info insolite : si vous offrez une plume au guichetier, vous obtiendrez une place offerte pour une place achetée !
N’oubliez pas : grâce au concept de place suspendue, vous pouvez payer une place en avance qui profitera à celui qui n’en a pas les moyens.

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CÔTÉ EXPO ET INSOLITE

Du 24 novembre au 13 janvier 2018 : la Galerie Annie Gabrielli accueille l’exposition « Human Nature » de Marc Gaillet. Entre grenade rose à paillettes, crâne rouge et statut de la liberté effondrée, vous trouverez de quoi satisfaire votre curiosité et votre amour pour l’art insolite ! N’oubliez pas le vernissage : vendredi 24 novembre de 18h30 à 20h30.

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Samedi 25 novembre de 17h à 18h à La Panacée : présentation de la première résidence d’artiste APIARY avec Bianca Argimon, artiste diplômée des Beaux-arts de Paris et Jacques Bernard, artisan lissier lozérien. Une invitation pour les artistes contemporains à s’imprégner de ce contexte rural et de ce rythme ralenti pour enrichir leur création !

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Samedi 25 novembre de 10h à 21h : le Marché du Lez ouvre son Marché Solidaire – The Happy Winter Market – au profit de l’association qui accompagne les femmes atteintes de cancer, Étincelle. Au programme : vide dressing, pop up store, artisans, artistes et bien-être.

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Du 30 novembre au 2 décembre : Montpellier sera le théâtre de la 4ème édition de « Coeur de ville en lumières » . Un spectacle lumineux, musical et féérique, accessible à tous dans l’Écusson. Durant ces trois jours, dès 18h30, ce parcours libre à travers le centre historique vous permettra de découvrir le patrimoine d’une autre façon.

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Jusqu’au 22 décembre de 15h à 19h : du mercredi au samedi, La Fenêtre propose l’exposition « Du bidonville à la ville : Exister – Circuler – Travailler » pour mettre en lumière et changer de regard sur les fouilleurs de poubelles, recycleurs et biffins des temps modernes. Exposition réalisée grâce au soutien du LERSEM, la Fondation Abbé Pierre et La Cimade. Seulement 3€ !

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Entre Métropole et Département : le Domaine d’O divisé

Le théâtre d’O va-t-il devoir fermer ? Un an après la signature de l’accord de transfert de compétences entre le département de l’Hérault et la Métropole de Montpellier, la situation reste encore floue pour le Domaine d’O.

Le Domaine d’O scindé en deux : voilà la conséquence du transfert de compétences signé en décembre 2016 entre Philippe Saurel, maire de Montpellier et Kléber Mesquida, président du département de l’Hérault. Le Nord du Domaine, avec l’amphithéâtre, le théâtre Jean-Claude Carrière et la pinède, sera transféré à la Métropole à compter du 1er janvier 2018. Et le Sud, avec le parc classé monument historique et le théâtre d’O, restera au Département.

Après des négociations tendues, Département et Métropole s’étaient finalement accordés sur le transfert de la compétence culture, fin décembre 2016. Marion Brunel, responsable communication et directrice de pôle adjointe du Domaine d’O se remémore les conditions de cet accord : « les spectateurs se sont constitués en collectif pour que le transfert de compétences aboutisse dans les meilleures conditions. Un accord entre la Métropole et l’Hérault n’était pas assuré à l’époque ».

« Grâce à EPIC, nous conservons notre indépendance et notre stabilité » – Valérie Daveneau

Valérie Daveneau, directrice générale par intérim du Domaine d’O, se satisfait de l’issue favorable des négociations, car la programmation n’en ressort pas amputée. La pérennité du fonctionnement et de l’activité culturelle du Domaine ainsi que la préservation des subventions est assurée : « grâce au statut d’EPIC (Établissement public industriel et commercial, [ndlr]), nous conservons notre indépendance et notre stabilité ». Elle est plus inquiète sur le sort qui sera réservé au Théâtre d’O : « nous espérons qu’il restera un lieu de culture, mais rien n’est encore sûr ». En clair, ce théâtre, lieu de création pour les petites compagnies et programmant des spectacles plus intimistes, voit son avenir compromis par le transfert de compétences.

« Dans tous ces jeux de pouvoir, le peuple est oublié » – Éva Loyer

Pour Éva Loyer, secrétaire générale de la CGT spectacle en Languedoc-Roussillon, les résidences d’artistes qui avaient lieu au Théâtre d’O sont en péril. La syndicaliste déplore le déménagement des salariés, recentrés sur le Nord du Domaine, dans des locaux qui « ne correspondent pas aux besoins de l’activité ». Selon elle, cette « tambouille politique » en oublie le bien commun, à savoir le public : « dans tous ces jeux de pouvoir, le peuple est oublié ».
Elle espère désormais que Jean Varela, directeur du Printemps des comédiens, pourra négocier au mieux pour sauver le Théâtre d’O par des conventions d’occupation. La perspective est plutôt optimiste en vue des événements déjà programmés en ce lieu jusqu’à la fin de l’année. Mais les victimes pourraient se trouver dans le domaine social en vue des deux autres compétences transférées : le fonds de solidarité pour le logement (FSL) et le fonds d’aide aux jeunes en difficulté (FAJ). Histoire à suivre de très près.

Agenda culturel #Octobre2017

Chaque jeudi, Haut Courant vous concoctera un agenda culturel, avec les principaux événements de la semaine à venir. Mais pour ne pas faire les choses à moitié, cette semaine l’agenda recouvrera tout le mois d’octobre, en espérant qu’il saura ravir le plus grand nombre. Une bonne occasion de mettre en valeur notre belle scène culturelle Montpelliéraine et ses principaux acteurs. Alors, faites votre choix !

CÔTÉ CONCERT :

Jeudi 12 octobre de 12h à 14h : Les pauses musicales #1 de l’association GAMME. Déconnectez-vous aux sons d’un jazz onirique le temps d’une pause déjeuner avec les premiers invités de cette édition : Connie and Blyde – Salle Jean Moulin à la Maison des Étudiants de l’Université de Paul Valéry.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1919621651619181/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22mechanism%22%3A%22bookmarks%22%2C%22surface%22%3A%22bookmarks_menu%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Jeudi 12 octobre de 20h à 22h : Concert étudiant à l’Opéra Berlioz (tarifs préférentiels : pensez au Moon Pass pour les jeunes de 30 ans et moins).

Informations et réservations

Vendredi 13 octobre de 20h à 22h à l’Opéra Berlioz (Corum) : Concert d’ouverture de l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie. Au programme : Johannes Brahms « Symphonie n° 3 en fa majeur opus 90 », Claude Debussy « Children’s Corner » (orchestration Hans Abrahamsen) et Zoltán Kodály « Danses de Galánta ».

Informations et réservations

Mercredi 18 octobre : Live Music (Emma Ndobo & Mathieu Kibodi – Blues, Jazz, Soul) et dimanche 22 octobre : Jazzy Sunday (Mo’Times – Jazz) au Willie Carter Sharpe.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1637636759620911/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Mercredi 18 octobre à 20h : Canibal Dandies envahira le Nu-Bahia (Beaux Arts) d’un Jazz de la Nouvelle-Orléans, au grand bonheur des amateurs de Swing. Seulement 5€ !

[Informations et réservations

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Derniers concerts de la 22e édition des Internationales de la Guitare qui se terminera le 14 octobre : Inna de Yard au Rockstore le 12 octobre, Lucky Peterson le 13 octobre à la Salle Georges Brassens de Lunel et le 14 octobre : Pigalle à Lunel, Alexis HK à Jacou et Opéra ROM IV – De Django à Piazzolla, la création du festival, à l’Opéra Berlioz de Montpellier.

[Informations et réservations

 >http://www.les-ig.com]

Jeudi 19 octobre de 18h à 20h : Inauguration des nouveaux espaces commerces au Marché du Lez (apéritif de bienvenue suivi d’un live DJ set de Fred Pace, organisé par le Willie Carter Sharpe)

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Jeudi 19 octobre à 20h : Mathieu Boogaerts sera en concert au Théâtre municipal Jean Villar.

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 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Léon et Maïcee proposeront un subtil mélange de notes jazzy et d’influences hip-hop au Trioletto, la salle de spectacles pluridisciplinaires du service culturel du Crous de Montpellier..

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CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE :

Du 12 au 14 octobre aura lieu la 2ème édition du Mèq Festival, mettant à l’honneur les arts numériques performatifs et la création audiovisuelle contemporaine.

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Jeudi 12 octobre à 20h : « Nos serments » de Julie Duclos et Guy-Patrick Sainderichin (Compagnie l’In-quarto – Paris) au théâtre Jean Villar, très librement inspiré du film La Maman et la Putain de Jean Eustache. 2h40 avec entracte.

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 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
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Mardi 17 octobre à 20h30 : « L’heureux élu » dans le cadre des Théâtrales qui fait venir le meilleur du théâtre parisien à nous. Venez découvrir cette comédie d’Éric Assous, mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Bruno Solo, Yvan Le Bolloc’h, Yvon Back, Mélanie Page et Mathilde Pénin, à l’Opéra Berlioz du Corum.

[Informations et réservations

 >http://www.les-theatrales.com/ville?ville=montpellier
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Du 17 au 19 octobre à 20h : « Les carnets du sous-sol » au théâtre JC Carrière du Domaine d’O. Mais aussi « La forêt du miroir » du 25 au 27 octobre à 11h, une représentation de théâtre optique, sans paroles, à la croisée des chemins entre les arts plastiques, la chorégraphie et la vidéo. Toujours au Domaine d’O, plongez dans l’univers énigmatique de Magritte du 25 au 27 octobre à 16h30 avec le théâtre d’images « Le bleu du ciel ».

[Informations et réservations

 >http://www.domaine-do-34.eu/spectacles/tous-les-spectacles
]

CÔTÉ EXPO ET INSOLITE :

Jeudi 12 octobre à 18h : Soirée Agnès b. street (musique par Boozig). Afin de célébrer l’arrivée du thème « street » dans la boutique, Agnès b. exposera des toiles de l’artiste L’Atlas (prêtées par la Galerie At Down).

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 9h à 16h15 : Séminaire de l’association Carbone 14 (gérée par les étudiants du Master Conservation, Gestion et diffusion des oeuvres d’art du XXe et XXIe siècle de l’université Paul Valéry Montpellier 3) autour du centenaire du ballet « Parade ». Une riche programmation autour de conférences, de performances de danse et de projections.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 14h à 15h : Venez tenter de répondre à l’interrogation universelle « comment parler d’art aux enfants ? » au Musée Fabre.

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Vendredi 13 octobre de 18h30 à 22h : Vernissage des nouvelles expositions Jacques Charlier, Une rétrospective, Saâdane Afif, « Là-bas » et «  Plurivers. Quatre études d’ethnologie imaginaire » à La Panacée.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/272232426602199/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Vendredi 13 octobre à 18h30 à l’Espace Saint Ravy : Vernissage de l’exposition « Radiographie de la nuit – mise en abyme de paradigmes » de Sandrine YGRIE (Montpellier). En présence de Rabii YOUSSOUS, Adjoint au Maire, délégué au quartier Centre.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/1893-espace-saint-ravy.htm
]

Samedi 14 octobre à 14h30 : Le Zoo de Lunaret propose une visite guidée et une exposition qui sera alors inaugurée «  F. Hallé, 30 ans d’exploration des canopées forestières tropicales » à l’occasion de la Fête de la Science 2017 (du 7 au 15 octobre).

[Informations et réservations

 >https://fetedelascience.fr/pid35201/fiche-evenement.html?identifiant=12429191
]

Jusqu’au 16 octobre : La 69e Foire Internationale, sous le thème de San Francisco, au Parc Expo (Pérols), accueille plus de 500 exposants.

[Informations et réservations

 >http://www.foire-montpellier.com
]

Du 18 octobre 2017 au 7 janvier 2018 (inauguration le mardi 17 octobre à 18h30) : Nouvelle exposition au Pavillon Populaire « Ralph Gibson. La Trilogie, 1970-1974 », troisième exposition consacrée à la photographie américaine.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm
]

Samedi 28 octobre à 10h : Expo-vente de Nath Sakura au Studio B 612. L’occasion de découvrir à la fois un lieu de création singulier et une artiste locale de renom.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/895715497258132/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Jusqu’au 5 novembre 2017 : Exposition « Francis Bacon / Bruce Nauman, Face à face » au Musée Fabre de Montpellier.

[Informations et réservations->http://museefabre.montpellier3m.fr/EXPOSITIONS/Francis_Bacon_Bruce_Nauman._Face_a_face
]

Jusqu’au 15 décembre : L’oeuvre vidéo d’art contemporain d’Alex McLeod, tirée de l’exposition Simulation(s), est projetée sur le grand écran de la piscine olympique d’Antigone.

[Informations et réservations

 >http://www.mecenesdusud.fr/article/thunder-come,-oeuvre-video-dalex-mcleod-a-la-piscine-olympiqu-331.html
]

CÔTÉ CINÉMA :

Jeudi 12 octobre de 18h30 à 20h : Présentation du 39e Cinemed à la Gazette Café.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/276162089541016/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D
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Jeudi 19 octobre à 21h : Projection de Drive In : Twin Peaks (Fire walk with me) by D. Lynch à Victoire 2. L’occasion de voir ou revoir ce grand classique du cinéma lynchéen dans un contexte original et convivial.

[Informations et réservations

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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Soirée d’ouverture du CINEMED avec le film « Razzia » de Nabil Ayouch à l’Opéra Berlioz.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1850746261921999/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Lundi 23 octobre à 18h : Cocktail Cinemed chez Agnès b.

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« 5, 4, 3, 2, Impro ! »

Il est 21 heures à peine passées, les lumières de la Laiterie des Beaux-Arts, à Montpellier baissent d’intensité. Les derniers arrivés installent des chaises, où ils peuvent, entre les banquettes et les tables du restaurant. Les discussions s’éteignent dans un murmure tandis que quelques « chuts » agacés se font entendre.

Au centre de l’attention, ce vendredi 4 janvier, une petite scène de trois mètres sur deux. C’est sur ce rectangle, à peine surélevé par rapport à la salle, que se produiront les stars de la soirée : Improspectus, une troupe d’impro amateur. Quatre improvisateurs, un arbitre, deux régisseurs, tout le monde est là, c’est parti pour deux heures de spectacle et de rires.

Des improvisations variées

Après avoir testé la réactivité du public (« quand je dis bonne année vous me répondez… ? » « Bonne santé ! »), l’arbitre s’assure que chacun a proposé un thème qui sera susceptible d’être joué dans la soirée. Le principe est simple. Avant chaque saynète, le maître du jeu tire un sujet imaginé par l’un des spectateurs et les quatre comédiens doivent improviser dessus. A certains moment, des contraintes leur sont distribuées, telles que des styles théâtraux (vaudeville), littéraires (conte de fée, roman d’aventure), des accents, des personnages ou des actions (faire une bise avant chaque réplique). Ces obligations ne sont pas toujours un handicap, selon Cyril Montvillof, directeur de la troupe et comédien pour la soirée : « En réalité, ça nous donne des cadres, c’est une aide, contrairement à ce que peut croire le public. On a plus de facilité à faire avancer le récit, à lui donner un début, une fin et une trame forte. » Le reste du temps, les improvisateurs sont libres et sont seulement sommés de respecter un temps de jeu, entre deux et cinq minutes, généralement. Elodie, Julien, Tic et Cyril, n’ont que quelques secondes pour regrouper leurs idées avant que le public ne scande « 5, 4, 3, 2, Impro ! » et n’exige leur entrée sur scène. Là, ils n’ont qu’un seul mot d’ordre : « On veut juste que les gens s’amusent ! »

« En général, on rigole beaucoup »

Dans le public, Chloé, au deuxième rang est une habituée : « ça fait trois ans que j’habite à Montpellier, je viens les voir assez régulièrement. On sait jamais comment ça va se passer mais en général, on rigole beaucoup. » Elle continue : « Les thèmes de ce soir sont pas tous extras, genre  » Rock n’Roll et teddybear « , c’est pas vraiment facile d’en retirer une situation comique. Et puis l’arbitre est pas toujours assez sévère si les thèmes ne sont pas respectés. » Malgré ces quelques reproches, la jeune femme est conquise : « On passe toujours un bon moment quand-même ! » A côté d’elle, la cinquantaine de spectateurs présente semble acquiescer : des éclats de rires accompagnent les quatre comédiens, transformés pour l’occasion en girafe, pingouin, conducteur de radeau et vahiné. Les sujets s’enchaînent, certains sont plus réussis que d’autres. Tandis que le sujet « Ma chaussette sent la banane » ne tire que quelques sourires, « j’ai faim » en vaudeville provoque l’hilarité des spectateurs.

Au final, c’est sous des applaudissements fournis qu’Improspectus tirera sa révérence, sur les coups des 23 heures.

Théâtre Pierre Tabard: « C’est l’imaginaire qui fait le flic à ta place. »

Mercredi, c’est le jour des enfants. Au coin d’une rue, une devanture sobre : « Théâtre Pierre Tabard ». Une troupe d’enfants, accompagnés de leurs parents, se masse devant l’entrée. Une fois passée la porte, c’est un autre univers : crêpes, coloriages, lecture pour tous âges. En fond sonore, des artistes accordent leur voix avant le spectacle. Damiane Goudet, la nouvelle directrice, se charge de vendre les places à l’entrée. Le public s’installe dans la salle, les enfants aux premiers rangs, les strapontins s’abaissent, la lumière s’éteint : le spectacle commence.

Spectacle

Un homme, une femme, une caisse en bois, il n’en faut pas plus pour interpréter « C’est comme ça ». Une femme attend désespérément son prince charmant. Un homme l’épaule dans sa quête en compagnie de son chien « Pull ». Les enfants rient…les adultes aussi. « Si je fais du spectacle pour enfants, c’est parce que j’ai du mal à grandir. » nous confie Benjamin, l’un des protagonistes de la pièce. « Le vrai théâtre pour enfants ne se fait pas sur scène mais dans la salle. » ajoute-t-il. La troupe cherche à développer un imaginaire à partir de rien tout en refusant d’infantiliser les plus jeunes. « Pour nous, l’enfant fait partie du même monde, a les mêmes problèmes que l’adulte. Quand il voit notre spectacle, il le voit au travers du prisme du parent. » affirme Myrtille (« la femme » de la pièce). « La télé et le cinéma n’ont pas leur place dans un théâtre. Le spectateur est actif dans une salle. » conclut Benjamin.

Benjamin, Myrtille et leur chien

C’est aussi l’avis de Kevin, l’un des parents ayant assisté au spectacle de l’après-midi : « Aujourd’hui, les enfants ont l’habitude de passer leur temps, passifs, devant un écran, que ce soit les jeux vidéo ou les films ». Le théâtre Pierre Tabard a préféré miser sur l’interactivité : « L‘enfant est un grand philosophe qui a beaucoup à nous apprendre. Le partage avec celui-ci est plus intéressant qu’avec les adultes. » assure Dagory, l’acteur couteau-suisse du « Petit chaperon rouge en…chanté ». Ce dernier y campe successivement un loup « crooner », une mère-grand momifiée et un chaperon rouge benêt, sur fond de débat littéraire entre la version de Perrault et celle des frères Grimm. « J’ai rigolé, j’ai chanté. Il y avait des chansons que j’ai apprises. » s’enthousiasme Céleste, six ans et demi.

Dagori en loup dans

Franchir le « quatrième mur », celui entre l’artiste et son public, voilà le leitmotiv de l’équipe du 17 rue Ferdinand Fabre. C’est ainsi qu’ils entendent nouer un dialogue avec l’enfant, et, par la même, développer leur créativité et leur sensibilité. « Développer l’imaginaire, la sensibilité, la réactivité, voilà ce qu’on essaye de faire. » conclut Damiane Goudet. Un théâtre atypique qui s’adresse volontairement aux adultes comme aux enfants en vue d’élever leur regard. À en voir la réaction des intéressés, la mayonnaise prend. Les bavards se taisent, les agités se calment, les rêveurs sont entraînés. François Di Carlo, résident du théâtre, résume : «T’as plus à faire le flic, parce que c’est l’imaginaire qui le fait à ta place. »

Teatro La Frontera : corps et musique se mêlent au milieu de l’Océan

Les lumières s’éteignent. Le piano nous envoie le souffle d’une tempête en plein océan. Et commence alors le voyage de Novecento entre l’Europe et les Amériques, métronome qui va faire de lui l’auteur d’une musique insaisissable, portant des vagues de migrants, des vagues d’espoir et de misère.

Mise en scène par Violeta Gal, l’œuvre magistrale d’Alessandro Baricco est interprétée par deux frères, Luca et François Di Carlo, dont la complicité sur scène fait des merveilles. L’un se consacre à la description du monde par la musique, donnant le rythme et la couleur de l’évolution de la vie de Novecento. Avec ce défi de devoir se mesurer à cette mélodie qui sort d’un livre. L’autre ajoute à la beauté du texte son interprétation par le corps, à travers la danse qui raconte la musique du pianiste des mers.

Violeta Gal a voulu s’appuyer sur une lecture originale et créative pour « approfondir l’interprétation ». Notamment, en suggérant au comédien de transmettre l’émotion de Novecento par le corps, et au musicien de nous raconter l’histoire, de nous raconter l’Océan. Dans une recherche de sincérité par l’épuisement du comédien sur scène, le corps devient l’expression du génie musical de cet homme qui a passé toute sa vie sur un bateau. François Di Carlo fait parler tous les personnages de la vie de Novecento, qui ne comprend comme personne le monde dans lequel il vit.

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Aussi, quand Jelly Roll Morton (personnage réel du début du vingtième siècle interprété par Johann Weber) monte sur le bateau pour provoquer Novecento en duel, ce sont deux visions du monde qui s’opposent. L’ « inventeur du jazz » représente celle de la concurrence, de l’adversité, bref celle du monde réel. Cette « intrusion » déstabilise le spectateur, tout comme Novecento qui ne comprend pas. Il y répond donc par la créativité, par l’humanité. « On a oublié ce dont on a besoin pour vivre. Novecento nous le rappelle. » [[Violeta Gal]]

Le texte décrit une temporalité précise, le début du vingtième siècle, dont les enjeux sont relativement similaires à ceux de notre époque. « On vit toujours en temps de guerres, de migrations » [[idem]]. Novecento finit par se suicider car il ne peut pas vivre dans le monde réel. « C’est un suicide politique, comme une grève de la faim ou une immolation par le feu. » [[idem]]

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C’est le théâtre en général que Violeta Gal veut remettre en question. « Les artistes se sont mis sur un piédestal alors que jouer sur scène est un acte politique en soi, on ne peut pas penser que c’est un acte gratuit. Une part de nous-mêmes doit rester sur scène. » Elle insiste d’ailleurs sur le simple rôle d’intermédiaire qu’a l’artiste entre l’art et le peuple. « Si le public peut se remettre en question, j’ai tout gagné. » C’est ce qu’elle a ressenti le jour un lycéen lui a dit à la fin de la pièce : « Ce serait génial que Novecento existe vraiment. »

La toute jeune compagnie Teatro La Frontera, s’appuie sur un théâtre en mouvement qui veut dépasser la contemplation et susciter la réflexion. Un véritable appel est lancé à l’imaginaire du spectateur. La compagnie franco-chilienne déboussole le public en brouillant les frontières entre terre et mer.

ZAT: un rendez-vous culturel à encourager mais à améliorer

C’est autour du bassin Jacques Coeur que se terminait cette troisième édition des ZAT (Zones Artistiques Temporaires) qui a secoué pendant tout le week-end le quartier Port Marianne et son nouvel hôtel de ville. Promenade au coeur de cet évènement artistique pour recueillir le ressenti et l’opinion des visiteurs et artistes conviés.

Une manifestation qui a remporté l’adhésion populaire

En ce dimanche ensoleillé, les spectateurs étaient encore nombreux au rendez-vous pour découvrir les ultimes représentations et installations centrées autour du bassin Jacques Cœur. Tous restent pour ne pas manquer le spectacle pyrotechnique, clôturant trois jours d’effervescence artistique et expérimentale. La foule semble globalement séduite par cette troisième édition tant au niveau de la programmation que de l’ambiance et l’organisation. Anne, infirmière de 30 ans est conquise par ces ZAT auxquelles elle assiste pour la première fois. « C’est très agréable; cela me donne l’impression que Montpellier est une ville dynamique capable d’organiser de grands rendez-vous accessibles à tous car gratuits.
Se retrouver ensemble autour de cet évènement, c’est très convivial »
. Pour bon nombre de visiteurs les ZAT apparaissent d’abord comme une idée de sortie originale, qui leur permet de se retrouver et venir participer à de nouvelles activités.

Le thème du monstre du Loch Lez retenu pour cette édition a également remporté l’adhésion populaire, jugé à la fois instructif et décalé. Alors que pour Dorothé, orthophoniste de 30 ans, « Le résultat est complètement loufoque et le plus drôle, c’est que tout le monde se prête à cette loufoquerie », Nelly, jeune maman, insiste sur le fait qu’il « est important de faire revivre et connaître les vieilles légendes urbaines ». Une thématique divertissante et pédagogique à l’image des chantiers de fouilles archéo-mythologiques, dont le but était de trouver des traces de la créature marine. Cécile Martinez chargée de communication à l’INRAP (institut national de recherches archéologiques préventives) explique que cette animation a suscité un vif intérêt et étonnement auprès de promeneurs ne s’attendant pas à croiser des scientifiques ici. « Nous sommes ravis car cela nous permet de toucher un public très différent de celui qui peut être amené à venir sur des sites de fouilles ou dans des musées archéologiques. Notre intervention a marché très fort.»

Le monstre du Loch Lez dessiné par Réno Lemaire

Une proposition artistique innovante

Les artistes conviés sont eux-aussi séduits par le parti pris artistique des ZAT. Ils sont amenés à composer avec le thème choisi afin de faire émerger un spectacle spécialement créé pour cette manifestation. Athanaze Kabré, de la compagnie du fil (basée à Ouagadougou) a décidé de se livrer à une présentation et un partage des visions des monstres qu’ont les habitants de sa terre natale: le Marigo. L’artiste africain estime que les ZAT incarnent un projet singulier qui mérite d’être encouragé et accompagné de façon conséquente. «En ce qui concerne ma prestation je parle de causerie et non de spectacle ; je veux vraiment que ce soit un échange. Je crois que dans les ZAT, la population peut facilement s’emparer des propositions qui lui sont faites ». Dans le même esprit décalé, Nidal Qannari, comédien de la compagnie Ici Même Production (basée à Rennes) joue le personnage Medhi Demmoua, qui raconte l’histoire de son père, enlevé par le monstre du Loch Lez. Pour ce conteur, les ZAT se démarquent des autres festivals reconnaissables qui reviennent chaque fois à la même période et au même endroit. Le fait de créer à partir d’un contexte prédéfini, «c’est un paramètre sur mesure dans le processus créatif qui fait que cet endroit qu’on investit, d’un coup existe d’une manière insolite et créative. Tout le monde est rassemblé autour d’une même histoire, invention et loufoquerie ».

Les spectateurs ont, quant à eux, salué l’idée de composer avec un support aquatique autour duquel toutes les interventions gravitent et fédèrent les passants. Pour Nelly (citée plus haut), les ZAT incarnent une véritable proposition artistique décalée et enrichissante pour l’ensemble du public. « Les spectacles sont à la portée des adultes comme des enfants, et se déroulent dans un environnement très plaisant. Cela donne un autre regard sur ce nouveau quartier. » A ce sujet, son compagnon rajoute que « C’est une bouffée d’air qui rend ce quartier plus chaleureux. Les nouveaux appartements de Port-Marianne sont froids. Le côté festif et loufoque que l’on découvre aujourd’hui donne envie de revenir s’y balader ». La volonté de l’équipe des ZAT d’explorer le quartier autrement, en le métamorphosant, fusionne ainsi avec une opération de communication centrée autour de l’inauguration du nouvel hôtel de ville. Une opération marketing sous couvert de culture visiblement réussie pour la municipalité montpeliéraine.

Un évènement culturel qui ne tient pas toutes ses promesses

Mais tous les avis recueillis ne se veulent pas aussi dithyrambiques. Cédric, un informaticien de 37 ans nous explique qu’il apprécie ce mode de fonctionnement peu cadré. Mais cette possibilité de naviguer au grès de ses envies entre diverses propositions artistiques ne lui suffit pas. «J’aimerais bien que ça aille plus loin dans cet esprit foutraque, varié et participatif. Il faudrait que ce côté très convivial soit encore plus poussé ». Pour d’autres, les programmations sont trop inégales, notamment entre les spectacles prévus au niveau du nouvel hôtel de ville (jugés plus audacieux) et ceux découverts autour du bassin Jacques Cœur.

De son côté, Leila attend avec impatience que ce rendez-vous culturel se déplace dans un quartier populaire comme celui de la Paillade. La jeune femme trouve qu’il y’a trop de monde par rapport à l’attente et l’accès aux spectacles, ce qu’elle ne percevait pas quand elle participait aux quARTiers libres (ancêtres des ZAT). « Quartier libre, c’était des artistes déjà ancrés dans le quartier. Ils ouvraient leurs portes, fenêtres et communiquaient plus directement avec le passant. Là, c’est la création d’un évènement dans un endroit qui à l’origine ne s’y prête pas. Avec les ZAT on est plus dans l’artistique pure et dure, qu’on prend et qu’on pose. Alors qu’avec les quARTiers libres on était plus dans la proximité et l’aspect festif du quartier.». Son homologue Cédric (cité plus haut) surenchérit en expliquant que les ZAT ne sont pas en quête d’authenticité. Pour cet aficionado des rendez-vous culturels montpelliérains, les manifestations populaires et festives à échelle humaine disparaissent progressivement car la ville prend de moins en moins de risques. Les rares évènements festifs impulsés par la capitale languedocienne, comme les Estivales sont alors écrasés par l’affluence et deviennent avant tout commerciaux. On pénètre, selon ses dires, en pleine «fête à neuneu ». « Ces évènements sont peut être victimes de leur succès, mais dans ce cas, il faudrait peut-être voir à en faire des plus petits et plus souvent ».

Une manifestation culturelle coûteuse sur la sellette

Le reste des mécontentements se cristallisent autour de la légitimité de cet évènement. Entre ceux qui n’ont pas la moindre idée de la signification de ces trois lettres et ceux qui regrettent de ne pas avoir été mis au courant plus tôt de l’évènement, cette troisième édition des ZAT (Zones Artistiques Temporaires) n’a pas échappé aux reproches. Pour Marie-France, retraitée de la fonction publique, les 500 000 Euros accordés par la municipalité pour chaque ZAT sont emblématiques d’une ville qui dépense beaucoup trop d’argent et n’hésite pas à répercuter cette addition salée sur le contribuable. « Ils ont construit une nouvelle mairie mais ont dépassé le budget imparti. Avait-on besoin d’une chose aussi énorme au moment où il y a des restrictions de personnels, de crédit et au moment où les gens vivent difficilement? Je trouve que c’est limite, et je sais que beaucoup de gens pensent comme moi, plusieurs personnes me l’ont dit».

Un débat qui secoue actuellement toute l’équipe des ZAT et place cet évènement artistique sur la sellette. Avec l’arrivée du nouvel élu adjoint à la culture, Philippe Saurel, ce festival, qu’il assure jusqu’à présent ne pas vouloir supprimer, pourrait subir une mutation profonde. Une meilleure gestion des deniers publics, plus d’acteurs locaux, populariser davantage le public, tels seraient les trois axes directeurs des futures politiques soumises aux ZAT. De quoi peut-être combler la frustration des spectateurs quelque peu déçus par cette troisième édition.


Montpellier : ZAT N° 3 par

Pascal Le Brun-Cordier : « nous avons d’emblée affirmé que les ZAT se développeraient dans toute la ville y compris dans les quartiers populaires »

Du vendredi 11 au dimanche 13 novembre va se tenir à Montpellier la troisième édition des ZAT (Zones artistiques temporaires). Rencontre avec son directeur artistique : Pascal Le Brun-Cordier.

Pouvez-vous présenter brièvement le concept des ZAT pour ceux qui ne le connaitraient pas encore ?

C’est un grand projet artistique populaire prévu sur dix ans, dont l’objectif est d’explorer la ville de Montpellier et de la mettre en récit, d’enrichir et d’intensifier l’expérience urbaine, avec les artistes et les habitants. Il s’agit d’un rendez-vous régulier (pour le moment, chaque printemps et chaque automne), gratuit, dans l’espace public, dans toutes les zones de la ville, qui propose des spectacles et des surprises urbaines. Une édition des ZAT, c’est entre deux et quatre jours de manifestations artistiques surprenantes, décalées, qui relèvent de la danse, du théâtre, du cirque, des arts visuels, du street art et de la performance, pendant lesquels la ville se métamorphose, se poétise et se révèle autrement.

Cette troisième édition sera centrée autour du mythe du monstre du Loch Lez. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Cette 3ème ZAT a deux versants. Le premier est lié à l’inauguration du nouvel Hôtel de Ville de Montpellier : samedi et dimanche, nous y proposons une exploration artistique, avec des impromptus théâtraux, un parcours sonore, des conférences décalées, et un grand concert qui se déroulera sur la place de l’Hôtel de Ville. De l’autre côté du Lez, le second versant de cette édition se déploie autour du Bassin Jacques-Coeur et s’organise autour d’une histoire incroyable, celle du monstre du Loch Lez. A Montpellier depuis plusieurs siècles, un monstre aquatique hante les profondeurs du Lez. Les premières traces de ce monstre remontent au 1er siècle ap J.-C (une mosaïque retrouvée sur le site archéologique de Lattara le représente). Le monstre refait ensuite surface au dixième, quatorzième et enfin au seizième siècle. Lors de ce dernier épisode, Nostradamus a rédigé une prophétie annonçant sa réapparition le jour où les onze chiffres 1 seront alignés, soit ce vendredi 11 novembre 2011 à 11h11 et 11 secondes. Autour de cette légende urbaine, nous proposons une série de rendez-vous, notamment des chantiers de fouilles archéo-mythologiques, une zone de peluchologie, des spectacles, des interventions de conteurs et de comédiens…

Justement les ZAT sont financées par le budget municipal alloué à la culture. En tant que directeur artistique de cet évènement, bénéficiez-vous d’une totale liberté dans le choix des artistes et des projets programmés ?

Les ZAT sont un projet porté par la ville de Montpellier, donc par l’élu à la culture. Il y a ainsi le cadre global du projet, et dans ce cadre, après qu’un espace ait été défini, je peux construire la programmation. Ce travail se fait par un dialogue permanent avec toute l’équipe de la ZAT au sein de la Direction de la Culture et du Patrimoine, et avec l’élu à la culture. Je précise que la ville m’a accordé sa confiance, et que ma liberté a jusqu’à présent été totale.

Quels sont vos critères de sélection pour recruter les artistes programmés aux ZAT ?

La programmation des ZAT est totalement contextuelle. Elle suit une recherche sur le territoire, la définition d’un axe artistique précis qui organise ensuite toute la programmation. J’invite les artistes que je connais, que je suis depuis longtemps soit en leur proposant de créer un spectacle ou une installation spécifique pour le site, soit en adaptant une création existante. Je suis au contact de beaucoup d’artistes depuis de nombreuses années, qui ont la caractéristique de travailler dans et avec l’espace public. C’est un travail très particulier qui demande une capacité particulière de composer avec l’environnement, le monde, la société. Etre vivant en somme! Il y a donc un travail de sélection, de réflexion et parfois de compagnonnage avec ces artistes.

Antigone pour la première édition, le domaine de Méric pour la deuxième et maintenant le quartier moderne de Port-Marianne. A quand une édition des ZAT au cœur d’un quartier populaire ?

Les ZAT ont la volonté de se développer sur une période de dix ans. C’est un temps rare dans la culture qui permet de l’ambition, de l’imagination, et l’expérimentation de formats différents. On a commencé dans une logique urbanistique, sur des sites centrés autour du Lez. Dans une ville comme Montpellier, c’est un élément très structurant pour l’histoire, la géographie et le paysage. Le Lez est un choix pris avec l’ancien élu de la culture Michaël Delafosse. Antigone, le domaine de Méric, et Port Marianne sont trois quartiers très différents les uns des autres, mais ils se situent tous au bord de ce fleuve.

En 2010, lors du lancement de cet évènement, nous avons d’emblée affirmé que les ZAT se développeraient dans toute la ville y compris dans les quartiers populaires; il y a eu une volonté d’aller à la Paillade et aussi dans d’autres quartiers. Mais aujourd’hui la réponse à cette question appartient au nouvel élu: Philippe Saurel.

Les ZAT sont les héritières des « quARTiers libres » ; festivals d’art de rue aux thématiques diversifiées, se déroulant à travers toute la ville et mettant sur le devant de la scène une programmation 100% montpelliéraine. Avec la mutation de cet évènement sous la forme des ZAT, quelle place reste-il pour les artistes locaux ?

« Des artistes qui vivent et travaillent à Montpellier », je préfère les appeler comme ça. « Artistes locaux »n’est pas une expression très valorisante. Un artiste se justifie d’abord par son projet et non par l’endroit où il vit.

Ces artistes donc, sont présents dans les ZAT depuis la première édition. A chaque fois 6 ou 7 projets sont inventés avec des artistes montpelliérains ou de la région, notamment venus du Gard (compagnie Ilotopie) pour cette troisième ZAT. Ils connaissent bien le territoire et ont des projets passionnants. Effectivement « quARTiers libres » était un festival exclusivement monté avec des artistes montpelliérains, mais ce n’est pas la définition des ZAT. Dans notre projet, les artistes venus d’ailleurs apportent un autre regard sur la ville et son paysage. Ce regard extérieur y apporte du décalage de la surprise, de la fraicheur et de la singularité.

Quel type de public cet évènement attire-t-il ?

Toutes les manifestations artistiques dans l’espace public touchent des publics très diversifiés. Les ZAT n’échappent pas à cette règle.

Il faut d’abord parler de population. Des personnes qui passent dans la ville par hasard, découvrent et se laissent happer par un projet ou une situation artistique poétique sans forcément l’identifier comme tel. Ce sont des gens qui n’osent pas rentrer dans les musées ou théâtres. Ils ont parfois le sentiment que ces lieux ne sont pas faits pour eux, ou n’ont pas l’argent pour s’y rendre.

Il y a aussi des publics. Des personnes qui sont là parce qu’elles ont voulu venir. Elles ont épluché le programme et construit leur propre itinéraire. Certains d’entre eux fréquentent habituellement peu les institutions culturelles montpelliéraines. Ils vont alors apprécier le contexte plus informel dans lequel les propositions artistiques sont ici présentées. Ils veulent vivre un instant, partager un moment. Les gens viennent parfois plus pour une ambiance que pour un projet. Ce phénomène heurte d’ailleurs la sensibilité de nombreux « cultureux ». Mais c’est juste une autre manière d’envisager le rapport à la culture.

Le public des ZAT est donc très diversifié. Le noyau des spectateurs habitués et habituels de la culture y est beaucoup moins important que dans les institutions et festivals conventionnels. Il y a, et c’est là le plus important, de nouveaux publics, parfois plus jeunes, en tout cas plus diversifiés socialement, générationellement et territorialement.

Bénéficiant d’un engagement de dix ans pris par le conseil municipal, comment imaginez- vous l’évolution de cet évènement au fil des saisons ?

Il est difficile de vous répondre. Ma position de directeur artistique se fonde sur un dialogue avec les élus, et ces élus peuvent changer. Cela vient d’ailleurs de se produire avec le nouvel adjoint à la culture Philippe Saurel. Tout dépend donc encore une fois de la teneur du dialogue qui s’engage avec les élus.


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