La liberté de la presse mise à mal en Europe

Parmi les 47 chefs d’Etat et de gouvernement qui ont participé à la marche républicaine pour la liberté d’expression à Paris le 11 janvier dernier, quelques-uns ne sont pas exempts de reproches en matière de liberté de la presse. À l’image du Président hongrois, Viktor Orban, ou du Premier ministre turc, Ahmet Davutoğlu, leur comportement à l’égard des médias laisse apparaître des manquements importants à l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Il stipule que la liberté d’expression et d’information sont des principes intangibles. L’Union européenne est depuis longtemps considérée comme la région du monde la plus avancée dans ce domaine. Cependant, les ONG et les organisations estiment que la liberté de la presse en Europe est menacée dans quelques pays. Certains gouvernements engagent même des actions en justice par simple motivation politique et vont jusqu’à censurer certains médias.
Zoom sur les bons et les mauvais élèves européens en matière de liberté de la presse.

Les coups de cœur de la presse du salon millésime bio

Durant les premiers jours du salon millésime bio, les journalistes étaient invités à élire leur coup de cœur. C’est à dire le vin médaillé d’or qu’ils ont préféré. Retour sur les tenants et les aboutissants de ce concours.

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En ce 7 janvier 2010, cela fait 374 jours qu’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier sont otages en Afghanistan. Un enlèvement largement médiatisé au point de se demander s’il n’y a que ces deux journalistes, ces deux Français, qui soient détenus dans le monde.

Edwy Plenel : « Sarkozy me fait penser à Nixon »

« Mais qu’ils sont cons ces journalistes ». Les propos choc de Carla Bruni Sarkozy reflètent les tensions grandissantes entre pouvoir politique et journalistes. Karachi, Bettencourt, espionnage téléphonique…Edwy Plenel, journaliste et co-fondateur de Mediapart, est le premier à dénoncer ouvertement les scandales qui mettent à mal la présidence Sarkozy. Rencontre avec un « chien de garde » de la démocratie.

L’affaire Karachi : « Royaume du Secret, verrouillé par le pouvoir exécutif »

Un scandale au cœur de l’Elysée, un attentat meurtrier en 2002, un gouvernement Balladur remis en question, des financements occultes… Avec pour point de départ un simple contrat de vente de sous-marins français au Pakistan, l’affaire Karachi dissimule jeux de pouvoir et corruption. Nicolas Sarkozy est-il mêlé à cette affaire ? La campagne de Balladur a-t-elle été financée par les retro commissions ? L’arrêt des pots-de-vins a-t-il provoqué le désastre de Karachi ? Edwy Plenel propose une piqure de rappel aux retardataires.
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Entre entraves à la liberté de la presse et blocages de la justice, le gouvernement se montre peu coopératif avec les juges indépendants chargés de l’affaire : Marc Trevedic et Renaud Van Ruymbeke.
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« Sarkozy : il doit répondre »

« Je ne vois pas en quoi ça concerne la présidence de la république ». De Karachi à Bettencourt, Nicolas Sarkozy ne cède pas. Muet sur les questions sensibles il ne semble pas décider à répondre. Un silence, symbole d’une démocratie titubante ?
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Sarkozy journaliste, Sarkozy humoriste ? Edwy Plenel revient sur l’attitude ambivalente du chef de l’Etat à l’égard de la presse.
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Vols, espionnages, attitudes du président : « Tout ça est très malsain »

Les vols des ordinateurs des journalistes en charge des affaires Karachi et Bettencourt interviennent dans un climat de troubles, où la liberté de la presse est malmenée. L’indifférence du gouvernement, et en premier plan du chef de l’Etat, en est que plus interpellante.
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« Eric Woerth paravent de Nicolas Sarkozy »

Illustration de tout un système, l’affaire Woerth-Bettencourt reflète les sacrifices d’un ministre pour son président. Cette protection du chef de l’Etat à n’importe quel prix peut sonner comme une menace à l’équilibre des pouvoirs. Pour Edwy Plenel, c’est là que les journalistes interviennent.
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Mémona Hintermann donne la parole aux témoins de la vie réelle

A l’occasion de la sortie de son troisième ouvrage, « Ils ont relevé la tête », Mémona Hintermann a partagé son expérience de journaliste avec le public montpellierain venu la rencontrer au club de la presse vendredi 12 novembre.

Le Club de la Presse de Montpellier se mobilise

Alors que deux journalistes de France 3 sont détenus depuis 80 jours en Afghanistan, le Club de la Presse de Montpellier organise un rassemblement de soutien le vendredi 19 mars à Montpellier, en présence de Florence Aubenas, dans le cadre d’une mobilisation nationale des Clubs de la Presse.

Depuis le 29 décembre 2009, Stéphane et Hervé, deux journalistes de France 3 sont retenus en otage en Afghanistan. Journalistes spécialistes des missions en zones de conflit, ils effectuaient un reportage dans le pays.

« Malgré certaines déclarations révoltantes de la part des autorités, les Clubs de la Presse tiennent à rappeler que ces journalistes ont été kidnappés alors qu’ils exerçaient leur mission d’information du grand public », précisent les Clubs de la Presse dans leur appel à la mobilisation. En effet, Nicolas Sarkozy a jugé que leur travail était d’une « imprudence vraiment coupable », et Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée, de surenchérir, le 17 janvier, sur Europe 1 que « le scoop ne doit pas être recherché à tout prix » et que les deux journalistes ont fait « courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées qui, du reste, sont détournées de leurs missions principales ».

Ces propos avaient soulevé la colère des gens du métier, du Syndicat National des Journalistes et de Reporters sans Frontières. « A la question de savoir s’ils ont pris des risques, la réponse est oui, bien évidemment. Tous les journalistes qui posent le pied en Afghanistan prennent un risque. Tous les jours, des centaines de journalistes prennent des risques. Les deux reporters de France 3 menaient un travail d’intérêt général. Exactement comme ceux qui sont au milieu des gravats de Port-au-Prince » rappelle Reporters sans Frontières dans un communiqué.

Chose qu’Alain Genestar a fait également valoir dans le Monde du 27 février : « l’époque – celle des jours actuels – est désormais à la comptabilité de la générosité, à la réprimande, à la discorde, à la désignation des présumés coupables. On dénonce leur comportement en public, au mépris de la discrétion qu’imposent ces circonstances. On les montre du doigt. On les expose à la vindicte populaire, les accusant de gaspiller l’argent des contribuables et de jouer avec la vie de nos fiers soldats. Jamais les journalistes et les photographes n’ont demandé à être traités avec une considération particulière. Ils n’exigent aucun régime de faveur – surtout pas -, mais seulement le respect dû à leur métier qui, dans certaines circonstances exceptionnelles – et la guerre, bien sûr, en est une -, s’exerce dangereusement, exige un courage et une audace qui échappent aux règles normales de la vie ordinaire ». Et de conclure : « sans l’audace et le courage de Robert Capa, sans l’audace et le courage des reporters, les lecteurs, les auditeurs, les téléspectateurs, le public, les citoyens ne seraient pas informés de la réalité de la guerre. De la « vraie » réalité, celle qui ne s’écrit pas ni ne se photographie, à l’abri du danger. Alors, « imprudents coupables », Capa et les autres ? Oui, nous sommes tous, par profession, journalistes et photographes, des « imprudents coupables ». »

Ainsi, engagés au quotidien pour la liberté d’exercer des journalistes, les Clubs de la Presse ont décidé de se mobiliser. Un rassemblement public est organisé le vendredi 19 mars, à partir de 10h, sur le parvis de l’Opéra-Comédie, à Montpellier, à l’occasion des 80 jours de détention des deux journalistes.

La journaliste Florence Aubenas, ancienne otage en Irak, prendra la parole pour apporter son soutien aux deux journalistes en captivité. Elle sera accompagnée de Claude Sérillon, qui a exercé pendant de longues années sur les antennes de France Télévision. De même, des représentants du Club de la Presse, de Reporters Sans Frontières et de plusieurs médias régionaux, seront également présents pour témoigner de leur solidarité envers leurs confrères.

Il est à savoir également que Reporters Sans Frontières a lancé un « Appel de soutien à nos confrères de France 3 enlevés en Afghanistan ». Il est consultable ici.

Alors, toutes les personnes sensibles à la question sont invitées, par le Club de la Presse de Montpellier, à rejoindre la place de la Comédie, « pour que
Stéphane et Hervé ne tombent pas dans l’oubli
».

 Pour plus d’informations n’hésitez pas contacter le Club de la Presse de Montpellier au : 06 07 64 86 03.

Julie DERACHE & Ibra Khady NDIAYE

L’affaire Grégory: de l’information à la fiction. Autopsie d’un mystère médiatique.

C’est l’une des affaires judiciaires les plus tragiques et les plus médiatisées de ces trente dernières années. Le 16 Octobre 1984, trois ans après l’abolition de la peine de mort, l’assassinat de Gregory Villemin, 4 ans, déchaîne une opinion publique sensible aux crimes d’infanticide. Aussitôt, la presse se passionne pour l’histoire extraordinaire de cette famille ordinaire de Lépanges-sur-Vologne.

Au début des années 80, il faut dire que l’entrée de capitaux privés à la télévision et sur les ondes poussent à la concurrence et encouragent parfois un journalisme sensationnaliste. Si la presse écrite n’est pas en reste, c’est parce que ce fait divers catalyse tous les ingrédients d’une énigme fascinante : une famille divisée, un mystérieux corbeau qui annonce le meurtre deux années avant son exécution, des jalousies exacerbées… le tout, dans un décor de campagne peu hospitalière.

Retour sur les dérapages de la presse, à l’heure où l’enquête est relancée par les analyses ADN.


La ruée vers la Vologne : des journalistes envoyés traiter l’ « affaire »

leFigaro.fr

Dès la découverte du corps de l’enfant dans la Vologne, le correspondant de RTL Jean-Michel Bezzina, comprend la portée de cet évènement funeste : « C’était l’affaire. On était sûrs que c’était le grand fait divers ».
C’est ainsi que des dizaines de journalistes vont se précipiter dans le petit village des Vosges.
Dès les débuts de l’enquête, la presse talonne la gendarmerie, comme l’illustre le cliché du cadavre de Gregory, retrouvé le soir même du meurtre.
Et c’est justement cette course au scoop et à l’image qui va entretenir une chasse au corbeau obsessionnelle.

Europe 1, qui vient de se faire doubler par RTL, envoie Laurence Lacour interviewer les parents endeuillés. Pourtant, à la vue du corbillard du petit garçon, la journaliste stoppe net : « on est obligé de s’aligner sur la concurrence. RTL était déjà passé par là. Moi, j’ai reculé. » Peu de confrères auront les mêmes scrupules, Bezzina en tête. Ce dernier toque bel et bien à la porte des Villemin, réussit à obtenir le témoignage du père et, fort de ce scoop, s’empresse d’envoyer la bande sensationnaliste sur les ondes. Il le revendique alors clairement: « A un moment, Jean Marie Villemin désigne certains coupables. Je laisse tourner le magnéto. Je sais à ce moment que les accusations sont terribles, mais il fallait les diffuser. »

Il faut avouer que la spectacularisation de l’affaire est tentante car l’opinion publique est friande d’informations. Ainsi, dans quelle mesure peut –on reprocher aux journalistes de répondre aux attentes du public ? Si l’on peut bien admettre que la nuée de reporters s’immerge dans la Vologne par professionnalisme, il est cependant difficile de légitimer les dérapages qui s’enchaînent au cours des mois d’enquête.

Quand la sur-médiatisation engendre des monstres

thinesclaude.com

Tout d’abord, on assiste à la spectacularisation du crime. Celle-ci s’opère dans des articles puisant dans les champs lexicaux de l’horreur et de la dramatisation. Mais aussi, à travers des photographies bouleversantes : afin de titrer sur le premier Noël sans Gregory, des journalistes immortalisent des paquets cadeaux vides sur la tombe de l’enfant alors qu’un photographe jette une couronne mortuaire dans la Vologne afin de faire « une bonne image ».
Pire, le jour même des obsèques de Grégory, alors que les gendarmes avaient empêché les caméras et les photographes de pénétrer dans l’enceinte du cimetière, un caméraman de TF1 profite d’un moment d’inattention pour franchir la limite et s’approcher afin de filmer Christine Villemin évanouie. Sous couvert d’information, les médias s’adonnent à un voyeurisme quasi-scénarisé. Dans ce fait divers qui est devenu un véritable feuilleton pour les Français, l’émotion est omniprésente et toujours instrumentalisée.
Ainsi, dans la petite bourgade insignifiante de l’Est de la France, il y a des conférences de presse quotidiennes. Les journalistes suivent les gendarmes, échangent souvent avec eux, ce qui agace considérablement Etienne Sesmat, premier capitaine de gendarmerie à être chargé de l’enquête : « les journalistes savaient des choses qu’ils n’auraient pas dû connaître. Ils étaient trop bien informés ».

En effet, si l’enquête suit tant bien que mal son cours, l’opinion publique trépigne. Le corbeau de mauvais augure est dans les esprits de chacun. De ce fait, la justice travaille sous la loupe des journalistes sur place. Parmi eux, certains vont également prendre part aux recherches, confondant le devoir et le droit d’informer. Cette incompatibilité va rapidement engendrer le pire. Ainsi, Jean Ker, grand-reporter pour Paris Match commence sa propre enquête, au mépris de l’instruction. C’est lui qui va faire écouter à Jean-Marie Villemin la déposition de Murielle Bolle, 15 ans, accusant Bernard Laroche. Il reconnaîtra, trop tard, avoir franchi la limite : « A partir de là, je ne maîtrisais plus rien ». Car, dans les semaines qui suivent, Jean-Marie abat son cousin.

Surtout, devant une presse surexcitée, le jeune juge Lambert chargé de l’instruction ne fait pas le poids et cède souvent à la pression médiatique. Il est prolixe, se laisse aller volontier à des confidences partiales et superflues. Pris dans un engrenage infernal, c’est lui par exemple, qui a organisé une conférence de presse afin de révéler l’identité du témoin N°1, la jeune Murielle, avant de la relâcher dans sa famille et que cette dernière ne se rétracte, à jamais.
Dans cette affaire, les magistrats sont harcelés et aucun rapport d’expertise ne garde le sceau du secret. D’ailleurs, à plusieurs reprises, la presse va doubler la justice et outrepasser son rôle de spectateur objectif, d’aiguillon critique : les journalistes deviennent de véritables acteurs de l’instruction. Ils n’écoutent plus les voix de la raison juste celle des passions.

L’« affaire » vire au fantasme

Photo archives Serge Réalini

Si l’assassinat de Bernard Laroche fait prendre conscience à certains journalistes qu’ils sont allés trop loin dans l’instrumentalisation, l’accalmie médiatique est de courte durée. En effet, la nuit qui précède son enterrement, des photographes dorment dans le cimetière, afin de s’assurer un cliché le moment venu. Dès ce jour, des confrères étrangers déferlent à Lépanges-sur-Vologne.
D’autre part, le fait divers va prendre une tournure de mythe grec lorsque les yeux se tournent vers la mère de Grégory. Jean-Michel Bezzina, proche des avocats de Laroche, matraque d’ailleurs allègrement la thèse de l’infanticide sur RTL et dans huit autres médias nationaux pour lesquels il écrit sous pseudonyme. Dès lors, le fantasme de la mère meurtrière embrase les esprits.

Dans Libération, Marguerite Duras ira même jusqu’à publier un éditorial exalté accréditant l’infanticide : « Christine V., sublime, forcément sublime… ».
Cette transe autour de Christine Villemin, résulte en partie d’une médiatisation à outrance de la mère de Grégory. Selon Denis Robert, alors jeune pigiste, c’est Me Garaud, le propre défenseur de Christine Villemin qui aurait agit contre les intérêts de sa cliente dans un but mercantile :
« Pour toucher des droits photos ou des honoraires sur des pseudo- révélations, il a fabriqué une Christine Villemin de papier glacé qui n’avait rien à voir avec la vraie (… ) Il a participé grandement à la détestation collective autour de Christine et incidemment à la fabrication de cette rumeur sur la mère criminelle « .
Les Villemin ont souvent été accusés de vedettariat car, pour honorer leurs frais exorbitants d’avocat, ils signaient des exclusivités avec de grands hebdomadaires nationaux. La machine infernale enclenchée, impossible pour le couple Villemin de l’arrêter. Ainsi, les pires rumeurs circulent dans la presse et il faudra attendre 1993, pour que la mère soit innocentée. Pour la première fois dans une affaire judiciaire de cet ordre, une inculpée était devenue un véritable « produit », et était exploitée comme une marchandise, par le jeu de contrats d’édition ou d’exclusivités journalistiques, avant d’en devenir victime.

L’affaire Gregory est non seulement l’œuvre d’un corbeau qui revendique son crime, mais aussi celle d’un déchaînement médiatique sans précédent. Autour de ce fait divers, il y a eu cristallisation intellectuelle. C’est dans un halo brumeux de « faux mystère et de divagations de dingues », que la fiction a pris le pas sur le réel. Vingt-cinq ans après le début de l’instruction, les ouvrages et fictions réalisés sur ce fait divers sont légion. Parce que le mystère reste entier, l’ « affaire » continue de susciter les passions.

Trois jours après la mort de Grégory, le capitaine Sesmat faisait une déclaration prophétique aux journalistes « C’est une histoire absolument extraordinaire, mais elle est sans doute encore plus effrayante que vous ne pouvez l’imaginer. Vous verrez quand vous connaîtrez le dénouement ».

Aujourd’hui, les expertises ADN relancent l’enquête et permettront peut-être enfin, de faire la lumière sur une affaire dont le délai de prescription est désormais prolongé jusqu’en 2018.