Le tour du monde de l’info #4

L’esprit occupé par les achats de Noël, vous avez fait l’impasse sur l’actu ? Haut Courant vous aide à vous remettre à jour. De New-York à la Birmanie, en passant par Boulogne-Billancourt, la Palestine et l’Autriche, voici un récap des faits marquants de la semaine écoulée, jour par jour.

Tentative d’attentat à New-York

Lundi 11 décembre. À 7h20 – heure locale et heure de pointe, une déflagration s’est produite dans un couloir souterrain du métro new-yorkais, près de Times Square, faisant trois blessés. L’auteur a rapidement été identifié comme Akayed Ullah, un Ouzbek de 27 ans dont la bombe artisanale qu’il portait sur lui a explosé prématurément. Immédiatement arrêté et inculpé pour menace terroriste, soutien à un acte terroriste et détention illicite d’arme, le kamikaze a reconnu avoir prêté allégeance au groupe État islamique.

Un sommet international pour accélérer le financement contre le réchauffement climatique

Mardi 12 décembre. « On est en train de perdre la bataille », a alerté Emmanuel Macron lors du One Planet Summit, deux ans jour pour jour après l’accord de Paris sur le climat qui avait suscité beaucoup d’espoir. Ce sommet international, organisé à son initiative avec l’appui des Nations unies et de la Banque mondiale, a rassemblé, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), des acteurs mondiaux de la finance et de l’entreprise ainsi que des dirigeants étrangers autour d’une question centrale, celle du financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Le nerf de la guerre de la transition écologique. Le Président de la République a appelé les investisseurs privés à prendre leur part de responsabilité dans cette lutte. Des engagements financiers ont été adoptés à l’issu de cette rencontre.

Les pays du Nord ont promis de porter à 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 leurs financements pour le climat aux pays du Sud, premières victimes des dérèglements climatiques. La Banque mondiale a quant à elle, fait savoir qu’elle ne financera plus les industries gazière et pétrolière après 2019, une première pour une banque multilatérale.

Premier revers politique majeur pour Donald Trump en Alabama

Mercredi 13 décembre. Sale temps pour Donald Trump. Doug Jones, candidat démocrate à l’élection sénatoriale de l’Alabama, est ressorti vainqueur d’une courte tête face au candidat républicain, Roy Moore. Une issue jamais vue depuis 1992 dans cet État sudiste et bastion historiquement conservateur. La défaite de l’ancien haut magistrat ultraconservateur et chrétien fondamentaliste accusé d’attouchements sur mineures constitue un revers majeur. Non seulement politique pour le parti républicain au pouvoir, privé d’un précieux siège à la chambre haute du Congrès, mais également personnel pour le président du pays. Ce dernier avait nié les accusations contre son candidat, espérant conserver ce siège et s’éviter toute entrave dans la poursuite de son programme de réformes.

Les déconvenues se poursuivent donc pour Donald Trump. En novembre, les démocrates avaient remporté plusieurs scrutins pour des postes de gouverneurs et sièges locaux.

En Birmanie, un nettoyage ethnique est en cours, chiffres à l’appui

Jeudi 14 décembre. 6 700. C’est le nombre de Rohingyas tués entre le 25 août et 24 septembre, en Birmanie, par le régime. Une première enquête de Médecins sans frontières (MSF) révèle qu’au moins 9 000 personnes sont mortes dans le pays durant cette période. Un pic de mortalité a été observé dans les semaines qui ont suivi l’attaque de plusieurs postes de police par l’Armée du salut des Rohingyas d’Arakan (ARSA), le 25 août. Sur ces 9 000 décès, 71,7% sont dus à la violence. Et au moins 6 700 personnes ont été tuées dont 730 enfants. Ces données s’appuient sur des enquêtes épidémiologiques réalisées par MSF dans des camps de réfugiés au Bangladesh qui dénonce la violence à grande échelle et le « nettoyage ethnique » des autorités birmanes envers la minorité musulmane.
Leurs observations ont démontré que le taux de mortalité global entre le 25 août et 24 septembre, dans les familles étudiées, est de 8,0/10 000 personnes par jours. Et ils estiment à plus de 646 000 les personnes ayant quitté le pays pour se réfugier au Bangladesh, depuis août.

Mais ces chiffres révélés par l’enquête de MSF sont encore sous-estimées selon le Dr Wong, directeur médical de l’ONG, qui précise qu’ils n’ont « pas enquêté dans tous les camps de réfugiés au Bangladesh et que les études n’incluent pas les familles qui n’ont jamais pu sortir du Myanmar ». Et ajoute qu’ils ont « entendus des personnes raconter que des familles entières avaient péri après que les forces armées les ont enfermées dans leurs maisons avant d’y mettre le feu. »

Des Palestiniens tués lors de manifestations dans les Territoires occupés

Vendredi 15 décembre. La tension ne désemplit pas. Depuis la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël le 7 décembre, les journées de mobilisation se multiplient au Proche-Orient. Vendredi, à la sortie de la prière musulmane hebdomadaire, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans la bande de Gaza, à Jérusalem et en Cisjordanie occupée. Une partie est ensuite allée à la confrontation avec les soldats et policiers israéliens, qui ont riposté aux jets de pierres par des tirs à balles réelles ou en caoutchouc et du gaz lacrymogène. Quatre Palestiniens ont été tués à la suite de ces heurts.

Le même jour, de hauts responsables américains ont annoncé vouloir renouveler les efforts pour relancer un processus de paix israélo-palestinien. Une relance diplomatique qui interviendra dès la semaine prochaine avec la visite mercredi du vice-président américain Mike Pence à Jérusalem.

L’Autriche à « 75% extrême droite »

Samedi 16 décembre. Alors qu’elle n’avait terminé « que » troisième aux législatives du 15 octobre, l’extrême droite autrichienne, incarnée par le FPÖ (Parti autrichien de la liberté), a obtenu de ses alliés conservateurs du ÖVP (Parti populaire autrichien) plusieurs ministères stratégiques dont trois régaliens. Elle hérite ainsi, au terme de rapides pourparlers et pour la première fois de son histoire, des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé, des affaires sociales ainsi que des transports. Le parti se saisit également d’un secrétariat d’État au ministère des finances. Son leader, Heinz-Christian Strache, proche des néonazis, devient vice-chancelier et sera également chargé des sports et de la fonction publique. Ce dernier s’est félicité, lors d’une conférence de presse samedi, d’un exécutif à « 75 % FPÖ ». Sebastian Kurz, leader du ÖVP qui était arrivé en tête aux élections, va devenir, à 31 ans, le plus jeune dirigeant au monde.

L’ investiture du nouveau gouvernement aura lieu lundi 18 décembre. Plusieurs organisations de gauche et de défense des droits appellent à manifester.

Le tour du monde de l’info #3

Si vous n’avez pas suivi l’actualité, voici un récapitulatif des événements internationaux qui ont marqué cette semaine.

Les Etats-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël

Le président américain, Donald Trump, a reconnu Jérusalem comme capitale de l’État hébreu mercredi 6 décembre. L’ambassade américaine déménagera prochainement de Tel-Aviv pour s’installer dans la ville trois fois saintes (le judaïsme, le christianisme et l’islam). Depuis plus d’un siècle, la ville est disputée par différents peuples.
Donald Trump a tenu l’une de ses promesses de campagne en appliquant une décision votée par le Congrès américain en 1995 mais qui avait toujours été repoussée par ses prédécesseurs.Une annonce qui risque d’anéantir le processus de paix mis en place ces dernières années.
Trump est seul contre tous. La communauté internationale a condamné unanimement la décision américaine et refuse de reconnaître la souveraineté d’Israël sur la totalité de la ville. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé que le statut de Jérusalem doit être « négocié directement » entre Israéliens et Palestiniens. Seul le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou s’est réjoui de cette décision en parlant de « jour historique ».
Les conséquences meurtrières se font déjà ressentir. Vendredi 8 décembre, deux Palestiniens sont morts lors d’affrontements – organisés pour s’opposer à la décision de Donald Trump – avec des soldats israéliens. Samedi 9 décembre, deux autres Palestiniens ont été tués lors d’un raid aérien israélien visant une cible du Hamas. Plusieurs dizaines de blessés sont à déplorer. Les protestations et les affrontements sont toujours en cours.
Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU a été réclamée par plusieurs pays et s’est tenue vendredi 8 décembre. Une autre aura lieu lundi 11 décembre pour évoquer les violences à Jérusalem.

Brexit : un compromis voit enfin le jour

Vendredi 8 décembre, la première ministre britannique, Theresa May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker se sont accordés pour mettre fin à la première phase des négociations entamée en juin dernier. Le droit des citoyens, le sort de la frontière irlandaise, et le coût du divorce sont les grandes lignes du compromis trouvé. Mais comme le souligne Michel Barnier, le négociateur de l’UE, « il faut encore le travailler, le consolider, le préciser ». Theresa May a assuré qu’il n’y aurait pas de frontière dure avec l’Irlande.
Jean-Claude Juncker a affirmé que pour les expatriés « leurs droits resteront les mêmes après le Brexit ». Mais l’UE a cédé sur un élément : le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est affaibli. Le recours à cette instance sera facultatif et les tribunaux britanniques pourront « l’interroger » pendant huit ans sur des dossiers portant sur les droits des citoyens immigrés. Mais Theresa May a dû céder pour le prix du divorce. D’abord évaluée à 20 milliards d’euros par les Britanniques, la facture devrait finalement avoisiner les 50 milliards d’euros.

Yémen : l’ex-président Saleh est mort, tué par des rebelles houthistes

Lundi 4 décembre, l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, a été tué par des rebelles houthistes. Après 33 années passées au pouvoir, il a été poussé à la démission en 2012 par une partie de la population et par la communauté internationale. Son successeur n’a pas pour autant réussi à améliorer la situation. En 2014, le mouvement rebelle houthiste (une branche minoritaire du chiisme), parvient à prendre la capitale, Sanaa, grâce à son alliance avec Ali Abdallah Saleh. Depuis deux ans, le Yémen traverse une guerre qui a coûté la vie à déjà plus de 9 000 victimes. À cela s’ajoute une crise humanitaire sans précédent.

Honduras : les résultats de l’élection divisent le pays

Plus de 5 000 personnes ont défilé à Tegucigalpa, la capitale du Honduras vendredi 8 décembre pour s’indigner des résultats du scrutin du 26 novembre. D’après le Tribunal suprême électoral (TSE), le président sortant, Juan Orlando Herlandez du parti national remporte l’élection avec 42,98% des suffrages contre 41,38% pour Salvador Nasralla, de l’Alliance de l’opposition contre la dictature. Ce dernier a appelé ses sympathisants à manifester et à porter plainte contre le président du TSE. Un recomptage des bulletins est en cours depuis jeudi avec la présence de membres de la société civile et d’observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA) et de l’UE. Mais les représentants de l’opposition n’ont pas voulu y participer. Les résultats définitifs seront prononcés lundi 11 décembre.

Catalogne : l’Espagne retire le mandat d’arrêt européen lancé contre Carles Puigdemont

Mardi 5 décembre, le Tribunal Suprême espagnol a retiré le mandat d’arrêt international lancé contre l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, et quatre autres membres de son ancien gouvernement, réfugiés en Belgique depuis le 27 octobre.
Pour justifier sa décision, le tribunal a expliqué que les responsables catalans avaient manifesté leur intention de revenir en Espagne. Mais ce retrait permet également d’éviter que l’affaire ne soit traitée par la justice belge ou européenne.
Néanmoins, le juge maintient le mandat d’arrêt espagnol contre eux. S’ils reviennent en Espagne, ils seront arrêtés pour rébellion et sédition.

Et pour prolonger le voyage, il s’est également passé…

  Mariage gay : l’Autriche et l’Australie légalisent le mariage pour tous

  Jeux Olympiques : la Russie est suspendue des Jeux Olympiques d’hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud mais ses sportifs peuvent participer sous le drapeau olympique.

  Etat Islamique : le premier ministre irakien annonce « la fin de la guerre » contre l’Etat islamique.

Le Trio Joubran : une symphonie venue de Palestine

Pour célébrer leurs 10 ans de carrière, le trio Joubran était au rendez-vous! Un concert événement s’est tenu le 3 octobre dernier au théâtre Jean-Claude Carrière du domaine d’Ô à Montpellier, dans le cadre de leur tournée ASFAR.

« Ce sont de véritables virtuoses ! » pouvait-on entendre sur le parvis du théâtre Jean-Claude Carrière, à la sortie du concert. Ou bien encore: « le percussionniste est tout simplement époustouflant ! » s’exclamait une dame aux bras de son mari, lui aussi tombé sous le charme d’une symphonie venue de Palestine. « Quand ils jouent tous les trois en symbiose sur le même instrument, c’est magique et cela démontre leur grande maîtrise de leur art ! » s’enthousiasmait une jeune étudiante algérienne.

Les compliments pleuvent et les louanges dithyrambiques ne manquent pas pour décrire le ressenti du public à la fin du spectacle. Il faut bien reconnaître que les frères Joubran, car c’est bien d’une histoire de famille dont il s’agit, Samir, Wissam, Adnam et leur percussionniste Youssef Hbeisch se sont entièrement donnés à leur public, venu en nombre les applaudir (la salle affichait complet depuis bien longtemps déjà !). La fratrie de Palestine aura su prendre du plaisir autant qu’elle en a partagé, jusqu’à revenir sur scène après un énième rappel, quand bien même certains auront quitté la salle, croyant que le spectacle était terminé et le rideau tombé !

Issus d’une famille, qui, depuis quatre générations est intimement liée au oud, les frères palestiniens ont su façonner leur singularité et leur identité musicale par leur travail et leur passion démesurée. C’est Wissam le cadet qui, à l’instar de son père, suit la tradition des maîtres luthiers en fabriquant et en personnalisant lui-même les ouds du groupe, pour que chacun des membres soit en parfaite harmonie avec son instrument, allant même considérer qu’ils sont six frères sur scène (eux-mêmes et leurs instruments). Sans doute sont-ils à ce jour sur la scène internationale les plus dignes représentants de cet emblématique cordophone du Moyen-Orient et du Maghreb.

Mêlant passion et maîtrise de leur art, il s’échappe de leur musique une authenticité, une sincérité et un vent de liberté comme un témoignage profond et engagé pour un message de paix. D’ailleurs, comment peuvent-ils passer outre la situation conflictuelle de cette région du monde quand leurs origines les renvoient sans cesse à leurs propres interrogations et inquiétudes ? Difficile alors d’échapper, entre deux mélodies orientales, à quelques douces paroles honnêtes d’émotions, de tolérance et de respect des peuples, prononcées dans la langue de Shakespeare… comme un symbole.

Il est difficile de rester insensible devant l’élégance de ces hommes et de leur musique, devant leur virtuosité à manier l’oud. Écouter le trio Joubran c’est être envouté par une poésie lyrique. On ne « boit » pas les paroles d’un poète mais les accords harmonieux de musiciens venus d’une terre trop souvent meurtrie et qui veut revendiquer sur la scène internationale son histoire et ses traditions, son art et sa culture. Et de conclure, merci les artistes pour cette rencontre et ce voyage !

Et si c’est avec désolation que vous n’avez pu assister à cette représentation ou que ces quelques mots vous ont donné l’envie de les découvrir… pas de panique ! Une seconde chance s’offre à vous pour venir savourer cette musique venue d’ailleurs puisque l’envoûtant et talentueux trio Joubran sera au théâtre de la mer, à Sète, le premier avril prochain.

Matinale du 6 décembre 2012

Tous les jeudis, les membres de l’équipe d’Haut Courant animent la matinale sur Radio Campus Montpellier.

Au programme du 6 décembre :

– Les titres de l’actualité internationale et nationale – Clothilde Dorieux
– Interview de Robert Kissous et Camille Saragosa de l’Association France Palestine Solidarité. – Alix Moréteau

 Chronique : La Bretagne – Simon Robert

 Journal d’informations locales – Coline Chavaroche
– Météo – Clothilde Dorieux

 Interview de Pierre André et Dave Nicolas, étudiants à l’université de lettres de Montpellier et Président et Vice-président de l’association Corpo Lettre Epsylon – Coralie Pierre

Avec l’AFPS, les Montpelliérains se mobilisent pour la Palestine

L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) est la principale association française de soutien aux palestiniens. Elle compte une centaine de groupes locaux en France et voit le nombre de ses membres croître depuis 40.ans. Cette augmentation reflète, selon Robert Kissous, le président du groupe montpelliérain, l’évolution de l’opinion des Français, qui seraient favorable à 75.% à la reconnaissance de la Palestine à l’ONU. Pourtant, l’Occident et particulièrement les États-Unis, sont incapables d’après lui, de faire changer le cours des choses. « Ils déplorent, regrettent, mais les mesures concrètes ne viennent qu’à l’appui d’Israël », explique avec déception M. Kissous. En France, François Hollande promettait dans son 59.ème engagement, de soutenir l’adhésion de la Palestine à l’ONU, ce qui ne semble pas si évident maintenant qu’il est élu, déplore Robert Kissous.

La solution ne peut alors, selon lui et son association, venir que de la mobilisation du peuple. A Montpellier, après une première manifestation perturbée par la pluie, celle du mardi 20 novembre a rassemblé presque deux cent personnes, qui sont partis de la place de la Comédie jusqu’à la préfecture et revenir à leur point de départ. Ce rassemblement, mené par de nombreux jeunes, scandait avec détermination: « Israël assassin, Hollande complice ! » et attirait ainsi l’attention de tous les passants. Surplombé de nombreux drapeaux palestiniens, le cortège est aussi accompagné de militants du Front de Gauche, d’Europe Ecologie Les Verts et du Nouveau Parti Anticapitaliste. « Libérez Palestine ». Les jeunes portent des T-shirt avec des slogans pro palestiniens et n’hésitent pas à crier en arabe. Dominé par un drapeau palestinien géant, le groupe s’est arrêté devant le portail de la préfecture, où les attendaient deux camions de police en cas de débordement. Un homme prend la parole au microphone. Il demande d’un ton très calme, qui contraste avec les cris du groupe, de rester mobilisé, de se rendre aux réunions hebdomadaires des associations et de continuer les campagnes de soutien. Car si les bombardements ont cessé pour le moment, les Palestiniens restent « un peuple oppressé, à qui on ne reconnaît aucun droit », rappelle tristement Robert Kissous, pour qui le combat n’est pas terminé.

manifestants rue de la loge

L’AFPS organise donc de nombreuses campagnes de soutien, comme celle du parrainage de prisonniers politique ; des campagnes de sensibilisation, avec les témoignages de palestiniens ; et aussi des actions nationales, comme la campagne de boycott des entreprises en partenariat avec Israël, notamment Orange. Si l’AFPS a contribué à récolter plusieurs millions d’euros de dons, leur objectif est surtout d’aider au développement, en soutenant par exemple la culture des olives. La crise de ces derniers jours au Moyen Orient a accéléré ce rythme.

L’association demande la reconnaissance d’un État réel palestinien, basé sur le droit, avec les frontières de 1967, c’est-à-dire, avec Jérusalem-Est comme capitale. Dans le local de l’AFPS à la Maison du Tiers-État, le président explique avec intensité que la Palestine est un territoire occupé et que les forces entre elle et Israël sont disproportionnées. Un argument qu’il illustre en me rappelant l’écart considérable du nombre de morts ces derniers jours, plus de 120 pour les Palestiniens contre quatre côté Israélien.

Ces militants français qui veulent se rendre à Gaza

Dans les prochains jours, plusieurs bateaux internationaux, dont un bateau français, vont tenter de se rendre à Gaza pour dénoncer le blocus. Parmi les passagers, des citoyens français d’horizons différents.

« A Gauche Maintenant » marche contre Agrexco

Samedi 6 mars, la liste « A Gauche Maintenant ! » marche de Montpellier à Sète, afin de mettre en échec le projet d’implantation d’Agrexco, soutenu par Georges Frêche.

C’est face à l’hôtel de région que René Revol, tête de liste unitaire « A Gauche Maintenant ! », a apporté son soutien à la journée d’action nationale contre Agrexco (entreprise dont Israël détient 50% du capital et qui cultive ses fruits et légumes dans les colonies de Cisjordanie)

La marche contre l’implantation de la société israélienne dans le port de Sète a donc démarré à 8h30 sur les berges du Lez. Malgré le froid et l’heure matinale, une centaine de personnes s’est mobilisée afin de rejoindre l’île singulière dans l’après midi. Certains étaient même venus en bus depuis la région parisienne, dans la nuit.

« Sète ne doit pas devenir un port d’implantation privilégié avec une colonie »

A une semaine des régionales, cette manifestation vient renforcer l’opposition au projet cher à Georges Frêche, que d’installer Agrexco dans le port sétois. Interrogé sur place, René Revol est catégorique : « Sète ne doit pas devenir un port d’implantation privilégié avec une colonie ».

Au cœur de la polémique, des forces israéliennes qui bloquent les exportations palestiniennes des territoires occupés dans la vallée du Jourdain. Ainsi, les colonies se sont appropriées les ressources en terre et en eau, grâce à une politique soutenue par l’armée.

En France, la grande distribution commercialise régulièrement ces fruits et légumes certifiés de provenance israélienne.

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Pour René Revol, Agrexco ne passera pas : « cette marche n’est pas une lutte de gauchistes excités, mais le refus de subventionner une société qui ne respecte pas les résolutions de l’ONU. On a le droit international avec nous. Mais ici, le président de région fait passer cela pour quelque chose de tout à fait normal. ».

De ce fait, si au cours de la prochaine décennie, Georges Frêche veut faire de Sète « l’un des grands ports de la Méditerranée entre Gênes et Barcelone » ce sera non seulement au détriment des petits producteurs de la région Languedoc Roussillon, mais également au plus grand mépris des fondamentaux des droits de l’Homme.

Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

« La seule chose qui intéresse le Hamas, c’est de garder le pouvoir »

Ces derniers mois, l’Égypte a réaffirmé son rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien. En décembre dernier, Gaza était le cœur de violents affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne. Hosni Moubarak – le Président égyptien – a mené de front des négociations houleuses. Il est à l’origine d’un plan de paix, notamment soutenu par Nicolas Sarkozy. Le Consul Général d’Égypte en France, Hoda Naguib, a accepté de nous éclairer sur la position de l’Égypte, dans ce conflit vieux de plus de 60 ans.

Pourquoi l’Égypte s’investit-elle autant dans le conflit israélo-palestinien?

Hoda Naguib : Il y a un lien historique entre l’Égypte et la Palestine. Nous avons été en guerre contre Israël à quatre reprises. Plus de 100 000 martyrs y ont laissé leur vie. Et nous avons été le premier pays arabe à signer un Traité de Paix avec cet État[[La Jordanie a emboîté le pas à l’Égypte, en 1994, en signant un Traité de paix avec Israël. A ce jour, ce sont les deux seuls États arabes à l’avoir fait.]], en 1979. Ce conflit n’est pas vraiment israélo-palestinien, mais plutôt israélo-arabe. C’est pourquoi l’Égypte joue ce rôle depuis très longtemps.

Dimanche 25 janvier, les pourparlers organisés au Caire ont conduit à une trêve entre les deux parties. Elle est encore en négociation, mais elle semble déjà fragile. Aujourd’hui, les bombardements continuent. Que penser du cessez-le-feu ?

H. N. : L’Égypte travaille des deux côtés pour les inciter à cesser les bombardements. La situation s’aggrave. Mais il y a des conditions à respecter pour une paix durable. Il faut qu’Israël se retire de Gaza, que les passages frontaliers rouvrent leurs portes, il faut supprimer le blocus, et le Hamas doit également arrêter de tirer ses roquettes… Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, le cessez-le-feu se fragilise.

Vous êtes optimiste ?

Oui. Je suis toujours optimiste. Sinon on ne peut plus avancer. Et puis je pense à l’histoire. A l’époque où l’Égypte était en guerre contre Israël, on n’aurait jamais cru que nos pays signeraient un Traité de paix. Il faut maintenir les relations. Ne pas rester dans son coin.

Hosni Moubarak a été accusé d’avoir pris connaissance de l’opération « Plomb durci »[[« Plomb durci » est le nom de l’offensive israélienne qui s’est déroulée du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, dans la bande de Gaza.]], deux jours avant qu’elle ne soit lancée, lors de sa rencontre avec Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères israélienne. Qu’en est-il ?

L’Égypte a vu la situation se dégrader à Gaza. On a donc appelé la ministre des affaires étrangères israélienne pour en discuter. Israël a annoncé qu’elle se rendrait au Caire, je crois que c’était pour le jeudi qui suivait… Pendant ce temps, le Hamas s’est mis à tirer toujours plus de roquettes vers Israël. La situation a empiré.

Cette réunion a été organisée pour calmer le jeu. Et pour que les dirigeants israéliens fassent preuve de retenue. En réalité, l’Égypte a simplement assumé son rôle vis à vis des palestiniens. Et Hosni Moubarak n’a jamais été au courant de l’opération qui se tramait. De toute façon, les pays ne dévoilent jamais ce genre de chose, cela ne se fait pas.

Comprenez-vous les suspicions du Hamas ?

Pour moi, ceux qui critiquent cette réunion sont dans la surenchère, et ne font rien pour aider le peuple palestinien. La seule chose qui intéresse le Hamas, c’est de garder le pouvoir, de créer un État avec ses idées et ses principes. Mais ce n’est pas le bien de la population palestinienne.

Lors de l’opération « Plomb durci », l’Égypte a fermé ses frontières pour éviter le passage d’armes de contrebande en Palestine. La population s’est retrouvée bloquée…

Non, l’Égypte n’a pas fermé ses frontières avec Gaza, mais l’aide humanitaire était prioritaire. Il faut savoir que cette frontière ne représente que 14km. Il y a beaucoup d’autres passages. De notre côté, nous avons laissé passer un grand nombre d’ambulances et de voitures de médecins. Je n’ai pas les chiffres en tête, mais tout cela est répertorié… De plus, des centaines de blessés palestiniens sont venus se faire soigner dans des hôpitaux égyptiens. Il y a eu 800 personnes, ou quelque chose comme ça, sans compter les accompagnants.

En marge du Sommet économique arabe, au Koweït, les dirigeants égyptiens et saoudiens ont rencontrés leurs homologues du Qatar et de Syrie. Il était question de réconciliation[[Dans le monde musulman, des divergences politico-religieuses séparent les pays dits « modérés » (Égypte, Jordanie, Arabie Saoudite…), des « radicaux » (Syrie, Qatar, Iran…), plus proches des convictions du Hamas.]]. Quels sont « ces arrangements convenus entre les quatre dirigeants » dont parlait le Premier ministre qatari ?

Effectivement, il y a eu beaucoup de divergences de points de vue entre nous. Le sommet économique a ouvert la porte à une réconciliation entre nos pays. Il a été question de la reconstruction de Gaza. Là bas, toutes les infrastructures sont détruites. D’ailleurs, le Qatar et l’Arabie Saoudite ont déjà débloqué des fonds. Ces questions seront approfondies lors de la Conférence Internationale pour la reconstruction de Gaza, le 2 mars au Caire. Elle regroupera des ministres des affaires étrangères de plusieurs pays et des donateurs.

Le Qatar et la Syrie seront représentés ?

Je ne sais pas. Les participants ne se sont pas encore déclarés. Mais je crois que tous les ministres ont été invités.

Le Hamas a des liens avec les Frères Musulmans, dont se méfie le gouvernement égyptien. Peut-on dire que l’Égypte s’investit autant dans ce conflit car elle craint que ces groupes radicaux ne prennent de l’ampleur ?

Oui il y a de ça, je suis d’accord. Mais ce n’est pas la première des priorités.

L’Égypte n’intervient pas dans une lutte idéologique contre le Hamas. A Gaza, et en Cisjordanie, ce sont des élections qui mettent au pouvoir tel ou tel dirigeant. Nous travaillons seulement pour une réconciliation inter-palestinienne[[Le Fatah, fondé par Yasser Arafat (1929-2004), dirige encore l’Autorité Palestinienne en la personne de Mahmoud Abbas. Mais la victoire du Hamas aux législatives de janvier 2006 a remis en cause son autorité. Après une guerre de leadership, en juin 2007, le Président et son parti se sont retranchés en Cisjordanie. Mahmoud Abbas a alors dissolu le gouvernement d’union nationale. Depuis, le Hamas contrôle Gaza. Et les deux partis ne parviennent toujours pas à se rapprocher. Lundi 12 janvier, Mahmoud Abbas a appelé à reconstruire un gouvernement « d’entente nationale » pour organiser des législatives et des présidentielles simultanées.]].

Dès le départ, l’Égypte s’est prononcée pour la création de deux États ; l’un israélien, l’autre palestinien. Mais aujourd’hui, les palestiniens se battent entre eux. Les rapprocher, c’est l’essentiel.

Les échéances électorales ont une part de responsabilité dans l’intensité des derniers affrontements…

Je pense qu’Israël a très bien profité de cette période. La popularité de Ehud Barak (ndlr: ministre israélien de la Défense) est en hausse, et Ehud Olmert (ndlr: Premier ministre israélien) a voulu quitter son poste en vainqueur aux yeux de la population israélienne.

Du côté palestinien également. Mahmoud Abbas était censé terminer son mandat le 9 janvier 2009. Qu’en sera-t-il ?

Mahmoud Abbas, lui, se trouve dans une situation différente. Selon la Constitution palestinienne les élections présidentielles et législatives doivent se dérouler en même temps[[Mahmoud Abbas a été élu à la présidence de l’Autorité Palestinienne en janvier 2005, pour 4 ans. Son mandat est arrivé à terme. Mais il souhaite des élections législatives et présidentielles simultanées, comme le stipule leur Constitution. Jusqu’à présent, le Hamas les refusait. Les deux dernières élections avaient été décalées d’une année. Étant élus depuis 2006, ses députés peuvent donc siéger jusqu’au mois de janvier 2010. La Constitution le leur permet aussi.]]. Mahmoud Abbas va donc rester à la tête de l’Autorité palestinienne. Il souhaite reformer une Autorité d’Union Nationale. Mais cela reste complexe. La situation n’est pas très favorable.

Une formation à distance pour les Palestiniens

Universitaires palestiniens et européens travaillent actuellement sur un programme de formation destinés aux étudiants qui ne peuvent pas se déplacer à cause du conflit. Un véritable défi pour tous afin de faire perdurer l’enseignement dans les territoires occupés.

Comment continuer ses études malgré un contexte politique difficile et de surcroît dans des territoires occupés ? Tel est le message lancé par André Moisan, maître de conférences au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris et qui coordonne depuis septembre 2005 un projet de formation à distance avec des collègues palestiniens de cinq universités et des collègues européens issus de quatre universités dont celles de Bruxelles et de Bilbao. Le nom du projet : RUFO (qui signifie Réseau Inter- Universitaire pour la Formation Ouverte et à distance). Dans le cadre du projet TEMPUS-MEDA, il est soutenu et financé par la Direction Générale de l’Éducation et de la Culture de Commission Européenne.

«Fiers du projet »

Pour ces universitaires palestiniens, cet échange est surtout un moyen de communiquer autour d’un programme qu’ils souhaitent faire perdurer dans le temps. Malgré le conflit israélo-palestinien, ils ont désiré être présents pour exprimer leur gratitude face à l’aide technique apportée par les professeurs européens. Musser Arafat, l’un des professeurs rencontré s’exprime sur le sujet : « la mise en place d’un réseau inter-universitaire en Palestine permet ainsi aux étudiants de poursuivre leur enseignement malgré les nombreux check points qui empêchent de se déplacer». Emu, un professeur de Naplouse, vit sous l’occupation israélienne et espère retrouver un jour la paix avec ce peuple sans terre. « J’apprends le français depuis 1 an et les premiers mots qui me viennent sont à l’image du drapeau qui flotte devant mes yeux : « Liberté, Egalité, Fraternité » ».

La meilleure façon d’apprendre, c’est de faire

Afin d’accompagner au mieux les universités palestiniennes dans ce projet, leurs homologues européens ont développé le programme autour de 5 axes : la remédiation, les Nouvelles Technologies, la formation maintenance automobile et l’initiation informatique.
Il faut savoir que le niveau de l’éducation est très élevé dans les territoires palestiniens malgré le fait que les diplômes ne soient pas reconnus en Israël. D’où l’importance de faire vivre les universités sur place, explique André Moisan, « il ne faut pas seulement considérer les Palestiniens comme des terroristes ou des victimes ».
Ce dernier, breton d’origine et pas peu fier de cet état, assume un statut de rebelle, comme il le dit si bien lui-même. Ce dernier se rend tous les 2 mois environ sur place afin d’améliorer la coopération entre les partenaires locaux et faire vivre le projet. « Le partenariat local est fondamental afin de remédier en partie au problème palestinien de manière à ce qu’ils ne soient pas exclus et surtout qu’ils soient plus que jamais autonomes en ces temps difficiles » conclut André Moisan.
Fin 2008, la Commission Européenne a cessé le financement de ce projet prévu pour 3 ans. Un nouveau cycle s’amorce donc avec l’obligation de reconquérir de nouvelles aides financières pour que l’enseignement perdure malgré tout.

« Nous sommes tous des palestiniens ! »

Hier, samedi 10 janvier, ils étaient près de 5000 à Montpellier, 10 000 à Lyon, ou encore 30 000 à Paris, à manifester leur soutien au peuple palestinien. Depuis trois semaines, Gaza est à nouveau la cible des bombardements de l’armée israélienne. Le carnage devient insoutenable. A Montpellier, une vingtaine d’associations dont France Palestine Solidarité ou le collectif des musulmans de France, se sont liguées pour exiger l’arrêt du massacre, la levée du blocus, la suspension de tout accord d’association entre l’Europe et Israël, des sanctions contre l’État hébreu, et l’application des résolutions de l’ONU. Un peu partout en France, en guise de solidarité, on entendait chanter ces quelques mots : « Nous sommes tous des palestiniens ! ».

La mobilisation est exceptionnelle. La foule a regroupé des citoyens de toutes confessions au rythme de « Israël assassin, Sarkozy complice« . Des fumigènes sont lancés. Pour Batoule, étudiante à la fac de droit, « La France a voulu rester neutre, mais finalement, son travail trahit une prise de position... ». Micro en main, elle est restée debout sur le camion de l’organisation durant toute la manifestation. Elle n’est pourtant rattachée à aucune association, mais se dit être une simple citoyenne, choquée par cette crise humanitaire sans précédent. « Ce n’est pas une guerre. Une guerre doit opposer deux armées. Là je n’en vois qu’une« .

Une vague humaine envahit le boulevard du jeu de Paume

L’ambiance est électrique. Les pancartes levées au ciel représentent des enfants tués lors des bombardements. A présent, les manifestants scandent un nouveau refrain, toujours plus lugubre : « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine« …

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Plongés dans la masse, des mini manifestants s’égosillent aussi, sur les épaules de leur père, ou dans les bras de leur mère, le keffieh bien accroché autour du cou. Certains portent même des pancartes et se laissent happer par les mouvements de la foule.

Gamin au keffieh rouge, en tête du cortège

18h : retour sur la Comédie. Aucun incident n’est à déplorer. Les organisateurs appellent à respecter une minute de silence au nom des 800 personnes tuées en trois semaines. Puis ils remercient la foule. José Luis Moraguès, porte-parole héraultais de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du peuple Palestinien est ravi de cet après midi d’hiver. « C’est une manifestation remarquable et exceptionnelle ! Nous sommes deux fois plus nombreux que la dernière fois. Près de 8000 je pense« . Soudain, une prière retentit en arabe, encore en soutien à ce peuple musulman. « Ça, ce n’était pas prévu… » ajoute José. Des regards se croisent, quelque peu inquiets, craignant une interprétation religieuse du conflit… et du mouvement. Il n’y a pourtant aucune ambiguïté ; en ce 10 janvier 2009, sous le soleil de Méditerranée, c’est une bataille politique et solidaire qui se menait de front, près de 3000 km à l’ouest de Gaza.

Jeune homme au drapeau palestinien