Sportif et politique, Joël Abati donne son nom à un gymnase

La commune de Clapiers a officiellement inauguré hier soir, mercredi 9 décembre, son gymnase en lui donnant le nom de Joël Abati, joueur de handball au palmarès impressionnant.

Le handball est à l’honneur dans la région. D’un côté, Montpellier utilise l’image de Nikola Karabatic, sacré meilleur joueur mondial en 2007, pour représenter la ville. Au détour de chaque rue, fleurissent des affiches du champion mettant en avant des valeurs sportives comme la fraternité, le respect et la réussite. D’un autre, les gymnases baptisés du nom des hommes de Canayer se multiplient. Après la halle des sports « Laurent Puigségur » à Jacou et le complexe « Nikola Karabatic » à Frontignan, c’est au tour de Clapiers de faire honneur à un joueur du MAHB.

C’est dans une ambiance festive que Joël Abati donne son nom au complexe sportif de la ville de Clapiers, située à 5 km de Montpellier. Entouré de ses anciens acolytes, Jo se dit « fier de l’honneur que lui] fait [sa] commune ». Et de rajouter : « c’est dans les petits gymnases que l’on créé les grands champions ». Encourageant ainsi les dizaines d’enfants présents qui rêvent à leur tour de devenir des grands. Les différents officiels parmi lesquels Pierre Maurel, l’édile de Clapiers, Robert Molines, le président du MAHB, et Jacques Martin, l’élu chargé des sports à l’Agglomération de Montpellier, n’ont pas tari d’éloges sur Joël Abati. Ils ont d’abord félicité le joueur à la carrière et au palmarès importants. Ce dernier collectionne les titres et les médailles : deux titres de champion du monde et un de champion d’Europe, une médaille d’or aux Jeux olympiques en Chine, entre autres. Sans oublier qu’il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 2008. Le champion à l’œil de tigre, rafle tout et avoue ne pas aimer perdre. Quitte à malmener quelque peu ses adversaires. Pierre Maurel évoque une anecdote amusante à propos de celui que l’on surnomme « le Révérend » : « à la fin de chaque match , il va se confesser pour se faire pardonner. Or, le prêtre lui dit qu’il ne faut pas tendre l’autre joue et l’invite à multiplier les pains. Pour la bonne cause ! ». Petite histoire mise en scène dans une vidéo sur le site [Youtube.

Mais, c’est avant tout l’homme qui est célébré. « Quand on est fier de ses concitoyens, on les met en avant » souligne le maire. Robert Molines juge que Joël est « un grand monsieur, un individu avec des qualités morales. Quelqu’un de bien ». Il représente « des valeurs essentielles comme la fidélité, l’amitié et la tolérance » ajoute le représentant de l’Agglomération de Montpellier. Natif de Fort-de-France en Martinique, il encourage le multiculturalisme et l’échange.

Aujourd’hui, une nouvelle carrière s’ouvre à lui. C’est avec un engagement politique et citoyen qu’il commence sa nouvelle vie professionnelle. Selon le site Sportweek.fr, Joël Abati aurait déclaré : « j’ai toujours aimé la politique et je suis passionné par ce nouveau challenge. Il m’était difficile d’en parler auparavant, compte tenu de mon devoir de réserve quand j’étais joueur. Aujourd’hui je peux m’investir à fond dans le projet. » D’une part, révèle Jacques Martin, « il sera le représentant de la vie sportive dans le prochain conseil de région ». D’autre part, sur la demande du président du Conseil régional, Georges Frêche, il sera candidat aux prochaines élections régionales à ses côtés.

Après les discours et les différentes annonces, place à la musique et à la danse. Après la remise de la médaille de la ville à Joël, un groupe antillais, Kawak, est venu animer la fin de soirée. La mairie de Clapiers a fêté son champion jusqu’au bout : un grand buffet a été préparé avec attention. Au menu : gourmandises et saveurs des îles.

Deux frontistes pour un poste

Les élections régionales de mars prochain vont voir s’affronter à distance Marine Le Pen et Bruno Gollnisch. En plus d’être respectivement les têtes de liste FN dans les régions Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes, ils sont tous les deux candidats à la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national, mouvement populiste et souverainiste créé en 1972 au sein du groupuscule Ordre Nouveau. Décryptage sans jugement de valeurs.

Le Parti socialiste face aux désordres de la majorité

A mi-mandat, rien ne va plus pour Nicolas Sarkozy et sa majorité. Le président de la République, pourtant peu enclin à l’autocritique, a même dû reconnaître, devant quelques journalistes, des « erreurs » depuis son arrivée à l’Elysée. Face aux désordres qui secouent la majorité présidentielle, le Parti socialiste tente, par contraste de faire bonne figure, et donner l’image d’un parti rassemblé. La zizanie à droite offre au principal parti d’opposition parlementaire l’occasion de se remettre en ordre de marche. Avant les régionales de 2010.

Georges Frêche, le lion et le renard…

Le Conseil d’agglomération a bien eu lieu ce mardi 27 octobre. Mais cette fois, pas de joute verbale ni de pique lancée à ses adversaires. La faible opposition présente à cette assemblée pourrait suffire à l’expliquer ; mais la raison tient plutôt en ce que Georges Frêche sait voir au loin, et prépare déjà le terrain pour les prochaines échéances électorales… Analyse en cinq points.

Ali et les détracteurs de son père

Suite à l’élection d’Ali Bongo à la tête du Gabon, une partie de la classe politique s’insurge. Le principal opposant au PDG (Parti démocratique gabonais), parti fondé par le père d’Ali, Omar Bongo, appelle au boycott à Libreville.

Décidément, la victoire d’Ali Bongo ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique gabonaise. Dès la proclamation de sa victoire, le principal opposant au régime, Pierre Mamboudou, a accusé Ali Bongo de fraude. Il s’en est même pris à France 24 le 09 juin dernier. Selon le candidat de l’opposition, la France aurait influencé l’opinion publique en parlant du fils de l’ancien Président comme étant le successeur de son père: «dans votre journal qui passe en boucle dans votre chaine France 24, vos analystes politiques déclarent que la succession se jouerait entre Monsieur Ali Bongo, fils du Président et Monsieur Paul Toungui, compagnon de Pascaline Bongo, fille du Président. Cette assertion qui n’engage que vous démontre l’étroitesse de votre connaissance de la situation politique du Gabon.»

Après 41 ans de règne du père, Ali Bongo, 50 ans, a accédé au pouvoir avec 41,73% des voix. Se plaçant dans la continuité de Léon Mba, premier président du Gabon, et de son père, il a pris «l’engagement de s’inspirer et défendre en toutes circonstances cet héritage précieux», consistant notamment en «l’amour de la patrie, la paix, l’entente, le dialogue et le pardon».

Le nouveau président s’est présenté comme un garant de la paix et de l’union, au-delà des clivages ethniques et politiques réapparus pendant la campagne électorale et auxquels il a fait allusion, dans son discours d’investiture. Mais Ali Bongo a surtout promis des réformes courageuses et ambitieuses afin d’opérer une véritable révolution des mentalités, évoquant la lutte contre la corruption et un meilleur partage des richesses dans un pays producteur de pétrole où le clientélisme et la corruption sont très répandus. Une bonne partie de la population gabonaise vit sous le seuil de pauvreté alors que le pays est très riche en ressources naturelles.

Guitri THEOLEY

Éric Besson affirme son identité

Le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale veut promouvoir les valeurs de la République en lançant un débat sur l’identité nationale. Et ce à quatre mois des élections régionales de mars 2010.

«J’ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l’identité nationale, sur ce qu’est être français aujourd’hui», a déclaré dimanche le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Eric Besson, au micro de RTL. Le ministre a en effet proposé aux associatifs et politiques de plancher sur la promotion des valeurs de la République française. Il invite ainsi «préfets et sous-préfets a organiser des réunions avec les forces vives de la Nation sur le thème de qu’est-ce qu’être Français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers».

Éric Besson a déjà lancé quelques pistes de réflexions comme l’apprentissage de la Marseillaise aux élèves ou encore «un parrainage républicain » entre un étranger arrivant sur le territoire et un français «dans le but de faciliter l’intégration de celui-ci sur le territoire nationale.» Pour illustrer sa motivation, le ministre a aussi pris l’exemple de la burqa comme un phénomène «contraire aux valeurs de l’identité nationale.» Après les débats suscités par l’expulsion de trois clandestins Afghans le 21 octobre dernier, le ministre de l’immigration semble prendre à cœur le deuxième volet de sa fonction: celui de «l’identité nationale».

Même si Eric Besson conteste vouloir appliquer les thèses du Front national pour capter le reste de son électorat avant les élections régionales du printemps 2010, l’opposition ne cesse de critiquer la proposition du ministre. Les verts y voient une «vieille soupe nationaliste », le Parti Communiste « une résurgence du pétainisme », et pour le Parti Socialiste, il s’agit bel et bien d’une manœuvre électorale. En effet, à l’approche des élections régionales l’UMP semble vouloir jouer une carte qui avait fait la réussite de l’élection présidentielle de Nicolas Sarkozy, celle de la protection de l’identité française. Peu avant la présidentielle de 2007, un sondage CSA-Cisco pour France 3 et France Info, avait fait apparaître que l’irruption du thème de l’identité nationale dans le débat électoral était jugée comme une «bonne chose» par 62% des français, et 81% des électeurs potentiels de Nicolas Sarkozy.

Donc rien de nouveau sous le soleil sauf peut être une droite qui se rapproche encore un peu plus du terrain glissant du nationalisme.