Patrick Timsit : « Sarkozy est un collaborateur »

Le roi du politiquement incorrect, Patrick Timsit, est de retour avec son « One Man Stand-Up Show». Jeudi 15 avril, l’humoriste sera sur la scène du Palais des Congrès du Cap d’Agde pour le 7eme Festival d’humour. Revenant sur l’actualité, il fait la part belle aux polémiques et autre débat sur l’identité nationale.

Etes-vous heureux de venir présenter votre spectacle au Cap d’Agde ?

Oui, ce spectacle est toujours un plaisir à jouer. Je devais le présenter deux soirs à l’Olympia. Résultat : cela dure depuis deux ans et demi. Là, c’est la dernière tournée.

Vous le réadaptez au gré de l’actualité ?

Oui. Aujourd’hui, il n’a plus rien à voir avec celui joué à l’Olympia. En réalité, il n’a même plus de nom. A présent, je l’appelerai Décomplexé. A chaque retour de tournée, je ramène des pans entiers de spectacle. Avec Bruno Gaccio et Jean-François Halin, nous avons vraiment été inspiré.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Le spectacle contient tout ce dont j’ai envie de parler : mes colères, mes doutes, ma vie… C’est un échantillon de mon quotidien : le couple, le non-couple, la famille, la mort, la vie, la religion, le racisme, les voyages… le Cap d’Agde !

Un sujet comme le débat sur l’identité nationale, ça vous inspire ?

Je l’évoque dans un sketch sur le match France-Irlande. De nos jours, on est décomplexé : on n’hésite pas à parler des étrangers, des Auvergnats et d’identité nationale. Alors, pourquoi se prendre la tête ? On marque un but de la main, pas de quoi avoir honte : on a gagné ! Vive la France !

Selon Stéphane Guillon, Sarkozy est le meilleur client qui soit. C’est vrai ?

Absolument. Il dit une chose le matin, on peut la mettre à coup sûr dans le spectacle le soir, telle quelle. C’est carrément un collaborateur, un auteur qui ne nous prend aucun droit d’auteur.

Un mot sur la polémique Eric Zemmour ?

Lorsqu’il dit que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, ce n’est pas exact. Si les chiffres lui donnent raison, la réalité non. En vérité, s’ils sont plus souvent arrêtés, c’est qu’au faciès, ce sont eux qui sont les plus contrôlés. Cette polémique est un faux débat.

Et concernant la polémique Guillon/Besson ?

Eric Besson a le droit de ne pas trouver drôle la caricature de Guillon et de lui répondre. Par contre, que Jean-Luc Hees, président de Radio France présente des excuses, c’est pas possible. Cela veut dire qu’il a le cul entre deux chaises et qu’il est tenu par le pouvoir.

Les comiques n’ont jamais autant eu la parole que de nos jours. Pourtant, il n’y a jamais eu autant de procédures contre eux. Il y a une vraie volonté de nous contrôler. C’est ça qui fait peur

Recueilli par Julie DERACHE

Abd Al Malik : « Allumons les bougies de l’espoir ».

En amoureux des mots et poète humaniste des temps modernes, Abd Al Malik est venu déclamer quelques extraits de son nouveau livre « La guerre des banlieues n’aura pas lieu » et partager sa vision de la vie, de la France, de l’avenir. La librairie Sauramps Odyssée a accueilli le rappeur, slammeur et auteur-compositeur, ce mercredi 24 mars, pour le plus grand plaisir des Montpelliérains. Après la rencontre, c’est avec le sourire qu’il se livre à HautCourant. Un petit instant d’éternité.

« Nous sommes tous issus de la même lumière ». Une dédicace. Des mots qui touchent au cœur. Abd Al Malik, c’est ça. « Avec le cœur », une générosité, une émotion, un amour des mots. Un artiste qui garde le sourire et ne fait pas semblant. De Sénèque à Akhénaton en passant par Aimé Césaire et Jean Ferrat, son univers éclectique se dessine autour de philosophes, de rappeurs, de grands noms de la littérature et de chanteurs d’une autre décennie. « Un mélange de tradition et de modernité ». Pour lui, l’art a l’ambition d’universel.

Défaire les clichés et déconstruire les préjugés, voilà son maître mot. A ceux qui le voient tantôt comme un rappeur, tantôt comme un slammeur, tantôt comme un interprète de « chanson française de cité », il répond : « je suis un rappeur qui amène une singularité à mon art ». A ceux qui ne voient l’Islam que par le prisme de l’extrémisme, de la violence et de la burqa, il répond que lorsque l’on est dans une vraie démarche spirituelle, « on est dans le respect des lois du pays, dans le respect de tout être – homme et femme –, dans le respect de soi-même, on est dans l’écoute, dans le non-jugement, dans le dialogue… ». A ceux qui ne voient dans les banlieues qu’une bombe à retardement, il offre La guerre des banlieues n’aura pas lieu.

Une lettre ouverte à Éric Besson

P1390457.jpg

Sorte de conte initiatique moderne qui présente un cheminement de vie et offre un état des lieux sur la France d’aujourd’hui, La guerre des banlieues n’aura pas lieu, c’est un peu le Mentir-vrai d’Aragon. Se servant d’un matériel autobiographique provenant de sa propre histoire, Abd Al Malik raconte des faits réels gardés dans sa mémoire pour une composition fictionnelle qui, bien que produit d’un mensonge et donc « menteuse », transporte une vérité qui s’approche plus de la réalité. Son objectif ? « Dire que nos élites politiques, culturelles et intellectuelles, sont de plus en plus déphasées avec la réalité, avec ce que l’on peut vivre, nous, dans la vraie vie. Il faut résorber le fossé entre les élites et nous le peuple. Il faut que l’on travaille à ce que la France soit à la hauteur d’elle-même. En termes d’idées et de principes philosophiques et fondateurs, la France est un pays merveilleux. Mais, les valeurs n’ont de sens qu’illustrées. Liberté, égalité, fraternité, richesse de la diversité, ces beaux principes n’ont de sens que s’ils sont actés. Sinon, c’est cruel, gravissime, presque criminel ». Un politique, comme un artiste, c’est quelqu’un qui devrait avoir « mal aux autres », dit-il en citant Jacques Brel.

Le poète réalise au fur et à mesure de son écriture que son livre est une véritable lettre ouverte à Éric Besson, une réponse au débat sur l’identité nationale. Qu’est-ce que l’identité française, et non nationale, pour lui ? « L’identité française, ce n’est pas une religion, une couleur de peau, c’est une communauté d’idées, une vision, un être au monde. C’est le rapport à l’universel, à la langue, à la singularité, à la culture. C’est ça que d’être français, et je suis fier et heureux d’être français. Il faut que l’on montre la richesse et la beauté de cette identité-là. Ce débat aurait pu créer du lien mais, maladroit et agressif, il a été mal mené. Conséquence : la montée du Front National et une désunion dans le pays. »

Et, face à un monde « incohérent » où les êtres sont « éclatés », il faut « travailler à être un, de l’intérieur ». Pour le poète, s’il est une chose fondamentale dans cette construction, c’est la cohérence : « ma cohérence est éthique, déontologique et morale, avec des valeurs. Sans être toutefois ni dans une démarche moralisatrice, ni une démarche dans le jugement d’autrui ».

Des mots qui dansent, une émotion passe. Questions à un poète.

P1390527.jpg

« Les mots mènent aux actes […] Ils préparent l’âme, la mettent en condition, la poussent à la tendresse ». Sainte Thérèse d’Avila (citée par Abd Al Malik dans la préface de La guerre des banlieues n’aura pas lieu)

Pensez-vous que seuls les mots peuvent guérir les maux de la société ?

Bien sûr. Tout part de là, tout commence par les mots. « Au commencement était le Verbe » (nldr, Évangile selon Saint Jean). Autant, l’Histoire nous a montré que des horreurs ont trouvé leur origine dans les mots, autant les changements positifs trouvent aussi leur origine dans les mots. Alors, le verbe est soit porteur de vie, soit mortifère. C’est à nous de choisir.

D’où vient cet amour des mots ?

Gamin, j’étais dyslexique. Quand j’ai pu lire et écrire correctement, ça a été une bouée de sauvetage, puis un merveilleux véhicule pour voyager. C’est un monde qui s’est ouvert à moi. J’ai dévoré tous les bouquins, même si je ne comprenais pas tout ce que je lisais. Très tôt j’ai été introduit à de grands auteurs. Et, petit à petit, ces auteurs sont devenus des amis. Des amis qui, peu à peu, m’ont poussé à l’écriture.

J’ai une vie livresque très riche. Mais, s’il y a une chose que tous ces auteurs m’apprennent, c’est que le plus important n’est pas dans les livres. Le plus important est dans la vie. Les livres ne sont qu’un prétexte pour faire du lien, pour comprendre que l’on doit partager avec les gens, que l’on doit vivre les choses. L’essentiel se vit. Lisez, puis fermez les livres et vivez.

Que pensez-vous de l’adage « le poids des mots, le choc des photos » ?

J’aimerai que l’on aille plus loin. Un être, ce n’est pas qu’une photographie. Les gens sont faits de chair et de sang, ils ont des espoirs, des craintes, des peurs, des joies. Les mots aident à décrypter, à décrire un monde intérieur, à communiquer, à échanger avec les autres. Par contre, il faut se méfier des images. C’est une réalité figée dans le temps et dans l’espace. Or, il y a des choses qui se passent en annexe, avant et après.

Pensez-vous qu’un mot peut tuer ?

Bien sûr. Parfois, on dit des choses abruptes, comme ça, sans se rendre compte et ça peut tuer. Les mots peuvent empêcher l’espoir, la possibilité de transcender une condition et peuvent être porteurs d’enfermement. C’est pour cela qu’il faut faire très attention aux mots que l’on emploie.

Vous vous dites patriote. C’est dans une démarche patriote que vous avez écrit ce livre ?

Ma démarche artistique, musicale ou littéraire, est souvent faite dans une démarche patriotique. Un patriotisme au sens de Sartre, de Camus : dire qu’il y a des valeurs avec lesquelles on ne doit pas transiger. Des valeurs que l’on doit porter, défendre, envers et contre tout.

Quelles sont les valeurs les plus importantes pour vous ?

D’abord, les valeurs fondatrices de ce pays : la liberté, l’égalité, la fraternité, l’universel. Puis, le respect de l’autre dans la différence, la solidarité, le fait de pouvoir transcender sa condition par le savoir et devenir quelqu’un alors que l’on vient de nulle part. Ce sont des valeurs ancrées à l’Histoire de ce pays. Des gens se sont battus, sont morts pour ça.

Dans C’est du lourd, vous dites « quand tu insultes ton pays, tu t’insultes toi-même », à qui est adressé ce message ?

A nous tous. Beaucoup ont pensé que je m’adressais uniquement aux jeunes des cités. Bien sûr, cela les concerne. Mais, cela concerne aussi les politiques et les élites en général. Dont des intellectuels qui ne voient que des choses négatives, qui refusent de voir que la diversité est une chance ou d’admettre que l’immigration a toujours été source de richesses. C’est aussi insulter son pays. Il est facile de dire : « regardez rien ne fonctionne ». Tout le monde peut le faire. Mais se dire « c’est vrai que c’est difficile, mais soyons ceux qui allumons les bougies de l’espoir, au lieu de constater et de rester dans l’obscurité » est autrement plus enrichissant.

Pourquoi cette référence à La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux ?

D’abord pour m’inscrire dans un acte littéraire. Puis, je trouvais ça fort, le fait que personne ne veut la guerre mais que des fois on agit de manière inéluctable vers elle. La possibilité de ne pas faire la guerre est dans nos mains à tous, pour peu que l’on s’en donne les moyens, que l’on évoque et que l’on invoque la paix. Dire que la guerre des banlieues n’aura pas lieu, c’est une ligne de mire, c’est dire : « on va faire en sorte qu’elle n’ait pas lieu ».

Vous parlez souvent de spiritualité, comment la vivez-vous quotidiennement ?

Je la vis au travers de l’Islam. Je suis musulman pratiquant. Mais, la spiritualité embrasse toute chose. On peut ne pas croire en Dieu et être profondément spirituel. La spiritualité est un être au monde. C’est une capacité à partager avec les autres, à comprendre que notre destin à tous est lié.

Êtes-vous un optimiste ou un idéaliste ?

Les deux. Optimiste, c’est voir le verre à moitié plein. Idéaliste, c’est avoir un idéal. Le fait de rêver, d’avoir des utopies, de voir les choses de façon positive, permet de travailler à rendre nos rêves réels. Je ne suis pas « cuicui les petits oiseaux », je ne nie pas les problèmes que l’on traverse. Mais, ma démarche est authentiquement positive. Mon idée est de donner de l’espoir.

Pour finir, pensez-vous que tout ne passe que dans l’émotion que suscite les mots ?

Dans l’émotion, il n’y a ni couleur, ni sexe, ni âge, ni milieu socioculturel. Il y a juste des hommes et des femmes avec un même cœur qui bat.

Julie DERACHE

Le silencieux lendemain du « Grand débat sur l’identité nationale »

Presque un mois après sa suspension, qu’en est-il du « grand débat sur l’identité nationale » mis en place par Éric Besson au mois de novembre dernier ? Hautcourant revient sur les suites de ce débat controversé, longtemps au cœur de la tempête médiatique.

C’est un fait qui ne se dément pas. Le « grand débat sur l’identité nationale » lancé par Éric Besson a fait pschitt. Enterrée en grande pompe par le Premier ministre, François Fillon, le 8 février dernier, l’œuvre du ministre de l’intégration et de l’identité nationale semble bel et bien avoir disparue des écrans radars du débat politique français.

Pour s’en persuader, il suffit de se rendre sur le site du « grand débat sur l’identité nationale », sorte de vestige, témoin des controverses et dérapages des derniers mois.

Car il faut bien le dire, depuis le gel du débat sur l’identité nationale début février, le site ne connaît plus la même vitalité qui l’animait lors de son lancement retentissant. Il est en quasi-inertie.

Dès la page d’accueil, c’est non sans amertume que le zélé contributeur cliquant sur l’onglet « grand débat » constate que la page est « introuvable ». Pire, « la page que vous demandez n’existe plus » !

Le constat n’est guère plus réjouissant au sein de la rubrique « actualité ». La dernière contribution éclairée au « grand débat » remonte au 10 février, deux jours après son interruption. C’est également à la date du 10 février que cesse l’actualisation de l’espace presse. La dernière publication concerne ainsi les « Décisions issues des trois premiers mois du grand débat sur l’identité nationale ».

Parmi les mesures phares : « Créer un carnet du jeune citoyen », « Donner à tous les enfants de France l’occasion de chanter au moins une fois par an la Marseillaise », « Rendre obligatoire la présence du drapeau français dans chaque école et la présence de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dans chaque classe », ou encore, « Rendre plus solennelle l’accession à la nationalité française ».

Mais, pour les plus fervents défenseurs du débat qui ne sauraient se satisfaire de telles mesures, les contributions les plus érudites peuvent toujours être publiées sur le site. Et certains ne s’en privent pas. Si les dérapages et autres écarts de langage aux relents xénophobes se font plus rares, ils n’ont pas complètements disparus de la circulation.

« Depuis la fin de la colonisation, la France assiste à une nouvelle vague de migration venue d’Afrique. Dans l’immense majorité des cas, ces peuples ne sont pas intégrés. Pourquoi ? » s’interroge ainsi Sérésin. La réponse pour ce gardien de l’identité nationale est simple : il faut chercher « les racines communes entre la France et les sociétés polonaise, portugaise, … et vous aurez la réponse. Français de souche et peuples immigrés se croisaient sur le parvis de l’église. L’échange était possible. Ceci est impossible avec les peuples musulmans qui vivent à l’écart de la civilisation occidentale et qu’on ne peut croiser ni dans la rue ni dans les églises » …

Dans la même veine, un dénommé Cosinus s’en prend à « tous les gouvernements [qui] ont bradé la nationalité Française en la donnant comme un timbre poste à n’importe quel immigré tout en lui conservant sa nationalité d’origine. L’immigration musulmane massive est une MENACE pour l’Identité Nationale qu’elle détruit de plus en plus« . Et de poursuivre son discours d’ouverture : « les immigrés d’Afrique ne veulent pas s’intégrer mais nous imposer leurs mœurs : polygamie, burqa […]. Où est l’Identité Nationale dans les villes des émeutes ethniques de 2005 ? Ce n’est pas à la France de s’adapter aux musulmans mais l’inverse ! Il faut en finir avec le laxisme, la capitulation, la lâcheté gouvernementale face aux agressions des musulmans. Réagissez! Le laxisme gouvernemental nous exaspère On veut des actes dignes d’un gouvernement ! AGISSEZ !!! ».

Un certain Charles De Herstal se pose quant à lui en historien averti de l’identité nationale : « 1500 ans de combats, de souffrances pour en arriver à donner les clés de notre pays aux musulmans et à terme, s’en faire chasser. Si vous connaissez l’Histoire vous verrez que depuis le 7ème siècle tous les peuples d’Afrique du Nord ont été soit arabisés soit éradiqués et quelquefois les deux (Kabyles). Nous deviendrons des esclaves comme ces millions de noirs africains envoyés dans les pays arabes, les hommes étant systématiquement castrés pour éviter que ne se forment des communautés noires dans les pays arabes, opération réussie. […] Vous vous rendrez vite compte que plus la proportion de musulmans, pratiquants et non pratiquants, va aller croissante plus les choses vont se compliquer, ça s’est toujours passé ainsi partout dans le monde, pourquoi cela se passerait-il autrement chez nous ».

Mais pourtant, en dépit de ces derniers barouds d’honneur nauséabonds, les contributions de ce genre semblent s’être éclipsées. Le cœur n’y est plus.

Même chez ses plus fervents défenseurs au sein des sphères médiatiques, ces « soldats perdus de l’identité nationale », qui voyaient dans cette suspension du débat une victoire du « Parti des Médias », le triomphe des « prêtres anti-racistes », la cause ne semble plus guère rassembler.

Reste le très radical Riposte laïque pour s’inquiéter des dangers de mettre un terme au débat. A l’image de l’article d’Yves Rectenwald dans son numéro de mars : « demain, la France sera musulmane sans qu’aujourd’hui quelqu’un puisse s’en offusquer. […] Car demain, nos femmes seront voilées, la loi musulmane, la charia, aura primauté sur les lois de la république, le ramadan sera obligatoire, les viandes de porc bannies, … on pourra battre sa femme et la répudier en toute impunité, on pourra être polygame sans être poursuivi… seul Allah dirigera nos actes et nos consciences. […] Demain, les églises seront transformées en mosquées, les catholiques en dhimmis, sujets soumis à la loi coranique… Nous serons tous enturbannés, en babouches, prêts à céder St Jacques de Compostelle pour la Mecque… Nous serons en marche pour une parfaite assimilation, la Gaule sera l’Arabia, le français deviendra un sabir déjà usité dans nos banlieues » …

Mais au-delà de ces derniers assauts, la presse, dans son ensemble, ne fait plus écho au débat sur l’identité nationale. A l’image du silence du site en ligne Mediapart, qui, avec son « appel« , s’était voulu le porte drapeau des opposants au débat.

Les médias délaissent même son instigateur, Éric Besson, qui, longtemps au cœur de la tempête médiatique, apparaît aujourd’hui isolé, en panne de médiatisation. Même son agenda, semble désespérément vide.

Le ministre pourrait pourtant vite revenir sur les devants de la scène. Son projet de loi portant sur le durcissement des règles de renouvellement des cartes de séjour, tenant compte des « efforts d’intégration du migrant », ne devrait pas manquer de faire réagir.

Il reste qu’en définitive, si le « grand débat sur l’identité nationale » semble avoir été définitivement enterré, la xénophobie rampante et la stigmatisation systématique continuent de se manifester de manière toujours plus patente, à l’image de la délétère « affaire » Ali Soumaré. A la question « Que signifie être français ? « , les réponses des responsables politiques du pays n’ont sûrement pas fini de nous surprendre.

Identité nationale : le FN cherche à tirer profit d’un débat controversé

Jeudi 14 janvier, Marine Le Pen, numéro deux du Front national, était l’invitée de l’émission « A vous de juger» sur France 2. La députée européenne s’est livrée à un face à face houleux avec Eric Besson sur la question de l’identité nationale.

Enfin ! La confrontation sur la question de « l’identité nationale » entre Eric Besson et Marine Le Pen a eu lieu. Et c’est une petite victoire pour la fille du leader frontiste. Il faut se rappeler en effet que le ministre de l’immigration et de l’identité nationale avait annulé sa participation à un débat à Liévin (Pas-de-Calais), prévu initialement le 13 janvier, après avoir appris la venue de Mme Le Pen. Annulation qui avait provoqué les foudres de la numéro deux du FN, dénonçant « une reculade puérile et ridicule » qui témoignait de la « couardise et de la piètre idée de la démocratie » du ministre. (Voir la vidéo). Marine Le Pen tenait donc là sa revanche.

« Un débat lancé comme un thème de campagne »

Sur le fond, la confrontation s’est avérée largement stérile, entre bataille de chiffres approximatifs et attaques personnelles. Eric Besson a tenté de retrouver des accents républicains, qui lui échappaient quelque peu ces derniers temps, face à une Marine Le Pen offensive et fidèle aux positions frontistes. Le ministre de l’identité nationale et de l’immigration continue de se féliciter de la tenue de ce débat, le voyant comme le « signe de la fin d’un monopole que s’est octroyé le FN pendant un certain nombre d’années ». La députée européenne s’en est prit quant à elle à «un débat lancé comme un thème de campagne » qui ne répondait pas aux vraies questions.

Et de reprocher à Eric Besson un manque d’honnêteté quant à l’intitulé du débat. Selon elle, celui-ci aurait dû d’entrée se placer sur la question de l’immigration. L’occasion pour la numéro deux du FN d’appeler, une nouvelle fois, à un « débat sur l’immigration ». « Peut-on continuer à accueillir dans notre pays l’équivalent de la population de la ville de Lille ? » s’est elle interrogée.

Un débat finalement sans vraie conséquence, duquel l’auditoire retiendra sans doute la surprenante conclusion de Mme Le Pen. Surprenante question d’abord : «Combien pèse le fait d’être français ? ». Et réponse à la mesure de la question : « Être français pèse un gramme, le poids d’un bulletin de vote, le seul privilège que les français ont encore ». Pour le reste, la fille du leader frontiste est restée sur les positions tenues pas le Front National sur le débat depuis son lancement, début novembre.

« Une escroquerie électorale »

Déjà invitée de France 2, le 1er novembre, alors que le « grand débat sur l’identité nationale » venait d’être lancé par Eric Besson, Marine Le Pen fustigeait une « escroquerie électoraliste » qui n’avait comme seul but de « ressouder une majorité qui part en lambeaux ». (Voir la vidéo).

Derrière cette admonestation, la numéro deux du FN s’inquiétait surtout d’une opération politique et médiatique de la majorité visant à conserver l’électorat frontiste qui s’était rallié à la candidature de Nicolas Sarkozy en 2007. C’est en substance ce qu’elle déclarait dans une tribune au Monde, du 22 décembre, s’en prenant à un président de la République qui souhaite « retenter le « coup » de la campagne de 2007 : apparaître comme le protecteur de notre pays, de ses valeurs et de son identité face à toutes les agressions ».

Refusant que ce débat ne soit l’apanage du gouvernement, le Front national n’avait pas tardé à réagir en lançant dès le 4 novembre « son » site consacré au « débat » sur l’identité nationale : identitenationale.net. Un espace, peut on lire sur ce site, qui constitue une réponse au gouvernement qui a « fait le choix d’un débat fermé, ficelé, dont les conditions d’organisation dans les sous-préfectures […] ne sont pas à la hauteur de l’enjeu ». Le site n’omet toutefois pas de préciser que ce débat « est essentiel, fondamental, car il conditionne notre vie de tous les jours mais aussi l’existence même de notre Nation ».

Un contexte favorable

Le Front national tentait ainsi de ne pas laisser le débat lui échapper. Sans doute le contexte dans lequel il se déroule depuis le mois de novembre l’a-t-il aidé. Entre la votation suisse sur les minarets, les nombreux dérapages du débat et sa dérive vers des questions liées à l’immigration, le parti frontiste est apparut en capacité de redevenir audible.

A commencer par Jean-Marie Le Pen et sa fille. En réaction à la tribune de Nicolas Sarkozy dans Le Monde, le 9 décembre, la députée européenne se félicitait, sur le site du Front national, « que Nicolas Sarkozy soit obligé sous la pression populaire de reconnaître la validité du référendum suisse et à appeler à une pratique religieuse non ostensible dans la sphère publique ». Et d’ajouter, « C’est là une victoire idéologique du Front National qui a été le premier à se féliciter du vote helvétique ». Et la numéro deux du FN renchérissait sur France 5, le 8 janvier, en estimant que « le débat leur échappe l’UMP] car ils ne l’ont jamais maitrisé » ([voir la vidéo).

Son père, Jean-Marie Le Pen n’a lui non plus pas été en reste. Ainsi ironisait-il, lors de ses vœux à la presse, le 6 janvier, en remerciant le président de la République de lui avoir rendu un fier service en lançant ce débat dans l’espoir de « siphonner » les voix d’extrême droite, comme à la présidentielle de 2007. Pour le leader frontiste, « en lançant en pleine campagne électorale un débat truqué sur l’identité nationale, aux bons soins du ministre socialiste et immigrationniste de l’Immigration, Nicolas Sarkozy a involontairement réveillé les Français ».

« un risque de remontée du Front national »

Autant de prises de positions qui inquiètent, à droite comme à gauche, en vue des élections régionales de mars prochain. Car dans ce contexte, Jean-Marie Le Pen estime son parti en capacité de se maintenir au second tour dans « dix à douze régions« . A droite, François Baroin, député (UMP) de l’Aube et maire de Troyes a été le premier à s’en inquiéter. Dans un entretien au Monde, il évoquait « un risque de remontée du Front national favorisé par la crise, d’une part, et par ce débat qui, au fond, ne peut que le servir ». Dans la même veine, Azouz Begag, ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances dénonçait, dans les colonnes de Sud-ouest, un débat « indigne de la République française » qui va « profiter » au Front National.

Il reste qu’en dépit d’un Front national apparemment de nouveau galvanisé par ce débat, rien n’indique son retour en force sur le plan électoral. Un sondage TNS Sofres/Logica (lire ici) réalisé les 4 et 5 janvier indique que les français sont de plus en plus nombreux à se démarquer des idées frontistes. Seuls 18% des sondés adhéreraient toujours aux thématiques du parti de Jean-Marie Le Pen.

Éric Besson affirme son identité

Le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale veut promouvoir les valeurs de la République en lançant un débat sur l’identité nationale. Et ce à quatre mois des élections régionales de mars 2010.

«J’ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l’identité nationale, sur ce qu’est être français aujourd’hui», a déclaré dimanche le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, Eric Besson, au micro de RTL. Le ministre a en effet proposé aux associatifs et politiques de plancher sur la promotion des valeurs de la République française. Il invite ainsi «préfets et sous-préfets a organiser des réunions avec les forces vives de la Nation sur le thème de qu’est-ce qu’être Français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers».

Éric Besson a déjà lancé quelques pistes de réflexions comme l’apprentissage de la Marseillaise aux élèves ou encore «un parrainage républicain » entre un étranger arrivant sur le territoire et un français «dans le but de faciliter l’intégration de celui-ci sur le territoire nationale.» Pour illustrer sa motivation, le ministre a aussi pris l’exemple de la burqa comme un phénomène «contraire aux valeurs de l’identité nationale.» Après les débats suscités par l’expulsion de trois clandestins Afghans le 21 octobre dernier, le ministre de l’immigration semble prendre à cœur le deuxième volet de sa fonction: celui de «l’identité nationale».

Même si Eric Besson conteste vouloir appliquer les thèses du Front national pour capter le reste de son électorat avant les élections régionales du printemps 2010, l’opposition ne cesse de critiquer la proposition du ministre. Les verts y voient une «vieille soupe nationaliste », le Parti Communiste « une résurgence du pétainisme », et pour le Parti Socialiste, il s’agit bel et bien d’une manœuvre électorale. En effet, à l’approche des élections régionales l’UMP semble vouloir jouer une carte qui avait fait la réussite de l’élection présidentielle de Nicolas Sarkozy, celle de la protection de l’identité française. Peu avant la présidentielle de 2007, un sondage CSA-Cisco pour France 3 et France Info, avait fait apparaître que l’irruption du thème de l’identité nationale dans le débat électoral était jugée comme une «bonne chose» par 62% des français, et 81% des électeurs potentiels de Nicolas Sarkozy.

Donc rien de nouveau sous le soleil sauf peut être une droite qui se rapproche encore un peu plus du terrain glissant du nationalisme.

Eric Besson ne souhaite pas la « bienvenue » aux immigrés

Vous pensez qu’on fait une fixation? Qu’on frole l’acharnement? Eh bien vous avez raison. Oui, Eric besson, on ne peut pas le blairer. Oui, on execre sa politique, d’autant plus qu’il est actuellement ministre de l’immigration. Oui, on ne supporte pas que cet ancien du PS soit desormais le chouchou de Nicolas 1er. Alors avec tout le raffut autour du film de Philippe Lioret sorti le 11mars 2009, c’est bien simple, on n’a pas pu s’en empecher…

Un qui doit se frotter les mains, c’est Philippe Lioret, réalisateur de Welcome. « La polémique créée avec le ministre de l’immigration à propos des réfugiés de Sangatte a dopé les entrées du film au cours du premier week-end : 222.725 entrées sur 209 copies » annonce le Point. Un score plus qu’honorable pour un long métrage au sujet sensible. Comme l’indique la Croix, Welcome « raconte la rencontre entre un moniteur de natation de Calais et un jeune Kurde irakien, décidé à traverser la Manche à la nage pour retrouver celle qu’il aime ». L’occasion pour le réalisateur de s’attaquer à l’interdiction faite aux citoyens français de venir en aide aux personnes en situation irrégulière.

La promotion du film a alors pris une tournure politique. Quand Philippe Lioret s’est enflammé dans La voix du Nord en disant que « ça pourrait se passer en 1943. Il pourrait s’agir d’un type qui cache des juifs chez lui et se fait prendre. Sauf que ça se passe aujourd’hui à 200 kilomètres de Paris », la réponse ministériel ne s’est pas fait attendre. Éric Besson a contre-attaqué sur RTL:« Philippe Lioret a plus que franchi la ligne jaune. Suggérer que la police française, c’est la police de Vichy, que les Afghans sont traqués, qu’ils sont l’objet de rafles, etc., c’est insupportable».

Immigration choisie: Vive la boxe!

Ce qui est insupportable, c’est la politique sur l’immigration menée depuis plusieurs années par le gouvernement. Les reconduites à la frontière, la politique des quotas…, on en a déjà beaucoup parlé. Ce qui est également insupportable, c’est l’effronterie du ministre. Stratégie bonsoir: Éric Besson a invité la presse le jour même de la sortie de Welcome pour assister à la remise d’un titre de séjour à Sharif Hassanzadeh, un Afghan de 17 ans. Ce jeune champion de boxe française était jusque là en situation irrégulière. C’est outré que Bakchich rapporte les propos du ministre: « Par pudeur pour ce jeune, vous comprenez bien, il n’y aura pas de questions à l’issue de cette cérémonie… L’esquive fait partie du charme de ce sport, n’est-ce pas ? ». Mouais, l’esquive fait surtout partie du sport national qu’est la communication de bas étage…

«Nous ne sommes pas les fachos de l’Europe»

En tout cas, la feinte d’Éric Besson pour nous faire croire que la France est un grand pays d’accueil pour les étrangers est complètement tombée à l’eau. Tout comme la tentative du ministre d’éteindre le débat public sur la question de l’aide aux personnes en situation irrégulière. En effet comme l’indique le NouvelObs, « après avoir vu le film « Welcome » de Philippe Lioret, les députés socialistes ont déposé, mercredi 18 mars, une proposition de loi visant à supprimer le « délit de solidarité » avec les immigrés clandestins ». Le NouvelObs qui rappelle «qu’en vertu de l’article 622-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers, toute personne ayant facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France risque actuellement cinq ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende».

Cet engouement médiatique tombe plutôt mal. C’est France Soir qui pointe un cafouillage diplomatique: « Mardi soir (le 17 mars 2009 ndlr), le ministre anglais de l’immigration, Phil Woolas, annonçait la création d’un nouveau centre de « détention » dans les environs de Calais pour les migrants tentant de se rendre illégalement en Grande-Bretagne ». Émoi national puis démenti d’Éric Besson sur BFM TV: « Il n’est pas question de recréer Sangatte. Ce serait une erreur dans la gestion des flux migratoires avec le Royaume-Uni, cela nous placerait de nouveau dans une situation inextricable. » Décidément, on a jamais autant parlé de Calais…

C’est alors un véritable cri du cœur qu’a poussé notre cher Éric à Paris Match: « Nous ne sommes pas les fachos de l’Europe! ». Depuis la mort de Jorg Haider, on se posait justement la question…

Immigration, trahison et encartage

Au jeu des chaises musicales ministérielles, un grand gagnant émerge cette semaine. Eric Besson, ancien ponte du parti socialiste, n’en finit plus d’accomplir le retournement de sa veste. Que dire, de sa chemise, de son maillot de corps, voire même de ses chaussettes. Voyage au pays des félons.

L’année 2009 commence plutôt bien pour Eric Besson. Le traître qui planta un couteau dans le dos de Ségolène Royal n’en finit plus de faire hurler les sirènes du PS. Pour commencer, le félon devrait renoncer une bonne fois pour toutes à ses anciennes amitiés. Qu’on se le dise, Eric Besson n’a définitivement plus rien de socialiste. Le Monde indique en effet que l’ancien dirigeant de gauche « sera nommé secrétaire général adjoint […] le 24 janvier, lors d’un conseil national du parti majoritaire ». Belle promotion pour un homme qui, à l’heure actuelle, n’est toujours pas encarté à l’UMP. Tant de bonne volonté, il y a de quoi rester rêveur… Pour l’Express, « parmi les « traîtres », il restera toujours le premier. Celui qui a assumé avant les autres et qui a légitimé la démarche : la pierre angulaire de l’ouverture ». De quoi justifier l’attachement particulier que lui porte le chef d’Etat. A l’UMP, les jaloux murmurent au Canard Enchainé qu’Eric Besson serait « le chouchou du président. Le premier de la classe ».

Car jaloux il y a : Eric Besson est pressenti pour recevoir d’ici peu le prix de son dur labeur. Exit son ancien titre un brin poussif de secrétaire d’Etat à la prospective, à l’évaluation des politiques et à l’économie numérique. Place au nouveau ministre de l’immigration. Libération s’amuse et rappelle qu’il y a tout juste deux ans, le transfuge critiquait joyeusement ce portefeuille. Petit morceau choisi : «En supprimant ou en restreignant fortement les principaux dispositifs de régularisation, Nicolas Sarkozy se prive des outils permettant une régularisation au fil de l’eau et évitant ainsi les régularisations de masse. En d’autres termes, Nicolas Sarkozy fabrique des sans-papiers, lui qui prétend lutter contre l’immigration clandestine !».

Une promotion qui pourrait alors s’avérer un poil casse gueule. D’autant plus que la barre a été plutôt haut placée par son prédécesseur. L’heure est au bilan pour Brice Hortefeux qui se glorifie d’avoir effectué plus de 29 000 expulsions en 2008 au lieu des 28 000 prévues. Un « bilan « truqué » et « totalement inhumain » » selon le Figaro rapportant les propos de la ligue communiste révolutionnaire. Citoyens de l’Union européenne non-expulsables, retours volontaires financés par le ministère, rafles et contrôles à tout prix, les chiffres de l’immigration continuent d’être entachés par des pratiques peu recommandables.

Honni soit qui Mali pense

La tâche d’Eric Besson, « sans états d’âmes » selon France Soir, ne sera donc pas des plus aisées. La preuve en est des tribulations téméraires de Brice Hortefeux au Mali. Ne sachant plus quoi faire de ces ambassades qui refusent de reconnaitre leurs compatriotes, rendant ainsi toute expulsion impossible, le ministre a su prendre son courage à deux mains et s’embarquer, comme il sait si bien le faire pour les autres, dans un avion à destination de l’Afrique. Petit souci, le toujours-ministre de l’immigration sous-estime l’impact de l’argent envoyé par les 130 000 maliens vivant en France au pays. Le Canard enchainé déclare en effet qu’à « eux seuls, ils aident deux fois plus le Mali que les miettes distribuées par l’Occident au titre de l’aide au développement ». Et dans sa petite valise diplomatique, Brice Hortefeux n’avait à proposer en échange que quelques 1500 régularisations annuelles de maliens. Ridicule. Surtout lorsque l’on sait que c’est le quatrième refus consécutif du Mali à signer un accord avec la France sur le sujet. Attention, connaissant la rigueur de conviction du futur titulaire Eric Besson, méfions nous qu’il n’adhère pas brusquement à un comité d’hébergement des clandestins, ou encore qu’il n’aille s’enchaîner à l’une des ailes de l’un de ses charters.