Joey Barton, footballeur 2.0
Bad boy du football anglais, Joey Barton se rachète une conduite via l’usage intensif de Twitter. Ses tweets éclectiques le placent en digne successeur du philosophe Eric Cantona.
Bad boy du football anglais, Joey Barton se rachète une conduite via l’usage intensif de Twitter. Ses tweets éclectiques le placent en digne successeur du philosophe Eric Cantona.
Mercredi 14 décembre, le Montpellier Agglomération handball s’impose 34-33 face à Nîmes. Les derbys sont souvent chauds, ce soir c’est bouillant ! Dans une Arena surchauffée, le MAHB s’impose, grâce à un but à 10 s de la fin, au terme d’un match tendu.
Au milieu des spectateurs, une fois n’est pas coutume, René Girard est en tribune. L’entraineur du Montpellier Héraut Sport Club, actuel leader de la ligue 1, est venu avant tout par amitié, encourager son collègue de profession, Patrice Canayer. Leur deuxième point commun est la ville de Nîmes, club de cœur du premier et ville native du second. Sur fond du derby, leur présence conjointe est une occasion de faire le lien entre les deux sports phares de l’Agglo.
Tranquillement assis aux côtés du Président de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, René Girard accepte volontiers de se confier à la mi-temps.
Hautcourant : Vous intéressez-vous beaucoup au handball ?
René Girard : Oui, je trouve qu’il y a énormément de similitudes avec le football. Tactiquement, beaucoup de choses se ressemblent et j’ai un pote nîmois (Ndlr : Patrice Canayer) qui entraine aussi donc ça m’attire encore un peu plus.
Qu’est-ce que vous pensez de l’ambiance qui règne au sein de l’Arena comparée à la Mosson?
R-G : Je disais au président (Ndlr : Jean-Pierre Moure) que les sports en salle c’est quand même autre chose. Il y a toujours du monde, il y a une caisse de résonance qui est tout autre. C’est convivial, j’aime beaucoup l’ambiance.
Etes-vous jaloux de l’Arena ?
R-G : Jaloux, non, parce que pour y jouer un match de football c’est difficile. Mais c’est bien dans l’ère moderne d’avoir des installations comme ça. Quand on a une équipe telle que Montpellier au handball, au niveau national et européen, on mérite bien une belle salle.
Cette réussite vous donne envie d’avoir un nouveau stade ?
R-G : Je crois que la Mosson est un lieu chaleureux et très intéressant mais peut-être que quelques améliorations et rajeunissements ne seraient pas de trop.
Donc vous êtes d’accord avec votre président Louis Nicollin qui pense que des aménagements pourraient suffire ?
R-G : J’aime bien les endroits chauds, j’aime bien tout ce qui est chaud. Vous savez j’étais nîmois avant d’être montpelliérain, on avait un stade qui s’appelait le stade Jean Bouin et on en a fait un beau à côté et beaucoup de choses sont parties. J’aime bien les choses qui sont enracinées.
Visez-vous la ligue des champions ?
R-G : Patrice oui mais pas moi… (Rires)
Au terme d’un match rude, les deux hommes se retrouvent dans les loges VIP. Ils s’entretiennent chaleureusement. La pression est retombée, Patrice Canayer se livre à son tour :
Hautcourant : Comment avez-vous vécu ce match fou à l’arbitrage contesté ?
Patrice Canayer : C’était un match difficile, un vrai derby très engagé. Je suis très heureux de l’avoir gagné. Je n’aime pas commenter l’arbitrage. Il y a juste une action très litigieuse pour moi à la fin qui m’a agacée parce que les arbitres n’ont pas vu une situation de jeu très problématique alors qu’elle n’était pas très compliquée à voir puisque c’était le positionnement d’un joueur. Pour le reste, je n’aime pas faire de commentaires, ce n’était pas un match facile à arbitrer.
Lors de votre entretien avec René Girard, lequel a donné des conseils à l’autre ?
P. C. : Aucun, nous nous connaissons suffisamment. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, on se connait depuis longtemps. On échange beaucoup mais pas sous forme de conseils.
Existe-t-il une rivalité avec le football à Montpellier ?
P.C. : Pas de rivalités entre les sports à Montpellier, on se bat pour des titres de champion de France alors on ne va pas avoir des rivalités locales, on en est pas là…
Chaque époque voit son équipe maudite, incapable de saisir un trophée qui lui tend les bras. Malgré une domination totale sur leur temps, la Hongrie de Puskas et les bataves emmenés par Cruijff ne seront jamais Champions du Monde. On peut classifier la Yougoslavie des années 90 dans la même catégorie, mais contrairement à ses ainés, elle n’a jamais pu défendre ses chances sur le terrain.
L’école de football yougoslave : une culture du jeu vif et rapide, agrémentée d’un bagage technique hors-norme. Un style qui fait des joueurs des Balkans les « brésiliens de l’Europe ». Un football reconnu dans le monde entier mais qui n’a jamais vraiment pu éclater sur la scène internationale. En effet le meilleur parcours de la Yougoslavie en Coupe du Monde fut une quatrième place en 1962, elle fut également deux fois finaliste de l’Euro, en 1960 et en 1968.
Le palmarès yougoslave reste donc vierge de tout trophée malgré une pléiade de formidables joueurs formés au pays. Les supporters Français peuvent en témoigner, nombre d’entre eux ont marqué de leur empreinte le championnat hexagonal : Yvan Curkovic, Vahid Halilhodzic, Safet Susic, Josip Skoblar… Ces deux derniers sont même considérés comme les plus grands joueurs du Paris SG et de l’Olympique de Marseille. Pourtant, les joueurs yougoslaves doivent s’acquitter du service militaire et fêter leur 27ème anniversaire avant de pouvoir rejoindre un club étranger, un âge déjà avancé dans le monde du sport.
A l’aube des années 90, le championnat national ne s’est jamais aussi bien porté. Contrairement à la plupart des autres nations d’Europe de l’Est, il existe une véritable concurrence entre les clubs yougoslaves. Les deux équipes de Belgrade, le Partizan et l’Etoile Rouge, se partagent les titres avec les deux clubs Croates, l’Hadjuk Split et le Dynamo Zagreb. Au sein d’une ligue dominée par les «quatre grands», les clubs Bosniens ne sont pas en reste puisque le FK Velež Mostar et le FC Sarajevo jouent parfaitement leurs rôles de trublions.
Considéré comme l’un des meilleurs au monde, le championnat est même diffusé dans la célèbre émission l’Equipe du dimanche lors de son lancement en 1990 sur Canal Plus. Une reconnaissance qui atteint son paroxysme en 1991, avec la victoire de l’Etoile Rouge de Belgrade en finale de la Coupe des clubs champions face à Marseille. Encore aujourd’hui, c’est la seule victoire d’une équipe slave dans la plus prestigieuse des compétitions de club.
L’avenir semble radieux, le football yougoslave est à son apogée. Éliminée en quart de finale de la Coupe du Monde 1990 par l’Argentine de Maradona dans un match très serré, une génération laisse la main. A l’image du grand Safet Susic qui prend sa retraite après le mondial italien. Mais la relève est là. Vainqueur de la Coupe du Monde junior en 1987, les Boban, Prosinecki et autres Mijatovic éblouissent le public de leurs talents.
Brillante pendant la phase de qualification, ne connaissant qu’une seule défaite, la sélection apparait comme l’une des favorites pour l’Euro 1992. Darko Pancev est le meilleur buteur d’Europe. Dragan Stojkovic, malgré des blessures récurrentes, est considéré comme l’un des joueurs les plus techniques au monde. Le génie de Dejan Savicevic explose littéralement aux yeux de tous. La Yougoslavie possède un effectif en or et plein d’avenir. Tout semble enfin réuni pour glaner un trophée international.
La suite est connue de tous. La Croatie et la Slovénie décident de faire sécession en Juin 1991. La guerre éclate, et gagne rapidement la Bosnie. C’est une équipe nationale en pleine préparation, déjà privée de ses joueurs croates, qui apprend sa disqualification de l’Euro 1992. Le Danemark, pourtant surclassé par la Yougoslavie en phase de poule, est repêché. Ironie du sort, les scandinaves s’imposeront dans la compétition.
C’est ainsi que disparait la dernière équipe de Yougoslavie ainsi que son championnat. Les joueurs s’exilent dans les meilleurs clubs européens. La plupart avec succès : Bocksic remporte la coupe des clubs champions avec Marseille en 1993, Savicevic et Boban s’imposent l’année suivante avec le Milan AC, Mijatovic et Suker permettent au Real Madrid de triompher à l’échelle européenne en 1998. Croates et Serbes ne jouent plus ensemble en équipe nationale, mais se retrouvent, avec succès, à l’étranger.
La coupe du Monde 1998 voit la réintégration de toutes les nations de l’ex-Yougoslavie dans le football international. La Croatie et la Serbie-Monténégro (qui garde en réalité jusqu’en 2003 le nom de Yougoslavie) sont qualifiées. L’ossature de chaque équipe est composée de nombreux joueurs ayant joué quelques années plus tôt pour la même nation. Boban, Asanovic, Stanic, Jarni, Ladic, Suker, Bocksic, Prosinecki pour la Croatie, Mihajlovic, Jugovic, Jokanovic, Djukic, Savicevic, Mijatovic, Stojkovic pour la Serbie-Monténégro. Chacune dispose d’un effectif impressionnant, mais personne ne s’attendait à ce qu’elles aillent si loin dans la compétition.
Après avoir terminé première exæquo avec l’Allemagne en phase de poule, la Serbie-Monténégro se fait éliminer en huitième de finale dans les arrêts de jeux par la très belle équipe des Pays-Bas. La Croatie, elle, dépasse toutes les espérances. Emmenée par son capitaine Zvomonir Boban et son buteur Davor Suker, les Croates finissent troisièmes, après avoir perdu en demi-finale contre la France, futur vainqueur de la compétition. Pour l’anecdote, Lilian Thuram marque lors de ce match ses deux seuls buts en 142 sélections.
La troisième place des Croates en 1998 est en quelque sorte un pied de nez au destin. L’effectif est vieillissant et ne réitérera jamais cette performance. D’ailleurs aucune autre équipe de l’ex Yougoslavie ne passera le 1er tour d’une Coupe du monde. L’exploit de la Croatie ne souligne qu’un peu plus l’immense gâchis d’une génération de joueurs exceptionnelle. A cause de la guerre, et des sanctions de la Fifa, ils n’ont pu participer à aucune compétition internationale de 1990 à 1996, alors qu’ils étaient au summum de leur carrière. Dejan Savicevic, surement le plus doué d’entre eux, résume ainsi la période: « on n’a pas eu de chance, pendant longtemps on n’a pas pu jouer en équipe nationale, et ça laissera pour toujours un genre de vide. Quand j’y repense, je me sens nostalgique…»
En remportant une victoire au forceps, Montpellier relègue Marseille à douze points et s’installe de plus en plus comme un candidat aux places d’honneurs.
Le transfert record de Javier Pastore vers le Paris Saint-Germain pour 42 millions d’euros a donné des idées. Trois députés UMP ont profité de l’examen du budget 2012 pour déposer un amendement afin de taxer à hauteur de 3% les transferts de sportifs. Analyse d’une fausse bonne idée.
Dans le monde de l’ovalie comme du ballon rond, les garçons règnent en maître sur Montpellier. Ce n’est pas pour autant que les filles se laissent faire. Au début des années 2000, Thierry Perez pour le rugby et Louis Nicollin pour le football ont chacun lancé une équipe féminine dans leur discipline. Depuis, elles occupent le haut du classement mais pas la Une des journaux. Reportage au cœur du sport féminin.
Le sport est bien souvent une histoire d’héritage familial. Côté football, Sarah M’Barek, ancienne arrière et entraîneur du MHSC[ Montpellier Hérault Sport Club]] féminin depuis cinq ans, a suivi les traces d’un père coach et d’un frère joueur. « J’ai appris à toucher le ballon dans mon quartier à Tours » se souvient la jeune trentenaire. Côté rugby, Élodie Persico, troisième ligne et codirigeante de la section féminine du [MHR[[Montpellier Rugby Club]], doit son amour du sport à une culture parentale et « l’aura du grand Biterrois ». Ses études et ses amis de fac l’ont menée jusqu’au club montpelliérain qu’elle n’a pas quitté depuis.
Ces deux femmes ont plus en commun que leurs études en STAPS et leurs sélections en Équipe de France : elles souhaitent avant tout transmettre leur savoir à la nouvelle génération, afin qu’elle puisse vivre ce qu’elles ont vécu.
Pour Sarah M’Barek, ses joueuses doivent surtout respecter des principes de base. « Signer une licence, c’est se donner à fond pour son club, avoir envie de progresser, prendre du plaisir et se souvenir d’où l’on vient. »
Elodie Persico n’a quant à elle pas suivi cette voie. « Entraîner était hors de question puisque je suis déjà prof d’EPS[[Éducation Physique et Sportive]], déclare-t-elle en souriant. Ce que j’aime dans le rugby, c’est l’aspect combatif. Il m’arrive encore de jouer pour dépanner les filles de l’équipe 2. »
La relève n’a rien perdu de cet engouement, bien au contraire. Elles sont là pour le jeu et la compétition. Et pas question de complexer par rapport au succès des garçons.
Rugbywomen depuis leur enfance et jeunes internationales, Audrey Parra et Élodie Poublan s’entendent sur un point : « On jouait avec les garçons étant petites et on n’a rien à leur envier… hormis leur côté pro grâce auquel ils peuvent vivre de leur passion. Mais on se bat avec autant, voire même plus, d’envie que les joueurs du MHR. »
Marie-Laure Delie, attaquante de 23 ans du MHSC et de l’Équipe de France fait le même constat : « Avant que j’intègre mon premier club à 12 ans, j’étais dans une équipe mixte, se rappelle la jeune fille. Ça ne m’a pas empêchée d’être capitaine et de mieux me débrouiller que les garçons. »
Le premier a priori sur le sport féminin peut être un manque de combativité et d’engagement physique dans l’effort. Leurs actions sont certes moins rapides mais les filles compensent par une plus grande technicité. « On suit l’évolution des garçons en donnant de l’importance à la musculation, en développant notre jeu au pied, en allongeant nos passes, note Élodie Persico. Ce n’est plus seulement le rugby qui compte, c’est la performance. »
Christophe Sourgnes, entré à la direction du club il y a un an et lui-même ancien joueur s’accorde à dire que « les matches des féminines sont plus fluides et moins pollués par les chamailleries sur le terrain qu’on voit surtout chez les garçons. » Les filles du MHR, n’ayant pas de statut professionnel, jonglent entre boulot et passion. Elles ont deux entraînements fixes par semaine, plus un rendez-vous le lundi afin de travailler la technique individuelle. Sans compter les rencontres du week-end !
« On a envie de sortir un élitisme féminin mais on manque de dispositions telles que des aménagements horaires ou des infrastructures. Au Pays Basque par exemple, il y a un terrain tous les 500 mètres », s’exclame Élodie Persico.
Ce n’est pas pour autant que les filles se laissent aller. Au foot comme au rugby, elles ont pu s’entourer d’un staff complet : adjoint, préparateur physique, soigneur… Même les entraîneurs ont eu une carrière sportive de haut niveau.
Sarah M’Barek a fait 18 ans de club, dont 7 en Équipe de France et 5 au MHSC avant d’y entraîner l’équipe féminine. Quant à Nicolas Roger, coach des rugbywomen, il a fait ses armes au MHR avant de prendre la tête du collectif en 2000.
Le coaching a si bien marché que côté palmarès, les filles sont plus productives que les garçons.
Pour le MHSC féminin :
• double-championnes de France en 2004 et 2005
• triple vainqueurs du Challenge de France (équivalent de la Coupe de France chez les hommes) en 2006, 2007 et 2009
Pour le MHR féminin :
• double-championnes de France en 2007 et 2009
• championnes d’Europe en 2008
Malgré ces titres, les joueuses souffrent d’un manque de reconnaissance en particulier concernant le rugby.
Sans parler des salaires, les féminines ne disposent pas d’une couverture médiatique équivalente à celle de leurs homologues masculins.
Au foot, un public restreint mais fidèle a réussi à se former autour des féminines du MHSC. « Même si l’on est délocalisé à Sussargues, on attire environ 200 spectateurs par rencontre, remarque Sarah M’Barek. Notre jeu est moins tourné vers le contact et ça plait. »
En novembre 2009, elles ont eu l’honneur de fouler la pelouse du stade de la Mosson en huitième de finale de la Ligue des Champions face au Bayern Munich : « On a réuni environ 9 000 personnes ce jour-là, dont Hélène Mandroux. Avoir une femme maire est une plus pour le sport féminin », avance la coach.
Les filles du MHR n’ont pas cette chance. Rien qu’au niveau du recrutement, les CV ne se bousculent pas au portillon. Alors que Sarah M’Barek a pu créer un groupe selon son idéal de jeu, allant jusqu’au Japon pour dénicher la perle rare, Nicolas Roger a moins d’opportunités. « Notre gros point faible se situe dans le recrutement des piliers et talonneurs… et il faut doubler les postes, déplore Élodie Persico. En sachant que les filles, entre les minimes et les cadettes, ne peuvent pas jouer avec les garçons ni être accueillies dans une équipe féminine avant leur 16 ans, toute une tranche d’âge est sacrifiée. »
De ce point de vue, la France fait pâle figure face aux pays anglo-saxons, où la culture du rugby est incontournable. Les Anglaises sont semi-pros et leur statut se traduit sur le terrain. « J’ai pu les voir lors de mes sélections internationales et leur gabarit n’a rien à voir avec ceux de nos équipes, reconnaît Élodie Persico. Quant aux All Blacks féminines, leur jeu est parfait, on les regarde avec admiration. »
Le constat est moins amer pour le foot. Les filles du MHSC sont 7ème du classement des clubs européens et la France se situe dans le peloton de tête avec l’Allemagne et la Suède. Et depuis deux ans, elles bénéficient d’un contrat fédéral qui leur donne le statut d’amateur. « Elles peuvent tirer des revenus du sport, mais ce ne sont que des extras, explique Sarah M’Barek. À côté, certaines travaillent au club, au secrétariat ou à la boutique officielle. »
Si le sport féminin est bien ancré dans les terres montpelliéraines, seule la passion les fait vivre. Cécile Prunel, 29 ans et joueuse dans l’équipe II du MHR, a mis le sport au centre de sa vie. La seconde ligne admet que « sans nos dirigeants qui se bougent pour nous, le club ne serait sans doute pas ce qu’il est. »
Ce lundi 10 janvier 2011 à Zurich (Suisse), le FIFA Ballon d’Or a été décerné en grande pompe à l’Argentin Lionel Messi. Pour la deuxième année consécutive, l’attaquant de 23 ans du FC Barcelone remporte le Graal au nez et à la barbe des deux champions du Monde espagnols donnés favoris, Andrès Iniesta et Xavi. Si le talent du lutin sud-américain n’est pas remis en cause, ce sacre ne fait pourtant pas l’unanimité.
Alors que les joueurs font la trêve et que les entraîneurs cherchent la pièce manquante à leur effectif, il est temps de faire un bilan à la mi-saison de la Ligue 1. Où en sont les cadors ? Que sont devenus les promus ? Quelle est la surprise de ces 19 premières journées ? Voici les tops et les flops de cette première moitié du championnat de France version 2010/2011.
Après un début de championnat poussif, les puissants de la Ligue 1, que sont Marseille, Lille, Paris, Rennes et Lyon, ont terminé l’année en tête du classement. Lille a été sacré champion d’Automne juste devant le Paris Saint-Germain qui pointe à une longueur. A la mi-saison, quatre points séparent le premier et le sixième, l’AS Saint-Étienne, et 10 points avec le 16ème. Le championnat n’a jamais été aussi serré à mi-course…
L’Olympique de Marseille, bien qu’ayant quelques difficultés offensives, est toujours dans la course pour se succéder à lui-même en tant que champion de France. Lille propose le style de jeu le plus agréable à regarder de l’Hexagone. Quant à Paris, il semble bien loin le temps des crises à répétition et semble désormais armé comme jamais pour prétendre à une place en Ligue des Champions l’année prochaine voire, encore mieux, le titre. Par ailleurs, le Stade Rennais reste toutefois limité pour viser la première place alors que Lyon, s’il résout ses problèmes défensifs, peut retrouver son trône en fin de saison. Ce sont toutes ces équipes que l’on devrait retrouver aux premières places à l’issue de la 38ème et dernière journée. Dans quel ordre ? Là est toute la question.
Étant donné le resserrement que l’on peut observer entre toutes les équipes, il est difficile de sortir une ou deux équipes qui ont véritablement déçu. Cependant, le promu Arles-Avignon et son effectif changé à plus de 50% en début de saison, n’a pas réussi à répondre aux attentes et aux exigences de la Ligue 1. L’AS Monaco peut être rangée dans la catégorie des flops. Première équipe non relégable, L’équipe de Guy Lacombe restait sur sept matchs sans victoire avant la 19ème journée. En ce qui concerne Caen et Lens, même si elles ne sont pas encore en Ligue 2, la deuxième partie de la saison va être extrêmement difficile.
Pendant que Caen et Arles se battent pour ne pas redescendre en L2, la surprise nous vient de Brest, le troisième promus, qui pointe à une septième place bien méritée. Malgré un effectif réduit, les protégés d’Alex Dupont proposent un jeu fluide et débridé, porté constamment vers l’avant. Brest se permet même de devancer, à la trêve, des clubs comme Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. Une réussite qui s’appuie sur une solidité défensive et un jeune attaquant plein de promesses, Nolan Roux.
Le milieu offensif gauche du Paris Saint Germain, Nenê, recruté cet été pour 8 millions d’euros, est actuellement le meilleur joueur du championnat. Avec 13 buts au compteur, il est le principal artisan des bonnes performances du club de la capitale. Décisif à de très nombreuses reprises et auteurs de buts somptueux, il se doit de rester à ce niveau pour mener son club vers les sommets.
La seconde partie du championnat reprend les 15 et 16 janvier avec le choc entre Bordeaux et Marseille. Une affiche qui pourrait déjà se transformer en tournant en cas de défaite pour l’un ou l’autre. Bordeaux s’éloignerait des places européennes et Marseille pourrait être détaché du peloton de tête.
Avant la fin du mois de mai, épilogue de cette saison, beaucoup de matchs vont se dérouler. Notamment la Coupe de France qui démarre dès ce week-end pour les clubs professionnels ou bien les huitièmes de finale de la Ligue des champions en février pour Marseille et Lyon.
Qui terminera champion ? Qui accompagnera Arles-Avignon, quasiment condamné, en Ligue 2 ? Qui jouera la coupe d’Europe ? Qui sera désigné meilleur joueur du championnat ? Les réponses le dimanche 29 mai prochain aux alentours de 23h, ou peut-être avant…
L’équipe de France de football s’est imposé 2-1 à Wembley face à des Anglais en manque d’inspiration. Les bleus semblent sur la bonne voie quelques mois après le fiasco sud-africain. Quant à la sélection anglaise, cette défaite va laisser des traces pour la suite.
Dans le prestigieux stade de Wembley à Londres, l’équipe de France a battu l’Angleterre 2 buts à 1. Les bleus de Laurent Blanc, en pleine reconstruction, renouent avec le succès quelques mois seulement après le naufrage du mondial sud-africain. Elle enchaîne ainsi sa quatrième victoire d’affilée.
Solidité défensive, maitrise technique au milieu de terrain, les bleus ont dominé leur sujet face à des Anglais absents. Karim Benzema a ouvert le score à la 17ème minute sur une passe de Malouda. À la 60ème minute, c’est le marseillais Mathieu Valbuena qui enfonce le clou sur un centre de Bakary Sagna. Philippe Mexes (remplacé à la mi-temps suite à une blessure au mollet) s’est imposé comme le leader de la défense. Le retour d’Éric Abidal a également été convaincant. Offensivement, les bleus ont su faire preuve de réalisme en jouant vers l’avant. « Ils ont trouvé l’ouverture sur des actions collectives, ce que l’on n’avait pas vu depuis très longtemps en équipe de France » explique le champion du monde 1998 Emmanuel Petit sur le site l’equipe.fr.
Privés de Franck Lampard, Wayne Rooney, John Terry et Ashley Cole, les Anglais étaient quant à eux très affaiblis. À part durant le dernier quart d’heure, les britanniques ont cruellement manqué d’agressivité : absents dans les duels et ratant la plupart des relances. Peter Crouch a malgré tout sauvé l’honneur en marquant à la 86ème minute sur corner. La révolte a sonné un peu tard. Les Anglais n’étaient pourtant pas loin d’égaliser à plusieurs reprises notamment à la 74ème et 79ème minute. Le God save the queen dans les tribunes sonnait un peu faux. « Je pense que je viens de voir la plus mauvaise sélection anglaise de l’histoire» lâche Daniel Riolo sur l’antenne de RMC. Bien naturellement, la presse anglaise n’a pas fait de cadeau à Fabio Capello et son équipe, l’Angleterre « a reçu une leçon » estime le Daily Mirror. Le patron de la section football du Times décrit quant à lui la prestation anglaise comme « sans tripes, sans imagination ». La presse anglaise déplore que leur sélection n’ont pas su se relever après la désillusion du mondial sud-africain (sévèrement battu en huitième de final contre l’Allemagne) contrairement à l’équipe de France, qui a connu un mondial encore plus cauchemardesque.
La surprenante faiblesse de l’équipe d’Angleterre relativise un peu la victoire des bleus. Lors d’une interview sur l’équipe.fr, Laurent Blanc a fait part de sa satisfaction après la victoire des bleus tout en se montrant prudent pour la suite. Il a en effet déclaré « optimiste, pas euphorique ».
Les bleus ont néanmoins réussi leur premier vrai test depuis le mondial, puisqu’ils avaient joué jusqu’à présent contre des équipes plus faibles (Luxembourg, Roumanie, Bosnie…). Prochain rendez-vous ? France-Brésil au Stade de France le 7 février. Une affiche pour le moins alléchante !
Ces mardi 2 et mercredi 3 novembre 2010 ont vibré au rythme de la douce musique de la Champion’s League. La 4ème journée a dans l’ensemble été positive pour les trois clubs français engagés avec une victoire historique de Marseille (7-0 à Zilina) et les premiers points obtenus par Auxerre face à Amsterdam (2-1).
Un premier constat après quatre journées, tous les clubs français peuvent encore espérer disputer les 1/8e de finale de la Ligue des Champions. Pour deux d’entre eux, cela passait impérativement par un succès ce mercredi. Et les choses ont été bien faites, surtout pour le champion de France marseillais qui s’est fait plaisir en l’emportant sur un score historique de 7 buts à 0.
La victime expiatoire des Marseillais se nomme Zilina, modeste champion de Slovaquie. La victoire étant impérative, les Olympiens n’ont pas trainé en route : 4 à 0 à la mi-temps grâce à un André-Pierre Gignac retrouvé, un Benoit Cheyrou dans tous les bons coups (3 passes décisives) et un réalisme bluffant. L’OM continue son show en deuxième mi-temps, Lucho Gonzalez y va de son doublé, permettant à Marseille de remporter sa plus large victoire en Coupe d’Europe. Les hommes de Didier Deschamps sont au « septième ciel », d’autant plus que dans l’autre rencontre, Chelsea a fait sauter le Spartak Moscou 4 à 1.
La qualification se jouera donc en terre moscovite pour l’OM : une victoire 1-0 leur assurerait presque a coup sûr de disputer le prochain tour grâce à une différence de but bien soignée en Slovaquie. Tous les voyants sont donc au vert pour les Phocéens… mais restent au rouge pour l’AJ Auxerre.
En ne remportant aucun point lors des trois premiers matchs, les Auxerrois jouaient leur dernière carte à domicile face à l’Ajax Amsterdam. Avec une belle victoire 2 à 1, tout reste possible car dans le même temps, le Milan AC et le Real Madrid se sont neutralisés à San Siro (2-2). L’AJA reste lanterne rouge de sa poule, mais ne pointe qu’à deux points du Milan, second. Les deux derniers matchs promettent d’être compliqués, mais Auxerre peut encore rêver d’Europe…
La semaine continentale aurait pu être parfaite pour les clubs de l’Hexagone, mais Lyon qui devait seulement obtenir un point face au Benfica Lisbonne pour se qualifier a vécu un trou noir pendant les trois-quarts du match. Menés 3-0 à la mi-temps, puis 4-0, les Lyonnais cumulent les erreurs et ne sont clairement pas au niveau pendant 70 minutes. L’OL a beau se réveiller grâce à un sursaut louable (buts de Gourcuff, Gomis et Lovren), le mal est fait, Lyon s’incline 4 à 3 en terre lisboète et devra obtenir un résultat à Schalke 04 lors de la prochaine journée pour se mettre enfin à l’abri.
Guillaume DE STORDEUR