K-In Actu

Les membres de l’équipe d’Haut Courant animent l’émission K-In Actu en collaboration avec Kaïna TV.

Au programme du 22 janvier 2013 :

Reportage sur les emplois sous contrat d’avenir – Jordane Burnot, Clothilde Dorieux, Marion Genevoix, Coralie Pierre

Interview de Sébastien Clausier, responsable de la crèche Zébulon et employeur d’une jeune sous contrat d’avenir

Le Rapporteur: Entretien avec Monotov – Richard Lacroix, Simon Robert

Chronique Cinéma – Coline Chavaroche

Chronique Viens dans mon quartier – Lucie Lecherbonnier

Présentation: Coralie Pierre, Simon Robert


K-In actu 01 par masterjournalisme08

Montpellier : une ville pour les jeunes…précaires

Selon les chiffres Insee, au troisième semestre 2011 le taux de chômage en France a atteint les 9,7% de la population active. Une augmentation sensible est relevée pour la tranche d’âge 25-49 ans, ainsi que pour les femmes entre 15 et 24 ans, les plus de cinquante ans ne sont pas non plus épargnés. Dans l’Hérault la situation est bien pire : plus du 13% des personnes actives sont à la recherche d’un travail. Alors que les CDI semblent aujourd’hui hors de portée, les Jobs étudiants, l’intérim, et les CDD apparaissent désormais comme un luxe pour les jeunes.

Amina a 28 ans et un diplôme en psychologie. Depuis quelque mois elle va régulièrement à la Maison des chômeurs et des citoyens solidaires pour recevoir un soutien dans sa recherche d’emploi. Elle a une expérience de quatre ans avec les personnes âgées et les handicapés, mais actuellement elle n’arrive plus à trouver un poste. La concurrence est trop forte : « j’ai envoyé plus de 40 CV et lettres de motivations, mais personne m’a rappelé . Il y a beaucoup de gens qui postulent pour les mêmes offres et moi je n’ai pas encore validé mes années de travail. Je suis en train de faire les démarches pour obtenir un VAE(Validation des Acquis de l’Expérience –ndlr), mais pour l’instant c’est la galère. Heureusement que j’ai une amie qui peut m’héberger.» Les salariés du secteur des services à la personne représentent près de 6% des salariés de l’Hérault, mais seulement un quart d’entre eux a moins de 35 ans. Ce chiffre semble encore plus préoccupant si l’on confronte la moyenne du temps de travail hebdomadaire (11,6 h) avec la proportion des personnes rétribuées en dessous de 1,2 Smic horaires brut (61%). Certes, dans le secteur les jeunes ne se réjouissent pas.

Diplômés et étudiants oui, mais pas privilégiés

Laurence, 29 ans, débarque à Montpellier en septembre après avoir quitté Paris. Elle possède plusieurs expériences de travail, un Master 1 et une formation comme institutrice. Pourtant, elle est toujours dans une situation précaire: « Je ne demande pas grande chose, je voudrais juste gagner ma vie. J’ai travaillé à l’usine, dans un chantier, dans un supermarché, mais rien qui ait abouti à un contrat, explique-elle. Je viens de trouver un logement, après plusieurs mois passés chez une pote, mais je ne sais pas si j’arriverai à payer le loyer le mois prochain

Des difficultés partagées par les étudiants. Plusieurs d’entre eux n’arrivent plus à financer leurs études et à assurer leur indépendance. Les petits jobs sont rares, mal payés, et souvent même pas déclarés. Beaucoup de jeunes sont dans l’obligation de renoncer à leurs droits pour aspirer à un poste : ils savent qu’ils peuvent être virés à tout moment. Comme Juan, étudiant et employé «au black» dans un bar montpelliérain, qui a été licencié il y a deux semaines «Un jour je suis arrivé au travail et le patron m’a dit que j’étais viré parce qu’il n’avait pas de quoi me payer. Il s’est même énervé contre moi. Je me suis senti exploité !».

Dans l’hôtellerie-restauration la précarisation est à son point le plus haut. Parmi les 17 000 saisonniers travaillant en région pendant l’été, un sur cinq entre septembre et novembre est allé s’inscrire à Pôle Emploi, un sur trois parmi les 25-40 ans. La crise et les mauvais investissements ont laissé beaucoup de caisses vides, et l’argent qui reste ne circule pas forcement par des voies légales. Le job étudiant devient alors un privilège, le contrat un luxe.

Le paradoxe du dynamisme

Il y a trois ans, une étude de l’Insee montrait que le Languedoc Roussillon au cours de la période 1993-2006 était la première région en France pour la création d’entreprises. En revanche, la même étude expliquait que 8 entreprises crées sur 10 ne comptaient aucun salarié, et notamment à Montpellier. Un chiffre qui explose en 2010 en atteignant la barre des 96%. Il s’agit pour la plupart de sociétés spécialisées dans les services, moteur de la région et première source d’emploi dans l’Hérault. Les seules qui n’ont pas été touchées par la crise.

Voici la contradiction : les nouveaux acteurs d’un secteur en plein développement sont ceux qui génèrent le moins d’emploi.

Le discours ne vaut pas pour les activités financières et d’assurance, qui augmentent leurs effectifs (+1500) en bénéficiant du soutien public apporté aux banques. En revanche, dans les autres secteurs ce sont les travaux intérimaires et les contrats à durée déterminée qui augmentent de manière significative. Autant que le chômage.

Le chômage n’est pas que dans les chiffres

« Il y a plus de jeunes qui viennent. Souvent ils sont diplômés et ils cherchent n’importe quel travail» affirme Marc Vinet, bénévole pour le Comité pour une répartition équitable de l’emploi et des revenus (Crée), qui a son siège à la Maison des chômeurs et des précaires. «Le taux de chômage est bien plus haut que 13%, il y a beaucoup de cas qui ne figurent dans les chiffres. En ville on est au moins à 20%, et dans le quartier de la Paillade à 40-45%.»

Mais même toucher une allocation chômage peut devenir une odyssée. « Les procédures sont toujours plus complexes, les gens sont désorientés. En outre, à Pole Emploi il y a une volonté bien précise de faire baisser les chiffres à travers un durcissement dans la sélection des dossier», continue monsieur Vinet.

La précarité devient le reflet des inégalités sociales. A Montpellier comme ailleurs, ce sont ceux qui ont les moyens qui s’en sortent le mieux. Pour le reste, la «sur-cotation » de la ville ressemble plutôt à un chapeau trop grand qui oblige les jeunes à faire le dos rond. Ce qu’aujourd’hui on appelle la révérence du travail gratuit ou mal payé.

Mandroux, « maire courage » selon Montebourg

Mardi soir, soutenue par plus de 300 personnes, et portée par trois solides alliés, Hélène Mandroux déclare vouloir «mettre fin à tous les systèmes clientélistes» et appelle à «une gouvernance où le sens du juste l’emporte sur la concentration autocratique.» Arnaud Montebourg, Paul Alliès, André Vézinhet ainsi que ses colistiers viennent l’appuyer dans sa démarche.

«C’est un nouveau jour pour l’histoire de la région»

Mandroux, Vézinhet et Alliès : ce soir, les trois mousquetaires locaux sont bien quatre… Arnaud Montebourg faisant office d’invité surprise (mais annoncé). Tous rentrent en scène, suivis par quelques colistiers, sous les applaudissements.

Paul AllièsC’est Paul Alliès qui a l’entame : le Conseiller régional sortant et secrétaire national adjoint à la rénovation du Parti Socialiste commence fort en déclarant que «c’est un nouveau jour pour l’histoire de la région». Pour Madame le maire, «il est temps en Languedoc-Roussillon, de tourner la page.» Dans le conflit qui les oppose au président de Région sortant, Paul Alliès insiste sur l’importance de ce «combat, moral et identitaire : car l’identité socialiste commence là, avec les valeurs.»

Comme s’il répondait au sondage publié dans le Midi Libre[[Réaction de Paul Alliès au sondage du 16 février, le 18 février dans le Midi Libre]], Paul Alliès cite François Mitterrand : «Les campagnes électorales les plus courtes sont les meilleures», et de rajouter que «ce sont celles que l’on gagne.» Selon Mme Mandroux, ce qui compte, c’est que «jamais, réunion de toutes les forces de gauche n’a été aussi clairement annoncée. La victoire est possible pour la Gauche rassemblée.»

«Se battre pour de vraies valeurs et de justes causes»

André Vézinhet, « jeune » député et président du Conseil Général de l’Hérault depuis 1998 poursuit et préconise d’«unir les socialistes pour faire des choses qui honorent la politique : se battre pour de vraies valeurs et de justes causes.» Il rentre ensuite dans une critique des politiques locales et se déclare favorable à «une région forte».

André  VézinhetIl rappelle alors que les collectivités locales sont les premiers investisseurs de France, devant l’Etat, et que la région peut donc jouer sur des secteurs comme l’emploi. Hélène Mandroux veut d’ailleurs faire de la lutte contre le chômage une priorité : elle rappelle que dans la région, «un actif sur huit est privé d’emploi [[«et un sur cinq en dessous du seuil de pauvreté»]]». Elle propose pour y remédier, d’«instituer une conférence régionale sur l’emploi» dans le but de «mettre en place un service régional de création des métiers».

«J’ai senti comme un vent révolutionnaire, propre à déboulonner quelques statues !»

Vient le tour d’Arnaud Montebourg, jeune Conseiller général, député de Saône-et-Loire depuis 1997 et secrétaire national à la rénovation du PS. Avant de flatter Hélène Mandroux, en l’appelant «maire courage», il tient à se poser en témoin «de la direction nationale rassemblée». Et face à ceux qui opposent Paris à la province, il déclare : «la direction nationale, ce n’est pas Paris. C’est la France.»

Arnaud MontebourgMais au-delà, il présente ce qui se passe ici comme le symbole et le commencement d’un changement plus profond du Parti Socialiste. Il donne d’ailleurs rendez-vous le 3 juillet prochain pour la convention sur la rénovation du parti. D’ici là, il pense que «la victoire [est] dans un mois et qu’en tout cas, s’il faut revenir, [ils] reviendront (ndlr. lui, ou un membre de la direction du PS)». Et avoue avoir «senti depuis [sa] sortie de l’avion, comme un vent révolutionnaire, propre à déboulonner quelques statues !» Ô symbole, quand tu nous tiens…

A la fin de son discours, Equidad, une militante PS intervient dans la salle pour dire qu’«[elle] vient de Toulouse exprès pour soutenir Mme Mandroux.». «Je m’engage derrière vous pour combattre le machisme et la mauvaise éducation. Ne vous laissez jamais faire !» Suite à quoi, elle ravit la salle avec un chant catalan. Voilà de quoi faire chaud au cœur du maire.

«Je veux mettre fin à tous les systèmes clientélistes»

DSC_00203.jpgAprès de tels encouragements, Hélène Mandroux joue sur du velours. Et pourtant, elle ne mâche pas ses mots, loin s’en faut : elle dénonce successivement «un système occulte qui étouffe toute montée d’une nouvelle génération», «des systèmes clientélistes», «une concentration autocratique»…

Elle ne manque pas non plus de constater que la «présence des trois hommes] à ses cotés inflige un cinglant démenti à ceux qui disaient que le PS était incapable de se relever [[[Jean-Luc Mélenchon notamment]].» Pour elle, le président sortant du Conseil Régional n’est plus au Parti Socialiste, c’est un fait, mais n’est même plus à gauche : «Garder la région à gauche aujourd’hui, ça veut dire changer de majorité.»

La candidate propose aussi quelques mesures, «à destination de ceux qui disent que je n’ai pas de liste et pas de programme [Essentiellement des internautes]]». En vrac, travailler avec le sud de la Méditerranée, investir dans les quartiers les plus pauvres (ndlr. Elle a cité une dizaine de zones sensibles urbaines de la région sur [les 28 recensées par la SDTEFP [[Services du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, en Languedoc-Roussillon]]), mieux répartir les logements sociaux, établir un système de taxi entre les ports, proposer des billets de train gratuits pour les jeunes de 16 à 25 ans le week-end, ou se fixer l’objectif -ambitieux- de créer un ticket unique à un euro pour les Bus, Tram, Train.

A la fin de ce meeting PS, Hélène Mandroux n’oublie pas de remercier ses soutiens, et lance même un «merci» appuyé à Paul Alliès, à qui elle reconnait un combat de longue date. Elle conclut par une main tendue aux militants PS soutenant Georges Frêche : «ressaisissez-vous» leur dit-elle.

Franck Michau

Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Crédits photo : Xavier Malafosse ; montpellierplus.midiblogs.com ; image.mabulle.com ; Franck Michau

Mis à jour le 19 février à 9h30

Le Conseil régional : mode d’emploi

Dans quelques semaines, les 7 et 14 mars 2010, les électeurs éliront leurs 67 conseillers régionaux. Mais peu d’entre nous savent ce que fait exactement la Région dans notre vie quotidienne. L’occasion de faire un rappel sur les compétences du Conseil régional, son fonctionnement et son rôle accru au fil des réformes de décentralisation.

Les compétences du Conseil régional

Développement économique et emploi

La Région coordonne sur le territoire les actions mises en œuvre en faveur du développement économique. Elle a un rôle d’accompagnement pour la création, la reprise et la transmission d’entreprises. Le CR (Conseil Régional) exerce une gestion des fonds européens sous forme de prêts ou micro- crédits comme soutien financier. Il veille à la mise en place de parcs régionaux d’activités économiques comme moteur d’emploi, mais aussi d’actions de renforcement de filières (du type bois, logistiques et transports, ou agroalimentaire) en forme de contrats de filière, et d’accompagnement global.
Le tourisme est un secteur clé de l’action régionale. Il fait objet d’un soutien particulier par le biais du Comité régional du tourisme

Santé

La Région peut accorder une aide financière, directe ou indirecte, aux établissements hospitaliers, aux équipements qui accueillent des personnes âgées ou des handicapés. Elle peut aussi favoriser le développement d’observatoires de la santé ou de services de soins sans hospitalisation.

Education

La Région assure la construction, la rénovation, l’entretien et le fonctionnement des lycées. Le Conseil régional intervient également pour la formation professionnelle au travers de la proposition de formation continue et d’apprentissage.

Culture

Parmi les actions de la politique culturelle plusieurs programmes ont été mis au point en Languedoc-Roussillon. La programmation de festival en fait partie tout comme l’attribution de subventions. C’est ainsi que sont soutenues la création artistique, la préservation et la valorisation du patrimoine et l’accessibilité à la culture.

L’aménagement du territoire et la planification

Un Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire (SRADT) est mis en place par la région tous les cinq ans. Il donne les objectifs en matière d’aménagements et de développement durable.
La Région signe avec l’Etat des contrats de projets qui recensent les actions qu’ils s’engagent à mener ensemble.
L’aménagement, l’entretien et la gestion des aérodromes civils et des structures portuaires reviennent à la Région.
La Région doit aussi élaborer un schéma régional des infrastructures et des transports (transports routiers et transports ferroviaires).

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Le CESR : Conseil Economique et Social Régional

Le CESR est une assemblée consultative qui émet des avis. Il délibère sur les affaires courantes liées à la Région. Son avis est obligatoire sur les projets concernant le budget de la Région.

Le CESR comprend 89 membres en Languedoc-Roussillon issus de quatre catégories socioprofessionnelles: les entreprises et activités non salariées, les organisations syndicales de salariés, les organismes participant à la vie collective de la région, et des personnalités qualifiées participant au développement régional. Ces représentants sont désignés pour six ans.

Le fonctionnement du Conseil régional

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Dates clefs des attributions de compétences aux Conseils régionaux

5 juillet 1972 : une loi créée les conseils régionaux alors appelés établissements publics régionaux

1982 : développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique et aménagement du territoire

1983 : formation continue et apprentissage

1986 : enseignement secondaire (lycées), élection des conseillers régionaux pour 6 ans au suffrage universel direct

1993 : formation professionnelle des jeunes

2002 : transports régionaux de voyageurs

2004 : compétences renforcées [[le CR définit le régime des aides économiques aux entreprises et décide de leur attribution; préparation d’un plan régional des infrastructures et des transports; propriété immobilière des lycées, recrutement et gestion des personnels des lycées, définition et mise en place de la politique régionale d’apprentissage et de formation professionnelle continue; responsabilité du recensement du patrimoine culturel et possibilité d’exercer des activités de vaccination, de lutte contre la tuberculose, la lèpre, le sida et les infections sexuellement transmissibles]]

Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche ?

Alors que la campagne pour les régionales de mars prochain a commencé, Hautcourant fait le bilan de la présidence Frêche. Retour sur différentes réalisations de la Région, avec les commentaires d’Alain Nenoff, journaliste à L’Agglorieuse, hebdomadaire satirique de Montpellier.

Fiscalité

En pleine pré-campagne, sur le plateau de 7L TV en septembre dernier, Georges Frêche se félicitait d’un point : « Les impôts n’ont pas augmenté entre 2005 et 2010 ». Mais le mandat, lui, avait commencé en 2004, et avec une augmentation importante de la fiscalité. Les impôts régionaux avaient alors enregistré une hausse de plus de 52%, le record national à l’époque. Le président de la Région en avait imputé la responsabilité à la réforme de 2003, qui attribuait davantage de compétences aux collectivités. La manne financière générée par ces impôts a cependant été suffisante pour absorber les dépenses du mandat. De même, l’endettement de la région s’est stabilisé autour de 4% des dépenses depuis trois ans.

Emploi

« De tous les domaines de compétences, c’est sûrement l’emploi qui a été le plus oublié », annonce Alain Nenoff. « Aucun plan pour la relance de l’emploi n’a été mis en place en six ans de présidence Frêche ». Au troisième trimestre 2009, avec un [taux de 12,7%, le Languedoc-Roussillon est devenue la région métropolitaine la plus touchée par le chômage. Pour le journaliste, il y a sur ce point un décalage flagrant entre la communication régionale et la réalité : « On nous dit que la région est la meilleure, mais on n’oublie que nous avons un produit intérieur brut qui est l’un des plus faibles du pays ». Dans un contexte global peu propice à la création d’emplois, Georges Frêche réaffirmait, il y a quelques mois sur 7L TV, agir pour l’embauche des jeunes. Une enveloppe de 6 millions d’euros a été destinée, dans le dernier budget, à la relance de l’emploi.

Lire aussi : Le chômage au cœur des régionales

Education

La formation professionnelle (23,1%), et la gestion des lycées (24,6%) représentent les deux plus gros postes de dépenses prévus dans le budget 2010 de la Région. Mesure phare de la campagne de 2004, la gratuité des livres scolaires a été l’une des premières mesures mise en place. Le Président Frêche continue en ce sens en 2010, puisqu’il a annoncé dans sa course à la Région vouloir fournir un ordinateur à tous les élèves. La formation professionnelle a quant à elle profité des écoles de la deuxième chance. Des initiatives critiquées par Alain Nenoff. Le site de campagne de Frêche annonce la réalisation de 9 nouveaux lycées et la rénovation de 72 autres. Alain Nenoff rappelle cependant que « dans les premières décisions prises pour les lycées, il a changé leurs noms tout comme il l’a fait avec le nom des salles du Conseil Régional. Il imprime sa marque. »

Ecologie

En 2007, la Région a lancé le programme « Lycée 21 ». Ce programme promeut « un comportement citoyen et responsable » en faveur de l’environnement. L’agriculture biologique est également soutenue et le Conseil Régional mise sur le Salon international des énergies renouvelables et de l’éco-construction Energaïa pour montrer ses actions écologistes. La gestion de l’eau semble avoir été une priorité notamment avec Aqua Domitia, plan de sécurisation d’accès à l’eau. La dernière action en date est le lancement d’un plan de production d’énergie photovoltaïque sur les lycées publics régionaux. En 2010, 5,1% du budget du conseil régional sera consacré à l’environnement.

Lire aussi : L’écologie au sein de la politique du Conseil Régional

Transports

Georges Frêche avait comme bras droit, dans ce domaine, l’ancien ministre des Transports Jean-Claude Gayssot. En investissant près de 270 millions d’euros pour le contournement de Montpellier et de Nîmes, l’administration sortante a permis l’aboutissement du projet de ligne à grande vitesse. Elle profitera aussi à terme à Perpignan. Le mandat a aussi vu la rénovation du réseau de trains express régionaux, recolorés dans un rouge jugé criard par certains. De nouvelles dessertes ont été crées, et les tarifs ont été globalement revus à la baisse. L’offre ferroviaire a été augmentée de près de 20% depuis 2008. Pour le transport aérien, le bilan est moins réjouissant. La région annonce une maigre augmentation du trafic, autour de 200 000 voyageurs en cinq ans.

Logement

2,3% du budget 2010 sera consacré au logement. Si ce secteur ne fait pas partie intégrante des compétences du Conseil Régional, 25 millions d’euros ont été investis depuis 5 ans pour le logement. Georges Frêche annonçait en septembre sur 7L TV qu’il avait l’intention de doubler le financement en favorisant le logement étudiant.

Viticulture

En 2004, Georges Frêche s’était engagé notamment à développer la voie de l’oenotourisme. Créée en 2006, la marque « Sud de France » a amélioré la visibilité des viticulteurs et des producteurs régionaux. Ils sont près d’un millier à s’être associés à la démarche. La branche export du label accompagne, quant à elle, les entreprises régionales qui souhaitent se tourner vers le marché international. Cinq maisons du Languedoc-Roussillon ont même été installées de New-York à Shanghaï en passant par Londres. L’idée étant d’y vendre les produits de la région, mais aussi de promouvoir le tourisme vers ses contrées. Pour Alain Nenoff, cette démarche onéreuse « n’a pas fait ses preuves. On avait déjà une promotion avant, qui n’était pas si exubérante, mais pas moins efficace. » La région annonce que la marque « Sud de France » aurait coûté près de 35 millions d’euros depuis son lancement. Les retombées, plus difficiles à estimer, n’ont en tout cas pas convaincu tous les exploitants.

Sports

La Région subventionne les clubs de sport, notamment de 1ère division mais participe aussi au financement des équipements sportifs. Prévue en 2011, une Maison régionale des sports regroupant les sièges sociaux et les équipes administratives de certaines Ligues et Comités du Languedoc-Roussillon devrait ouvrir. Le Comité régional olympique et sportif (CROS) y siégera aussi. En 2009, 15,3 millions d’euros ont été investis pour le domaine sportif. Pour 2010, 1,4% du budget sera consacré à la politique sportive.

Culture

Durant son mandat, Georges Frêche a plus fortement soutenu financièrement l’Opéra, l’Orchestre philharmonique et le festival Radio France. Rappelons néanmoins que peu de temps après son élection en 2004, le nouveau président n’avait pas hésité à fermer le Centre Régional des Lettres de Languedoc-Roussillon. La culture représente pour 2010 4,1% du budget du Conseil régional.

Dérapages

Impossible de revenir sur le mandat de Georges Frêche sans aborder les polémiques dont il a été la source. Des harkis aux joueurs Noirs de l’équipe de France, le président de la Région s’est illustré par des propos plus que douteux sur un ensemble de sujets. Dernier dérapage en date : l’affaire Fabius. Dans « L’Express » cette semaine, Frêche, répondant à une attaque de l’ancien premier ministre, estime que Laurent Fabius « a une tronche, pas catholique ». Des mots qui, comme ceux vociférés à l’égard des harkis, suscitent de vives réactions. Toujours mis en danger par ses sorties tonitruantes, Georges Frêche réussit pourtant à les mettre au crédit de sa sincérité, se targuant d’être un homme politique authentique, opposé au discours formaté de l’élite parisienne. Pour Alain Nenoff, ces dérapages seraient en partie contrôlés : « Le Front National était présent au second tour des régionales de 2004. On ne peut pas exclure que les propos xénophobes de Georges Frêche, tout au long de son mandat, servent à siphonner les voix de l’extrême-droite aux prochaines élections ».

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Mis à jour le 30 janvier à 18h30

FACE Hérault est un club d’entreprise contre l’exclusion

La première Fête du Parrainage de FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion) Hérault était organisée ce 10 décembre 2009 dans les locaux de la fédération Française du Bâtiment.

Lancée en 2002, l’action de parrainage, a rassemblé une centaine de parrains et marraines, chefs d’entreprise, cadres de tous secteurs et près de 400 demandeurs d’emploi. FACE Hérault est une fondation qui agit contre l’exclusion, avec en moyenne, un taux d’accès à l’emploi de 70%.
Elle oriente ses actions autour de quatre axes :

 Faciliter le retour à l’emploi des personnes en risque d’exclusion. Pour cela, du personnel en activité accompagne pendant six mois les filleuls.
FACE accompagne les entreprises dans un recrutement diversifié (personnes handicapées, bénéficiaires du RMI, personnes issues des quartiers) et assure la réussite de l’intégration.

 Faire découvrir aux jeunes le monde de l’entreprise

 Accompagner les entreprises pour mettre en œuvre l’égalité de traitement. Un plan d’accompagnement existe pour les entreprises qui s’articule autour de la formation, du diagnostic…

 Mobiliser les entreprises et les habitants des quartiers prioritaires.
Des témoignages de parcours heureux, des films, des expositions photographiques, étaient à l’ordre du jour afin de mettre en valeur toute la richesse de cette action.
Les Parrains et les filleuls ont fait part de l’enrichissement mutuel qu’ils éprouvent. Alex Conil, Secrétaire de la Fédération Française du Bâtiment membre très actif du réseau de parrainage a fait part à l’assemblée de sa satisfaction, notamment d’avoir beaucoup appris de l’un de ses filleuls.
Les filleuls ont aussi exprimé leur satisfaction et toute leur reconnaissance pour FACE Hérault.