La qualité du débit de connexion à Internet est devenue un vrai enjeu pour la ville et le département. Tous les deux ont misé sur la nécessité d’intégrer à leur politique le développement du réseau haut et très haut débit.
Augmenter la rapidité d’accès à Internet compte aujourd’hui comme un enjeu politique, culturel et social. Dans cette optique, Montpellier s’est lancée dans la course à l’équipement numérique dès 1983 avec le réseau Pégase.
La ville fait très tôt le pari d’équiper son réseau de télécommunications pour les entreprises et de l’étendre par la suite aux structures de la ville et aux citoyens.
En 2005, Montpellier s’est engagée aux côtés de l’agglomération pour apporter le haut débit. Désormais, la fibre optique est la nouvelle priorité et trouve des appuis auprès des principaux fournisseurs d’accès. Quatre quartiers de Montpellier en bénéficient depuis fin 2010 : Malbosc, Croix-d’Argent, Antigone, Hôpitaux-Facultés. Et d’ici 2012, toute la ville sera desservie selon la mairie. Elle rejoint ainsi la liste des principales agglomérations bénéficiant de la nouvelle technologie, comme Bordeaux, Lyon ou Lille.
Un équipement d’envergure départementale
Dans cette dynamique, le département a de son côté tablé depuis 2007 sur le développement du réseau Num’Hér@ult, soutenu par la région Languedoc-Roussillon. Soucieux de garantir l’accès large à une connexion de bonne qualité, le Conseil Général de l’Hérault s’est engagé à étendre le réseau public Internet et garantir au minimum 2 Mégabits/seconde via des infrastructures de télécommunications.
Plusieurs entreprises se sont rattachées à l’initiative pour permettre de couvrir les villages les plus reculés et, à terme, permettre la réception du très haut débit d’ici 2011. En mêlant les différentes technologies de réception Internet (fibre optique, ondes radio), le département veut réduire les inégalités que rencontrent les habitants des quatre coins de l’Hérault. Coût de l’opération : 81,75 millions € dont 27,9 millions d’euros provenant de participation publique selon le Conseil Général de l’Hérault ; 61,7 millions d’euros selon la Gazette de Montpellier.
La commercialisation du réseau par Hérault Télécom, la société délégataire du département auprès des divers fournisseurs d’accès, permettra d’obtenir des offres similaires à celle des grandes agglomérations telle Montpellier, assure le Conseil Général. Les efforts déployés en matière de connexion par les collectivités contribuent à donner un rayonnement numérique à Montpellier.
Quelques dates :
1983 : Montpellier lance un programme de câblage, le réseau Pégase.
2005 : Lancement d’«Agglomération innovante», programme d’amélioration des infrastructures de réseaux haut-débit. La couverture ADSL de l’agglomération montpelliéraine passe de 94,4 % du territoire à 98,2 % à la fin de l’année.
Mise en place de « Quartier Wi-Fi Access », couverture de 85 sites par la technologie Wi-Fi par Orange.
2007 : déploiement des premiers réseaux fibre optique par la ville de Montpellier. Le Conseil Général de l’Hérault lance Num’Hér@ult, projet d’équipement du réseau départemental.
2008 : Free est associé à Montpellier pour poursuivre la mise en place de la fibre optique.
2009 : équipement des parcs d’activités de la ville en réseau fibre optique : Eurêka, Euromédecine, Grabels, Millénaire, parc de l’Aéroport à Pérols par l’agglomération.
Été 2010 : Orange lance un plan d’investissement en fibre optique pour Montpellier d’un montant de deux milliards d’euros. 98,7% des Héraultais bénéficient d’un débit de 2 Mbit/s minimum selon le Conseil Général.
2011 : l’Hérault compte couvrir l’ensemble du département en très haut débit.