Philippe Saurel : 5% et puis s’en va

En dépit d’un score qui lui aurait permis de fusionner sa liste avec celle du PS, le maire de Montpellier a choisi de se retirer. Fidèle à sa stratégie d’indépendance toute, il échoue dans son pari régional, mais confirme son implantation à Montpellier et dans l’Hérault. L’essentiel pour lui.

Régionales: la gauche et le Front National au coude-à-coude au second tour

Depuis mardi 8 décembre à 18h, les candidats ayant réuni plus de 10% des suffrages au premier tour ont déposé leur liste en préfecture. Dimanche 13 décembre, le second tour opposera la liste de gauche Delga/Onesta à celle du candidat des Républicains Dominique Reynié et celle du frontiste Louis Aliot. Chaque camp mise sur d’incertaines réserves de voix qui rendent le match serré entre la gauche et le Front National (FN).

TAK O TAK: Question pour un champion… de région.



« Le choix est difficile là… », Delga et ses concurrents ont du mal à répondre à nos questions… pourtant très simples ! Pris à leur propre piège, les candidats à la présidence de la grande région tiquent, butent, ricanent, bafouillent. Foot ou rugby ? Tielle sétoise ou canard ? France ou Europe ? L’emmerdeur ou Le Boulet? Le suspense est intenable….

Reynié , Delga , Aliot , Saurel , Onesta , passent le test du TAK O TAK.

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Régionales 2015 :
Philippe Saurel: « Chaque homme a le droit à sa part de souveraineté »

Philippe Saurel est la tête de liste des Citoyens du Midi pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Également maire de Montpellier et Président de sa nouvelle métropole, nous l’avons rencontré le 13 novembre 2015. Dans l’interview, il montre comment il s’est lancé tête baissée dans les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains.

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Philippe Saurel, la bataille électorale sans fin

Son gimmick de « maire à plein temps » n’a duré que quelques jours. Depuis 18 mois, Philippe Saurel court après les scrutins. Une nécessité politique autant qu’une fringale de pouvoir, pour le maire de Montpellier et baron de Caravètes qui, candidat aux régionales, rêve d’étendre son royaume par delà la Garonne.

Cette semaine, nous vous proposons une série d’articles consacrés aux élections régionales. Retrouvez nos portraits et nos vidéos dans notre dossier.

Seul . Philippe Saurel ne cesse de braver les appareils partisans, il en a même fait sa marque de fabrique. Le chirurgien-dentiste de profession, ne pose presque plus de couronnes mais cherche plutôt à les conquérir. Après la mairie de Montpellier et l’agglomération dans la foulée, le voilà de nouveau en campagne avec ses « Citoyens du Midi ». Objectif : devenir « faiseur de » roi de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées.

Perdre sa famille politique – le parti socialiste – n’a pas endeuillé ce quinqua « montpelliérain de souche ». Bien au contraire. Il a transformé son éviction du PS en Janvier 2014, en un acte politique fondateur. Depuis, il n’en finit pas de moquer « les chars de Solférino » qui n’aiment pas la dissidence. Biberonné à la politique par Georges Frêche, il a chipé quelques traits de caractère à son mentor : la provoc’, la gouaille, et une forme de détestation des partis politiques. Et, comme son illustre prédécesseur, il fonce dans le tas.

Sans argent et sans fidèles, il s’aventure depuis l’été en dehors des murs de sa métropole fraîchement bâtie. L’autoproclamé candidat « antisystème », s’est lancé cette fois dans un défi qui semble hors de portée. 13 départements, 183 colistiers et des milliers de kilomètres parcourus… Crédité selon les instituts Ifop et BVA de 6 à 8%, le maire de Montpellier estime déjà avoir remporté une victoire par le simple fait d’avoir pu déposer les listes en préfecture.

« Saurel, c’est Gerd Müller ! »

Entre flagornerie et admiration, un de ses collaborateurs le compare à Gerd Müller, joueur de football allemand des années 70, célèbre pour sa niaque et le nombre de buts qu’il a marqué dans sa carrière. Ca tombe bien, le prévôt aime mettre en parallèle sa campagne à un match ou une compétition sportive : « Vous gagnez le premier match et vous êtes qualifiés en quart de final, vous allez vous arrêter à ce match ? Non, je joue les quarts de final ». Le sport collectif en politique n’est pourtant pas ce qui caractérise ce solitaire assumé.

Fustiger les structures partisanes, lui permet surtout de guigner des voix à gauche comme à droite. Dans l’Hérault, son argument majeur est « la préservation des intérêts de Montpellier et de sa métropole au sein de la nouvelle région ». Ce qui lui a permis d’attirer dans son filet électoral des élus de poids comme Jean Pierre Grand, sénateur de l’Hérault et maire Les Républicains de Castelnau-le-Lez. Ce dernier parle de Saurel comme « un homme plein de qualités intellectuelles qui incarne la défense de la métropole ». Cerise sur le gâteau, Grand conteste depuis des mois la légitimité de Dominique Reynié, chef de file aux régionales … de la droite républicaine.

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« Mais j’ai déjà gagné les régionales.. »

L’œil un peu hagard, on lui donnerait des airs de grand gamin, lorsqu’il ramasse par terre un morceau de ruban « bleu-blanc-rouge », fraîchement coupé lors d’une inauguration, pour le ranger précieusement dans la pochette de sa veste de costume. Entre deux coups d’œil à sa montre, il vérifie que son discret rappel des couleurs républicaines dépasse suffisamment pour être vu.

Pour se rassurer dans cette campagne, Philippe Saurel rabâche sans arrêt qu’il a « gagné tous les scrutins » où il se présentait sous son nom depuis 1998. En réalité, c’est surtout sa brillante victoire aux municipales de mars 2014 qui a marqué les esprits. Mais depuis, le maire de Montpellier est accusé d’avoir oublié son grand engagement d’être maire à plein temps. Il a étiqueté et fait élire une série de candidats en son nom aux élections départementales de mars 2015.

« Un rapport personnel au pouvoir important.. »

« C’est une personne qui a un style agressif, il n’est pas dans l’apaisement » dézingue Michael Delafosse, conseiller départemental PS et rare survivant de la tempête Saurel. Selon lui « les citoyens ont été trompés » et à entendre la litanie de ses critiques, le maire mentirait comme un arracheur de dent.

Expert du rapport de force et du calcul électoral, Saurel sait pertinemment qu’il ne l’emportera pas. Mais son plaisir politique du moment est ailleurs. Il se rêve en faiseur de roi. Son choix de reporter ses voix vers l’une ou l’autre des listes sera décisif pour le futur président de région. Pour l’heure, il reste muet sur ses intentions et réserve son choix « à ses 12 autres têtes de listes en fonction des scores du premier tour ». Seule certitude, il ne prendra pas le risque de laisser la région au Front National par le jeu de calculs politiciens suicidaires.

Fabien Nicolas, son conseiller politique, analyse : « faute d’avoir un parti politique, Philippe Saurel a l’obligation d’être candidat » scrutin après scrutin. Dit autrement, on n’a pas fini de le voir courir sur les routes du Midi.

Le musée de l’histoire de la France en Algérie patauge en eaux troubles

Initié par Georges Frêche en 2002, le projet du musée de l’histoire de la France en Algérie à Montpellier n’en finit pas de diviser. En effet, 50 ans après la guerre d’Algérie, militaires français, pieds noirs, harkis, combattants du FLN n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur une histoire collective. À l’approche des municipales, certains politiques montpelliérains se sont exprimés sur ce musée au cœur de toutes les tensions électorales.

Au pied de l’hôtel Montcalm une pancarte sur une barrière accueille les visiteurs. Permis de construire obtenu le 2 décembre 2009, l’écrito annonce une durée des travaux de 18 mois. En février 2014, les travaux sont loin d’être terminés. Sur le site de l’agglo, il est écrit que «le musée doit ouvrir ses portes durant l’été 2014 ». Jean Pierre Moure, président de l’agglomération et candidat aux municipales de Montpellier qui préside ce projet épineux n’a pas souhaité se prononcer. Ce sujet absent de la campagne électorale fait-il toujours débat, ou est-il sur la bonne voie ?

Des réticences exprimées dès le départ

Dès les prémices du projet, universitaires, associations franco-algériennes, partis politiques et comités scientifiques n’ont cessé d’exprimer leur réticence. Élus communistes et Verts avaient fait connaître dès 2003 leur refus d’un musée à la gloire du colonialisme. En 2005 c’est le conseil scientifique du musée qui démissionne. Le feuilleton ne s’arrêtera pas là puisque quatre ans plus tard, Hélène Mandroux, maire socialiste de Montpellier, se désengagera à son tour du projet. Face à ce désaccord, en 2005 Georges Frêche décide que l’agglo qu’il dirige reprendra les clefs du projet… Et depuis ? Rien.

Un contexte électoral favorable ?

Monique Sérot Chaïbi, membre de l’association « Coup de soleil », qui aspire à rassembler les gens originaires du Maghreb, et militante Europe Ecologie Les Verts éligible sur la liste de Jean-Pierre Moure, a toujours manifesté à l’encontre du projet qu’elle déclarait dans le passé comme « un musée à la gloire du colonialisme ». Mais depuis qu’elle a rejoint les rangs du PS, Monique Sérot Chaïbi a cessé de manifester et est désormais une fervente défenseuse du dossier et assure que le musée sera « une réussite ». Madame Chaïbi confie : « nous avons été reçu par la nouvelle conservatrice du musée Florence Hudowicz, qui a su répondre à toutes nos inquiétudes. De plus, avec l’arrivée de Benjamin Stora, historien et professeur des universités, dans le comité scientifique, je suis convaincue que sa vision impartiale et apaisée sera une réussite pour le projet ».

Les candidats aux municipales divisés

Mais cette vision ne fait pas l’unanimité au sein de la gauche montpelliéraine. Selon la tête de liste du Front de Gauche, Muriel Ressiguier, « la démarche reste ambigüe et ne se détache pas des valeurs coloniales ». Pour elle le projet n’est pas assez « fraternel » puisque« les cultures et les peuples ne sont pas assez respectés ». Philippe Saurel, dissident socialiste en lice pour la mairie, reste quant à lui mitigé en disant que « si le projet évoque les bons côtés et les mauvais, ça peut être intéressant, mais si c’est dans une logique unique alors ça pose problème». Tout en rappelant qu’« il s’agit d’argent public et donc qu’il faut être extrêmement vigilant… En effet, pas moins de 22 millions d’euros sont prévus à la réalisation du musée.
À droite Jacques Domergue et son camp l’UMP s’accordent à dire que « dans une ville comme Montpellier, où l’on dénombre plus de 42000 rapatriés, il est normal de relater ce qu’il s’est passé », en concluant « c’est donc une bonne chose, si je suis élu, je n’interromprais pas le projet ».

« Le projet n’est pas prêt d’aboutir étant donné le manque d’investisseurs »

En plus d’un débat qui divise, les cartes sont brouillées par une adjointe au maire membre de la commission d’appels d’offre qui certifie que« de toute façon, le projet n’est pas prêt d’aboutir étant donné le manque d’investisseurs ». Pour elle qui souhaite rester anonyme, le débat est clos : « je pense que le musée ne se fera pas. » Comme certains l’avait reproché à Georges Frêche à l’époque, cette même adjointe à la mairie lance un autre débat en clamant « si Moure est élu et qu’il réalise le projet, ce sera seulement dans un but clientéliste envers les pieds noirs. »

Le tramway gratuit, bientôt sur les rails ?

Alors que la campagne des municipales commence, la question du prix du tramway, dans un contexte de crise budgétaire et environnementale, est toujours d’actualité. Face à un prix des tickets jugé trop élevé, Chateauroux et Aubagne ont opté pour la gratuité des transports publics. Et si c’était le cas à Montpellier ?

En 2008, durant les précédentes élections municipales, Jacques Domergue ouvrait la porte à la gratuité des transports en commun à Montpellier. Très vite qualifié de « démagogue » par son opposante socialiste aux municipales Hélène Mandroux, le candidat UMP s’était alors rétracté. Aujourd’hui le débat de la gratuité des transports s’est plutôt déplacé vers le coût.
À Montpellier, plus de 300000 personnes se déplacent en tramway chaque jour, ce qui en fait un des plus fréquenté de France. Cependant, le prix des billets demeure un frein pour bon nombre de personnes. À 1,40 euro le trajet, Montpellier est au-dessus du prix moyen du ticket unitaire, tombé en dessous de 1,20 euro selon l’Union des transports publics entre 2003 et 2013. Pour le reste, comptez 2,50 pour un aller-retour, 3,80 pour un ticket à la journée et 12 euros pour un carnet de 10 tickets. Du côté des abonnements, les prix sont tout aussi peu attractifs : 48 euros pour un forfait mensuel et 432 à l’année même si les moins de 26 ans peuvent bénéficier de réductions. Tout comme les demandeurs d’emploi, les handicapés ou les seniors, auxquels sont proposés des forfaits subventionnés, à demi-tarif ou gratuits.

À Châteauroux et Aubagne : on voyage gratuitement

En 2001, Châteauroux teste la gratuité des transports en commun. Une réussite, selon Emmanuel Gerber, chargé de la question des transport à l’agglomération castelroussaine : « La mesure est très appréciée, il y a eu une augmentation de 200 % des chiffres de fréquentation depuis 2001 ». À Aubagne, la mesure est en vigueur depuis 2009. Nathalie Castan, directrice du service transport à l’agglomération, dresse le même constat : « Il y a eu une forte hausse de la fréquentation. Plus 50% la première année et plus 170% aujourd’hui. Et sans avoir développé l’offre ! Sauf, bien sûr, une augmentation du nombre de bus pour les lignes en saturation. » Paradoxalement, la gratuité a un prix. Pour compenser la perte de revenus de la billetterie – environ 7% du budget global – les deux agglomérations ont appliqué la même recette : la création d’une taxe transport de 0,6% de la masse salariale des entreprises et des administrations de plus de 9 salariés. Leur budget transport n’a donc augmenté que d’environ 15% pour servir près de trois fois plus de personnes. Pour les deux communes, l’origine du projet est la même. Aussi, selon Emmanuel Gerber, « mettre en place la gratuité est une volonté politique ( ndlr: de la majorité socialiste précédente ) ». Gratuité qui n’a pas été remis en cause depuis. Nathalie Castan ajoute : « Ce projet est motivé par l’idée de droit au transport, une idée sociale et environnementale. »

Des populations satisfaites

Dans ces communes, plusieurs enquêtes de satisfaction ont montré que les usagers étaient, à plus de 95 %, satisfaits. Par rapport à l’ancien prix des tickets, les ménages réalisent en effet une économie de 200€ à 400€ par an. A Aubagne, la gratuité aurait « capté les personnes qui ne prenaient pas le bus avant. Notamment les jeunes qui, en plus de le prendre pour aller en cours, le prennent aujourd’hui pour sortir en ville ». Elle poursuit : « Selon les enquêtes sur les nouveaux usagers du bus, il y a un report modal d’environ 50% de la voiture vers le bus. » Malgré des résultats intéressants, les deux spécialistes estiment que ces schémas doivent être évalués au cas par cas. Dès lors, si la gratuité est possible pour des agglomérations de taille moyenne, elle est plus difficilement envisageable pour les plus grandes. Emmanuel Gerber souligne : « Le support financier de la billetterie n’est pas neutre. C’est même très important. Notre recette billetterie était de 7% de notre budget transport. Compenser 7%, c’est faisable. Dans les grandes villes comme Montpellier, c’est plus proche de 30% ce qui n’est pas négligeable et bien plus difficile à compenser. »

Montpellier : des tarifs sociaux plutôt que la gratuité

En 2008, Hélène Mandroux avait posé les bases du débat actuel : « Je ne connais pas la gratuité. Il faut bien que quelqu’un paie. Un tarif social serait plus intelligent et plus juste que la gratuité totale. » Et son discours a su prévaloir chez les candidats des municipales de mars. Malgré leurs différends, Jean-Pierre Moure est du même avis. Refusant la gratuité, il plaide pour « une tarification sociale, pour stopper la pression financière qui pèse sur les ménages. Car la gratuité des uns, ce sont les impôts des autres. » Cependant, difficile pour lui d’avancer un prix précis, il propose seulement « un élargissement de la gamme de tarification sociale avec un coup de pouce pour les étudiants boursier. La fourchette se situera entre les prix actuels et ce qui se fait à Toulouse. » Les étudiants non boursier ne semblant pas être concernés. Phillipe Saurel, dissident PS, propose lui un tramway à 1 euro avec des tarifs sociaux. Sans préciser la teneur de ces derniers. Pour l’UMP Jacques Domergue, « La gratuité n’est plus d’actualité. On l’avait proposée en 2008 mais ce n’était pas réalisable. » Le candidat souhaite se tourner vers les 55 000 étudiants : « Nous voulons leur proposer un abonnement mensuel de 10 euros comme cela se fait à Toulouse. Les étudiants n’ont pas trop de budget et peuvent être obligés de frauder. Avec un abonnement mensuel à 10 euros, pas sûr qu’on perde de l’argent car il y aura une baisse de la fraude. » Il n’exclut cependant pas la gratuité pour le futur, s’il arrive aux commandes de l’agglomération et donc, de la TAM. En revanche, face au coût d’une telle mesure et refusant d’augmenter les impôts, il préfère « regarder sérieusement la faisabilité ou non de ce projet. Pour l’heure, ce qui compte c’est le tarif spécial pour les étudiants, pas la gratuité », conclut-il.

« La gratuité pour 30% des personnes en fonction de leurs revenus »

Seule Muriel Ressiguier, tête de liste Front de Gauche, appelle aujourd’hui à la gratuité complète. Pour elle, si « seulement 15% des Montpelliérains utilisent les transports en commun alors que c’est l’avenir, c’est qu’il y a un problème ! » Dans ce contexte, elle souhaite dès 2015 proposer « la gratuité pour 30% des personnes en fonction de leurs revenus, incluant donc une grande partie des étudiants. » Puis augmenter par palier le pourcentage de personnes ayant accès à la gratuité, jusqu’à ce qu’elle soit totale. À en croire les candidats, il faut donc s’attendre, dans tous les cas, à voir les prix des tickets et abonnements de tramway diminuer. À moins qu’ils ne nous fassent marcher…

Une éclaircie dans le ciel montpelliérain ?

Montpellier, 8e ville de France, génère environ 1,2 million de passagers par voie aérienne à l’année. Or, son aéroport n’est pas à la hauteur d’une zone urbaine de plus de 400 000 habitants. Hors agglomération et abandonné des politiques, il n’a jamais suscité un grand intérêt depuis Georges Frêche. Tour de piste à la veille des municipales de mars ?

« L’aéroport de Montpellier a du mal à décoller ». Un refrain bien connu. La raison première ? Précisément une abondance d’aéroports, pas moins de cinq se partagent le trafic aérien en Languedoc-Roussillon. Carcassonne, Perpignan, Nîmes, Béziers et Montpellier, difficile de s’imposer dans ce ciel si fourni.

Un quinté… gagnant ?

La région a toujours prôné la complémentarité des cinq plate-formes aéroportuaires. Mais, aujourd’hui, ce surnombre ne deviendrait-il pas un frein plus qu’un moteur de promotion pour la région ? « Non ! » assène cette dernière, qui détient 6,5 % des parts de l’aéroport de Montpellier mais le finance à hauteur de 18 millions d’euros annuels. L’État, actionnaire majoritaire avec 60% des parts, est suivi par la CCI avec 25 %, le reste étant constitué par le département et les communautés de l’Agglo. La région n’est pas à court d’arguments pour défendre la viabilité des 5 sites, qui génèrent un chiffre d’affaires de plus de 800 millions d’euros. Avec pas moins de 140 entreprises implantées sur les cinq tarmacs, les zones concernées peuvent se prévaloir de près de 7450 emplois directs et induits. Selon la société d’études économiques et de conseil en stratégie Bipe et l’institut BVA, Montpellier Méditerranée produit, à lui seul, la moitié de ces ressources.

Pascal Pintre, directeur de l’aéroport de Béziers (235 000 passagers en 2013), estime que cette complémentarité est une force, citant par exemple la région PACA (qui compte Marseille, Nice, Toulon et Saint-Tropez) ou la Bretagne avec sa myriade d’aéroports. « L’idée c’est de savoir comment valoriser cette complémentarité plutôt que de se tirer la bourre. La région Sud de l’arc méditerranéen a un potentiel infini. Le moyen de transport aérien est largement sous-utilisé en Languedoc-Roussillon : seuls 4% des visiteurs dans la région arrivent par voie aérienne », souligne-t-il. Persuadé de l’utilité du travail en réseau, il avance : « L’étude du cabinet Bipe a montré que, si on centralisait tout le trafic sur Montpellier, la région perdrait 700 000 passagers du fait de l’évasion des clients.  » Et pour lui, le mariage pour tous les aéroports, ce n’est pas d’actualité : « Il faut sortir des querelles de clochers. Je réfute la concurrence. La complémentarité, oui. Le travail en réseau, oui. Mais le mariage des 5 aéroports, non. Chacun a un statut différent, ce serait très difficile d’aller au-delà du bon fonctionnement. »

Montpellier Méditerranée en déficit d’attractivité

Le bilan 2013 de l’aéroport de Montpellier est plutôt positif avec près de 1.400.000 passagers. Soit 10,5 % de plus qu’en 2012. Mais il stagne toujours loin derrière ses concurrents directs, Toulouse et Marseille, qui enregistrent respectivement 7,5 et 8,3 millions de passagers. Un facteur en cause : le manque de destinations proposées, une vingtaine seulement à partir de Montpellier. Alors que la Ville rose en offre 70 et la Cité phocéenne plus d’une centaine. Pas étonnant alors que le parking de Marignane, qui abrite l’aéroport de Marseille, soit envahi de voitures immatriculées 34 ! Sans oublier la concurrence féroce du TGV qui engendre une perte considérable de passagers, compétitivité des prix oblige.

Montpellier Méditerranée cumule les fausses notes : sa faible desserte n’en est qu’une de plus sur la partition. Un problème rabâché mais jamais résolu. La liaison aéroport – cœur de ville est un vrai parcours du combattant. Certes elle n’est pas chère (2,60 € le trajet tramway + navette) mais comptez une navette par heure pour rejoindre la place de l’Europe, son terminus, puis 15 minutes pour arriver place de la Comédie. En sens inverse, même combat. De quoi décourager les passagers. Mais tout n’est peut-être pas perdu. Un projet très aléatoire de téléphérique, suggéré par le cabinet Transmobilités pourrait relier la gare St-Roch à l’aéroport. Une solution 2 en 1 : une liaison directe du centre au tarmac et un désengorgement du trafic routier.

Une « patate chaude » en période de municipales

L’aéroport de Montpellier n’est pourtant pas si mal loti : d’aspect moderne, refait à neuf, il se situe à seulement 7 kilomètres du centre-ville. Mais situé sur la commune de Mauguio, il est hors de la fameuse Agglo qui regroupe 31 communes, ce qui peut certainement expliquer le manque d’intérêt des élus à son égard.
Si, en 2009, Georges Frêche avait évoqué le projet de fédérer les aéroports de Nîmes, Béziers et Montpellier, l’idée est, cinq ans plus tard, restée lettre morte. Certains candidats aux municipales 2014 voient en l’aéroport de Montpellier l’opportunité de rehausser la ville à un « rang mondial », comme ils disent. La problématique aéroportuaire serait-elle à nouveau au programme ?

La plupart des prétendants au poste y vont de leur commentaire ou proposition, sans trop s’étaler sur le sujet. France Jamet, candidate du Front national, se contente d’un : « C’est une des patates chaudes de la campagne municipale. » D’autres sont plus incisifs. Jacques Domergue, candidat UMP, annonce un projet percutant. S’il est élu, il ne souhaite garder qu’un seul des cinq aéroports dans la région. « Je n’ai rien contre Perpignan, Carcassonne, Béziers ou Nîmes. Mais ces gens-là doivent venir prendre leur avion à Montpellier. Si les élus peuvent le faire, eux aussi », estime-t-il, sans dire comment il forcera la fermeture des autres sites. Sur son compte Twitter, il renchérit : « Je veux un aéroport sud de France à Montpellier qui soit un véritable Hub (centre, ndlr) du Sud de l’Europe. »

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(capture d’écran du compte Twitter de Jacques Domergue)

Philippe Saurel, dissident PS, adopte une position plus prudente. Il reconnaît que l’aéroport est un lieu et une plaque d’accès incontournable pour l’économie et le tourisme sur l’axe méditerranéen. Sa situation géographique ne lui échappe pas : « Il n’est pas situé sur l’agglo de Montpellier, du coup il perd un peu de sa valeur. Il n’est pas en contact direct avec la ville, n’a pas de ligne de tram qui le dessert, d’où sa faible importance. » Il rappelle que la ville ne peut agir seule : « Il faudrait passer une série de conventions et des objectifs partenariaux avec les autres villes et communautés de l’Agglo. » Selon lui, il faut montrer patte blanche. « Nous devons harmoniser le territoire face à la crise et nourrir des relations amicales entre les différents aéroports de la région. Je ne serai pas contre fédérer Montpellier, Nîmes et Béziers. Ce serait une façon provisoire d’être compétitif. »

Pour Joseph Francis, candidat UDI, il n’est pas question de lancer des idées sans pouvoir les concrétiser. « Non, la question de l’aéroport n’entre pas dans les points que j’aborde dans mon programme. Tout simplement parce que l’aéroport n’appartient pas à la ville. C’est hors de nos prérogatives. Jacques Domergue aurait dû se taire. Il ne faut pas faire d’annonces politiciennes qui n’aient pas de sens pratique. » Ce qui ne l’empêche pas d’avoir sa propre opinion : « Dans l’idéal, il faudrait que chaque Conseil régional récupère un grand aéroport par région. » concède-t-il. Celui de Montpellier, si ce projet venait à se réaliser, serait cédé à la région. « Pour que ce projet se concrétise, il faut que la région soit accompagnée dans sa démarche par des compagnies privées », explique-t-il. Joseph Francis rappelle que la maîtrise des transports est un critère essentiel du développement économique : « L’attractivité d’un territoire est basée sur les transports. Il faut une plate-forme multimodale, une complémentarité des transports aériens, ferroviaires, routiers et maritimes. Les 3 aéroports de Montpellier, Nîmes et Béziers doivent assurer cette complémentarité et non être en opposition. »

La candidate du Front de Gauche, Muriel Ressiguier, pencherait davantage pour un audit : voir les lignes utiles et comprendre ce qui convient ou pas, en se focalisant sur le point de vue des principaux concernés : les usagers. Seul Jean-Pierre Moure, candidat de la liste PS et EELV, n’a pas souhaité s’exprimer. Comme un aveu ?

Radio Campus : la matinale du vendredi 13 décembre

Tous les vendredi, Soisic, Marion, Valentin et Justin, membres de l’équipe d’Haut Courant, animent la matinale sur Radio Campus Montpellier.

Au programme de ce vendredi 13 décembre :

 Chronique de l’archéologue

 Revue de presse nationale – Eva Rouland

 Agenda culturel – Cosmopolis

 Chronique Actu « Le bal des faux-culs » – Wally Bordas

 Revue de presse locale – Valentin Vié

 Interview de Isabelle Sentis – Soisic Pellet

 Agenda du week-end – Valentin Vié

 Présentation – Justin Boche

Matinale du Vendredi 13 Décembre 2013 by Les Matinales Rcm on Mixcloud

Philippe Saurel : « Je suis habitué à combattre depuis que je suis né »

L’actuel adjoint à la culture et futur candidat à la mairie de Montpellier, Philippe Saurel semble déterminé. Autour d’un café aux halles Jacques Cœur, proche de son cabinet dentaire, il se confie. Entretien.

Vous vous êtes déclaré deux ans avant les municipales, n’est-ce pas un peu tôt ?

(Il coupe) Ce n’est pas deux ans, c’est quatre ans. Ça s’est produit en avril 2010, juste après l’épisode des régionales. On peut considérer que c’est un peu tôt mais c’est une façon de faire de la politique. Moi j’annonce les choses clairement alors que beaucoup arrivent masquer, envelopper de voiles d’hypocrisie… J’instaure une nouvelle pratique, c’est à dire « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis ». Comme disait Jospin à l’époque, une façon moderne de dire les choses et puis après on voit. Les Français aujourd’hui ont besoin de ça.

Ne pensez-vous pas que les élections législatives, et avant les présidentielles, vont modifier le paysage politique local ?

Le paysage politique certainement, mon souhait d’être maire de Montpellier certainement pas.

Pourquoi ce choix des élections municipales et non pas des élections législatives ?

Je n’étais pas forcément contre les législatives dans la mesure où c’était sur la circonscription n°2 – la moitié des cantons de la ville -, notamment là où je suis conseiller général. C’était donc tout à fait légitime pour moi d’être candidat. Mais je me suis heurté à un front uni de l’ensemble des structures internes du Parti Socialiste qui n’ont pas souhaité désigner pratiquement deux ans avant un candidat potentiel. Ils ont sans doute eu peur qu’il devienne aussi le seul candidat légitime à la ville de Montpellier. Il y a aussi eu les égos personnels des uns et des autres. Il y a d’autres candidatures que moi à la mairie mais ceux-là ne le disent pas. Ils le suggèrent, le susurrent, le transpirent, mais ne le disent pas. Personne ne peut m’enlever le courage de le faire. Je crois que dans ce monde, quelque part, il manque aussi de temps en temps un peu de courage politique. Ainsi, le Front National et les partis extrêmes attirent beaucoup de voix car les partis républicains traditionnels vont quelques fois se coucher au lieu de rester debout.

Depuis que vous êtes candidat à sa succession, quel est la nature de vos rapports avec la maire actuelle Hélène Mandroux ?

Excellent. J’ai toujours été clair avec Hélène Mandroux. Je lui ai dit que j’étais son adjoint jusqu’à la fin du mandat et que je resterais fidèle à mes engagements.

Comment a-t-elle pris votre annonce ?

Elle m’a convoqué dans son bureau et m’a dit qu’elle me mettait un carton jaune. On l’a fait avec le sourire. A aucun moment je n’ai souhaité faire en sorte que son mandat s’abrège y compris pendant les périodes où elle a été remise en question par les membres du groupe majoritaire. Je l’ai protégée à ce moment-là et je continue à le faire. Elle a été élue légitimement par les montpelliérains et pour moi, ce vote est sacré.

Vous n’avez jamais vraiment caché votre prétention à la mairie de Montpellier. Pourtant, vous avez déjà échoué une fois pour une précédente investiture pour les élections législatives. Qu’est-ce qui vous fait penser que, cette fois-ci, c’est la bonne ?

Au niveau de mes élections, si j’avais à me comparer à un challenger de boxe anglais, je dirais que j’ai six combats et pas de défaite. Trois fois conseiller général contre l’UMP, l’UDF et les Verts, et toujours avec le même pourcentage : 61%.
J’ai échoué à l’investiture car le PS n’a pas voulu que je sois candidat. A l’époque, j’ai soutenu Hélène Mandroux. Lors des dernières élections municipales de 2008, beaucoup voulaient se séparer de moi et avaient convaincu certains décideurs de le faire. Il a fallu que je me batte pour être dans la liste, y compris menacer de faire une liste divers gauche. Cela a été entendu. Je suis habitué à vivre comme ça, à combattre depuis que je suis né. Je suis fils d’instituteur. Je ne suis pas né avec du sang bleu dans les veines. Je me suis battu tout le temps. Je n’étais pas prévu à l’université de médecine, je n’étais pas prévu à la fac de lettre. J’étais prévu nulle part, je fais ce que j’ai envie de faire !

Si vous n’aviez pas l’investiture du PS, vous entreriez en dissidence ?

C’est tôt pour en parler, mais je suis déterminé.

André Vezinhet, député et président du conseil général, a récemment déclaré à propos des candidatures multiples pour la prochaine éléction municipale de 2014 « je vois beaucoup de petites pointures qui nourrissent des ambitions. Il va falloir les calmer et j’y contribuerai. » Vous sentez-vous visé par cette déclaration ?

Non, d’ailleurs il ne m’a pas cité dans l’interview contrairement à Jean-Pierre Moure par exemple. Je ne me sens absolument pas visé. Je connais mes chiffres sur la ville, et je connais les siens. Vis-à-vis d’André Vezinhet, j’ai toujours voté pour lui en tant que président du Conseil Général, j’ai toujours voté le budget du Conseil Général. Cependant, sur certains sujets je suis en opposition car je considère que ce n’est pas l’intérêt de la ville et des montpelliérains. Par exemple, ce matin sur Midi Libre, le Conseil Général souhaite condamner la route de la plage entre le Petit et le Grand Travers sans avoir déjà prévu les parkings qui sont sur la ceinture qui va à la grande motte. Je trouve que c’est une erreur car cela condamne pour les montpelliérains qui vont prendre un bain de façon immémoriale avec les mamans, les poussettes. Cela met la plage à un kilomètre à pied, je considère que seul certains pourront y aller. Tant qu’il n’y aura pas le tramway, je considérais que ce n’est pas jouable.

En vous déclarant aussi tôt, vous offrez pour tous vos adversaires potentiels la possibilité de vous mettre des bâtons dans les roues avec les noms de domaine comme PhilippeSaurel2014.com qui ont été réservé. Ne craigniez-vous pas d’être mis rapidement hors-jeu avec ces attaques ?

Cela fait plus de deux ans que j’ai annoncé ma candidature et je suis toujours vivant. (Rires) Au fond je n’en ai pas grand choses à faire des domaines. Premièrement, ce sont des ânes avec des petites méthodes de petits barbouzes. Ils ont acheté PhilippeSaurel2014.net, .com et .fr. Il reste donc les .org, .biz… Deuxièmement, je ne veux pas les acheter moi, je ne souhaite simplement pas qu’on récupère mon nom sans me le demander, c’est deux choses différentes. Moi j’ai un site internet : PhilippeSaurel.com, il suffit que je mette un onglet Saurel2014 et le problème est réglé. Je laisse les électeurs juges, lorsque les gens voient que l’on acharne sur moi avec des coups bas en voulant me piquer des sites internet sans qu’on dise pourquoi et que ce sont des gens du cabinet de l’Agglo de Jean-Pierre Moure, les montpelliérains ne sont pas des idiots…

Longtemps Patrick Vignal a été votre principal adversaire politique…

(Il coupe) Non jamais, lui est arrivé un mandat après moi, nous sommes exactement du même âge à un mois près, il a toujours considéré que j’étais en pole position pour la ville donc il a toujours essayé de prendre ma place mais c’est logique… Je n’en fais pas une maladie, je ne lui en veux pas. C’est la compétition politique…

Que pensez-vous du fait qu’on parle plus d’André Vezhinet ou de Jean-Pierre Moure que de vous ?

J’aime beaucoup les médias mais je ne crois qu’à une seule cause, à l’électeur, c’est-à-dire aux montpelliérains. J’aimerais qu’on dévoile les véritables sondages, qu’on en fasse faire des vrais, pas financés par des boîtes de communication qui sont à la solde des collectivités… Je connais les chiffres, on verra aux élections…

Que pensez-vous qu’il manque à Montpellier aujourd’hui ?

Aujourd’hui il manque un grand centre d’art contemporain. C’est pour cela que j’ai proposé que l’ancienne mairie soit remaniée. On est dans le vocable de la ville durable puisqu’on récupère un grand bâtiment public et on lui donne une seconde vie à moindre frais pour la ville. Surtout on sacralise le lieu public en continuant son rôle en dynamisant le centre-ville. A proximité du musée Fabre, de l’Opéra Comédie, du Corum, je crois que ce n’est pas incohérent de faire un centre d’art contemporain à cet endroit. Evidemment ce n’est pas le seul projet, c’est un peu le phare si j’ose dire.

Quel est votre point de vue sur la politique globale de l’ancien maire Georges Frêche ?

Georges Frêche a tout fait à Montpellier pendant ses mandats. Il y a des choses que j’ai apprises avec lui en politique et je ne renie rien. Je n’ai pas perdu une goutte de son enseignement. Mais les temps changent, le monde avance, on ne peut pas reproduire les schémas de l’histoire. En 7 ans à l’urbanisme, je connais bien le sujet du développement durable, j’ai impacté le renouvellement urbain et la conservation du patrimoine. Donc trois choses qui n’étaient pas des lignes de force de l’orientation du développement de la ville sous Georges Frêche. Dans le cadre de mon mandat j’ai donc instillé une nouvelle dynamique mais je ne dis pas que dans les prochaines années à venir il n’y ait pas d’autres modifications d’intérêt général. Les choses évoluent, la politique évolue tout le temps.

Avez-vous déjà défini vos priorités pour la ville ?

Je n’ai pas encore défini mon programme. Mais pour moi, les priorités sont avant tout sociales. Après elles se déclinent dans le domaine de l’urbanisme, du sport, de la culture, de l’éducation. L’important ce sont les montpelliérains dans leur vie quotidienne. Je considère que la ville c’est un être-vivant qui doit être réglé au millimètre et adaptable à tout instant. C’est là que réside la difficulté, il faut toujours avoir une vision permanente des choses. On doit sans arrêt être en relation avec l’évolution de la ville, si on ne l’est pas on crée des lacunes dans la vie quotidienne des gens. Une ville je la vois en mouvement, et je me vois moi comme tous mes concitoyens dans ce même mouvement.