Robert Navarro : « L’après-Frêche a surpris tout le monde »

Premier secrétaire de la fédération socialiste de l’Hérault de 1990 à 2010, Robert Navarro fait partie des 58 exclus du Parti Socialiste. Il a su profiter de la redistribution des cartes de la « Frêchie » en devenant premier vice-président du conseil régional du Languedoc-Roussillon. Directement concerné par la succession de Georges Frêche, il a accordé un entretien à Hautcourant dans lequel il évoque l’héritage du « Président », la fédération de l’Hérault ainsi que son avenir politique.

La question de la succession directe de Georges Frêche semble problématique. Existe-t-il un héritier naturel ? Robert Navarro donne son avis :

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La fédération socialiste de l’Hérault a été mise sous tutelle en septembre 2010. La gestion de l’ancien premier secrétaire est vivement critiquée par ses détracteurs. Robert Navarro est notamment soupçonné d’avoir falsifié le fichier des adhésions et d’avoir créé la XIe section, bras armé au service des Frêchistes. Il répond à ces accusations :

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Georges Frêche se plaçait au-dessus des partis politiques. En plus des votes de gauche, il avait réussi à capter un électorat traditionnellement de droite. Avec sa disparition, la gauche languedocienne est-elle en danger ? Robert Navarro répond et aborde la question de son avenir politique personnel :

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Haut Courant sur Radio Campus : le gaz de schiste

L’exploration du gaz de schiste suscite débats et controverses en France. L’occasion pour l’équipe d’Hautcourant de revenir sur les différents niveaux de mobilisation. Que ce soit au Québec, à l’Assemblée nationale, dans la communauté scientifique ou dans le sud de la France, la prospection du gaz de schiste soulève la résistance des citoyens et des collectifs, avec en tête de file José Bové. Si la suspension provisoire des permis d’exploration, décidée par la ministre de l’environnement Nathalie Kosciusko-Morizet, ralentit le processus d’exploration, la colère et la mobilisation de l’opinion publique s’organise.

Au sommaire de l’émission du 15 février 2011

 Retour sur le film Gasland

 Mobilisation au Québec

 Réactions de la ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet à l’Assemblée nationale

 Interview de José Bové, eurodéputé écologiste

 Interview de Jean-Claude Favier, membre d’Attac à Montpellier

 Interview de Françoise Elbaz Poulichet, chercheuse et chimiste à l’université Montpellier 2

 Mobilisation des collectifs à Montpellier

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Montpellier et internet : histoire d’un vide numérique

Malgré le dynamisme reconnu de la ville, sa présence sur la toile se fait hésitante. Entre le manque d’exploitation de la technique, pourtant accessible, et le peu de pluralité dans le contenu, Montpellier a encore des progrès à faire.

Internet, un outil essentiel pour la promotion de Montpellier

Rencontre avec Marie-Laure Vie, responsable stratégie multimédia et gestionnaire médias sociaux à la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI). En trois questions, elle revient sur le potentiel de Montpellier sur Internet.

Les institutions se mettent au Web 2.0

À Montpellier, les habitants ont à leur disposition quatre sites internet institutionnels. Ces interfaces officielles ont pour but d’informer la population de la vie de la cité. Mais sont-elles réellement consultées ? Tour d’horizon des nouveaux moyens de communication institutionnelle.

Montpellier, ville branchée

La fin de l’année 2010 a été l’occasion de dévoiler le projet «Montpellier territoire numérique». L’objectif est de développer le tout numérique dans celle que Georges Frêche appelait «la ville surdouée». Jean-Marie Bourgogne, chargé du projet et ancien membre de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), revient sur l’avenir de la ville à l’heure du web 2.0.

Deuxième ville pilote après Rennes, Montpellier veut mettre des outils innovants et pratiques à la disposition de ses habitants. «Montpellier territoire numérique», lancé en septembre dernier, est un projet qui traduit une volonté politique d’améliorer les relations entre les administrés et la mairie par le biais des nouvelles technologies. Il s’articule autour de quatre axes : l’OpenData[[l’ouverture des données, ndlr]], la Cité des écrans, la ville augmentée et le service d’Alembert.

La technologie au service des Montpelliérains

L’ambition de la mairie n’est pas de rendre public toutes ses données internes, façon Wikileaks. «L’idée c’est de libéraliser les données pratiques, telles que celles relatives à l’aménagement du territoire, des établissements publics, le transport», précise Jean-Marie Bourgogne, qui dirige le projet. Avec l’appui des technologies de l’information et de la communication (TIC), l’objectif est de «participer à la meilleure compréhension des citoyens de leur environnement urbain. La plate-forme de partage de données sera testée dès février 2011 pour être opérationnelle d’ici le mois d’avril. »

La Cité des écrans, quant à elle, a pour ambition d’installer dans les lieux publics, notamment la nouvelle mairie, des structures interactives géantes. Des écrans serviront d’interfaces ludiques où les citoyens, les entreprises, les Mur Communiquant prototypé par l’école d’Art d’Aix-en-Provenceinstitutions etc. partageront de l’information politique, sociale et culturelle.

Cette cité pourra être également accessible grâce au projet « Ville augmentée » qui prévoit des équipements mobiles comme le Flashcode[[système à l’image des codes-barres scannés par les mobiles]], les ports USB, des vidéos et des audio-guides. Le dernier volet, le service d’Alembert, intègrera pour sa part les travaux universitaires et scientifiques dans un fond encyclopédique. « Il s’agit d’accéder simplement et gratuitement aux savoirs produits par les acteurs de la recherche à Montpellier, à l’instar de Wikipédia », continue Jean-Marie Bourgogne.

D’un coût de « plusieurs centaines de milliers d’euros », le projet semble conquérir les plus technophiles des Montpelliérains. Reste à savoir s’il en sera de même pour les plus réservés avec la mise en place de l’OpenData et des écrans dès cette année. « Un troisième module sera installé d’ici neuf mois. »
À terme d’autres institutions, comme l’agglomération, avec qui les relations sont «désormais plus souples», la CCI, le département voire la région pourraient se rallier au projet.

Montpellier à l’heure du haut débit

La qualité du débit de connexion à Internet est devenue un vrai enjeu pour la ville et le département. Tous les deux ont misé sur la nécessité d’intégrer à leur politique le développement du réseau haut et très haut débit.

Augmenter la rapidité d’accès à Internet compte aujourd’hui comme un enjeu politique, culturel et social. Dans cette optique, Montpellier s’est lancée dans la course à l’équipement numérique dès 1983 avec le réseau Pégase.
La ville fait très tôt le pari d’équiper son réseau de télécommunications pour les entreprises et de l’étendre par la suite aux structures de la ville et aux citoyens.

En 2005, Montpellier s’est engagée aux côtés de DRl’agglomération pour apporter le haut débit. Désormais, la fibre optique est la nouvelle priorité et trouve des appuis auprès des principaux fournisseurs d’accès. Quatre quartiers de Montpellier en bénéficient depuis fin 2010 : Malbosc, Croix-d’Argent, Antigone, Hôpitaux-Facultés. Et d’ici 2012, toute la ville sera desservie selon la mairie. Elle rejoint ainsi la liste des principales agglomérations bénéficiant de la nouvelle technologie, comme Bordeaux, Lyon ou Lille.

Un équipement d’envergure départementale

Dans cette dynamique, le département a de son côté tablé depuis 2007 sur le développement du réseau Num’Hér@ult, soutenu par la région Languedoc-Roussillon. Soucieux de garantir l’accès large à une connexion de bonne qualité, le Conseil Général de l’Hérault s’est engagé à étendre le réseau public Internet et garantir au minimum 2 Mégabits/seconde via des infrastructures de télécommunications.Crédit photo CCI Montpellier

Plusieurs entreprises se sont rattachées à l’initiative pour permettre de couvrir les villages les plus reculés et, à terme, permettre la réception du très haut débit d’ici 2011. En mêlant les différentes technologies de réception Internet (fibre optique, ondes radio), le département veut réduire les inégalités que rencontrent les habitants des quatre coins de l’Hérault. Coût de l’opération : 81,75 millions € dont 27,9 millions d’euros provenant de participation publique selon le Conseil Général de l’Hérault ; 61,7 millions d’euros selon la Gazette de Montpellier.

La commercialisation du réseau par Hérault Télécom, la société délégataire du département auprès des divers fournisseurs d’accès, permettra d’obtenir des offres similaires à celle des grandes agglomérations telle Montpellier, assure le Conseil Général. Les efforts déployés en matière de connexion par les collectivités contribuent à donner un rayonnement numérique à Montpellier.

Quelques dates :

1983 : Montpellier lance un programme de câblage, le réseau Pégase.

2005 : Lancement d’«Agglomération innovante», programme d’amélioration des infrastructures de réseaux haut-débit. La couverture ADSL de l’agglomération montpelliéraine passe de 94,4 % du territoire à 98,2 % à la fin de l’année.

Mise en place de « Quartier Wi-Fi Access », couverture de 85 sites par la technologie Wi-Fi par Orange.

2007 : déploiement des premiers réseaux fibre optique par la ville de Montpellier. Le Conseil Général de l’Hérault lance Num’Hér@ult, projet d’équipement du réseau départemental.

2008 : Free est associé à Montpellier pour poursuivre la mise en place de la fibre optique.

2009 : équipement des parcs d’activités de la ville en réseau fibre optique : Eurêka, Euromédecine, Grabels, Millénaire, parc de l’Aéroport à Pérols par l’agglomération.

Été 2010 : Orange lance un plan d’investissement en fibre optique pour Montpellier d’un montant de deux milliards d’euros. 98,7% des Héraultais bénéficient d’un débit de 2 Mbit/s minimum selon le Conseil Général.

2011 : l’Hérault compte couvrir l’ensemble du département en très haut débit.

Montpellier : des guides pratiques en un clic

Pour Frédéric Lemonnier, tout a commencé en octobre 2009 avec le lancement de Tout-Montpellier.com pour répondre « à un besoin d’information locale et hyperlocale de plus en plus fort ». En effet, il estime qu’ « il manquait un lieu central d’échanges entre tous les Montpelliérains, c’est pour cela que le site donne une large place au participatif. » Tout_montpellier.jpg

Portails informatifs et participatifs

Les loisirs, sorties, sports constituent l’essentiel de l’information des deux city-guides. Une ligne éditoriale confirmée par le rédacteur en chef de Montpelliernet.fr, Yoann Chambon. « C’est un réel intérêt de gérer ce type d’information plutôt que la politique » précise-t-il. Lancé en septembre 2010, Montpelliernet.fr est dirigé par une société basée àMontpellier_net.jpg Toulouse. L’alimentation du site est momentanément gérée à distance : « nous espérons avoir un correspondant sur place d’ici le début de l’été. » Une période de rodage « propre à ce que connaissent les sites lors de leur première année d’existence » confesse le rédacteur en chef.

Tout-Montpellier.com mise, lui, sur une double contribution : l’équipe rédactionnelle et les Montpelliérains eux-mêmes. Les bons plans sorties, restaurants et autres sont partagés dans « le but d’y trouver l’information la plus complète. Cela n’est possible qu’avec la participation de tous » précise Frédéric Lemonnier. Au-delà de l’actualité, « le site met par exemple à disposition des associations et des artistes des outils de promotion, et ce dans une totale gratuité ». La gestion du contenu est réalisée par une équipe de trois rédacteurs et d’un expert en référencement. « Nous espérons recruter deux journalistes à plein temps dans la deuxième partie de l’année. »

Des pistes de réflexion pour se développer

La jeunesse de ces sites ne leur permet pas encore d’acquérir une vraie visibilité. Ils pâtissent du manque de communication autour d’eux, « les moyens financiers étant limités, malgré une énergie et des idées bien présentes », déplore Frédéric Lemonnier. Les deux sites s’accordent sur la nécessité de multiplier les partenariats avec la ville et les principaux clubs sportifs pour faciliter leur évolution. Avec 40 000 visiteurs uniques mensuels, Tout-Montpellier compte atteindre 100 000 clics d’ici la fin de l’année. Montpelliernet.fr, financé en partie par les encarts publicitaires, enregistre jusqu’ici 2 000 visiteurs par jour et espère être au point d’ici la rentrée prochaine.

Les city-guides montpelliérains continuent de se projeter dans l’avenir. « Nous envisageons de mettre en place une billetterie en ligne, afin que le site devienne le plus complet possible, et développer l’aspect participatif » confie Yoann Chambon. Dans sa lancée, Tout-Montpellier.com songe à mettre en place des services de baby-sitting, colocation et gastronomie locale.
Les deux fondateurs font le même constat : « Il reste encore de la place sur le net pour développer des projets qui mettent en valeur la ville et conquérir le public.»

Carlos Fructuoso : «Tousenville.com met en avant les commerçants de l’Écusson»

Lancé le 13 novembre 2010, Tousenville.com permet de se balader dans les rues du centre-ville de Montpellier depuis chez soi. C’est le pari de Carlos Fructuoso, ancien directeur commercial de Direct Montpellier Plus. Le site propose une modélisation de l’Écusson en 3D et un réseau de commerçants qui mettent en ligne une sélection d’articles de leur boutique.