Sélectionné au Festival de Sundance 2010, Logorama a déjà reçu le prix Kodak de la semaine de la critique au Festival de Cannes. Pré-sélectionné pour les Oscars, le court métrage est apparu quelques heures ce vendredi sur le web, avant d’être retiré par la société de production du film.
Logorama, c’est ce court métra(n)ge qui met en scène deux agents de choc (des Bidendums Michelin) aux trousses d’un redoutable Ronald McDonald ayant enlevé le petit joufflu Haribo pour l’exécuter à coup de mitraillette (sigle de la Fraction armée rouge).
Sur leur route, une armada de sigles célèbres : des palmiers Malibu aux papillons MSN, en passant par le cartoonesque Julius Pringles, qui, à défaut de manger des chips, est devenu conducteur de poids lourd. La prise d’otage est interrompue par un séisme rasant la ville aux allures de Monopoly. Du zoo, s’échappent alors le lion de MGM, le crocodile Lacoste, le panda WWF, le pingouin Miko et tous leurs logos de copains.
En seize minutes chrono, Logorama exploite non seulement les poncifs du film d’action mais les rend savamment comiques dans des décors empruntés aux grandes marques.
Ce petit bijou d’animation, réalisé par le collectif H5, est 100% français. En effet, François Alaux, Hervé de Crécy & Ludovic Houplain sont connus pour la direction artistique de maisons de haute couture comme Yves Saint Laurent, Cartier, Hermès, Hugo Boss ou Dior. Le studio graphique a également réalisé les pochettes de disques de divers groupes dont Etienne de Crécy, Demon, Air, Alex Gopher…et signé les clips de Röyksopp, Massive Attack ou Super Furry Animals. Familiers du monde publicitaire, ils ont réalisé de nombreuses campagnes pour de grands groupes. En 2006, le « Train fantôme » pour Volkswagen recevait le 1er Prix Film Cinéma, Club des DA. H5 n’a donc rien contre la pub, au contraire. Brandé du début à la fin, Logorama donne une perspective inédite à des sigles offerts quotidiennement à nos mirettes, mais que l’on ne regarde plus vraiment. Détournés de leurs fonctions, les logos ne « se tapent plus l’affiche » et deviennent les véritables stars d’un film tout à leur gloire.
En annonçant son retour à une formule payante, l’influent quotidien new-yorkais prend position dans un débat encore loin d’être tranché…
Serait-on à l’aube d’un changement de paradigme ? Minoritaire jusqu’à aujourd’hui, la tentation d’un passage à des contenus payants pour les versions on-line des titres de presse se confirme. Le très respecté New-York Times a fait l’annonce, mercredi 20 Janvier, du retour à des contenus payants, deux ans après avoir renoncé à cette formule testée par le journal entre 2005 et 2007. Ce revirement stratégique de l’institution new-yorkaise s’inscrit dans un mouvement de fond amorcé par d’autres titres à travers la toile. Outre la presse économique qui, à l’image du Financial Times ou du Wall Street Journal, s’était déjà engagée sur la voie de contenus payants, le Standard Times (NewsCorp) a lui aussi basculé et devrait être suivi par d’autres sous l’impulsion d’un Rupert Murdoch convaincu de tenir la formule magique. En France, Le Figaro et l’Express devraient suivre le chemin de Liberation qui était passé à l’automne à une formule payante.
Modèle mixte
Le modèle qui semble tenir la corde actuellement est une formule hybride, savant mélange de gratuit et de payant. Mais celui-ci se cherche encore et les formules proposées en sont toujours au stade de la « version beta ». Des sous modèles parfaitement antagonistes s’affrontent. Alors que certains sites sont payants dès leur entrée (Washington Post, Mediapart), d’autres, comme Le Monde, ont choisi de laisser leur contenu accessible gratuitement et proposent des versions premiums avec tous types de prestations supplémentaires (exclusivités, archives, dossiers…). D’autres enfin ne restreignent l’accès à leurs contenus qu’à partir d’un certain nombre de connexions. Cette dernière version du modèle mixte rassemble aujourd’hui la majorité des acteurs du secteur et sera celle du New York Times à partir de l’année prochaine.
Incertitudes et espoir
L’année prochaine… Le moins que l’on puisse dire est que tous n’ont pas la détermination d’un Rupert Murdoch, qui clamait ce week-end haut et fort qu’il préférait « moins de lecteurs, mais qui paient » et qui a confirmé son intention de retirer ses articles payants du référencement des moteurs de recherche. Le New York Times, donc, qui renvoie le passage au payant à un vague « début 2011 », mais aussi, en France, l’Express et le Figaro qui ont repoussé de quelques mois leur mue annoncée.
Ces tâtonnements trahissent les doutes et les réticences des titres de presse à renoncer au principe de gratuité, et surtout à la manne publicitaire qui l’accompagne. La préférence actuelle pour un modèle (gratuit d’abord, payant ensuite) qui permettrait de continuer à jouir d’un référencement, et donc d’une audience, génératrice de revenus publicitaires traduit bien ces préoccupations. Le pari de la presse payante en ligne est donc loin d’être gagné.
Reste que si le New York Times peut se permettre un tel pari, beaucoup d’autres auront du mal à le suivre. Avec ses 16,8 millions de visiteurs uniques, le quotidien new-yorkais aux 101 prix Pulitzer est déjà presque assuré de trouver son public pour une offre Internet payante. La perte substantielle de revenus publicitaires liée au passage à une version payante risquerait par contre de devenir ingérable pour la majorité des autres titres de presse occidentaux.
Le débat reste donc ouvert, et l’heure est plus que jamais à l’attentisme, alors que l’arrivée imminente des tablettes portables pourrait encore venir changer la donne et ouvrir des perspectives insoupçonnées à la presse numérique.
Savez-vous qu’un oignon peut vous protéger de la grippe A en emprisonnant le virus ? Depuis le début de l’épidémie de multiples rumeurs au sujet de la grippe A transitent sur Internet. Bien que la fin de l’épidémie ait été annoncé la semaine dernière, les e-mails les plus farfelus circulent toujours. La toile reste la source principale de la contestation de la campagne de vaccination.
La Rue de la Loge est le principal axe de l’Ecusson. Au lendemain des fêtes de Noël, les magasins sont bondés. Rencontre avec quelques commerçants.
Un samedi soir bruineux, quelques jours après le Réveillon, la Rue de la Loge conserve les accents de Noël. Les illuminations se reflètent dans les flaques. Malgré le mauvais temps, petits et grands flânent et contemplent d’un œil pétillant les vitrines décorées de neige, de guirlandes rouges et de boules dorées.
Pour se réchauffer, rien de mieux qu’entrer dans une chocolaterie et respirer les effluves du cacao. Godiva-Médicis regorge de friandises : pralinés, ganaches, liquoreux au champagne… La boite rouge incrustée de diamants Swarovski s’est avérée être un écrin parfait pour toutes ces douceurs. La valeur ? 160 euros. Il n’en reste plus qu’une en boutique. D’un œil connaisseur, une petite grand-mère commande un plateau de marrons glacés, fruits confits et autres gourmandises, pour la somme de 150 euros. La crise ne semble donc pas toucher la chocolaterie. Les commerçants interrogés, sont unanimes : « Nous avons préparé les fêtes comme d’habitude. Les chiffres précédents n’étaient pas mauvais, alors pas de raison de s’inquiéter« . Cendrine, gérante de Godiva, bien que consciente de la baisse du pouvoir d’achat des Français, n’a pas sa langue dans sa poche : « La crise, elle a bon dos ! C’est un faux prétexte. Derrière, il y a d’autres problèmes de société que personne ne veut voir« .
Rangeant des dragées, elle dénonce des phénomènes sociaux qui seraient à l’origine des difficultés des commerçants. L’évolution de la société aurait une incidence directe sur le commerce, surtout en période de Noël. Depuis 20 ans, avec l’augmentation des divorces, le phénomène des familles recomposées, les repas de famille sont plus rares et les cadeaux pour les proches aussi : « les gens me disent : ‘Nous ne fêtons pas Noël ou le Réveillon, nous sommes seuls, les enfants ne sont pas là cette année’. Les grands-mères qui ne voient plus leurs petits-enfants, n’achètent plus de chocolats pour eux« . Cendrine constate que les gens préfèrent partir en voyages : « pour les agences touristiques, les chiffres progressent« . Donnons en exemple, le site Voyages-sncf.com qui a enregistré un record d’un million de connections, le jour d’ouverture des réservations pour la période de Noël.
Vive, Cendrine souligne un autre phénomène : la perte du sens de la convivialité. « Il y a quelques années, les gens remerciaient leur médecin de famille ou la maîtresse d’école. Aujourd’hui, avec leur travail, ils sont plus mobiles et ne restent pas suffisamment dans un lieu pour nouer des liens. Ainsi, tous les petits cadeaux liés à cette sociabilité se perdent.« . Les ventes ont donc changé : « La valeur du panier moyen était plus élevée. Facilement 500 francs minimum, soit 75 euros. Il était courant de vendre des paniers à 2000 francs, soit 300 euros. Maintenant c’est 40 euros en moyenne. Pour faire le même chiffre, il faut plus de clients. Soit quatre pour un« . Pourtant, Cendrine ne se plaint pas : « nous nous y retrouvons quand même. Nous avons beaucoup plus de petits clients avec le rajeunissement de notre clientèle.« . La chocolatière avance un autre atout : la situation de son magasin. La rue de la Loge est un sacré lieu de passage. Chose que confirme Philippe Larose, son voisin opticien : « si je n’étais pas situé rue de la Loge, aujourd’hui je n’existerais pas. Une grande majorité de ma clientèle est constituée de gens de passage. « .
Un petit liquoreux serait parfait pour accompagner une truffe. Petit saut dans la boutique surpeuplée de Nicolas, où le caviste Patrice Orset confirme les dires de sa gourmande de voisine : « il n’y a pas de grosse différence. Cette année, nous avons vendu beaucoup de Champagne. Seules les entreprises ont réduit leur budget« . En présentant une bouteille de Whisky digne d’un flacon Chanel n°5, Patrice rajoute : « pour nous, décembre c’est un quart du chiffre de l’année. Heureusement que les fêtes ont marché !« .
Finalement, le vrai problème auquel sont confrontés les commerçants est l’essor des ventes sur Internet. Cendrine est claire : « je ressens amplement la concurrence d’Internet. Mais c’est surtout l’industrie de l’habillement qui est touchée. Les gens essayent dans les boutiques et achètent en ligne« . Et Philippe de renchérir : « Les gens viennent, essayent les lunettes et prennent les références pour acheter sur la Toile« . La chocolatière donne quelques chiffres : « la vente Internet croît de 27% par an. 43% des Français font leurs achats de Noël en ligne« . Chiffres confirmés par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance). « Face à cette montée d’Internet, est-ce qu’il faut continuer à monter autant de boutiques ? » questionne la chocolatière. A Montpellier, comme ailleurs, sont créés de plus en plus de commerces alors que la population n’augmente pas proportionnellement. Alors, « au lieu de se répartir un gâteau en quatre, on se le partage en douze« . Espérons que ce gâteau sera au chocolat, et accompagné d’une petite flûte !
L’ancien directeur de la publication du « Monde », Jean-Marie Colombani, a annoncé mardi 10 février le lancement officiel de la version française du site d’information américain Slate.com. Un nouveau « pure player » sur la toile, qui tente d’enrayer la crise de la presse écrite par une information de qualité sur Internet.
Il y avait Bakchich, Rue 89 puis Mediapart. Des « pure player » comme on aime à les nommer. Des journaux numériques fidèles aux préceptes de l’éthique de la presse écrite, mais animés d’une fougue et d’une croyance dans le papier pixelisé. Aujourd’hui, ils sont rejoint par un quatrième mousquetaire, média qui a déja fait ses preuves aux Etats-Unis avec un succès indéniable : Slate.
Fondé en 1996 par Michael Kingsley avec le soutien financier de Microsoft, Slate sera racheté par le Washington Post en 2004. Depuis, Slate.com est devenu le premier site d’information américain « pure player » (qui ne décline pas de version papier ou audiovisuelle), avec 6 millions de visiteurs uniques mensuels. Son code de valeurs se distingue par une rigueur, une pertinence, parfois même un ton provocateur et ironique. Son design est sobre mais efficace, et nourrit l’ambition du projet : faire de Slate un journal numérique d’informations, de « facts, facts, facts« , mais avec un recul, avec un fort esprit d’analyse.
La participation du site mère, Slate.com, sera à hauteur de 15% du capital.
Slate possède donc désormais sa version française. Mais le nouveau « pure player » dirigé par Jean-Marie Colombani se veut pour autant indépendant, comme l’explique l’ex-patron du monde en affichant son ambition sur le site : « Slate.fr, entreprise indépendante contrôlée par ses fondateurs, a pour ambition de devenir l’un des principaux lieux en France d’analyses et de débats dans les domaines politiques, économiques, sociaux, technologiques et culturels« . L’actionnariat majoritaire sera ainsi détenu par Jean-Marie Colombani, mais aussi par deux anciens du Monde, Eric Leser et Eric Le Boucher, auxquels s’ajoutent Johan Hufnagel, ancien rédacteur en chef du site 20 minutes, ainsi que l’écrivain et économiste Jacques Attali. La participation du site mère, Slate.com, sera à hauteur de 15% du capital.
« Slate.fr est destiné à ceux qui veulent prendre du recul, et avoir une vision de l’actualité avec une valeur ajoutée »
Le lancement de ce petit frère français du géant américain est une très bonne nouvelle pour la presse hexagonale. Reconnu comme un média indépendant avec une information de qualité, admiré et source d’inspiration de médias français comme Mediapart, Slate.com redonne ses galons de noblesse au journalisme, à son éthique. Son information est de type magazine, distanciée et pesée, ne privilégiant pas l’actualité chaude, les dépêches, et le flux mené d’une main de fer par Google News. La version française devrait reprendre ces mêmes dogmes. Pour Eric Leser, fondateur, Slate.fr est destiné « à ceux qui veulent prendre du recul, et avoir une vision de l’actualité avec une valeur ajoutée ». D’ailleurs, le site français traduira régulièrement des articles de Slate.com afin de proposer du contenu, et enrichir de plumes américaines un site pour l’instant encore pauvre en articles.
Les fondateurs se sont donné un délai de trois ans pour être stables financièrement dans un projet où ils auront investi 2 à 3 millions d’euros. Des rumeurs circulent sur le soutien politique d’un certain Nicolas Sarkozy. Eric Leser s’en défend : « nous n’avons aucun engagement politique, tous les bords sont représentés« . Il serait en effet dommage que l’espoir d’une nouvelle presse de qualité et indépendante se fonde dans la mélasse politique de nombreux titres français.
L’échéance du renouvellement parlementaire des 4 et 7 juin 2009 mène l’Union Européenne dans une véritable campagne de séduction. Méconnue, sans intérêt, éloignée, le constat en ce qui concerne la bannière aux 12 étoiles ne change pas. Un comble pour les Européens, qui sont toujours plus nombreux et toujours plus dépendants des processus engagés à Bruxelles. Tour d’horizon des moyens d’attraction mis en place par les institutions.
Un contexte difficile
Bien que ces élections soient attendues, elles ne sont pas sans susciter quelques inquiétudes. La fin de l’année 2008 s’est avérée difficile et désespérante pour l’avenir. L’Europe le sait, elle n’échappera pas à la crise et ses effets. Sur ce point, les chiffres parlent d’eux mêmes. Le 19 janvier dernier, l’Union Européenne anticipe une baisse de 1,9 % de sa croissance. Conséquence directe, 51% des Français placent en pôle position de leurs préoccupations la croissance économique. Plus que jamais, Bruxelles doit convaincre!
Pour une large majorité de ses habitants, l’Europe n’existe toujours pas comme un ensemble à part entière, et les institutions l’ont bien compris. Pour faire face au déficit de confiance et au désintérêt vis à vis des questions européennes, la Commission a lancé depuis fin 2008, de nouvelles initiatives qui visent à informer, intéresser et convaincre ses citoyens. C’est désormais sur le web qu’une Europe plus proche, plus moderne et plus attirante compte bien gagner sa légitimité.
« Yes we can »
Jusqu’alors, les sites institutionnels(« Europa », « touteleurope ») se contentaient de mettre en ligne les informations brutes et la consultation citoyenne ne restait qu’une part négligeable de leur activité. La campagne victorieuse de Barack Obama l’a aujourd’hui affirmé comme une composante indispensable de la communication politique. Une leçon que les institutions européennes semblent avoir tirée et qu’ils souhaitent mettre à profit. Que vous soyez jeunes, actifs, élus ou retraités, l’Europe se décline pour vous…
« L’unité dans la diversité », à l’européenne sur un site 100 % jeune, c’est désormais possible!
En décembre 2008, l’UE branche la jeunesse en lançant un site destiné aux 15-25 ans: « Les euronautes ». Au programme : la possibilité pour les jeunes Européens de pouvoir s’informer sur les institutions et leurs actions. Un site cosmopolite qui s’illustre à travers portraits, vidéos ou discussions « Erasmus ».
L’Europe mise sur les plus jeunes de ses concitoyens pour mettre en évidence ses ambitions. La Commission s’est ainsi lancée dans la création de spots publicitaires. Pour héberger des vidéos « funs » et instructives, la chaîne en ligne Eutube a même été crée. Exemple en image avec cette vidéo intitulée « Chemical party », réalisé il y a quelques mois, en soutien aux chercheurs.
Mis en place dans la même période « Place d’Europe » s’inscrit comme étant « le rendez vous européen des élus locaux ». Un site d’échange pour tout savoir sur les modalités de création et de financement de projets européens. L’occasion également de partager ses expériences. Même si le lien avec les élections n’y est pas directement exprimé, l’attraction que provoque ces créations europhiles reste bénéfique.
Le 3 décembre 2008, la commission est encore allée plus loin en proposant les consultations européennes 2009. En permettant aux citoyens de prendre part par le biais de sites nationaux à un débat sur l’avenir paneuropéen, l’Europe met en avant son désir de collaboration et de discussion. En France, le futur européen s’articule autour d’une question « Que peut faire l’Union européenne pour améliorer notre avenir économique et social dans à l’heure de la mondialisation ? Chacun peut désormais apporter ses recommandations sur « touteleurope.fr ».
La dernière création européenne s’appelle « Europe Hebdo » et concerne plus précisément les élections de juin prochain. Ce blog collectif crée le 22 janvier dernier et géré par Elie Barnavi a pour fonction d’activer les réflexions et multiplier les débats. Chaque semaine, un billet rédigé par ce spécialiste de l’Europe laisse sa place à un intervenant connu et reconnu. L’idée étant de parler d’Europe, d’échanger et d’amener les lecteurs quel qu’ils soient à débattre en ligne.
L’Europe cherche journalistes pour petit coup de pouce… moyennant 5000 euros !
L’UE se lance une fois encore dans le démarchage en 2009 et vise tout particulièrement ce qu’il y a de mieux en matière de vecteur d’information: les journaux. Journalistes européens, tous à vos claviers ! Le premier concept « actu-réalité » vient en effet, d’être crée. C’est du moins ce que souhaite Bruxelles en mettant en place toute une série de concours réservés aux journalistes. Pour la deuxième année consécutive, le Prix du parlement européen pour le journalisme a été lancé le 15 janvier 2009 et concerne tous les journalistes européens. Le but est simple: mettre en évidence l’Europe, ses actions, susciter l’intérêt de manière originale et multiplier les informations. En deux mots, parler d’Europe, montrer l’Europe et susciter l’intérêt des lecteurs et futurs électeurs. Seul ou par équipe de 5, ils seront prêts à tout pour lui faire bonne presse, et surtout pour mériter la belle carotte de 5000 euros à l’arrivée! Une chose est sûre, les lecteurs, eux, risquent d’en manger…
Enfin, la dernière nouveauté européenne s’appelle « Think About it » et promet d’intenses réflexions sur la toile. Pour ce nouveau concept d’actualité et de discussions en ligne, les ingrédients sont diversifiés: 81 blogueurs issus des 27 pays membres, 4 mois d’écriture intensive et surtout un sujet tout trouvé: les élections européennes. Sur « Think About it », les lecteurs peuvent échanger et surtout voter pour leur « European blogger » préféré! Cette compétition européenne des blogueurs, crée par l’EJC (European Journalism Center) a débuté le 1er février et fait figure de pionnière. Une première qui illustre parfaitement l’intérêt numérique porté par l’Union Européenne.
En attendant que les choses sérieuses débutent, les citoyens peuvent désormais de clics en clics, se laisser guider.
L’échéance du renouvellement parlementaire des 4 et 7 juin 2009 mène l’Union Européenne dans une véritable campagne de séduction. Méconnue, sans intérêt, éloignée, le constat en ce qui concerne la bannière aux 12 étoiles ne change pas. Un comble pour les Européens, qui sont toujours plus nombreux et toujours plus dépendants des processus engagés à Bruxelles. Tour d’horizon des moyens d’attraction mis en place par les institutions.
Un contexte difficile
Bien que ces élections soient attendues, elles ne sont pas sans susciter quelques inquiétudes. La fin de l’année 2008 s’est avérée difficile et désespérante pour l’avenir. L’Europe le sait, elle n’échappera pas à la crise et ses effets. Sur ce point, les chiffres parlent d’eux mêmes. Le 19 janvier dernier, l’Union Européenne anticipe une baisse de 1,9 % de sa croissance. Conséquence directe, 51% des Français placent en pôle position de leurs préoccupations la croissance économique. Plus que jamais, Bruxelles doit convaincre!
Pour une large majorité de ses habitants, l’Europe n’existe toujours pas comme un ensemble à part entière, et les institutions l’ont bien compris. Pour faire face au déficit de confiance et au désintérêt vis à vis des questions européennes, la Commission a lancé depuis fin 2008, de nouvelles initiatives qui visent à informer, intéresser et convaincre ses citoyens. C’est désormais sur le web qu’une Europe plus proche, plus moderne et plus attirante compte bien gagner sa légitimité.
« Yes we can »
Jusqu’alors, les sites institutionnels(« Europa », « touteleurope ») se contentaient de mettre en ligne les informations brutes et la consultation citoyenne ne restait qu’une part négligeable de leur activité. La campagne victorieuse de Barack Obama l’a aujourd’hui affirmé comme une composante indispensable de la communication politique. Une leçon que les institutions européennes semblent avoir tirée et qu’ils souhaitent mettre à profit. Que vous soyez jeunes, actifs, élus ou retraités, l’Europe se décline pour vous…
« L’unité dans la diversité », à l’européenne sur un site 100 % jeune, c’est désormais possible!
En décembre 2008, l’UE branche la jeunesse en lançant un site destiné aux 15-25 ans: « Les euronautes ». Au programme : la possibilité pour les jeunes Européens de pouvoir s’informer sur les institutions et leurs actions. Un site cosmopolite qui s’illustre à travers portraits, vidéos ou discussions « Erasmus ».
L’Europe mise sur les plus jeunes de ses concitoyens pour mettre en évidence ses ambitions. La Commission s’est ainsi lancée dans la création de spots publicitaires. Pour héberger des vidéos « funs » et instructives, la chaîne en ligne Eutube a même été crée. Exemple en image avec cette vidéo intitulée « Chemical party », réalisé il y a quelques mois, en soutien aux chercheurs.
Mis en place dans la même période « Place d’Europe » s’inscrit comme étant « le rendez vous européen des élus locaux ». Un site d’échange pour tout savoir sur les modalités de création et de financement de projets européens. L’occasion également de partager ses expériences. Même si le lien avec les élections n’y est pas directement exprimé, l’attraction que provoque ces créations europhiles reste bénéfique.
Le 3 décembre 2008, la commission est encore allée plus loin en proposant les consultations européennes 2009. En permettant aux citoyens de prendre part par le biais de sites nationaux à un débat sur l’avenir paneuropéen, l’Europe met en avant son désir de collaboration et de discussion. En France, le futur européen s’articule autour d’une question « Que peut faire l’Union européenne pour améliorer notre avenir économique et social dans à l’heure de la mondialisation ? Chacun peut désormais apporter ses recommandations sur « touteleurope.fr ».
La dernière création européenne s’appelle « Europe Hebdo » et concerne plus précisément les élections de juin prochain. Ce blog collectif crée le 22 janvier dernier et géré par Elie Barnavi a pour fonction d’activer les réflexions et multiplier les débats. Chaque semaine, un billet rédigé par ce spécialiste de l’Europe laisse sa place à un intervenant connu et reconnu. L’idée étant de parler d’Europe, d’échanger et d’amener les lecteurs quel qu’ils soient à débattre en ligne.
L’Europe cherche journalistes pour petit coup de pouce… moyennant 5000 euros !
L’UE se lance une fois encore dans le démarchage en 2009 et vise tout particulièrement ce qu’il y a de mieux en matière de vecteur d’information: les journaux. Journalistes européens, tous à vos claviers ! Le premier concept « actu-réalité » vient en effet, d’être crée. C’est du moins ce que souhaite Bruxelles en mettant en place toute une série de concours réservés aux journalistes. Pour la deuxième année consécutive, le Prix du parlement européen pour le journalisme a été lancé le 15 janvier 2009 et concerne tous les journalistes européens. Le but est simple: mettre en évidence l’Europe, ses actions, susciter l’intérêt de manière originale et multiplier les informations. En deux mots, parler d’Europe, montrer l’Europe et susciter l’intérêt des lecteurs et futurs électeurs. Seul ou par équipe de 5, ils seront prêts à tout pour lui faire bonne presse, et surtout pour mériter la belle carotte de 5000 euros à l’arrivée! Une chose est sûre, les lecteurs, eux, risquent d’en manger…
Enfin, la dernière nouveauté européenne s’appelle « Think About it » et promet d’intenses réflexions sur la toile. Pour ce nouveau concept d’actualité et de discussions en ligne, les ingrédients sont diversifiés: 81 blogueurs issus des 27 pays membres, 4 mois d’écriture intensive et surtout un sujet tout trouvé: les élections européennes. Sur « Think About it », les lecteurs peuvent échanger et surtout voter pour leur « European blogger » préféré! Cette compétition européenne des blogueurs, crée par l’EJC (European Journalism Center) a débuté le 1er février et fait figure de pionnière. Une première qui illustre parfaitement l’intérêt numérique porté par l’Union Européenne.
En attendant que les choses sérieuses débutent, les citoyens peuvent désormais de clics en clics, se laisser guider.
Organisés à l’initiative du pouvoir depuis le 2 octobre 2008, les États Généraux de la Presse alimentent la polémique en tentant de trouver les clés qui permettraient de sauver le secteur. En première ligne des suspects incriminés: Internet. Pure players et blogueurs constitueraient une menace envers la vitalité de la presse.
Entre organisation de la résistance et lassitude assumée, prise de température au sein de la blogosphère.
Le pôle 3 des Etats généraux de la presse reprend la réflexion sur le web et les modèles de journalisme qu’il importe. Seulement rien de concret n’en est sorti pour l’instant. Conscients du vide à occuper, les sites web d’information ont pris les devants. Exemples.
« Internet et les nouveaux modèles », s’il est un intitulé qui laisse espérer un vent de renouveau sur la presse française c’est bien celui du pôle 3 des Etats Généraux de la Presse Ecrite. Or, pour l’instant, c’est plutôt calme plat sur la mer numérique. Pas même une légère brise à l’horizon du .com. Certes, la révolution web vient tout juste d’entamer sa marche et les susnommés Etats Généraux ont à charge d’y répondre de la manière la plus adéquate possible, mais à l’heure numérique rien de concret, pas même un remous théorique n’émane du « think tank » présidé par Bruno Patino, l’ex patron du Monde-Interactif. De « visionnaire et reconnue » [Voir son discours inaugural du 2 Octobre]] , la réflexion plébiscitée par Nicolas Sarkozy se cantonne pour le coup à l’invisible et l’indiscernable. Même constat sur la toile, où le roulis règne en maître : quand [Rue 89 se prête au jeu, « sans illusion », MediaPart organise ses propres états généraux. Et, tant craints qu’isolés du débat, les blogueurs tanguent entre l’incrédulité et l’incompréhension la plus totale. Le triste naufrage d’une idée au départ pas si mauvaise : des Etats généraux de la presse pour sauver la presse.
Après plus d’un mois de concertations alambiquées aux aboutissements encore incertains, l’on pourrait penser qu’Internet et ses plumes ne sont pas vraiment les bienvenus aux Etats Généraux de la presse, et l’on aurait presque tort de se priver.
Comme à son habitude, Nicolas Sarkozy n’a pas tourné sept fois son curseur dans sa fenêtre avant « de lâcher son com’ » au discours inaugural du 2 Octobre. Selon le président, « pour le moment en tout cas, la presse numérique ne constitue pas un modèle alternatif rentable ». L’instigateur des Etats Généraux critique par ailleurs, comme l’avait fait Danièle Giazzi l’auteure du rapport éponyme avant lui, « le respect incertain de la propriété intellectuelle ainsi que le risque de relâchement de la qualité de l’information », supposés symptômes d’un world wide web fourre tout. Entre autre chose, le fait que les éditions électroniques de journaux proposent sans frais les archives du support papier n’est pas pour aider au constat déjà bien terne de l’Elysée. Des sites officiels qui participent à « leur propre concurrence pour rien » et une gratuité qui « aggravent les problèmes», bien loin d’enfoncer les portes le bilan présidentiel ferme les fenêtres.
C’est un fait, Nicolas Sarkozy ne croit pas, et ses amitiés propriétaires de la presse française non plus, au média Internet. Minoritaire, jugé impropre à une information de qualité et surtout inadapté aux logiques de rentabilité d’une entreprise de presse, le média numérique représenterait aux yeux du président « un espoir (…) mais aussi beaucoup de menaces ».
Alors, la réflexion sur le net n’est-elle pas à chercher du côté du banc des accusés, le net lui-même ? Car, sauf en de rares exceptions (Télérama, plus récemment Marianne et Le Parisien), la presse papier apparaît bien incapable de réfléchir posément aux Etats Généraux ainsi qu’à l’avenir de la presse qu’ils dessinent. Ce n’est un secret pour personne, les sites d’information n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Ses égéries, à l’instar du Monde Numérique, seraient bien en mal de survivre sans le support alimentaire des médias papiers, audiovisuels en plus de l’aide « substantielle » des agences de presse. A cet égard, Rue 89 et MediaPart ont pour ainsi dire un clic d’avance. Information gratuite, payée par la publicité et la conception de sites web d’une part, journal numérique pour abonné de l’autre, les deux sites d’information exclusivement webienne incarnent deux alternatives économiques créatrices. Partis de rien si ce n’est leur nom, leur savoir faire et l’envie de réussir là où les médias traditionnels (qui les ont formés) ont échoué, Rue 89 et Mediapart : deux médias professionnels, deux exemples à la rentabilité encore à prouver d’un possible autre choix que celui proposé par Nicolas Sarkozy. Celui des grands groupes appuyés sur les agences de presse [[Recommandation 9 du Rapport Giazzi : Doter l’Agence France Presse d’un statut et d’une
direction pérennes, soutenir son projet numérique. Danièle Giazzi estime en outre qu’il « il est indispensable de renforcer le rôle de l’AFP (…), cette institution joue un rôle central et prééminent dans la qualité de l’information diffusée par les médias français.»]] et la notion de « marque » exportable d’un média à l’autre. Car dans les rédactions de ces tout jeunes médias, tous les rédacteurs ou presque accusent d’une certaine expérience dans les médias traditionnels. Un milieu formateur, qui, semble-t-il, ne répond plus à leurs attentes fondatrices, celles que l’on se forge sur le terrain et que l’on inculque normalement dans les écoles sans jamais s’en défaire : l’objectivité d’abord, l’anticonformisme ensuite, l’information avant tout.
Ces médias uniquement internet, comparables à Bakchich et Arrêt sur Images, le Rapport Giazzi déposé en septembre dernier sur le bureau du président de la république compte bien leur apporter une aide financière méritée. Celle dont jouissent les médias traditionnels et leurs sites web depuis plusieurs années déjà [[Recommandation n°5 du rapport Giazzi : Élargir les aides de la commission paritaire aux nouveaux supports d’information, extension du régime de TVA réduite aux publications uniquement Internet.]] . Un juste retour des choses voire un rééquilibrage dira-t-on. Car, si l’est des journaux qui informent, qui ont du moins tenté de le faire durant la tenue des Etats Généraux de la Presse, ce sont bien les médias Internet (nous vous invitons à ce titre à découvrir le site norovision.fr qui développe une analyse des médias des plus pertinentes). Au risque, comme ce fut le cas pour Arrêt sur Images, de s’en voir exclu.
Ce qu’il en ressort pour l’internaute lambda? Pas grand-chose de gratuit en tout cas. Débourser quelques euros pour connaître le futur de la presse, c’est parfois cher payé mais actuellement la seule option possible devant l’insuffisance du milieu en matière d’autocritique.
Airtist.com propose une alternative au téléchargement illégal en offrant de la musique gratuite sur Internet. Sans communication le site a déjà attiré une communauté de 125 000 membres. Olivier Reynaud, cofondateur d’Airtist, présente son entreprise et son point de vue sur l’état du milieu de la musique en France.
Votre site propose de télécharger gratuitement et légalement de la musique sur Internet, quel est votre concept ?
Airtist est un site de téléchargement gratuit, légal et éthique. Les internautes ont le choix entre deux types de téléchargement. Le premier classique, à l’achat, avec un prix définit par les artistes, ce qui est une nouveauté. Le second, si l’internaute ne veut ou ne peut pas payer, reste gratuit et légal en échange d’une publicité. Aujourd’hui, nous sommes les seuls à proposer cela. Pour obtenir un titre, l’usager doit créer un compte et choisir son morceau. Une publicité apparait en plein écran, comme à la télévision, et c’est seulement à la fin du spot qu’il peut accéder à la page de téléchargement. C’est gratuit et l’artiste est payé grâce à la publicité à hauteur de 12 centimes d’euro par titre téléchargé. En plus, à chacun d’eux, un centime d’euro va à une association caritative choisie par l’internaute.
La gratuité est de plus en plus recherchée, notamment dans la presse écrite. Est-ce qu’il est difficile de convaincre des partenaires de travailler avec vous ?
Le support publicitaire que l’on propose est nouveau. C’est une publicité au format télévision avec tous les avantages d’Internet. La campagne peut être ciblée selon l’âge, le sexe ou la ville. L’annonceur peut gérer la redondance des spots et contrôler tout le déroulement en ligne de sa campagne. Par rapport à ce qu’il existe actuellement, nous sommes les seuls à offrir une réelle gestion en temps réel de la publicité. C’est un support haut de gamme qui répond à la plupart des attentes des annonceurs, le contrôle en plus. Cela représente un coût important, c’est sûr. Mais cet avantage était recherché par de nombreux publicitaires, c’est pour cela qu’ils ont adhéré au projet.
La crise actuelle a beaucoup affecté les recettes publicitaires, qu’en est-il pour Airtist ?
Tous les sites qui travaillent dans la publicité en ligne ont subi les effets de la crise, Airtist y compris. Nos publicités fonctionnent différemment par rapport aux autres sites, mais il y a tout de même eu un net ralentissement. Certaines entreprises n’ont pas tenu le choc, mais nous on est toujours là, on tient et on avance. On essaye d’ailleurs de développer un support publicitaire annexe sur les bases du premier, qui va permettre d’outrepasser ce type de crises. C’est une surprise prévue pour 2009 !
Certains professionnels de la musique pensent que le milieu est au bord de la disparition à cause d’Internet. Quel est votre avis sur ce constat ?
Aujourd’hui de plus en plus de monde travaille dans la musique. Sur Internet, une dizaine de site de téléchargement sont créés tous les mois. Le problème c’est que les échanges financiers (vente de disques, places de concert…) n’ont pas augmenté à la hauteur des acteurs présents dans le monde musical. Beaucoup n’ont pas su gérer cette mutation et se sont effondrés. La recette pour se maintenir aujourd’hui, c’est d’éviter de s’éparpiller. Les entreprises qui réussissent sont celles qui entrent en partenariat avec certains labels ou qui se concentrent sur une niche particulière. Il faut savoir cibler un public et favoriser la scène. C’est ça qui marche en ce moment.
Pour finir, quels sont vos projets pour 2009 ?
La nouveauté pour 2009, c’est plus de catalogues. Nous avons déjà EMI en ligne et nous espérons faire signer deux autres « majors » entre Sony, Warner et Universal. Nous allons aussi proposer plus de téléchargement gratuit grâce aux publicités. Début 2009 il devrait y avoir de bonnes surprises pour les internautes avec de nouveaux artistes. Nous allons aussi être beaucoup plus présents sur scène avec des photographes, des tourneurs et des places de concert à gagner. Il faudra surveiller le site.