K-In Actu

Les membres de l’équipe d’Haut Courant animent l’émission K-In Actu en collaboration avec Kaïna TV.

Au programme du 22 janvier 2013 :

Reportage sur les emplois sous contrat d’avenir – Jordane Burnot, Clothilde Dorieux, Marion Genevoix, Coralie Pierre

Interview de Sébastien Clausier, responsable de la crèche Zébulon et employeur d’une jeune sous contrat d’avenir

Le Rapporteur: Entretien avec Monotov – Richard Lacroix, Simon Robert

Chronique Cinéma – Coline Chavaroche

Chronique Viens dans mon quartier – Lucie Lecherbonnier

Présentation: Coralie Pierre, Simon Robert


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Egypte : l’anniversaire de la révolution du 25 janvier en vidéo

Le 25 janvier 2013, les Égyptiens ont fêté le second anniversaire de la révolution. Cette journée de rassemblement a été l’occasion pour des dizaines de milliers d’opposants de manifester contre le régime des Frères musulmans, sur la place Tahrir.

Le lendemain, après les violences qui ont frappé Port Saïd, les premiers affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité ont débuté sur la Corniche, au Caire.

Le vendredi 1er février, les manifestants envahissent de nouveau la place Tahrir.

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La dernière interview du patron du Monde Érik Izraelewicz

Érik Izraelewicz, directeur des rédactions du journal Le Monde est décédé mardi 27 novembre 2012. Il était présent à Montpellier le 20 novembre 2012. La décentralisation de l’impression du quotidien Le Monde sur les rotatives du Midi Libre était aussi pour lui, l’occasion de rencontrer et d’échanger avec ses lecteurs. Les étudiants d’Hautcourant y étaient. Dernière interview d’Érik Izraelewicz…

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© Tous droits réservés à Hautcourant.

Edwy Plenel : « Sarkozy me fait penser à Nixon »

« Mais qu’ils sont cons ces journalistes ». Les propos choc de Carla Bruni Sarkozy reflètent les tensions grandissantes entre pouvoir politique et journalistes. Karachi, Bettencourt, espionnage téléphonique…Edwy Plenel, journaliste et co-fondateur de Mediapart, est le premier à dénoncer ouvertement les scandales qui mettent à mal la présidence Sarkozy. Rencontre avec un « chien de garde » de la démocratie.

L’affaire Karachi : « Royaume du Secret, verrouillé par le pouvoir exécutif »

Un scandale au cœur de l’Elysée, un attentat meurtrier en 2002, un gouvernement Balladur remis en question, des financements occultes… Avec pour point de départ un simple contrat de vente de sous-marins français au Pakistan, l’affaire Karachi dissimule jeux de pouvoir et corruption. Nicolas Sarkozy est-il mêlé à cette affaire ? La campagne de Balladur a-t-elle été financée par les retro commissions ? L’arrêt des pots-de-vins a-t-il provoqué le désastre de Karachi ? Edwy Plenel propose une piqure de rappel aux retardataires.
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Entre entraves à la liberté de la presse et blocages de la justice, le gouvernement se montre peu coopératif avec les juges indépendants chargés de l’affaire : Marc Trevedic et Renaud Van Ruymbeke.
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« Sarkozy : il doit répondre »

« Je ne vois pas en quoi ça concerne la présidence de la république ». De Karachi à Bettencourt, Nicolas Sarkozy ne cède pas. Muet sur les questions sensibles il ne semble pas décider à répondre. Un silence, symbole d’une démocratie titubante ?
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Sarkozy journaliste, Sarkozy humoriste ? Edwy Plenel revient sur l’attitude ambivalente du chef de l’Etat à l’égard de la presse.
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Vols, espionnages, attitudes du président : « Tout ça est très malsain »

Les vols des ordinateurs des journalistes en charge des affaires Karachi et Bettencourt interviennent dans un climat de troubles, où la liberté de la presse est malmenée. L’indifférence du gouvernement, et en premier plan du chef de l’Etat, en est que plus interpellante.
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« Eric Woerth paravent de Nicolas Sarkozy »

Illustration de tout un système, l’affaire Woerth-Bettencourt reflète les sacrifices d’un ministre pour son président. Cette protection du chef de l’Etat à n’importe quel prix peut sonner comme une menace à l’équilibre des pouvoirs. Pour Edwy Plenel, c’est là que les journalistes interviennent.
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Pascal Riché, Rue89 : réflexions sur une presse en crise

La crise qui touche la presse écrite est de plus en plus présente. Baisse de la diffusion, de la confiance envers les journalistes, journaux détenus par des actionnaires en lien avec le pouvoir. Certains ont trouvé une solution alternative et indépendante à cette situation. C’est le cas de Rue89 crée en 2007 à l’initiative d’anciens journalistes de Libération. Son rédacteur en chef, Pascal Riché, répond à nos questions.

Un point sur la situation actuelle du site Rue89

Rue 89 existe depuis trois ans et se rapproche de l’équilibre. Pascal Riché revient sur le modèle des  »pure players » et explique comment fonctionne son site d’information en ligne. Entre liberté éditoriale et légitimation de l’information sur le net, il défend, arguments à l’appui, un nouveau média qui se bat pour exister.

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Où en est la presse en ligne ?

Internet apparait pour beaucoup comme un outil où les informations ne sont pas fiables, où tout le monde peut donner son information, au risque de la dénaturer. Dans cette vidéo, Pascal Riché explique qu’il a fallu, pour les pure players, partir de zéro et se créer une image crédible et rassurante. Avec d’autres médias sur internet tels que Médiapart ou Slate, Rue 89 a participé à la création d’un statut d’éditeur en ligne où les journalistes sont reconnus comme tels.

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Les limites des médias traditionnels: l’exemple de la télévision lors de l’intervention de Nicolas Sarkozy le 16 novembre dernier. Que peut apporter la presse en ligne?

Rue 89 a, selon Pascal Riché, pour principal objectif de délivrer une information honnête et objective. Il revient sur un épisode de la vie politique française où cette exigence journalistique a été quelque peu bafouée: l’intervention, le 16 novembre 2010 de Nicolas Sarkozy à la télévision, alors interviewé par Claire Chazal, David Pujadas et Michel Denisot.

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MÀJ: 22.11.10, 23h04

Jean-François Kahn : « Les lecteurs ne comprennent pas ce qu’écrivent les journalistes »

Jean-François Kahn, fondateur de « L’Evenement du Jeudi » puis de « Marianne », un temps engagé auprès du MoDem, était le 4 octobre 2009 l’invité de Montpellier 1 pour la leçon inaugurale de la promotion 2009-2010 du Master 2 Métiers du journalisme sur le thème du « journaliste et la politique ». Pour lui, il faut se méfier de l’effet de caste des journalistes, coupés des réalités sociologiquement et aussi sémantiquement !

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Après avoir défini l’importance de la valeur ajoutée d’un journal payant, il revient sur l’uniformisation du contenu des journaux et le risque de pensée unique :
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Pour lui, le fossé qui se creuse entre lecteurs et rédacteurs est dû d’abord à un fossé grammatical : les gens ne comprennent pas la façon d’écrire et les références utilisées par les journalistes, qui ont l’obligation d’inventer un nouveau langage :
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Revenant sur les rapports entre journalistes et politiques, il pointe les limites de la spécialisation et donc de la connivence, prenant en exemple l’éditoriale Alain Duhamel, qui selon lui « se trompe depuis 30 ans » !
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Il faut donc que les journalistes sachent se remettre en cause et se méfier de leur tendance à une « pensée juste », au détriment d’une diversité, reflet de la société :
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Et paradoxalement selon lui, le fait qu’il y ait moins de journaux qui vendent de moins en moins d’exemplaires, ne fait qu’accentuer le leadership de ces organes qui font l’opinion :
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Erwan Deverre : Il y aura toujours du bon journalisme quelque soit le support

Erwan Deverre alias Didier Kala est le webmaster de Hautcourant et créateur de Brave patrie, site de commentaires satiriques.

Si ce geek a fait ses premières armes comme web-designer, il a très vite basculé dans le monde du journalisme de commentaire. Grâce à sa double casquette, il jette un regard critique sur le web-journalisme. Longtemps critiqué, Internet devient l’outil incontournable pour relayer l’information. Rencontre avec ce féru de nouvelles technologies qui a mis ses compétences au service de votre cher site Hautcourant.com.

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Erwan Deverre nous livre désormais ses critiques et sa vision de l’avenir du journalisme. Un regard « ambivalent » et parfois acerbe…

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Quand Didier Porte s’en prend à  » l’antisarkozysme de circonstance » de Stéphane Guillon

De passage à Montpellier, où il s’est produit vendredi 20 novembre 2009, Didier Porte, humoriste politique sur France Inter depuis plus de dix ans, s’est confié à la caméra de hautcourant.com.

Didier Porte a de la gueule ! L’humoriste en a une nouvelle fois fait l’éclatante démonstration ce vendredi. C’est au cours d’un entretien que les étudiants du Master journalisme de Montpellier ont pu constater le goût pour l’impertinence de cet « anti-autoritaire, libertaire, fumeur de joint et rétif à toute autorité » comme il aime à se définir.

Il est sûr que du culot, Didier Porte n’en manque pas. C’est à 12h05, dans l’émission de Stéphane Bern, « Le fou du roi », qu’on peut l’entendre vitupérer contre les invités du jour et le jeudi à 7h55 dans le « 7/10 » de Nicolas Demorand. S’il n’est jamais tendre avec les convives c’est surtout à l’égard de ses « camarades » politiciens, que le chroniqueur se montre le plus mordant. Des têtes de turcs ? Il dit ne pas en avoir. Des favoris ? Sûrement. Parmi eux, Nicolas Sarkozy figure assurément au premier plan.

Si l’humoriste se permet ainsi de tacler le président de la République, c’est que sa personnalité et l’usage qu’il fait des médias lui laisse la porte ouverte. A ce sujet, il précise que Sarkozy « est tellement transgressif qu’il nous autorise à aller plus loin qu’on a jamais été avec un Président de la République, parce que lui-même a brisé les codes et cassé les barrières de respectabilité ». A titre d’exemple, Didier Porte précise que lorsqu’un « président chope un mec dans le rue et lui dit « casse toi pov’ con », ça nous laisse la possibilité d’aller plus loin ». Mais l’arrivée de Sarkozy au pouvoir est finalement une aubaine, « Il a électrisé la scène politique et a relancé d’une certaine manière l’humour politique. Il a fait un appel d’air ». En somme, il reconnaît qu’« en tant que citoyen (il est) effondré mais en tant qu’humoriste – auteur (il s’en) réjouis ».

Mais très vite et sans grande surprise, arrive la question fatidique. Et Guillon alors ? Pas besoin d’insister lourdement, lorsqu’on évoque le nom de son confrère de la matinale de France Inter, pour faire réagir l’humoriste. Bien au contraire. « Je suis très client de Stéphane Guillon, […] il a beaucoup de talent, c’est un excellent technicien du rire » lâche-t-il avec spontanéité. « C’est un vrai bosseur, il passe des heures sur ses chroniques et a un très bon sens de l’angle » poursuit-il.

Des propos bienveillant pourtant rapidement tempérés par des critiques plus acidulées. « Il a un peu pété les plombs, il est sur un piédestal et commence à donner des leçons à tout le monde ». Un côté donneur de leçon que le camarade Porte ne saurait tolérer. « Je n’oublie pas de rappeler qu’il y a trois ans, Stéphane Guillon n’en avait rien à foutre de de la politique ». Et l’humoriste de s’en prendre à son « anti-sarkozysme de pure circonstance ».

Un anti-sarkozysme qui a pourtant fait le succès du chroniqueur de la matinale, en le dressant au rang des plus fervents opposants au président de la République. Pas si sûr si l’on en croit Didier Porte. « Je ne le considère pas comme le premier opposant à Sarkozy ; je ne le trouve pas fracassant sur le plan politique » confie-t-il.

Plus que de véritables chroniques politiques au verbe acéré, les chroniques de Stéphane Guillon seraient au contraire davantage « grand public » que les siennes. « Mes chroniques sont peut être plus politiques et plus subtiles » explique le chroniqueur du « fou du roi ». En effet, en plus d’un verbe « plus littéraire » que son collègue, il cultive surtout sa singularité de par sa connaissance et son expérience datée de la politique. C’est là, aux yeux de l’humoriste, ce qui le distingue véritablement de son rival de la matinale.

Mais si Didier Porte sait se montrer critique à l’égard de son confrère, il ne faudrait toutefois pas y voir là un véritable conflit entre les deux. « Il n’y a pas de guéguerre, affirme-t-il, mais je ne vais non plus me faire marcher sur les pieds. Maintenant je balance quelques vacheries sur lui ». Et de poursuivre, « Je me lâche plus contre lui, il faut qu’il arrête, qu’il soit un peu bon camarade ».

Aussi, plus que la remise en cause du talent de Stéphane Guillon, c’est donc son insolent succès qui semble irriter quelque peu Didier Porte. « Il est au sommet, il est le roi du monde, mais il n’a pas à nous attaquer, François Morel et moi ».

Didier Porte serait-il jaloux de son camarade ? Peut-être bien. En tout cas, lorsqu’on lui demande quelle serait sa réaction si le patron de France Inter lui proposait la place de Stéphane Guillon à la matinale, il répond sans hésiter et avec un large sourire, « je dis oui et j’appelle Guillon après pour le narguer ! ». Provocateur jusqu’au bout…

Les vidéos de l’interview

Didier Porte donne son sentiment sur les chroniques de son confrère, Stéphane Guillon. Il revient sur le succès du chroniqueur de la matinale de France inter et explique leur différence de style.

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Le chroniqueur du Fou du roi rebondit sur le rapport des humoristes politiques avec Nicolas Sarkozy. Un président de la République qui a électrisé la scène politique …

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Didier Porte relativise le poids de ses chroniques et de celles de Stéphane Guillon. À ses yeux, les éditorialistes politiques représentent un danger plus important pour le pouvoir.

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Et la liberté d’expression dans tout ça ? Retour sur une chronique supprimée : un exemple significatif.

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Une guéguerre entre Guillon et Porte ? Non à en croire l’intéressé, et pourtant, ses propos ne sont pas tendres à l’égard de son confrère de la matinale.

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« France Inter a une liberté éditoriale totale »

Frédéric Schlesinger, le directeur délégué de France Inter, s’est rendu à Montpellier le 6 février dernier. A cette occasion, il nous a fait partager sa vision personnelle du rôle d’un média public. Il a également tenté de nous convaincre : « France Inter n’est pas une radio d’État, c’est une radio publique, et on est absolument indépendant ».

Arrivé il y a trois ans à la direction de cette station, Frédéric Schlesinger est à l’origine du fameux : « France Inter, la différence ». Pour lui, cette radio se distingue par son rôle d’alternative, et par son détachement vis-à-vis de la logique de l’audimat… Le groupe Radio France tire ses principales ressources de la redevance, contrairement aux radios privées, dépendantes de la publicité. Et la publicité, pour la radio, « ce n’est rien d’autre que vendre des paires d’oreilles » résume-t-il.

Selon l’enquête Médiamétrie, France Inter est la deuxième station généraliste la plus écoutée. Un « programme de qualité », un « socle d’audience solide », et la voilà prête à contrer toutes les difficultés, y compris celles de la réforme de l’audiovisuel public… Mais pour F. Schlesinger, le problème de France Télévisions, c’est qu’elle ne s’inscrit pas dans ce modèle.


France inter, un média public réussi

Du côté de Radio France, la réforme « ne change pas grand chose » affirme le directeur de France Inter. Selon F. Schlesinger, le CSA et le Président de la République ont toujours décidé ensemble pour la nomination des présidents de Radio France… Jean-Paul Cluzel y
compris, du temps de Jacques Chirac.


La réforme ne change rien pour France Inter

Pourtant, la dernière apparition de J.-P. Cluzel, torse nu et affublé d’un masque de cuir, dans le calendrier de Act up, n’a pas plu à Nicolas Sarkozy. Le ton de Stéphane Guillon, à la matinale de France Inter, non plus. Le Président de la République a récemment jugé « inadmissibles » les propos tenus par l’humoriste sur Dominique Strauss-Kahn et ses mœurs. Ces deux événements pourraient coûter cher à l’actuel président de Radio France et restreindre ses ambitions… Ces faits auraient-ils pris la même ampleur sans la réforme ? Lors de sa visite à Montpellier, F. Schlesinger n’avait pas encore à faire face à ces affaires. Mais il apportait déjà un soutien inconditionnel au « cas Stéphane Guillon »…


Stéphane Guillon selon F. Schlesinger

L’affaire DSK a fait grand bruit. Pourtant, ce n’était pas la première fois que Stéphane Guillon faisait parler de lui. Ses petits billets au vitriol lui ont valu son succès. Mais F. Schlesinger nous l’assure, la seule fois où l’humoriste a été convoqué dans son bureau, c’était pour lui donner le job. Et jamais le directeur n’a cédé à une quelconque pression venue des milieux politiques…

« Dans un an, je ne sais pas si Bakchich existera encore »

Hautcourant a rencontré Laurent Léger, le rédacteur en chef du site d’information Bakchich.info. Il nous a dévoilé sans détours sa vision du métier de journaliste et les difficultés qui lui sont propres.

Bakchich est en danger. Malgré les quelques bonnes résolutions issues des États Généraux de la presse écrite, les journaux en ligne n’ont pas encore trouvé de modèle économique viable.
Ce site d’information créé en mai 2006, dont la rédaction est dirigée par Nicolas Beau et Laurent Léger, est souvent considéré comme « le Canard Enchainé » de la toile ( voir : http://www.bakchich.info/article6319.html). Leur ambition première était de pouvoir publier toute information dérangeante sans restriction, ni pression. Car Laurent Léger le confirme, « il est parfois difficile de publier une info. »

Aujourd’hui, ils ne se privent plus. Leur créneau : l’enquête et les affaires sensibles. Dernièrement, ils ont dévoilé l’affaire du père caché de l’enfant de Rachida Dati. La ministre de la justice l’aurait conçue avec José-Maria Aznar, l’ancien Premier ministre du gouvernement espagnol. Laurent Léger nous éclaire sur les dessous de cette enquête.

Le rédacteur en chef l’avoue, il ne sait pas si Bakchich passera l’année. La situation économique du journal les pousse à envisager le pire. « Dans un an, je ne sais pas si Bakchich existera encore » confie-t-il.

L’enjeu est de taille. Selon Laurent Léger, il n’y a pas de place pour une presse indépendante dans la configuration actuelle des médias on-line. Des financiers véreux leur font de l’œil, tandis que les grand patrons de presse les ignorent. Bakchich semble dans l’impasse.

Bakchich a approché des grands propriétaires de presse comme Bolloré, ou encore Lagardère, non sans quelques appréhensions. La survie de leur journal en dépendait. Laurent Léger affirme que cette étape a fait l’objet de débats au sein de la rédaction. « C’est un vrai challenge qu’on s’est posé. Est-ce qu’ils sont susceptibles de nous financer ? Et deuxièmement, s’ils nous financent, que fait-on si ils nous demandent de ne pas écrire sur certaines choses ? ». Les grand patrons ont refusé. La question ne se pose plus.

Médiapart, Bakchich, Rue 89… le paysage médiatique sur le Web est très varié et tous partagent les mêmes problèmes. Alors pourquoi ne pas s’allier ? Pour Laurent Léger, cela reste peu probable pour l’instant.