« Les lycéens ont un niveau très bas en culture politique »

Dominique Pons, professeur de science politique au lycée Georges Clémenceau de Montpellier, a abordé les primaires avec ses 52 élèves de terminale ES. Pour Haut-Courant, elle livre son analyse sur l’ouverture du vote à 16 ans par le PS et EELV, et le rôle du lycée en matière d’éducation politique.

Comment avez-vous envisagé de travailler sur les primaires avec vos élèves ?

Je souhaite aborder les primaires avec mes élèves à partir de mi-novembre. Nous allons nous pencher sur le fonctionnement de ces primaires : détailler les candidats, les différents partis ainsi que les modes de scrutin. Je souhaite également envoyer mes élèves en reportage dans les bureaux de vote à l’occasion du premier tour des républicains.

Par ailleurs, j’envisage de proposer à mes élèves de suivre l’actualité des primaires sur les réseaux sociaux. Les lycéens ne lisent pas la presse, il est donc préférable de trouver des modes d’accès à l’information différents afin de les intéresser et d’encourager une pratique plus autonome et moins rébarbative pour eux.

Pourquoi avoir choisi d’aborder les primaires si tardivement dans l’année? Une sensibilisation plus en amont aurait permis d’informer les élèves sur leur droit de vote et de les accompagner dans la compréhension des programmes politiques. Je pense notamment aux primaires EELV qui ont clôturé l’inscription sur leur liste électorale le 1er octobre.

Je reconnais que j’ai un peu loupé le coche des primaires EELV cette année. Toutefois mon intention n’est pas tant d’inciter les jeunes à aller voter mais plutôt de leur apporter quelques bases en matière de politique. Si je n’ai pas d’avis tranché sur la question du vote à 16 ans, je sais en revanche que les lycéens ont un niveau très bas en termes de culture politique. Ces problématiques ne sont pas abordées au collège et il me paraît difficile pour des jeunes de seconde d’aller voter sans aucun pré-requis en la matière. Pour beaucoup les notions mêmes de gauche et de droite ne sont pas évidentes.

La culture politique n’est pas innée, c’est quelque chose qui s’apprend et se travaille dans le temps. Je considère les primaires comme une bonne amorce pour se familiariser avec la politique, sans intention de vote spécifique derrière. Il s’agit avant tout d’un exercice que les élèves pourront remettre en pratique à 18 ans.

D’après vos observations et vos ressentis en tant qu’enseignante, diriez-vous que les lycéens sont curieux et désireux d’en apprendre davantage sur les questions politiques ?

Cela dépend des élèves. Sur les 52 étudiants que je prends en charge, l’intérêt est très inégal. Concrètement, je dirai que seul un tiers d’entre eux s’intéresse réellement à la politique.

Pensez-vous qu’il est du devoir du lycée de sensibiliser davantage les jeunes à la politique ?

Au lycée Georges Clémenceau, seules trois classes de terminale sur 13 suivent l’option science politique. Les autres élèves suivent des cours d’EMC (Éducation civique et morale) et les sujets traités sont au choix du professeur. Rien n’est réglementé dans le programme scolaire officiel en matière de sensibilisation politique. De plus, tous les lycées ne proposent pas une option science politique à leurs élèves.

En outre, il me paraît important d’avoir quelques notions d’économie afin d’aborder les questions politiques, ce que n’ont pas les lycéens en parcours littéraire ou scientifique. Pour enseigner la politique à l’ensemble des élèves il faudrait repenser beaucoup de choses. Cela serait assez compliqué à mettre en œuvre.

Joël Gombin : « Le FN est très haut parce que la majorité de l’électorat ne vote pas »

Joël Gombin est politologue et chercheur au CNRS de l’université de Picardie-Jules Verne. Il revient sur le rôle crucial de l’abstention dans le score du FN aux régionales.
Dimanche 13 décembre, les électeurs de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées sont invités à départager Louis Aliot (Front national), Carole Delga (Parti socialiste) et Dominique Reynié (Les Républicains).



Vous avez créé une carte de la géographie électorale du vote Front national (FN). Vous avez dégagé trois catégories d’électeurs frontistes : les « inactifs », les « rétifs » et les « travailleurs ». Cette dernière catégorie se trouve dans le sud et dans la région de Montpellier. Qui sont ces « travailleurs » et en quoi se différencient-ils des autres ?


Il faut d’abord préciser que les noms qu’on a donné à ces types sont réducteurs, c’est un choix éditorial. La composition socio-professionnelle et la pénétration du FN sont les principales variables qui nous ont servi à bâtir la typologie. Ces trois catégories se basent sur des territoires et non sur des individus. Ce qui caractérise les territoires des « travailleurs », c’est leur base électorale. Elle est davantage composée d’actifs, de salariés du secteur privé comme les ouvriers, les employés ou les cadres supérieurs. Ces mondes du travail sont caractérisés par une économie fragile et déconnectée des grandes métropoles et de la mondialisation.


À part Montpellier et Toulouse qui sont dans la recherche et les secteurs de pointe, tout repose en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées sur une économie traditionnelle – agricole – et résidentielle – service à la personne, tourisme. Les revenus sont tributaires des prestations sociales et des flux de redistributions (ndlr, une part du salaire est directement reversée à la sécurité sociale, aux retraites…) . C’est une économie peu productive. Ceux qui votent FN dans cette région sont souvent des individus issus de la bourgeoisie rurale en déclin. Ils se sentent exclus de ces gros centres urbains qui profitent de la mondialisation.


Comment peut-on expliquer le « succès » du FN dans le sud de la France ?


Ce succès dépend de la structure de l’électorat. Pour le PACA et le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la droite s’est construite autour de la question de l’Algérie française, anti-gaulliste. Ses habitants sont pour beaucoup des pieds-noirs, dont leur économie dépendait de l’empire colonial. La gauche non communiste avait fait du clivage colonial le base de son soutien politique. Mais l’arrivée du FN en 1984 dans la région va tout faire basculer. Le FN est devenu le seul parti à proposer une offre pour cette question.


Il n’y a pas eu de modèle économique pour gérer ces territoires avec des très riches et très pauvres. Les très riches ont eu accès aux biens, et vivaient d’une rente foncière. Cela explique pourquoi l’immobilier a explosé dans cette région, en fragilisant les plus pauvres de la classe moyenne. Le FN représente le désarroi de ces classes moyennes, qui se sentent menacées par cette économie peu dynamique et qui menace la bourgeoisie en déclin économique.


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Quels intérêts sociaux peut représenter le FN en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ?


Le succès du Front national, c’est de proposer un ensemble d’intérêts, parfois totalement divergeants. Dans cette région, le FN a mis en place très tôt des enjeux identitaires et culturels. En balançant sur les immigrés, le FN s’est mis à valoriser un autre groupe social se trouvant en bas de la hiérarchie.

En étant mis en avant, cet électorat se mobilise autour de la rhétorique de la dignité. La droite et la gauche s’adressent à des classes sociales qui montent, diplômées, avec un fort capital culturel. Les catégories de population mises de côté sont récupérées par le FN et leur redonne ce sentiment de dignité.


Le candidat frontiste Louis Aliot a-t-il adapté son discours envers son électorat du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ?


Ce n’est pas vraiment une adaptation. Concernant la question de l’immigration, aucun des cadres du parti ne peut se permettre de prendre des libertés par rapport à la ligne conduite du centre. Il reste une forte forme d’orthodoxie pour ça. Le discours de Louis Aliot est plus dû à sa trajectoire personnelle. Il a été marqué par la question algérienne, c’est un rapatrié. Il y a dans cette question une dimension politique et émotionnelle très forte pour lui.


Louis Aliot est le théoricien de la dédiabolisation depuis les années 90, bien avant Florian Philippot. Mais elle était tournée vers l’antisémitisme et non pas vers les immigrés maghrébins. Et cela est propre à son rapport au conflit algérien, comme s’il existait encore. Pendant la guerre, les arabes étaient désignés automatiquement comme musulmans et n’ont jamais eu accès à la citoyenneté française. Alors que des Algériens juifs l’ont eu. Ce n’est pas un calcul d’adaptation envers son électorat mais sa trajectoire propre qui veut ça. En plus, il est basé à Perpignan, où l’emprise culturelle catalane, gitane et maghrébine est très forte. Pour les municipales en 2014, il n’a pas hésité à s’appuyer sur la communauté gitane pour s’élever et contribuer à la division avec la communauté maghrébine.


Le candidat des Républicains Dominique Reynié a choisi de ne pas se retirer pour faire un front républicain contre le FN. Quelles peuvent être les conséquences pour Louis Aliot au second tour ?


Au premier tour, une partie de l’électorat de droite s’est probablement déjà tournée vers Louis Aliot. Ceux qui ont choisi Dominique Reynié sont moins porté sur le FN. Le report de voix de Reynié vers Aliot n’est donc pas valable pour moi. Quant aux abstentionnistes, ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que l’électorat Front national se mobilise plus que ceux des autres partis pour voter FN. Quand la participation baisse, le vote FN est donc plus visible.

Le FN est très haut pour les régionales parce que la majorité de l’électorat ne vote pas. Mais la base électorale du FN progresse. La question aujourd’hui, c’est ce qui va se passer pour les présidentielles. C’est un scrutin qui mobilise beaucoup plus. En 2017, est-ce que le vote FN va être noyé parmi les autres qui se mobilisent ou pas ? La question abstentionniste est très difficile à sonder.

Voter par procuration : le parcours du combattant

Ce dimanche ils n’iront pas voter. Ils feront partie de ce qu’on appelle « les abstentionnistes » sur qui on jettera la pierre. On dira qu’ils sont déçus ou qu’ils ne s’intéressent pas à la politique. Et pourtant, ils auraient bien voulu voter eux aussi même s’ils ne peuvent pas se déplacer. Mais la démocratie leur a fermé la porte.

Montpellier. Mercredi 2 décembre. À quatre jours du premier tour des élections régionales les Montpelliérains venus d’ailleurs se sont rués à l’Hôtel de Police du centre ville, pour faire procuration. Après 2h30 d’attente je ressors avec mon bout de papier, quelqu’un pourra voter pour moi dimanche. Ce n’est pas le cas des trente autres qui attendaient derrière moi, que l’on a refusé après plus d’une heure d’attente. Ce n’est pas le cas de ceux qui n’ont pas eu la patience, ou bien le temps. Eux, ne voteront pas.

-112.jpg « Qu’est-ce qui se passe ici ? Vous êtes tous assignés à résidence ? », lance un passant à la vingtaine de citoyens qui font patiemment la queue devant l’Hôtel de Police de la comédie pour faire procuration. La foule rit jaune. « Non non on attend juste pour faire procuration », lui répond un citoyen qui ne peut juste pas se déplacer dans la ville où il est inscrit pour voter dimanche.

Il est 15h30, après une heure d’attente, on n’a presque pas avancé. La file d’attente se rallonge, certains attendent patiemment tantôt que d’autres partent cinq minutes après, désabusés devant cette file d’attente plus longue que celle d’un manège à Disney. « Il ne faut pas se décourager », souffle un trentenaire mains dans les poches là depuis une heure aussi.

Un policier qui fait les fouilles liées à l’état d’urgence à l’entrée jette un « tout le monde n’entrera pas ». Consternée, Coralie veut en savoir plus. Mais monsieur le policier ne semble pas être disposé à nous informer davantage. Elle lui demande tout de même d’informer ceux qui attendent. « Mesdames et Messieurs on pourra pas prendre tout le monde pour les procurations », jette-t-il en s’adressant à la foule qui n’y croit pas vraiment. « Ça fait une heure qu’on attend tout de même », souffle quelqu’un dans la file. La colère monte, un homme qui s’est libéré de son travail pour venir proteste : « J’ai regardé sur internet, c’était censé être ouvert ce midi, je suis venu, c’était fermé ».

Coralie Fiedler a 18 ans, elle est en première année de fac de droit à Montpellier. Elle est inscrite dans son village natal à Nissan, près de Béziers. « Je ne peux pas rentrer chez moi ce week-end alors je suis venue faire procuration », comme beaucoup d’autres étudiants à Montpellier. Coralie s’offusque de devoir attendre si longtemps. « C’est pas rentable de voter c’est sûr, on attend moins au centre commercial », lâche t-elle. « C’est une honte. Ils mettent des pub partout que c’est important d’aller voter mais derrière ça suit pas ».

Après deux heures d’attente, on entre enfin dans le commissariat. Le policier qui passe chaque citoyen au détecteur de métaux dans un sas après avoir fouillé son sac est tendu.
Et tous ces gens qui attendent dehors ils vont pouvoir voter ?
C’est pas pour voter ici ! lâche l’agent de police, apparemment peu au courant de ce qu’est une procuration.

État d’urgence ou pas, voter reste le symbole et la force d’une démocratie en bonne santé. Voter par procuration, c’est pouvoir voter alors qu’on a déménagé, alors qu’on travaille pour les fêtes, alors qu’on est malade, alors qu’on est en déplacement professionnel. Mais beaucoup ne pourront pas voter ce dimanche, preuve que notre démocratie est belle et bien malade cet hiver.

Vite, dernier jour pour vous inscrire sur les listes électorales !

Du 6 au 13 décembre prochains auront lieu les élections régionales. Du fait de la date exceptionnelle qui a été annoncée par le gouvernement en mars dernier, vous pouvez vous inscrire jusqu’au 30 septembre conformément à la loi du 13 juillet 2015. (loi 2015-852)

  • Où ? Hôtel de ville de Montpellier uniquement, Service population
  • Quand ? à 24h de la fermeture officielle des inscriptions sur les listes électorales, ce mercredi 30 septembre
  • Comment ? Carte d’identité et justificatif de domicile en main

Manque d’information ou procrastination habituelle, vous avez complètement oublié de vous inscrire ? Pas de panique, il vous reste 24 heures. Armez-vous de votre carte d’identité ou de votre passeport, d’un justificatif de domicile datant de moins de trois mois et d’une patience sans bornes pour vous rendre à l’Hôtel de ville de Montpellier avant demain 17h30.

Vous auriez pu envoyer tout ça par courrier, mais il est trop tard il va falloir vous déplacer. Si vous n’habitez pas tout près de l’Hôtel de ville, manque de chance, les mairies annexes et de proximité « ne pourront pas effectuer les inscriptions électorales pour des raisons techniques » apprend-t-on sur le site de la mairie.

J’ai testé pour vous : m’inscrire sur les listes électorales de Montpellier au dernier moment

Ambiance tendue cet après-midi au Service population de l’Hôtel de ville de Montpellier. Apparemment je ne suis pas la seule à m’être réveillée à la dernière minute, beaucoup de jeunes entre dix-huit et vingt-cinq ans, de jeunes couples, des retraités, tout le monde attend plus ou moins patiemment son tour, armé de son petit ticket magique qui annonce le compte à rebours. Je me précipite sur la borne numérique pour retirer un ticket quand une jeune mère de famille en poussette, visiblement en colère, m’interpelle me tendant son ticket : « Ils sont fadas, je vais pas attendre tout ça pour voter ! Tenez ! » Sur ledit ticket on lit « Il y a 30 personnes devant vous. » Il n’y a que deux guichets d’ouverts sur sept. Maxime, étudiant de vingt ans qui attend à côté de moi, repart bredouille, il lui manque la carte d’identité de sa mère chez qui il vit, il reviendra demain, peut-être…

Après plus de quarante minutes d’attente, le numéro 273 enfin, s’affiche faisant de moi l’heureuse élue du moment. Euphorie passagère, mes papiers ne vont pas. Vivant en colocation les factures ne sont pas à mon nom, je me suis donc procurée l’attestation de sécurité sociale, comme préconisé sur le site de la mairie de Montpellier mais ça ne suffit pas, il manque d’autres papiers qui sont évidemment restés chez moi. Comme mon prédécesseur, je peux revenir demain… Je repars déconcertée en même temps que Denis et Joëlle, un couple de jeunes retraités venus de Moselle où, me disent-ils, on peut s’inscrire sur internet.

L’inscription en ligne, le télé service pratique qui n’existe pas à Montpellier

Désormais, des communes telles que Lyon, Aix-les-Bains, Rouen, Strasbourg ou encore Le Triadou, petite commune de 410 habitants située à une demi-heure de Montpellier, sont reliées au dispositif d’inscription en ligne accessible sur http://mon.service-public.fr . C’est gratuit, sécurisé et rapide, le site prévoit environ 15 minutes, de chez vous, pour vous inscrire.

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https://mdel.mon.service-public.fr/inscription-listes-electorales.html

Armelle, vingt-et-un ans, originaire de Normandie et étudiante à Lyon depuis deux ans, n’a pas pu voter dans sa commune aux départementales d’avril dernier, faisant partie des nombreux étudiants mal inscrits sur les listes électorales.

Elle s’est inscrite en ligne aujourd’hui, dix minutes après avoir appris la date de l’échéance, rappelant le manque de communication concernant les campagnes d’inscriptions : « Je ne pense pas que je me serais inscrite s’il avait fallu se déplacer, j’ai appris que j’avais jusqu’à demain seulement ce midi au JT de 13h, tellement la communication autour des élections est médiocre. Donc ça me laissait peu de temps pour m’organiser. »

Armelle vante le système d’inscription en ligne, sans lequel elle ne se serait pas inscrite : « Je me suis inscrite en ligne car c’est rapide, je n’ai pas besoin de me déplacer, je n’ai pas les contraintes horaires d’ouverture de mairie, et puis je suis sûre de n’oublier aucun papier et d’avoir tout sous la main puisque je suis chez moi ! J’ai reçu la confirmation de la prise en charge de mon dossier peu de temps après l’envoie, c’est simple et efficace! »

On se demande donc pourquoi une ville comme Montpellier, recensée ville la plus jeune de France par l’INSEE, avec un apport migratoire (afflux de population, ndlr) de 58% (contre 13% dans les autres agglomérations), ne dispose-t-elle pas de ce système désormais très répandu.

À Montpellier donc, il n’y a aucun bureau de proximité pour s’inscrire, par exemple à la Mosson composée d’environ 20 000 habitants et on ne peut pas s’inscrire en ligne. Lorsqu’on pose la question aux agents de la mairie, on ne veut pas répondre, on n’a pas le temps. Lorsqu’on sait qu’aux élections départementales d’avril dernier Montpellier a eu un taux d’abstention de 45,65% (source Ouest France), on se demande pourquoi le remède internet n’est-il pas dispensé ici.

Mais ne nous laissons pas abattre par les contraintes administratives, il est encore temps de vous rendre à l’Hôtel de ville, même s’il est loin de chez vous, même si vous allez attendre, ce sera l’occasion pour vous de visiter ce petit bijou d’architecture que le New York Times vante pour son innovation. Et surtout ce sera l’occasion pour vous dans trois mois, d’accomplir le plus vieux et bel acte citoyen qui soit : voter.

VOT’MATIC : Quand la modernisation se glisse dans les urnes traditionnelles

En associant technologie électronique et urne traditionnelle, le montpelliérain Abdellhakim Djoudi, après des études en robotique et informatique industriel, innove en inventant le VOT’MATIC qui entend révolutionner le vote.

Rapide, sécurisé, accessible à tous, et unique en son genre, le VOT’MATIC apporte une réponse innovante pour tourner la page du lourd processus électoral qui souvent fait l’objet de polémiques. En effet, cette urne primé en 2010 par le concours Lépine devrait rassurer les plus sceptiques vis à vis du vote électronique. Le procédé inventé par monsieur Djoudi permet désormais selon lui de « sécuriser le vote électronique et en même temps le vote papier en supprimant deux maux : la machine qui se trompe et le bourrage des urnes ».

Comment ça fonctionne ?

Dans l’isoloir l’électeur est face à un écran où il peut consulter les choix proposés au scrutin grâce à un pré-paramétrage pour l’élection en question. En appuyant sur cet écran tactile, l’électeur fait son choix, et déclenche l’impression immédiate du bulletin papier muni d’une puce où est codé le nom du candidat. Le papier mis sous enveloppe, la borne a la possibilité de relire si besoin le contenu grâce à la puce intégrée. En cas d’erreur, le processus peut être recommencé autant de fois nécessaire. Si tout est en bonne et due forme, l’électeur se dirige comme traditionnellement vers l’urne transparente et introduit son bulletin à la seule différence que le contenu conforme de l’enveloppe est vérifié automatiquement ( si contenu vide ou si l’enveloppe contient plusieurs bulletins). Par la suite, la comptabilisation se fait électroniquement ce qui induit qu’à la fin de l’élection les résultats sont immédiats et vérifiables à tout moment (soit par la machine, soit manuellement).

Une utilisation qui s’adresse au plus grand nombre

S’adressant tant aux collectivités locales pour les élections publiques, qu’aux organisations pilotant des élections privés, le VOT’MATIC comporte certains atouts non négligeable.
En terme de prix, « alors que le vote papier est estimé à 1 euro par électeur, ce nouveau procédé coûte 65 centimes. Une économie de 35% par rapport au vote traditionnel » déclare Abdellhakim Djoudi.

Grâce à un casque audio et un clavier braille, les personnes atteintes d’handicap peuvent voter en toute autonomie. « Lors des élections, je ne suis jamais autonome, on doit me lire les noms des candidats. Avec cette machine, je peux être libre dans l’isoloir » déclare une mal voyante venu tester VOT’MATIC.

L’effectivité de VOT’MATIC

Deux sociétés du CAC 40 ainsi que plusieurs syndicats utilisent aujourd’hui ce nouvel outil. Dans le public, rien n’est encore effectif pour le moment…puisque avant toute chose le projet doit être voter…traditionnellement !

Droit de vote des étrangers : le changement c’est dans longtemps

À Montpellier et comme partout en France, seuls les résidents français et les étrangers issus d’un pays membre de l’Union européenne pourront voter lors des municipales de mars. Dans la capitale héraultaise, où vivent près de 40.000 résidents étrangers, beaucoup d’entre eux espèrent que la promesse socialiste prenne (enfin) forme.

Le 24 mai 2013, le Conseil consultatif des résidents étrangers (CCRE) organisait, avec l’aide d’associations engagées comme La Ligue des droits de l’homme, une « votation citoyenne » en plein cœur de Montpellier. Les 70 membres du CCRE, tous investis fin mars, travaillent activement pour garantir des droits aux résidents étrangers de la capitale héraultaise. Localement, Montpellier souhaite impliquer l’ensemble des citoyens à sa politique. La création de ce conseil en témoigne : « un acte fort » selon Cédric Sudres, conseiller municipal communiste, qui donne la parole à ceux qui ne peuvent pas (encore) l’avoir via les urnes. Ce jour-là, parole aux passants, qui s’expriment sur une question simple : « Êtes-vous pour ou contre l’accès aux urnes pour les résidents étrangers lors d’élections locales ? » Et la réponse est sans appel : sur 831 votants, 95% des habitants répondent par l’affirmative.

« On habite ici, on paye des impôts ! »

Mais, à l’heure du premier tour des municipales, impossible pour les résidents étrangers non issus de l’Union européenne, d’accéder à l’isoloir. Et pourtant, lors de sa campagne de 2012, le candidat Hollande l’avait promis aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Après deux années de présidence, l’engagement n’est pas tenu et l’échéance 2014 est dépassée. Une indifférence qui suscite toujours la mobilisation des associations mais aussi la colère des principaux intéressés.

« C’était une promesse électorale, j’aurais trouvé normal qu’il aille jusqu’au bout ! ». Lamine, chargé de TD en science politique à l’Université Montpellier 1, ne comprend pas. Malien d’origine, il a fait une demande de naturalisation mais n’a toujours pas les papiers français et dispose seulement d’un titre de séjour qu’il doit renouveler chaque année. Si la loi était passée, il aurait donc pu voter dimanche. Et il l’aurait fait, sans aucun doute. Il s’indigne : « Quelqu’un qui est là, qui travaille, qui paye ses impôts, c’est normal qu’il ait son mot à dire sur le choix du maire pour sa ville. » Des devoirs qui devraient logiquement aboutir à des droits pour le Malien, habitant Montpellier depuis bientôt dix ans et qui ne compte pas déménager. Et dont l’accès aux urnes serait pour lui « un honneur ».

Tenter l’aventure, en se pliant aux règles

Alors, impuissant, il suit de près la campagne et laissera les autres, ceux qui ont les papiers, décider pour lui. « J’ai des convictions, même si je ne vote pas. » affirme-t-il. S’il avait pu, il aurait choisi la liste PS de Jean-Pierre Moure, dont il se sent plus proche. Très impliqué pour sa ville, il a même assisté à l’inauguration du candidat UDI, Joseph Francis. Un engagement citoyen certain, dont tous ne peuvent pas se prévaloir. Concernant le droit de vote des résidents étrangers communautaires, il dénonce « un clivage idéologique ».

Mais aucun ressentiment n’est palpable dans le discours du jeune homme. « Je me plie aux règles. » ajoute-t-il, s’il faut être français pour voter, il fera ce qu’il faut. L’envie de prendre part à la vie citoyenne locale l’a poussé à demander des papiers, une démarche possible depuis qu’il n’a plus le statut d’étudiant mais celui de scientifique. Mais cette demande prend du temps. Et encore, les délais ont réduit depuis que la gauche est au pouvoir. De petites avancées donc, mais qui restent bien loin des engagements pris par le président de la République. Lamine garde pourtant espoir et fait tout pour arriver à ses fins, même s’il faut prendre sur soi pour enfin atteindre son objectif, la naturalisation. Un combat qu’il compare à son périple pour arriver dans le pays qui le faisait rêver, la France. Il fallait tenter « l’aventure ».

La science politique comme science expérimentale : comment faire voter les abstentionnistes ?

Le 16 janvier, une conférence intitulée « La science politique peut-elle être une science expérimentale ?  » était présentée par Jean-Yves Dormagen au centre Rabelais, dans le cadre de l’Agora des Savoirs.

Mercredi dernier, Jean-Yves Dormagen, professeur et directeur du département de science politique de l’Université de Montpellier 1, présentait les résultats d’une étude au sujet de la mal-inscription [[La mal-inscription concerne les personnes en âge et en situation de voter qui sont inscrites sur les listes électorales dans un bureau de vote qui ne correspond pas à celui de leur habitation.]]et de la non inscription[[La non inscription concerne les personnes en âge et en situation de voter qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales. sur les listes électorales.]]
Pour l’occasion, environ 200 personnes s’étaient déplacées au centre Rabelais de Montpellier. L’expérimentation avait pour but de montrer que les citoyens ont plus tendance à se mobiliser pour des élections lorsqu’ils sont inscrits dans les bons bureaux de vote. Elle a porté ses fruits.

Des résultats concluants

Tout est parti d’un constat, en 2002, dans le cadre d’une étude sur l’abstention que Jean-Yves Dormagen menait, avec la sociologue Celine Braconnier [[Braconnier Céline, Dormagen Jean-Yves, La démocratie de l’abstention : Aux origines de la démobilisation électorale en milieux populaires, Gallimard, 2007]], à la cité des Cosmonautes (Seine-Saint-Denis). La mal-inscription et la non inscription sur les listes électorales s’imposent comme des critères favorisant l’absence de vote chez la population observée . Le sociologue montpelliérain a tenu à se pencher plus amplement sur le sujet en imaginant une expérimentation basée sur un travail de terrain.

Dans un premier temps, des campagnes de porte à porte et d’aide à l’inscription à domicile ont engendré des augmentations allant jusqu’à 50% d’inscriptions supplémentaires sur les listes électorales. Dans un second temps, l’étude, qui s’attardait sur le comportement électoral de la population sensibilisée montre que, parmi ces nouveaux inscrits, le taux de participation aux élections présidentielles de 2012 est supérieur à la moyenne nationale. Après près d’une heure de présentation Jean-Yves Dormagen conclura : « Quand on a juste la rue à traverser, aux présidentielles, on est presque toujours votant. »

Bien sûr, les résultats sont à nuancer puisque le protocole d’enquête entraînait la formation de sept groupes distincts aux caractéristiques sociologiques identiques. Dans le premier groupe, aucune action n’a été menée. Il est ce que le chercheur appelle « le groupe témoin » (composé de deux fois plus de citoyens que les autres dans un souci de précision). Les autres ont subi – « bénéficié », corrigera le sociologue – de diverses combinaisons de mobilisations menées soit en octobre/novembre 2011, soit lors de la deuxième moitié du mois de décembre, soit lors des deux périodes. Si tous les protocoles d’enquête ne montrent pas les mêmes conclusions (certains vont du simple au double en ce qui concerne le nombre de nouveaux inscrits, par exemple), tous appuient la thèse du sociologue et constituent une démonstration de sa viabilité.

« Voir les résultats du travail qu’on a fait, c’est gratifiant »

L’étude de Jean-Yves Dormagen, menée courant 2011, était basée sur des campagnes de porte à porte et d’aide à l’inscription à domicile dans 12 villes. En tout, 48 bureaux de votes, particulièrement abstentionnistes ont servi de terrain à l’expérimentation. Sur un total de 38000 citoyens abordés, un tiers habitaient à Montpellier. Ce travail fastidieux a regroupé 230 mobilisateurs, composés d’étudiants de militants et de membres d’associations.

Johnny est étudiant en deuxième année de master à l’université Montpellier 1, il a participé, l’année dernière au travail de terrain dans les quartiers de la Mosson et de Près d’Arène, à Montpellier. Il se réjouit de la conférence : « Voir les résultats du travail qu’on a fait, c’est gratifiant. Ça n’a pas servi à rien, on en a tiré des chiffres et des analyses. Jean-Yves Dormagen a montré ce qu’il voulait montrer : la science politique peut être une science expérimentale. » Il revient également sur le chiffre lancé par le sociologue selon lequel les étudiants, dont certains étaient présents dans la salle, ont été deux fois plus efficaces que le reste des mobilisateurs. « Ce n’est pas vraiment étonnant, avance-t-il. La caution morale des étudiants est beaucoup plus intéressante. Pour les militants, on se pose la question de la partialité, pour les associations, on ne sait pas trop à qui on confie ses papiers… En se présentant dans le cadre d’un travail universitaire, c’est beaucoup plus facile pour obtenir la confiance des gens qu’on aborde. »

Au final, aux alentours des 22h30, les applaudissements sont fournis et les discussions vont bon train dans le hall du centre Rabelais de Montpellier. Les spectateurs semblent convaincus même si, Jean-Yves Dormagen le rappelle, « Il ne faut pas s’arrêter là, une expérimentation comme celle-ci doit servir de levier à un débat citoyen. »


ADS : Jean-Yves Dormagen – La science politique… par villedemontpellier

Vote à l’UMP : motivation et engorgement

« Fallait pas rater ce jour-là ! » s’exclame une militante. Tel était le mot d’ordre des membres de l’UMP, appelés aux urnes pour élire leur nouveau président, le 18 novembre. Tirés à quatre épingles, ils sont venus en couple, en famille ou entre amis en ce dimanche hautement symbolique.

Au 8, avenue d’Assas à Montpellier, la fédération UMP n’a jamais été aussi visible. Devant l’immeuble classé, divers groupes discutent. À 20 mètres, un car stationne. La file d’attente pour voter déborde sur la chaussée, tandis que Raymond Couderc, secrétaire départemental de l’UMP, s’extirpe de la fédération. Il s’apprête à rejoindre sa voiture pour faire le tour des bureaux de vote héraultais. Avant de tourner les talons, il déclare « Il faut un général à la tête des troupes. » Arnaud Julien, président de la Fédération UMP de l’Hérault, le raccompagne. Entretenant son électorat, il serre au passage la main des militants et ajoute un petit mot à chacun. Très vite, il est rappelé à l’intérieur. « Je dois aller faire la police », ironise-t-il.

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La file des votants s’étend jusqu’à l’extérieur. Crédits C.P.

En effet, les militants, tous d’un certain âge, s’impatientent. « Y a du monde, c’est la merde » s’insurge une vieille dame en sortant. Selon Arnaud Julien, il y avait déjà la queue à 9h. De l’extérieur à l’intérieur du bureau, ils sont une quarantaine à attendre leur tour. Une fois entrés dans le local, ils doivent atteindre l’un des deux isoloirs verts au fond de la salle. Enfin, ils se faufilent pour glisser le précieux bulletin dans l’urne. Sous une chaleur étouffante, les militants font un dernier effort pour s’extraire de l’immeuble et attraper une grande bouffée d’air frais. Ce véritable parcours du combattant se fait sous l’œil de Charles de Gaulle, Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing et de Nicolas Sarkozy, bienveillants sous leur cadre de verre.

Dans un coin, les discussions sont animées. Un groupe de trois personnes s’est trompé de bureau de vote. Un jeune militant appartenant à l’organisation leur explique qu’ils doivent aller voter à la Grande Motte. Puis il ajoute, « Vous pouvez vous y rendre ? Est-ce que vous pourriez prendre des procurations pour Copé ? Si vous votez pour Copé bien entendu. » L’organisation du scrutin laisse à désirer…

Une réelle motivation pour voter

Si l’attente est pesante, les militants sont imperturbables. Ce vote est très important à leurs yeux. Jean, une cigarette entre les lèvres et la verve avare, admet « Ce vote est primordial, j’espère que ça va changer quelque chose. » Jean-Marc, militant depuis 1958, est venu voter avec sa femme. « Le vote par les membres, c’est très important, ça fait partie de la démocratie. C’est normal qu’il n’y ait pas de structure supérieure pour décider qui va être candidat. Nous sommes à la base, on travaille sur le terrain tous les jours. C’est normal qu’on nous demande de désigner nos représentants. » C’est la première fois que les militants sont appelés aux urnes et ils prennent leur rôle très à cœur.

À l’issue de cette journée, les militants auront un président. « Avoir un chef, ça fera une vraie opposition au pouvoir », assure Nadine, mère de famille et encartée depuis 4 ans. Jacqueline, militante de la première heure, ajoute avec tonus : « On est dans un mouvement où on aime bien les gens qui bougent, qui sont remplis d’énergie. Un homme qui sera le meilleur président pour la France pour l’avenir. Il faut espérer que le meilleur gagne, mais j’vous dirai pas pour qui j’ai voté ! » Même si les militants sont très attachés au secret du scrutin, on comprend à demi-mots que leurs voix iront à Jean-François Copé.

Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Vendredi, samedi et dimanche. Trois jours par semaine pour le maximum d’infos, enquêtes et reportages sur les élections Régionales qui se préparent en Languedoc-Roussillon. La rédaction de Haut Courant va se plier en quatre pour vous… Nous attendons vos réactions !

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 Igor Gauquelin

 http://languedocroussillon.free.fr/Region_languedoc_roussillon/Region.php

 http://www.bsi-informatique.fr/lasource/index.php?option=com_content&view=article&id=71&Itemid=72

 http://www.julesguesde.fr/new_site/spip.php?article245

 http://www.midilibre.com/articles/2009/12/18/A-LA-UNE-Dernier-budget-avant-le-reglement-des-comptes-1041442.php5

 http://www.sports-sante.com/index.php/tag/oeuvre-artistique-a-la-maniere-de

 http://emblemes.free.fr/site/index.php?option=com_content&view=article&id=454:armoiries-du-languedoc-roussillon&catid=61:languedoc-roussillon&Itemid=111

Mis à jour le 15 mars à 23h30