Le Parc Montcalm : un “poumon vert” toujours en chantier au centre-ville

Ouvert au public depuis le 1er janvier 2011, le Parc Montcalm fait figure de bol d’air pour les habitants du centre-ville de Montpellier. Premières impressions sur cette ancienne base militaire de l’École d’Application de l’Infanterie (EAI) transformée en espace vert.

Le SCoT, ou comment limiter l’impact écologique de l’extension urbaine

Montpellier a été la première agglomération française à mettre en place un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). Ce modèle, imité par sept autres groupements de communes en France, entend organiser à l’échelle intercommunale l’évolution des territoires urbains, en prenant en compte les impacts économiques, sociaux mais aussi écologiques de l’expansion urbaine.

Haut Courant sur Radio Campus : le gaz de schiste

L’exploration du gaz de schiste suscite débats et controverses en France. L’occasion pour l’équipe d’Hautcourant de revenir sur les différents niveaux de mobilisation. Que ce soit au Québec, à l’Assemblée nationale, dans la communauté scientifique ou dans le sud de la France, la prospection du gaz de schiste soulève la résistance des citoyens et des collectifs, avec en tête de file José Bové. Si la suspension provisoire des permis d’exploration, décidée par la ministre de l’environnement Nathalie Kosciusko-Morizet, ralentit le processus d’exploration, la colère et la mobilisation de l’opinion publique s’organise.

Au sommaire de l’émission du 15 février 2011

 Retour sur le film Gasland

 Mobilisation au Québec

 Réactions de la ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet à l’Assemblée nationale

 Interview de José Bové, eurodéputé écologiste

 Interview de Jean-Claude Favier, membre d’Attac à Montpellier

 Interview de Françoise Elbaz Poulichet, chercheuse et chimiste à l’université Montpellier 2

 Mobilisation des collectifs à Montpellier

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José Bové : « L’exploitation du gaz de schiste n’a plus aucun avenir »

Il y a de l’eau dans le gaz pour José Bové. L’eurodéputé exprime les raisons de son opposition à l’exploitation de ce gaz non-conventionnel, qui fait déjà des dégâts aux États-Unis et au Canada.

À Lyon, la Fête des Lumières est écolo

Le mois de décembre à Lyon est soumis à deux fêtes très importantes: Noël, bien sûr, mais également le 8 décembre qui célèbre les Lumières, vaste mise en valeur de la ville par des éclairages artistiques. Cette célébration de la Vierge Marie ouvre officiellement la période de Noël. Cette année, comme depuis 2002, la fête a l’immense mérite d’être écolo.

Plusieurs millions de visiteurs, 80 projets de mise en lumière, huit millions de lumignons vendus, et la totalité du parc hôtelier qui affiche complet pendant quatre jours, telle est la fête des Lumières à Lyon. Et si les habitants se plaignent désormais de ne plus pouvoir descendre dans les rues le huit décembre, c’est parce que ce soir-là, la ville est noircie de monde. En 1850, Lyon lance un concours pour la réalisation d’une statue de la Vierge Marie qui serait installée au sommet de la colline de Fourvière. Un an plus tard, c’est le sculpteur Fabisch qui voit sa statue plaquée or inaugurée le huitième jour du mois de décembre. À cette occasion, les lyonnais agrémentent leurs fenêtres de lumignons et la tradition s’est poursuivie sans interruption jusqu’à aujourd’hui.

0,1% de la consommation annuelle d’énergie

Place des jacobinsChaque année, la ville est illuminée par ses habitants. Tous sont très attachés à cette fête, d’autant plus qu’elle signifie l’entrée de la ville dans les fêtes de fin d’année. Cette date est généralement le signe qu’il faut acheter sapins de Noël, boules de verre et autres guirlandes éclatantes.

La Mairie de Lyon a cependant adapté cette fête religieuse aux exigences de notre temps, et en a fait la vitrine au combien visible de la ville. C’est désormais un dispositif gigantesque qui est installé chaque année pendant quatre jours. En 2002, la Ville a créé l’association LUCI (pour Lighting Urban Community International). Cette organisation qui regroupe désormais 64 villes du monde entier vise à mettre en valeur le rôle que tient l’éclairage dans le développement d’une ville. Vaste lieu d’échange entre cités, LUCI a d’abord été créée pour l’installation de la fête des Lumières. Grâce à elle, les quatre jours de réjouissances ne brûlent que 0,1% de la consommation annuelle d’énergie.

328 sites mis en lumière pour une facture de 3000 euros

Les lampes à incandescence, mangeuses boulimiques d’énergie, ont été remplacées par des LED, à la consommation très basse. Les matériaux utilisés sont pour la plupart recyclables, et la puissance des lanternes a été réduite de 40%. Ainsi, chaque année, la facture d’électricité s’élève à moins de 3000 euros, alors que le nombre de sites mis en lumière est passé de 107 à 328 depuis 1989. Une grande partie des éclairages mis en place pour le huit décembre reste généralement durant toutes les fêtes de Noël.

Si la réputation de cet événement n’est plus à faire tant les visiteurs se bousculent pour y participer, le but de la Ville de Lyon est désormais de promouvoir son côté écolo. C’est l’objet même de l’existence de LUCI, et de la décision de rendre permanentes certaines illuminations. La Manufacture des Tabacs est ainsi constamment illuminée de milles couleurs dès que la nuit s’installe. La halte ferroviaire de Jean Macé est incessamment teintée d’un bleu électrique. La tour TDF, petite tour Eiffel, qui culmine à la droite de la basilique de Fourvière, s’illumine de jaune or chaque soir. Une ville entière mise en beauté pour seulement onze euros par habitant et par an. Le prix est bas pour un tel résultat.

Triste anniversaire pour l’amoureux des mers

Alors que le 11 juin 2010 nous allons fêter les cent ans de la naissance du Commandant Cousteau, les États-Unis connaissent aujourd’hui la plus dramatique catastrophe écologique de leur histoire. Une fois de plus, l’Or noir pollue la Belle Bleue. En dépit de l’avenir… et de la vie.

« Des solutions locales pour un développement global », des clés pour l’avenir

Du 7 au 13 avril est diffusé le documentaire « Des solutions locales pour un développement global » de Coline Serreau à l’Utopia de Montpellier. Au menu de ce film résolument optimiste : la dénonciation des méfaits de l’agriculture intensive et la volonté de montrer qu’une autre voie est possible.

Europe Ecologie : une soirée électorale « aux airs de 21 avril 2002 »

Le 17 rue Ledru-Rollin s’est peint de vert hier soir : des affichettes de Jean-Louis Roumégas, des vélos en tant que symbole d’un monde écolo, des petits lampions verts et jaunes, un tapis vert… Atmosphère garantie pour attendre les résultats d’un premier tour aux surprises annoncées. De l’espoir à la déception, la soirée fut longue au quartier général d’Europe Écologie en ce dimanche 14 mars.

« Nous préparons la fête ! ». C’est pleins d’entrain et d’espoirs que les militants d’Europe Écologie accueillent les journalistes de demain dans leur quartier général. Chacun sa tâche. Les uns allument des lampions à l’extérieur, les autres préparent des toasts à l’intérieur et se racontent des petites anecdotes : « l’autre jour, je militais en faisant du porte-à-porte. Je suis allée chez un monsieur qui me disait avoir toujours voté pour le Front National. Aujourd’hui, il vote pour nous ! Comme quoi tout est possible ! », raconte une jeune femme.

Aux alentours de 19h30, arrive Jean-Louis Roumégas, tête de liste d’Europe Écologie en Languedoc-Roussillon. Un peu tendu, malgré un grand sourire affiché, le Vert attend son « destin » et répond aux questions d’Haut Courant. Il prend le temps de donner quelques interviews, de jeter de temps-en-temps des petits coups d’œil à la télévision annonçant les forts taux d’abstention et de répondre avec amabilité aux questions de son staff. Néanmoins, au milieu de cette fourmilière qui gravite autour de lui, et sous une nuée de flashs, son regard reste rivé à son téléphone portable. Il scrute les estimations.

A ses côtés, deux-trois candidats, de nombreux militants ou sympathisants. Haut Courant est allé à leur rencontre. Pourquoi votent-ils ou se sont-ils engagés auprès d’Europe Écologie ? Quel a été leur investissement pour cette campagne ? Quelles sont leurs impressions ? Réponse en image avec Stéphane Silice, tout jeune militant mais néanmoins très actif.

20h et des poussières, le moment fatidique : l’annonce officielle des premières estimations. Chacun a l’œil fixé sur les écrans géants. Et les caméras sur Jean-Louis Roumégas. La sentence tombe : Frêche arrive en tête avec 35,2, suivi par l’UMP Raymond Couderc avec 20% et le Front National avec 13%… Europe Écologie ne passe par la barre fatidique des 10%. Roumégas obtient, selon les premières estimations, 9, 5%.

Pas le temps pour le tête de liste de digérer la nouvelle : une nuée de journalistes lui tombent dessus : « alors, alors, vous êtes surpris ? Déçu ? Que va-t-il se passer maintenant ? » Difficile d’entendre la réponse dans le brouhaha. Mais, Jean-Louis Roumégas conserve son petit sourire, avec un brin d’optimisme qui le caractérise. Rien n’est encore joué. Les décomptages ne sont pas terminés.

Malgré cet optimisme affiché, notamment par Manu Reynaud, secrétaire régional des Verts en Languedoc Roussillon, qui dit aux caméras : « avec Montpellier, il reste encore une chance. Il y a un fort vote écolo. On va passer la barre des 10%, il n’y a pas de soucis.» … l’assistance est sous le choc. Seuls Georges Frêche, « la gauche de droite », l’UMP et le Front National passent au second tour. « Pas de vraie gauche au second tour ? C’est une catastrophe ! » s’exclament ci-et-là les militants et les sympathisants. Une voix s’élève : « Frêche, c’est scandaleux ! »

Chacun est déçu du résultat. Didier, 47 ans, sympathisant votant Vert depuis 1981, trouve «très inquiétant que le Front National ait repris des forces en Languedoc-Roussillon : bravo Besson !» Selon lui, la faute en incombe au débat sur l’identité nationale. Chose que confirme Claudine Paul : «la crise et le débat ont grandement joué sur ce vote FN». Puis, rajoute-t-elle, «la victoire de Frêche est surprenante, et pourtant sans surprises : grâce à cette victimisation, et aux médias qui ont fait sa campagne à sa place, il a tout gagné. Il n’y avait même pas de programme sur son tract !»

Alors, ce ne sont que des huées et des cris indignés qui accueillent le petit discours de Georges Frêche diffusé sur France 2, quelques minutes après l’annonce des premières estimations. Et lorsque ce dernier dit vouloir tendre la main aux écologistes, Mustapha Majdoul, candidat héraultais, s’insurge : « ce n’est qu’une mascarade ! Il se fout de la gueule du monde ! » Une militante rajoute :« jamais nous n’accepterons la main de Frêche ! »

Les résultats officiels donnent 9,12% des voix à Jean-Louis Roumégas. Seulement à quelques centièmes de point de la barre obligatoire des 10%. Europe Écologie a été doublée par le Front National qui obtient 12,67%. Un résultat, qui rappelle aux militants d’Europe Écologie, « un certain 21 avril 2002, version Languedoc Roussillon ».

Chose confirmée par Jean-Louis Roumégas, au matin du 15 mars, à Midi Libre : « nous sommes dans une sorte de 21 avril à l’échelle du Languedoc-Roussillon où la gauche n’est pas représentée, les écologistes ne seront pas représentés au second tour […] Aucune force de la gauche officielle, celle que nous reconnaissons et avec laquelle nous pouvions fusionner, c’est-à-dire ni EE, ni le Parti socialiste, ni le Front de gauche ne seront représentés dans cette élection. » Ainsi, Europe Écologie ne donne aucune consigne de vote pour le second tour.

Julie DERACHE

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