ENVIRONNEMENT – Salon de l’écologie, c’est parti !

Du 8 au 12 novembre, faites le plein d’infos et de découvertes sur les sciences écologiques. Organisé par les étudiants du master Ingénierie en Ecologie et en Gestion de la Biodiversité (IEGB), le salon proposera plusieurs conférences ainsi que des animations au zoo de Lunaret ce weekend.

Organisé pour la neuvième année, le salon a pour vocation de réunir les professionnels de l’écologie et de faire découvrir leurs métiers au grand public. Philippe Augé, président de l’université de Montpellier, et Christophe Aubel, directeur général de l’Agence française pour la biodiversité, sont les parrains de l’édition 2017.

Le thème cette année est « Biodiversité et Santé : Biodiversité qui pique, qui soigne ». Ce sera l’occasion d’échanger sur les liens entre biodiversité et santé et sur notre manière de s’inspirer de la nature et de ses savoir-faire.

Du 8 au 12 novembre, les étudiants du master IEGB proposent des rencontres et animations autour de l’écologie, et au cours de trois temps différents :

  • Jeudi 9/11 : Ecolo’Tech , un congrès scientifique sur les innovations technologiques et méthodologiques dans le domaine de l’environnement. A Polytech, sur le campus Triolet de l’Université de Montpellier. 5€ pour les étudiants et 15€ pour les professionnels et visiteurs. Attention places limitées !
  • Vendredi 10/11 : Ecolo’Job , le forum des métiers et des formations de la filière professionnelle de l’écologie. A la faculté des sciences, campus Triolet.
  • Les soirées du 8 au 10/11 et les journées du samedi 11 et dimanche 12/11 : Festi’Versité , des conférences, ciné-débats et animations artistiques. Voir sur le site de l’événement pour les lieux des conférences et soirées. Le weekend : sur le parking et dans le zoo de Lunaret, ainsi qu’au cinéma Utopia pour la projection du film « Pierre Rabhi, Au nom de la Terre » dimanche à 9h45.

MUSIQUE – Les étudiants conviés à l’Opéra

Ce jeudi 12 octobre aura lieu un concert étudiant à l’Opéra Berlioz, donné par l’Orchestre national de Montpellier.

Première de la saison symphonique pour l’Opéra Berlioz avant le concert d’ouverture qui aura lieu le 13 octobre. Comme chaque année, l’Orchestre national de Montpellier, mené par le chef Michael Schønwandt, réserve un concert aux étudiants.

Au programme ce jeudi, du Johannes Brahms et sa 3e symphonie en fa majeur pour un début en douceur. Suivra une transcription française, de Hans Abrahamsen, de la suite pour piano Children’s Corner, composée par Debussy. Le concert se finira sur les énergiques Danses de Galánta de Zoltan Kodàly, inspirées des orchestres tziganes.

Deux heures de musique qui sauront satisfaire les amateurs et intéresser les curieux.

Primaire : On a sondé la science po !

Quels regards sur le phénomène « primaire » posent les étudiants en science politique de l’université de Montpellier ? Haut Courant a mené l’enquête à l’aide d’un sondage réalisé par le Master 2 Métiers des études et du Conseil.

Ouf… Les primaires ont assez peu de secrets pour les étudiants en science politique. Sans surprise, 92 % d’entre eux connaissent son enjeu principal : « Sélectionner un candidat unique à la présidentielle 2017». Et ouf encore, 95 % sont capables de nommer plusieurs candidats. Ces résultats, comme ceux que nous allons développer sont réalisés à l’aune d’une étude réalisée auprès de 157 répondants (sur environ 450 étudiants au total) du 19 au 26 octobre 2016. L’échantillon est composé de 82 hommes et 75 femmes issus de tous les niveaux du cursus, de la Licence 1 au Master 2, dans une proportion similaire.

80 % des étudiants en science politique favorables à l’organisation de cette élection

favorabilité aux primaires

Le principe même des primaires est très majoritairement approuvé par ces étudiants. Pour autant, ce chiffre est à nuancer. Notre enquête proposait aux sondés de justifier oralement leur choix. Et là, à la lecture des verbatims, on découvre toute la palette des nuances.

Du côté des 80 % d’étudiants « favorables » à la primaire, on retrouve 4 arguments principaux:

  • L’élection du représentant du parti est un processus « plus démocratique ». Elle permet « une ouverture du débat et de l’offre politique ». Les différents candidats du parti sont à même : « d’exposer leurs idées » ; « de gagner en visibilité pour les outsiders » et « d’acquérir une légitimité issu du vote ». Elle est pour certains : « le symbole de la fin d’une ère ».
  • Cette «mise en compétition plus équitable » a des effets directs sur les électeurs : « on ne se voit plus imposer le représentant du parti » ; «  On peut choisir son candidat préféré, ou le moins pire » et « émettre un véto à un candidat  de type Nicolas Sarkozy». C’est une « implication citoyenne » qui participe à « une meilleure connaissance des candidats avant le jour des présidentielles »
  • L’émergence « d’un candidat solide » éviterait « l’éclatement du parti et la dissolution des votes ». Les partis ont intérêt à l’unification partisane autour d’un élu pour « peser davantage aux présidentielles ».
  • «  Du spectacle, de la communication, de la politique en somme ». Le feuilleton des primaires, avec ses « clash » et ses rebondissements prend aussi la forme d’un divertissement pédagogique pour quelques uns : « C’est rigolo et puis, ça permet d’observer comment ils sont formatés à répondre aux questions ».


Du côté des 20 % d’étudiants « défavorables », 2 courants se dégagent :

  • Les premiers estiment que ce processus porterait préjudice au parti : «  Je ne fais pas confiance à ce genre d’élections où tout le monde peut voter, y compris les non-adhérents du parti qui souhaitent simplement biaiser les votes ». Certains craignent également « un effritement de l’image du parti » due à la mise en avant des divergences entre les candidats, au lieu d’un rassemblement autour d’un « projet commun ».
  • Les autres, désillusionnés, sont très critiques à l’égard du système des partis en général. Pour eux, ces primaires sont « une illusion démocratique » : « Elles reflètent la lutte permanente des politiques pour leur intérêt et induit des mesures irréalisables, du populisme, des arguments fallacieux, des attaques personnelles ». Ils estiment également qu’elles « renforcent le bipartisme » car « le contrôle reste entre les mains des dirigeants des partis » ne laissant « pratiquement aucune chance aux petits candidats ». Enfin, elles mettent l’accent sur la personnalité et l’attitude plutôt que sur les programmes : « les différences programmatiques me semblent très marginales, surtout à droite, et la compétition est surtout une question de « style » ».

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Parmi le groupe des étudiants en science politique, 75 % des sondés comptent boycotter la primaire de la droite et du centre. Le quart restant qui pense s’y déplacer vient principalement de la droite et du centre. Très peu d’étudiants « de gauche » envisageaient d’aller voter.

A noter qu’au sein la faculté montpelliéraine, 62% des étudiants se déclarent « de Gauche « , 19 % « de droite » et 10 % ne se retrouvent pas dans ces catégories.

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Juppé favori

Une part conséquente des potentiels votants n’avait pas encore choisi son candidat au moment de l’étude (26%). Parmi les autres, les votes se répartissaient entre Juppé (33%) et Sarkozy (20%), NKM (10 %), Le Maire 5 %, Fillon et Poisson (3%). Seul Copé ne remportait pas un kopeck auprès des étudiants.

On retrouve donc ici une configuration électorale relativement semblable aux pronostics mis en avant dans les sondages nationaux.

Gauche, droite ou écolos : 3 étudiants sur 4 iraient voter aux primaires

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Parmi les 157 étudiants interrogés, 40 % affirment vouloir voter à la primaire de la gauche et 15 % à celle des écologistes. Si l’on ajoute les 25 % de celle de la droite, 3 étudiants sur 4 devraient se rendre aux urnes primaires. Révélatrice d’un engouement à priori, cette participation déclarée n’a pas pour autant valeur de fait. En effet, l’intention étant moins engageante que l’action, ce n’est pas parce que les étudiants déclarent qu’ils voteront, qu’ils le feront.

Ainsi, au delà des résultats présentés, cette étude a pu nous montrer les limites (journalistiques mais pas seulement) de ce type d’enquête « scientifique ». A l’origine, nous supposions qu’une étude auprès du plus grand nombre permettrait de mieux saisir la pensée de ces étudiants. Or dans les faits, les opinions sont complexes. Elles divergent et vacillent, parfois même à l’échelle d’un répondant. De fait, les sondages participent parfois moins à comprendre les logiques des électeurs, qu’à les ranger dans des cases…

La Polynésie loin des yeux, près du cœur

Plus de 15 000 kilomètres séparent la France de la Polynésie. Vairea vient de là-bas. Elle s’est aventurée à Montpellier pour poursuivre ses études. Loin des eaux cristallines de Tahiti et ses îles, elle étudie, gère l’éloignement et s’adapte. Elle témoigne de l’intégration pas toujours évidente des étudiants ultramarins. Portrait.

-251.jpgL’oreille auréolée de sa fleur de Tiaré qu’elle « ne quitte jamais », Vairea vit à Montpellier depuis trois ans et « s’adapte tous les jours ». Originaire de Fakarava, atoll situé dans l’archipel Tuamotu en Polynésie française, la jeune étudiante assume ses origines : « Dans la foule, je suis la seule à marcher en claquettes, à porter des vêtements de couleurs fluos : on ne peut pas dire que je me fonds dans le décor ! », s’amuse-t-elle. Un « choc culturel » qui, parfois, fait émerger des préjugés : « On m’a déjà demandé si on parlait français en Polynésie et comment j’avais fait pour venir jusqu’en métropole ! » , termine Vairea d’un ton légèrement moqueur.

L’air serein mais déterminée, l’étudiante voulait « sortir de là-bas », voguer vers d’autres horizons. « Dans les îles, il n’y a que de l’eau autour ! », s’exclame-t-elle. Elle pointe également l’attrait intellectuel : « L’offre universitaire est très restreinte en Polynésie. Si on a les moyens et la possibilité de partir étudier ailleurs, il ne faut pas hésiter. » Malheureusement selon elle, certains de ses camarades insulaires « manquent souvent d’ambition ». Des aspirations, Vairea, elle, en a. Elles ont été nécessaires pour braver les difficultés. Celles de l’inscription universitaire à gérer à distance « que de paperasse ! », s’écrit-elle. Puis celles du logement : « Pour trouver un appart’, il faut s’armer de patience : ici, on n’accepte pas les garants Polynésiens. » Malgré le statut de collectivité d’outre-mer de la Polynésie française, « qui n’a pas changé grand-chose » selon l’étudiante, les obstacles administratifs restent un frein même pour le plus motivé des ultramarins.

S’intégrer sans renier ses origines

-250.jpg« L’éloignement, c’est pas tous les jours facile », admet Vairea. Impliquée et fière de ses origines, elle est membre de l’association montpelliéraine AEPF (Association des étudiants de Polynésie française). Au programme : accueil et accompagnement des étudiants, « un soutien moral ». L’association propose pléthore d’activités parfaites pour se regrouper, « les Polynésiens sont très fêtards », confie-t-elle.
Des événements ouverts au-delà du cercle estudiantin dans un but social et culturel. Car peut-être encore plus que les autres DOM-COM (départements et collectivités d’outre-mer), les Polynésiens sont très attachés à leur culture au risque de peu se mélanger avec les autres étudiants ultramarins : « On n’a pas trop de rapport avec les autres outre-mer », admet Vairea, « il est vrai que chacun a ses spécificités et sa culture ». Dès lors, ces interludes sont des moments privilégiés, nécessaires pour palier le mal du pays. Pour autant, l’étudiante ne se contente pas de ces seules réunions. Elle est d’abord heureuse des possibilités qu’offre la métropole sur le plan des relations humaines : « Je rencontre des personnes venant d’horizons différents, c’est toujours très enrichissant. » Enchantée également du potentiel culturel : « Quand on vit dans les îles, on a aussi vite fait le tour des activités alors qu’ici, il y a toujours quelque chose à voir ou à faire », s’enthousiasme-t-elle.

Un mode de vie pour trouver le juste milieu entre s’adapter tout en restant fidèle à sa Polynésie natale. Pas si évident. Parfois, l’intégration passerait, d’après Vairea, par « le phénomène d’acculturation que d’autres Polynésiens s’imposent pour être acceptés ». Dès lors, « certains renieront leur culture, gommeront leur accent et s’intègreront parfaitement à la vie métropolitaine », indique-telle légèrement désabusée.

Ces propos politiques qui freinent l’intégration

-249.jpgQuelques fois aussi, certains propos ne vont pas aider à l’intégration des étudiants ultramarins. Ceux tenus par la députée européenne Nadine Morano résonnent encore. Forcément interloquée, Vairea se dit « fatiguée de ce genre de propos », surtout quand les Polynésiens « sont plus dans la retenue ». Pour l’étudiante, la députée est « une illuminée ! » qui nie totalement l’apport des outre-mer : « La Polynésie, c’est 80 % de la zone maritime française, c’est aussi là-bas qu’il y a le centre d’expérimentations nucléaires du Pacifique (CEP)… ». Pour elle, tenir de tels propos, c’est renier l’histoire de la France : « C’est oublier la conquête impérialiste. C’est aussi omettre que la France est une terre d’accueil, un pays mixte, c’est d’ailleurs ce qui fait la beauté du pays. Moi, j’aime profondément la France ! », clame-t-elle pleine d’engouement. Un discours politique que Vairea juge déséquilibré : « Quand le Président François Hollande se rend en Polynésie, il est accueilli comme un roi, parce que les Polynésiens aiment la France et sont fiers d’être Français. »

-252.jpgSelon Vairea, il y a un autre fossé qui sépare parfois les métropolitains des insulaires, à savoir « la méconnaissance de la politique des outre-mer », même si l’étudiante admet que la Polynésie n’est pas vraiment un modèle de ce côté-là… En France, qui connaît aujourd’hui Edouard Fritch, le Président Polynésien ? « On ne retient au final que l’absence d’impôt sur le revenu, les salaires désindexés, la balance budgétaire déficitaire », conclue-t-elle. Des raccourcis qui biaisent l’image de Tahiti en métropole d’après l’étudiante.

« La distance, les idées reçues, la méconnaissance des outre-mer, ne pas renier d’où l’on vient : les étudiants apprennent à gérer tout ça pour s’intégrer », résume Vairea. En éternelle optimiste, elle admet que la solitude permet de « révéler la gnaque » des ultramarins. De son côté, elle trace sa route et vit à fond son expérience métropolitaine et montpelliéraine. Depuis trois ans qu’elle étudie à Montpellier, on l’appelle toujours « la Tahitienne » et elle en est « fière » ! Elle résume ce voyage en une phrase : « Une contrainte physique et une ouverture philosophique. »

Fa’aitoito i to oe tere ! Soit : « bon courage et bon voyage » en langue Polynésienne.

Forum des métiers de Science Po : des professionnels parlent aux étudiants

C’est une première : un forum Science Politique organisé par le département du même nom et le Parlement des étudiants. L’événement aura lieu le mardi 2 février à 15h30 à la faculté de Droit et de Science Politique (Bâtiment 2, amphi 007 « Jean Moulin »). L’occasion de rencontrer des anciens diplômés des différents masters 2 venus parler de leur métier avec les étudiants.

Le département Science Politique de l’Université de Montpellier propose aujourd’hui quatre masters 2 : Coopération Internationale, Etudes et Conseil, Métiers du Journalisme et Recherche. Sous leurs intitulés pointus ou passe-partout se cachent en réalité des débouchés professionnels ciblés et peu connus.

Suite à ce constat, le département de Science Politique a décidé de proposer un forum au cours duquel des anciens étudiants, désormais dans la vie active, viendront parler de leur parcours professionnel.

3 questions à Jean Joana, Directeur du département Science Politique de l’Université de Montpellier.

Quel est l’objectif de cet événement ?
Ce forum est organisé pour donner l’occasion aux étudiants de Science Politique de découvrir les débouchés professionnels des quatre masters 2 que nous proposons. Ces derniers sont performants, mais les intitulés sont parfois obscurs. Notre but est de les rendre plus lisibles pour les étudiants.

Comment va s’organiser ce forum ?
Huit anciens étudiants sortis des quatre masters vont présenter leur parcours professionnel et leur métier. Ils diront aux étudiants en quoi leur formation les a aidé dans leur parcours. On a fait le choix de faire intervenir des professionnels qui sont plutôt en début de carrière et auxquels les étudiants peuvent facilement s’identifier. Ces derniers peuvent ainsi se faire une idée des débouchés qui sont à leur portée à la fin du master 2. La parole sera donnée aux intervenants puis laissée au public qui pourra poser des questions. Le forum sera animé par des étudiants du Parlement des étudiants.

-16.pngQuelles sont vos attentes sur une manifestation comme celle-ci?
D’abord avoir un maximum d’auditoire ! Ensuite, il s’agit vraiment de faire connaître nos offres de formation au sein de l’Université de Montpellier et en dehors. Nos masters débouchent sur des métiers particuliers et sont ouverts à différents profils d’étudiants. Aujourd’hui, le recrutement en master ne concerne pas uniquement les étudiants ayant suivi la licence Science Politique, on prend en compte un cercle plus large.

L’idée est aussi de sensibiliser les étudiants dès le master 1 puisque ce dernier prépare déjà l’entrée en master 2, avec des options spécifiques. C’est pourquoi on a décidé de « vendre » le master 1 autant que le master 2. Même si aujourd’hui le recrutement entre les deux années fait débat, il est important de candidater à un master avec un parcours qui correspond à ses attentes professionnelles.

Je suis étudiant et je ne vote pas

Selon une étude Harris Interactive, 64% des jeunes entre 18 et 24 ans ne sont pas allés voter au premier tour des éléctions régionales, dimanche 6 décembre 2015. Parmi eux, des étudiants. Nous avons tenté de comprendre les raisons de cette inquiétante vague d’abstention ?

Désintérêt, mal-information, véritable acte politique ou tout simplement oubli ? Ils sont très nombreux à ne pas s’être déplacés pour voter. Deux jours après le premier tour, sur les bancs des universités de Montpellier, les élections régionales sont loin d’être le souci des étudiants, ni le sujet de leurs conversations.

Alicia, 18 ans, étudiante en arts plastiques, ne trouve pas son bonheur politique parmi les candidats. « Je ne suis pas intéressée par la politique car quand j’essaye de m’informer, il n’y a aucun parti qui propose un programme qui répond à mes attentes. Je ne vois que du mauvais dans tout cela ». Idem pour Sacha, 23 ans, futur licencié en droit. « Je ne suis pas satisfait par l’offre politique », dit-il.

Salim, 22 ans, étudiant en Histoire ne se sent pas du tout concerné par les élections. « Je ne ressens pas que la France soit mon pays. Je ne vois pas pourquoi j’irai voter alors qu’on me dénigre indirectement, surtout après les événements du 13 novembre et les conséquences sur nous Français issus de l’immigration. Rien n’a été fait pour nous. Je ne me sens pas Français, ni Tunisien d’ailleurs. Je me sens Méditerranéen ».

Pour Emmanuel, 23 ans, qui prépare un DAEU littéraire, quand il s’agit des régionales, c’est le désintérêt total. « Je ne vote que pour les présidentielles. Pour ces régionales, je ne me suis pas informé, ça ne m’intéresse pas ».

Quant à Anna, 22 ans, étudiante en langues étrangères appliquées, elle a tout simplement occulté cette date. « J’ai complètement oublié que je devais voter dimanche. De plus, je ne reçois jamais le programme des candidats dans ma boite aux lettres, ça n’aide pas. »

Abstention = montée du Front National ?

Parmi les jeunes qui sont allés voter dimanche 6 décembre, un sur trois a donné sa voix au Front national, en tête dans six régions sur treize. En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Louis Aliot, tête de liste FN a dépassé ses concurrents avec un score de 31,83 %.

Sacha, pointe du doigt le manque de mobilisation et reconnait que l’abstention est, selon lui, la première cause de la montée du FN. « Face à un électorat frontiste mobilisé, il y en a d’autres qui le sont beaucoup moins. Forcément, cela permet au FN de faire une percée ».

Pour Maxence, 19 ans, étudiant en Histoire, l’abstention n’est pas forcément la principale raison. « Je pense que c’est dû à la crise politique et économique. Les gens qui votent FN, ne sont ni racistes, ni fascistes. Ils en ont tout simplement marre des mensonges et promesses non tenues. C’est dû à un véritable désamour de la droite et la gauche et non à l’abstentionnisme, qui est un facteur mais pas le principal », explique-t-il.

Les attentats du 13 novembre et tout ce qui s’ensuit comme conséquences dans la société en termes d’amalgame envers les étrangers et Français d’origine musulmane, sont pour Emmanuel, la principale raison de la montée du FN. « L’abstention peut aussi être un facteur mais largement secondaire. À la limite il faudrait peut-être voter blanc », se demande-t-il.

Même chose pour Anna. « Je ne justifie pas le vote pour le FN mais je peux le comprendre car je connaissais des personnes qui étaient au Bataclan, je sais ce que l’on peut ressentir. Et avec la crise des migrants, surtout dans le nord, les gens ont en marre. Mais voter FN c’est comme trouver une solution dans le nazisme ». Pour elle aussi l’abstention n’est pas la raison principale de ces résultats.

Qu’en est-il pour le deuxième tour ?

Voter ou pas au deuxième tour, dimanche 13 décembre ? C’est la grande question. Sacha, lui, glissera son bulletin de vote dans l’urne. « Même si j’ai une certaine affiliation politique, j’irai voter au deuxième tour seulement pour contrer le FN. Peu importe le parti qui sera amené à diriger la région, le contexte actuel fait qu’il n’y aura pas tant de différence. Mais si le FN gagne, là, oui il y en aura une grande ».

Pour Jawel, 21 ans, également étudiant en droit, « voter pour contrer un parti c’est rentrer dans le ridiculisme. C’est une alternative politiquement incorrecte et insignifiante, donc je ne voterai pas non plus au deuxième tour ».

Maxence, lui, ira peut être voter. « Je préfère ne pas prendre le risque que le FN passe, donc j’irai peut être voter, même si je pense que la politique du FN repose, au final, que sur du vent. Marine Le Pen sait parler, c’est sa force. Si le FN gagne c’est grâce à cela car au fond leur programme n’est pas construit ».

Alicia, se dit choquée par les résultats du FN, mais elle n’est pas pour autant sûre d’aller au bureau de vote. « Quand j’ai vu les chiffres du FN, je me suis dit qu’il faudrait peut-être aller voter, donc je vais vraiment y réfléchir. Quitte à voter blanc ». En revanche pour Anna, c’est sûr, elle votera au deuxième tour. « Maintenant que je sais que je dois aller voter, j’irai, sans faute mais pas forcément pour contrer le FN », dit-elle.

Le tramway gratuit, bientôt sur les rails ?

Alors que la campagne des municipales commence, la question du prix du tramway, dans un contexte de crise budgétaire et environnementale, est toujours d’actualité. Face à un prix des tickets jugé trop élevé, Chateauroux et Aubagne ont opté pour la gratuité des transports publics. Et si c’était le cas à Montpellier ?

En 2008, durant les précédentes élections municipales, Jacques Domergue ouvrait la porte à la gratuité des transports en commun à Montpellier. Très vite qualifié de « démagogue » par son opposante socialiste aux municipales Hélène Mandroux, le candidat UMP s’était alors rétracté. Aujourd’hui le débat de la gratuité des transports s’est plutôt déplacé vers le coût.
À Montpellier, plus de 300000 personnes se déplacent en tramway chaque jour, ce qui en fait un des plus fréquenté de France. Cependant, le prix des billets demeure un frein pour bon nombre de personnes. À 1,40 euro le trajet, Montpellier est au-dessus du prix moyen du ticket unitaire, tombé en dessous de 1,20 euro selon l’Union des transports publics entre 2003 et 2013. Pour le reste, comptez 2,50 pour un aller-retour, 3,80 pour un ticket à la journée et 12 euros pour un carnet de 10 tickets. Du côté des abonnements, les prix sont tout aussi peu attractifs : 48 euros pour un forfait mensuel et 432 à l’année même si les moins de 26 ans peuvent bénéficier de réductions. Tout comme les demandeurs d’emploi, les handicapés ou les seniors, auxquels sont proposés des forfaits subventionnés, à demi-tarif ou gratuits.

À Châteauroux et Aubagne : on voyage gratuitement

En 2001, Châteauroux teste la gratuité des transports en commun. Une réussite, selon Emmanuel Gerber, chargé de la question des transport à l’agglomération castelroussaine : « La mesure est très appréciée, il y a eu une augmentation de 200 % des chiffres de fréquentation depuis 2001 ». À Aubagne, la mesure est en vigueur depuis 2009. Nathalie Castan, directrice du service transport à l’agglomération, dresse le même constat : « Il y a eu une forte hausse de la fréquentation. Plus 50% la première année et plus 170% aujourd’hui. Et sans avoir développé l’offre ! Sauf, bien sûr, une augmentation du nombre de bus pour les lignes en saturation. » Paradoxalement, la gratuité a un prix. Pour compenser la perte de revenus de la billetterie – environ 7% du budget global – les deux agglomérations ont appliqué la même recette : la création d’une taxe transport de 0,6% de la masse salariale des entreprises et des administrations de plus de 9 salariés. Leur budget transport n’a donc augmenté que d’environ 15% pour servir près de trois fois plus de personnes. Pour les deux communes, l’origine du projet est la même. Aussi, selon Emmanuel Gerber, « mettre en place la gratuité est une volonté politique ( ndlr: de la majorité socialiste précédente ) ». Gratuité qui n’a pas été remis en cause depuis. Nathalie Castan ajoute : « Ce projet est motivé par l’idée de droit au transport, une idée sociale et environnementale. »

Des populations satisfaites

Dans ces communes, plusieurs enquêtes de satisfaction ont montré que les usagers étaient, à plus de 95 %, satisfaits. Par rapport à l’ancien prix des tickets, les ménages réalisent en effet une économie de 200€ à 400€ par an. A Aubagne, la gratuité aurait « capté les personnes qui ne prenaient pas le bus avant. Notamment les jeunes qui, en plus de le prendre pour aller en cours, le prennent aujourd’hui pour sortir en ville ». Elle poursuit : « Selon les enquêtes sur les nouveaux usagers du bus, il y a un report modal d’environ 50% de la voiture vers le bus. » Malgré des résultats intéressants, les deux spécialistes estiment que ces schémas doivent être évalués au cas par cas. Dès lors, si la gratuité est possible pour des agglomérations de taille moyenne, elle est plus difficilement envisageable pour les plus grandes. Emmanuel Gerber souligne : « Le support financier de la billetterie n’est pas neutre. C’est même très important. Notre recette billetterie était de 7% de notre budget transport. Compenser 7%, c’est faisable. Dans les grandes villes comme Montpellier, c’est plus proche de 30% ce qui n’est pas négligeable et bien plus difficile à compenser. »

Montpellier : des tarifs sociaux plutôt que la gratuité

En 2008, Hélène Mandroux avait posé les bases du débat actuel : « Je ne connais pas la gratuité. Il faut bien que quelqu’un paie. Un tarif social serait plus intelligent et plus juste que la gratuité totale. » Et son discours a su prévaloir chez les candidats des municipales de mars. Malgré leurs différends, Jean-Pierre Moure est du même avis. Refusant la gratuité, il plaide pour « une tarification sociale, pour stopper la pression financière qui pèse sur les ménages. Car la gratuité des uns, ce sont les impôts des autres. » Cependant, difficile pour lui d’avancer un prix précis, il propose seulement « un élargissement de la gamme de tarification sociale avec un coup de pouce pour les étudiants boursier. La fourchette se situera entre les prix actuels et ce qui se fait à Toulouse. » Les étudiants non boursier ne semblant pas être concernés. Phillipe Saurel, dissident PS, propose lui un tramway à 1 euro avec des tarifs sociaux. Sans préciser la teneur de ces derniers. Pour l’UMP Jacques Domergue, « La gratuité n’est plus d’actualité. On l’avait proposée en 2008 mais ce n’était pas réalisable. » Le candidat souhaite se tourner vers les 55 000 étudiants : « Nous voulons leur proposer un abonnement mensuel de 10 euros comme cela se fait à Toulouse. Les étudiants n’ont pas trop de budget et peuvent être obligés de frauder. Avec un abonnement mensuel à 10 euros, pas sûr qu’on perde de l’argent car il y aura une baisse de la fraude. » Il n’exclut cependant pas la gratuité pour le futur, s’il arrive aux commandes de l’agglomération et donc, de la TAM. En revanche, face au coût d’une telle mesure et refusant d’augmenter les impôts, il préfère « regarder sérieusement la faisabilité ou non de ce projet. Pour l’heure, ce qui compte c’est le tarif spécial pour les étudiants, pas la gratuité », conclut-il.

« La gratuité pour 30% des personnes en fonction de leurs revenus »

Seule Muriel Ressiguier, tête de liste Front de Gauche, appelle aujourd’hui à la gratuité complète. Pour elle, si « seulement 15% des Montpelliérains utilisent les transports en commun alors que c’est l’avenir, c’est qu’il y a un problème ! » Dans ce contexte, elle souhaite dès 2015 proposer « la gratuité pour 30% des personnes en fonction de leurs revenus, incluant donc une grande partie des étudiants. » Puis augmenter par palier le pourcentage de personnes ayant accès à la gratuité, jusqu’à ce qu’elle soit totale. À en croire les candidats, il faut donc s’attendre, dans tous les cas, à voir les prix des tickets et abonnements de tramway diminuer. À moins qu’ils ne nous fassent marcher…

Louie Bruyère, écrivain en herbe : « J’ai l’angoisse de ne pas créer »

C’est sous son nom de plume, Louie Bruyère, que Diané, étudiant en 3e année de licence LEA espagnol, publie ses premiers fanzines. Ce jeune homme de 25 ans se définit avant tout comme un écrivain avant d’être étudiant. « Je me concentre principalement sur mes livres », confie-t-il.

De ses premiers écrits, il n’en a que les souvenirs de sa mère. « J’avais 9 ans, en 1997 et je vivais au Congo. J’écrivais alors mon journal sur mes journées en tant que réfugié de la guerre civile qui sévissait alors. J’ai depuis perdu ces écrits, mais je rêve de les réécrire ! »

Il était une fois, Le palais des songes

Des rêves, Louie en a plein la tête. Car le jeune homme n’a jamais cessé d’écrire depuis ses 9 ans et voudrait désormais trouver un éditeur pour le publier. En septembre 2009, Louie Bruyère se lance dans l’écriture de fanzines, ces magazines japonais qui racontent des histoires de fiction.

« À l’époque du merveilleux, il existait un continent nommé Belle-erys ». C’est ainsi que débute Le Palais des songes, le tome 1 d’une longue série imaginé par Louie. L’univers fantastique dans lequel Louie Bruyère nous plonge est peuplé de fées et de créatures.

« C’est l’histoire d’un héros qui se fait attaquer par une créature et qui s’échappe du monde des cauchemars. Pour s’en sortir, le héros cherche son fée». Lorsqu’il raconte son histoire, Louie est animé par la passion. Il invente même un système politique nouveau, propre au monde qu’il a créé. « Je suis partie d’une utopie, puis je l’ai complexifiée ». Son écriture est inspirée de ses modèles, Francis Scott Fitzgerald, Benjamin Button, Tolkien ou encore J.K Rowling, même s’il cherche toujours à innover.

Le Tome 1 disponible à Sauramp et Ikoku grâce à l’autofinancement

Pour l’heure, c’est le système D qui permet à Louie d’être lu.
Il finance lui-même l’impression de ses exemplaires et les mets en emprunts dans les librairies de Montpellier. À Sauramp ou Ikoku, les fanzines de Louie peuvent être lus sur place ou empruntés sous un système de caution de 1€. Seul le Tome 1 est disponible avec ce système. Un tome 1 qui se compose de 20 chapitres, soit 400 à 500 pages ! « Je ne peux pas publier tous les tomes d’un coup, cela me reviendrait très cher. J’espère trouver des financements pour faire évoluer la formule, voire trouver un éditeur ». Pourtant, Louie en est à l’écriture du 5e Tome !

« La touche effacer de l’ordinateur est maléfique », Louie Bruyère

Pour l’écriture de ces tomes, Louie est resté à la vieille école : du papier et un stylo. « La touche effacer de l’ordinateur est une touche maléfique ! Je préfère écrire mes premiers jets à la main puis taper la version finale à l’ordinateur. Les mots sur le papier s’inscrivent et restent et je prends plus le temps de réfléchir ».

« J’ai l’angoisse de ne pas créer ». Louie enchaîne en effet les projets littéraires. Entre deux tomes, le jeune homme écrit des nouvelles, des contes de fées pour enfants, des romans… Il réussit même à vendre quelques exemplaires numérisés de ses contes sur Amazon… en attendant de trouver un éditeur qui publiera les quinze années d’écriture qui dorment dans ses tiroirs !

Des étudiants logent au couvent

Au 8 rue Fabre, à quelques encablures de la place de la Comédie à Montpellier, étudiants et frères cohabitent au couvent des dominicains.

Le couvent est habité par des frères dominicains depuis 1954. Ceux-ci proposent à des étudiants – exclusivement des garçons – huit chambres. Le loyer mensuel s’élève à 268€ pour six d’entre elles et 290€ pour les autres. Trois studios (dont un est partagé) sont également proposés à la location. Situés dans le bâtiment Lacordaire, dans la partie Est du couvent, ces studios peuvent être loués sans distinction de sexe.

On entre dans le bâtiment par la porterie. Derrière les deux grands battants rouges de l’entrée, un escalier mène aux différentes parties du couvent. Au rez-de-chaussée, un réfectoire est réservé aux treize frères de la congrégation qui y partagent leur repas chaque jour. Les grandes fenêtres de la cuisine laissent filtrer la lumière de la cour arborée, située au centre du couvent. Au premier et deuxième étage, deux couloirs desservent les chambres. A droite, celle des frères, plus spacieuses, et à gauche, celles des étudiants. Étudiants et frères partagent les sanitaires. Ils se croisent, discutent parfois. Chaque mois, un repas est organisé entre les étudiants et les frères. On dresse une table, autour de laquelle ces colocataires atypiques se placent en quinconce. Frère Éric, responsable des étudiants locataires, explique que les relations sont cordiales. L’important est de respecter quelques règles de savoir vivre et le silence imposé à partir de 22h30. Il doit parfois faire des remontrances à certains locataires bruyants ou peu soucieux du ménage. Mais dans l’ensemble, la cohabitation se fait dans le respect. « La sélection se fait en amont, nos locataires sont en général sérieux. Il n’y a pas de contraintes confessionnelles, les jeunes sont invités à participer aux offices mais peu d’entre eux le font » ajoute frère Éric.
Libres d’aller et venir, les étudiants disposent de leur propre cuisine, unique espace où ils sont autorisés à convier leurs invités. Les chambres sont quant à elles interdites à toute personne extérieure. Florian Énaud, étudiant en classe préparatoire au lycée Joffre et locataire au couvent des dominicains, apprécie de pouvoir étudier au calme au couvent tout en disposant d’une liberté totale : « c’est un logement comme un autre » conclut-il.

Le cadre est agréable et les loyers attractifs pour ces jeunes qui subissent de plein fouet la crise du logement. Les spéculations immobilières ont tendu le marché au point de transformer la location en véritable parcours du combattant. Garanties de plus en plus contraignantes, loyers de plus en plus chers, ces logements alternatifs s’avèrent être une solution. Mais comme le souligne frère Eric, les étudiants prêt à adopter ce mode de logement sont encore rares.

IdEx : Les étudiants écartés du dossier

Grands absents du feuilleton médiatique qui a conduit au dépôt de l’Initiative d’Excellence (IdEx), les représentants étudiants montpelliérains déplorent un manque de concertation et le désintéressement de la population étudiante.

Les étudiants montpelliérains auraient dû être consultés sur le projet d’idEx. En théorie seulement, puisqu’au désarroi des organisations étudiantes, cela n’a pas été le cas.

« Les étudiants élus au sein des conseils auraient dû être consultés. Mais j’ai eu connaissance du projet final quelques jours avant le vote en conseil d’administration. Certains ont même reçu le document de 80 pages le jour du vote. On a tout de même rédigé une contribution sur le volet de la vie étudiante dans la précipitation mi-décembre. Elle n’a finalement pas été intégrée au dossier », explique Antoine Mariotat, président de l’Association Fédérative des Étudiants Montpelliérains (AFEM) et étudiant à l’UM3.

Les représentants de l’Union Nationale Inter-universitaire/Mouvement des Étudiants (UNI/MET) et de l’AFEM ne sont néanmoins pas opposés au projet d’idEx qui a été déposé le 7 janvier 2011 par les présidents d’université. « On rejoignait le positionnement de la Région. Les initiatives d’excellence sont une véritable chance pour Montpellier qui ne doit pas devenir une université de seconde zone », argumente Grichka Tchappsky, vice-président étudiant du Crous de Montpellier.

« On n’est pas dans la magouille »

En revanche, tous dénoncent la représentativité peu démocratique des étudiants au sein du Pôle Régional d’Enseignement Supérieur (PRES). « Il n’y a au Conseil d’administration du PRES aucun élu à ce jour, uniquement des étudiants désignés arbitrairement par les universités », dénonce Gabriel Holard-Sauvy de l’Union Nationale des Étudiants de France. Une information confirmée par les élus de l’UNI et de l’AFEM. Les présidents d’université ont eux-mêmes choisi Nicolas Giraudeau, doctorant à l’UM1 et Philippe Gambette de l’UM2 pour siéger au PRES.

Des élections auraient tout de même eu lieu à l’UM2. Paul Emmanuel Vanderielle, représentant de l’UNI/MET, affirme avoir été élu au conseil du PRES, mais il n’a jamais été convoqué. Des affirmations que réfute Dominique Deville de Périère, présidente du PRES : « On n’est pas dans la magouille, les étudiants ont été élus. » Philippe Gambette déclare lui avoir été désigné par la présidence de l’UM2, suite à un vote en Conseil d’administration de l’université.

Antoine de l’AFEM décrit un système complexe en phase de transition : « Avant une modification de la loi LRU (loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, NDLR) en novembre 2010, seuls les étudiants membres du PRES, c’est-à-dire les doctorants, pouvaient siéger au Conseil d’administration. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et on espère que ça changera des choses à Montpellier. »

« Quand ça arrivera, les étudiants actuels ne seront plus à la fac »

Les élus avouent toutefois être dépassés par la technicité de la partie scientifique de l’idEx. « Au départ, c’était très axé recherche et on n’avait pas forcément les compétences nécessaires pour s’investir là-dedans. On a tout de même suivi l’avancement du projet notamment sur le point de vue de la gouvernance et de la fusion qui nous concernaient plus », explique Victoire Leroy, élue au Conseil des Études et de la Vie Universitaire de l’UM1.

Au-delà de la compétence, l’obstacle majeur rencontré par ces jeunes élus est le désintéressement général des étudiants. Certains ont essayé d’informer leurs camarades. Paul-Emanuel Vanderielle a par exemple organisé en décembre un café-débat sur l’avancement de l’opération campus. « Quand je suis allé tracter pour cette soirée, de nombreuses réactions étaient négatives. Les étudiants actuels ne se sentent pas concernés car quand ça arrivera, ils ne seront plus à la fac », explique l’étudiant.