Martine Aubry, cible privilégiée des attaques de Georges Frêche

Georges Frêche a le goût de la petite phrase. Sa récente « tournée » médiatique parisienne ne l’a pas démenti. Une nouvelle fois, le président de la région Languedoc-Roussillon s’est porté en héraut de la lutte contre le parisianisme. Avec une cible toute choisie : la première secrétaire du PS, Martine Aubry.

Malgré la polémique, Frêche reste un poids lourd en Languedoc-Roussillon

Après la création d’une liste PS concurrente à Frêche et les différentes polémiques, il semblerait qu’aux yeux des électeurs le président sortant reste le numéro 1 de la Région.

Les militants avaient exprimé leur soutien à Frêche en décembre.

Exclu du parti en 2007 à cause de ses dérapages, Georges Frêche reste pourtant très influent. Le secrétariat général du Parti a été confronté au bon score de Frêche à la suite du vote des militants du PS. La liste que Georges Frêche conduisait dans l’Hérault, Divers Gauche, avait été plébiscité avec 87% des votes. Avec une participation de 52-53% sur 65 départements, entre 95 et 97 000 adhérents avaient voté. Si pour Frêche ce chiffre relevait d’un soutien manifeste par les adhérents du parti, d’autres personnages politiques en ont fait une toute autre analyse.

Pour Paul Alliès, secrétaire national adjoint à la Rénovation du PS et actuel conseiller régional, il s’agit juste d’un « non événement » puisque les militants qui ne soutenaient pas Georges Frêche ne seraient pas allés voter. Jean-Louis Roumégas, candidat tête de liste Europe Écologie, avait également déclaré «Ce vote ne signifie rien. Tout d’abord parce que les militants n’ont pas eu le choix : il n’y avait qu’une seule liste à adouber ».
Après les derniers propos polémiques de Frêche, qu’en est-il de son influence sur les électeurs en général ?

Frêche gagnant dans tous les cas de figure

En décembre, après les premiers résultats de sondage, Georges frêche fanfaronnait «Tant qu’il y a 50 % des personnes plus une qui m’aiment, la vie est belle !». Les intentions de vote pour Georges Frêche au premier tour seraient montées de 29 % à 31% depuis décembre dernier dans le Languedoc-Roussillon.

Le président de Région sortant est le grand gagnant des régionales selon le dernier sondage paru mardi 9 février et commandité par Midi Libre, L’Indépendant, et France Bleu. Selon ces résultats, la parution d’une liste au nom d’Hélène Mandroux, tout comme la médiatisation de son dernier dérapage verbal, n’auront pas détrôné Frêche.

Le principal opposant à la gauche, Raymond Couderc, tête de liste UMP, est quant à lui crédité de 20 à 21% selon les cas de figure. Il reste cependant un adversaire de taille pour le PS et Europe Ecologie, puisque son score lui permettrait de se présenter au deuxième tour. Il serait même en deuxième position des intentions de votes, sauf dans le cas d’une alliance avec Mandroux comme tête de liste, ce qui aujourd’hui n’est plus d’actualité (ndlr. le PS et Europe Écologie n’ayant pu trouver de réponse au problème de leadership).

Pour le second tour, deux hypothèses ont été prises en compte par le sondage. Le sondage parle d’une alliance PS-Europe-Ecologie pour laquelle la question de la tête de liste est toujours en suspens. Une première triangulaire pose en adversaires Georges Frêche (40%), Raymond Couderc (30%), et Hélène Mandroux (30%). La seconde triangulaire présente Frêche (40%) et Couderc (31%) avec Jean-Louis Roumégas (29%). La tête de la liste d’union reste là encore favorable à la maire de Montpellier, mais celle-ci ne ferait toujours pas le poids face à Frêche qui sortirait dans tous les cas gagnant de ces élections.

Mais en matière d’élection il y a toujours une zone d’incertitude. Personne ne peut prédire ce qui peut se passer d’ici les élections : un nouveau dérapage, de nouvelles alliances. Le comportement d’un électeur dans son isoloir est toujours difficilement prévisible.

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MoDem : Marc Dufour présente sa propre liste

Vendredi 5 février au local du MoDem, 28 rue Henri René à Montpellier, les militants se sont retrouvés comme chaque semaine. La nouvelle est tombée hier soir : Marc Dufour présentera une liste MoDem pour la campagne des régionales en Languedoc Roussillon et la déposera mardi si rien ne bouge d’ici là. Passage à l’acte.

La nouvelle a été annoncée hier soir au local du MoDem par Michel Aslanian, conseiller municipal de Montpellier et Vice-président de la Communauté d’Agglomération, et Frédéric Tsitsonis, adjoint au maire de la ville de Montpellier. «On part. On monte une liste MoDem. Le rendez-vous est pris pour mardi (ndlr. 9 février) à la préfecture pour le dépôt des listes» informe M. Aslanian.

Patrice Drevet (Alliance Écologiste Indépendante) et Marc Dufour (MoDem) devaient se rencontrer ce vendredi pour tenter de trouver un accord, après plusieurs jours d’incertitude.
«Pour faire alliance, il faut être avec des gens qui ont envie de discuter. Nous, on ne va pas attendre» précise M. Aslanian.

Hier soir, Frédéric Tsitsonis a rappelé aussi l’importance du respect du vote interne des militants lors des primaires, majoritairement pro-Dufour, et raconte : «Aujourd’hui, on n’a plus à réfléchir, il faut y aller. Sinon, cela ne serait pas normal pour les militants et ce serait vécu comme injuste.»

François Bayrou avait proposé à P. Drevet de conduire la liste Alliance Écologiste Indépendante début janvier, après les résultats d »un sondage paru dans Midi Libre peu favorables pour le MoDem. Aujourd’hui ses choix stratégiques vont à l’encontre de la volonté des adhérents en Languedoc-Roussillon.

D’ici le 9 février toute négociation et toute manœuvre restent encore possibles. Le destin du MoDem local à l’issue de ce scrutin dans la région en dépendra, sa portée et son poids électoral tout autant.

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Le Conseil régional : mode d’emploi

Dans quelques semaines, les 7 et 14 mars 2010, les électeurs éliront leurs 67 conseillers régionaux. Mais peu d’entre nous savent ce que fait exactement la Région dans notre vie quotidienne. L’occasion de faire un rappel sur les compétences du Conseil régional, son fonctionnement et son rôle accru au fil des réformes de décentralisation.

Les compétences du Conseil régional

Développement économique et emploi

La Région coordonne sur le territoire les actions mises en œuvre en faveur du développement économique. Elle a un rôle d’accompagnement pour la création, la reprise et la transmission d’entreprises. Le CR (Conseil Régional) exerce une gestion des fonds européens sous forme de prêts ou micro- crédits comme soutien financier. Il veille à la mise en place de parcs régionaux d’activités économiques comme moteur d’emploi, mais aussi d’actions de renforcement de filières (du type bois, logistiques et transports, ou agroalimentaire) en forme de contrats de filière, et d’accompagnement global.
Le tourisme est un secteur clé de l’action régionale. Il fait objet d’un soutien particulier par le biais du Comité régional du tourisme

Santé

La Région peut accorder une aide financière, directe ou indirecte, aux établissements hospitaliers, aux équipements qui accueillent des personnes âgées ou des handicapés. Elle peut aussi favoriser le développement d’observatoires de la santé ou de services de soins sans hospitalisation.

Education

La Région assure la construction, la rénovation, l’entretien et le fonctionnement des lycées. Le Conseil régional intervient également pour la formation professionnelle au travers de la proposition de formation continue et d’apprentissage.

Culture

Parmi les actions de la politique culturelle plusieurs programmes ont été mis au point en Languedoc-Roussillon. La programmation de festival en fait partie tout comme l’attribution de subventions. C’est ainsi que sont soutenues la création artistique, la préservation et la valorisation du patrimoine et l’accessibilité à la culture.

L’aménagement du territoire et la planification

Un Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire (SRADT) est mis en place par la région tous les cinq ans. Il donne les objectifs en matière d’aménagements et de développement durable.
La Région signe avec l’Etat des contrats de projets qui recensent les actions qu’ils s’engagent à mener ensemble.
L’aménagement, l’entretien et la gestion des aérodromes civils et des structures portuaires reviennent à la Région.
La Région doit aussi élaborer un schéma régional des infrastructures et des transports (transports routiers et transports ferroviaires).

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Le CESR : Conseil Economique et Social Régional

Le CESR est une assemblée consultative qui émet des avis. Il délibère sur les affaires courantes liées à la Région. Son avis est obligatoire sur les projets concernant le budget de la Région.

Le CESR comprend 89 membres en Languedoc-Roussillon issus de quatre catégories socioprofessionnelles: les entreprises et activités non salariées, les organisations syndicales de salariés, les organismes participant à la vie collective de la région, et des personnalités qualifiées participant au développement régional. Ces représentants sont désignés pour six ans.

Le fonctionnement du Conseil régional

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Dates clefs des attributions de compétences aux Conseils régionaux

5 juillet 1972 : une loi créée les conseils régionaux alors appelés établissements publics régionaux

1982 : développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique et aménagement du territoire

1983 : formation continue et apprentissage

1986 : enseignement secondaire (lycées), élection des conseillers régionaux pour 6 ans au suffrage universel direct

1993 : formation professionnelle des jeunes

2002 : transports régionaux de voyageurs

2004 : compétences renforcées [[le CR définit le régime des aides économiques aux entreprises et décide de leur attribution; préparation d’un plan régional des infrastructures et des transports; propriété immobilière des lycées, recrutement et gestion des personnels des lycées, définition et mise en place de la politique régionale d’apprentissage et de formation professionnelle continue; responsabilité du recensement du patrimoine culturel et possibilité d’exercer des activités de vaccination, de lutte contre la tuberculose, la lèpre, le sida et les infections sexuellement transmissibles]]

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La gauche anti-frêchiste : un « coup d’Etat » du PS ?

Depuis le dernier dérapage de Georges Frêche, la gauche est plus que jamais divisée en Languedoc-Roussillon. Pro-frêchistes et pro-Mandroux s’affrontent dans une guerre des nerfs. Si la situation actuelle est compliquée, elle l’est d’autant plus pour les électeurs.

Un énième dérapage de Georges Frêche fait l’actualité. Le président de la région Languedoc-Roussillon a tenu des propos au sujet de Laurent Fabius, le 22 décembre dernier devant le Conseil d’agglomération de Montpellier : « Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche, pas catholique ». Pour Laurent Fabius, ces propos avaient «évidemment un caractère antisémite». Il n’en fallait pas plus pour que cette phrase fasse polémique et indigne plusieurs membres du Parti Socialiste. Frêche a écrit une lettre à l’ancien premier ministre socialiste, dans laquelle il revient sur ce qu’il qualifie d’un «incident», il s’y explique sans s’excuser, et en se disant victime d’une « chasse à l’homme ».

Suite à ces déclarations, Manuel Valls a quant à lui demandé, au micro de France Inter, la constitution d’une « nouvelle liste » en Languedoc-Roussillon. Il estimait en effet que « le risque de perdre une région n’est rien par rapport au risque de perdre l’essentiel, nos valeurs ». La Première Secrétaire, Martine Aubry, avait suivi en demandant à Hélène Mandroux, maire de Montpellier, de «conduire une liste de rassemblement entre la gauche et les écologistes en Languedoc-Roussilon».

Ces propos ne sont pas les premiers à défrayer la chronique. Georges Frêche est président de la région Languedoc-Roussillon depuis 2004, après avoir été maire de Montpellier et député de l’Hérault. Ce personnage historique fait désormais partie de la vie quotidienne des Languedociens et laisse rarement indifférent. Il est exclu du parti socialiste en 2007 après avoir tenu une série de propos jugés déplacés. Bien que désormais extérieur au PS, il garde une influence certaine, notamment en Languedoc-Roussillon.

Une tentative de construction d’une liste socialiste alternative à Frêche avait déjà eu lieu en novembre dernier sans aboutir. Le socialiste Paul Alliès, Secrétaire national adjoint à la rénovation annonçait alors que « le PS ne [voulait] pas Georges Frêche pour les régionales ». Missionné par la direction du parti, Paul Alliès devait s’employer à construire une liste socialiste sans Frêche. Cette déclaration avait suscité de nombreuses réactions au sein du PS dont celle de Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, qui avait déclaré : « Paul Alliès ne pouvait se revendiquer d’un mandat national », tout en ajoutant que le PS « espère arriver à un rassemblement de la gauche. Nous sommes convaincus que c’est la bonne voie. Encore faut-il que les acteurs en aient envie. ». Appelés à se prononcer le 3 décembre 2009 sur la constitution des listes, les militants socialistes de Languedoc-Roussillon avaient plébiscités la liste de la fédération, avec pour tête de liste dans l’Hérault, Georges Frêche.

Ce vote sonne donc le glas d’une éventuelle liste alternative. Le parti socialiste annonce cependant par la voix de Christophe Borgel : « Nous ne proposerons pas à la Convention nationale de donner l’investiture nationale à Georges Frêche. Et nous ne proposerons pas un autre dispositif, car sans nos partenaires, ce serait ajouter de la division ». Enfin, un ultime rebondissement semblait clore cette étape : le 17 janvier Martine Aubry déclare : « Georges Frêche n’a pas l’investiture du parti socialiste (…) mais j’espère qu’il gagnera parce que je ne veux pas que cette droite gagne ».

Après avoir échoué dans sa tentative d’alliance entre certains socialistes dont le président du Conseil général de l’Hérault, André Vezinhet, et la liste commune Front de gauche-NPA-PCF menée par René Revol, Paul Alliès pensait miser sur Europe-Ecologie, mais cette nouvelle polémique autour de Georges Frêche va sans doute changer la donne. La constitution d’une liste anti-Frêche offre ainsi une place de choix à Hélène Mandroux, maire de Montpellier, pour le leadership d’une liste autonome PS. Cette liste a été officiellement investie hier soir par le bureau national.

Malgré ces bouleversements et ces nouvelles alliances, il va être difficile pour le PS de détrôner le président de Région sortant.

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Raymond Courderc lance la tournée des « Oubliés » en Languedoc-Roussillon

L’UMP a dévoilé dimanche 31 janvier ses listes électorales pour les régionales de mars. Parallèlement, Raymond Couderc, désigné tête de liste par les militants en janvier 2009 entame une tournée à travers la région. L’objectif ? Donner la parole aux « Oubliés du développement régional »… et prendre ses distances avec la métropole montpelliéraine de Georges Frêche.

J-L Roumégas : « les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de la Gauche alors qu’ils sont divisés »

Porte-parole national des Verts, Jean-Louis Roumégas a été désigné pour mener la liste Europe-Ecologie aux élections régionales en Languedoc-Roussillon. Alors que la liste officielle vient tout juste d’être établie, il répond aux questions de Haut Courant.

Quel bilan tirez-vous de la politique du Conseil régional sous le mandat de Georges Frêche ?

Il faut distinguer le bilan personnel de Georges Frêche, assez mauvais, et celui de l’équipe du Conseil régional, plus mitigé. D’une part, M. Frêche s’est fâché avec tout le monde : les Verts, les communistes mais aussi avec le Parti Socialiste. Cela n’arrive pas par hasard : c’est le résultat d’un comportement, de pratiques de gouvernance qui sont inacceptables, et des dérives de son discours politique. Le bilan de l’équipe du Conseil régional, secteurs par secteurs, est à nuancer.

En ce qui concerne la rénovation des lycées, le retard a été en partie rattrapé. Il y a eu plusieurs constructions d’établissements. Par contre, ce qu’il manque : une plus Haute Qualité Environnementale (ndlr. HQE), une basse consommation ou du bio dans les cantines. Pour les lycées 21, l’initiative vient des lycéens sur la base de l’Agenda 21. Il n’y a pas eu de politique de la Région pour impulser ce type d’établissement, même si elle s’en vante.

En matière de transports ferroviaires, une des compétences de la Région, il y a eu de bonnes choses de faites comme la KARTATOO. Cependant, la modernisation des lignes ferroviaires n’a pas été à la hauteur de ce qui avait été promis.

Concernant l’aménagement du territoire, Georges Frêche a une vision qui est à l’opposée de ce que nous défendons. Il a fait de Montpellier une mégalopole susceptible d’attirer tous les habitants de la région. Au contraire, nous sommes pour une région multipolaire.

Frêche se vante d’avoir développé les énergies renouvelables. Il l’a un peu fait. Nous étions premiers en matière d’éolien en 2008. Nous sommes maintenant quatrièmes alors que le Languedoc-Roussillon a un fort potentiel en éolien et en solaire.

Et sur le plan économique ?

Là, l’échec est flagrant. Les gens pensaient que Frêche allait faire pour le Languedoc-Roussillon, le « miracle Montpellier ». Il voulait hisser la région au quatrième rang de France. Or, six ans après, nous sommes derniers en termes de PIB par habitant derrière le Nord-Pas-de-Calais, et avant-derniers en matière de chômage.

Que pensez-vous des dernières déclarations de Georges Frêche, notamment au sujet de Laurent Fabius ?

Cela fait des années que nous dénonçons les dérapages de Georges Frêche. Dernièrement, il a traité un pasteur de la CIMADE de nazi, Silvain Pastor d’antisémite parce qu’il soutient les Palestiniens, Jean-Paul II d’abruti, il a accusé les policiers d’avoir mis le feu à des voitures lors des émeutes de 2005. Aujourd’hui, son directeur de la communication lui arrache le micro avant qu’il ne dise des bêtises.

Ce n’est pas ces dérapages qui sont les plus graves. Ce qui est contestable, c’est sa politique autocratique, le fait du prince.

Donc, vous excluez tout accord avec Georges Frêche au second tour ?

Oui, et ce depuis le début de la campagne. Nous ne voulons plus de lui comme président. Il est hors de question de cautionner sa politique. Le Front de gauche et certains socialistes, ont pris la même position. Une majorité de gens à gauche veulent un changement. D’où la volonté de rassemblement.

Envisagez-vous une alliance avec Hélène Mandroux ?

Nous n’avons pas attendu l’intervention de Martine Aubry pour discuter d’une éventuelle alliance. Les socialistes autour de Paul Alliès et d’Hélène Mandroux nous avaient déjà sollicités pour savoir si Europe Ecologie était prête à accueillir des socialistes. Nous avions répondu favorablement. J’ai même proposé à Hélène Mandroux de prendre la tête de liste dans l’Hérault. Aujourd’hui, Martine Aubry se réveille, bien tard, et fait comme si c’était elle et les socialistes qui allaient rassembler. J’attends déjà de voir ce qu’ils vont rassembler ici, car beaucoup restent derrière Georges Frêche. Les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de toute la Gauche alors qu’ils sont eux-mêmes divisés.

Que pensez-vous du fait qu’un ancien Vert comme Yves Piétrasanta soit inscrit sur la liste de Georges Frêche ?

C’est parce qu’il y est, qu’il a été exclu des Verts. Il a choisi de soutenir Frêche et son système plutôt que l’écologie. Je trouve dommage que des gens qui se disent écologistes aillent servir de caution à Georges Frêche sans infléchir sa politique dans un sens plus écologique. Il ne suffit pas de mettre quelques petites pincées de « vert » sur les politiques du Conseil régional, il faut une réelle transformation écologique. Je trouve que ce sont des écologistes qui manquent d’ambition.

Et que pensez-vous de Patrice Drevet qui conduit la liste de l’Alliance écologique indépendante ?

C’est un écologiste mondain. Il a présenté la météo à la télévision et s’est découvert écologiste quand tout le monde était déjà convaincu. Il est adjoint dans une mairie UMP et ne se présente pas comme écologiste mais en tête d’une liste MoDem teintée d’écologie. C’est comme le pâté d’Alouette : il y aura un cheval de MoDem et une alouette d’écologie.

Pouvez-vous nous résumer votre programme en quelques mots ?

Nous proposons aujourd’hui une politique économique très différente de ce qui a été fait à la Région. Notre projet repose sur trois piliers.

Le premier est la transformation écologique de l’économie régionale pour créer des emplois. Notamment dans le secteur du bâtiment. Il faut que la Région impulse et soutienne les projets de rénovation thermique et d’isolation. Elle doit aussi impulser encore plus largement dans le parc du logement.

Le second pilier est le développement des énergies renouvelables : l’éolien, le solaire et la biomasse (bois et déchets agricoles). Par exemple : créer une plate-forme offshore de grande dimension sur le littoral languedocien, construire des centrales terrestres de petite dimension sous forme de sociétés coopératives créées avec les communes. Nous souhaitons développer le solaire sur les toits des habitats et les bâtiments publics de la région. Il faut créer des centrales photovoltaïques. Pour la biomasse, il y a deux axes : impulser l’équipement en chaudières et monter des filières de granulés et de copeaux de bois, en profitant du gisement important qu’offre la forêt languedocienne. Il est aussi nécessaire de créer des transports alternatifs.

Le troisième pilier : l’agriculture. Nous voulons développer un vrai plan biologique au niveau régional, avec des aides à la conversion bio, le développement de circuits agroalimentaires courts. L’offre en bio n’est pas, aujourd’hui, à la hauteur de la demande au niveau régional. Nous devons donc importer, ce qui est une aberration. Il est idiot de faire voyager des produits sur des milliers de kilomètres.

Et au sujet de la viticulture ?

La viticulture, en Languedoc-Roussillon, est en grave crise de revenus. Notamment à cause de la concurrence internationale et de la baisse de la demande. Nous sommes pour une viticulture régionale de qualité environnementale, dans sa dimension de terroir. Ce doit être un argument de vente à l’étranger.

Comment allier la compétitivité et l’écologie dans ce cas ?

Les vins biologiques et les vins de terroir se vendent à un meilleur prix sur le marché international. C’est sur les vins standardisés, bons marchés, que nous perdons la compétition. Certains pays sont moins chers que nous comme la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. Alors, il ne faut pas chercher à s’aligner sur eux. Les salaires ne le permettent pas ici. Considérer que les produits agroalimentaires sont aussi des produits culturels est une valeur ajoutée. Il faut sortir de cette vision industrielle de l’agroalimentaire. Les gens évoluent vers du produit culturel, du savoir-faire, et du produit bon pour la santé. Nous voulons créer un centre de ressources international de la vigne et du vin qui œuvrera pour servir cette culture du vin et qui va assoir la notoriété internationale des vins du Languedoc.

Que proposez-vous en matière de politique culturelle ?

Nous voulons éviter les phénomènes de concentration, de soutien exclusif à la culture de prestige. Nous souhaitons aider au développement local de la culture en soutenant des lieux de création et de diffusion dans l’ensemble de la région. Il faut laisser la liberté aux artistes d’innover plutôt que de conserver la culture « fait du prince » actuelle. Actuellement, des dépenses de prestige représentent environ 90% du budget culturel. La Région a dépensé 54 millions d’Euros pour construire la Grande Salle alors qu’avec cet argent on aurait pu créer une cinquantaine de lieux culturels dispersés dans l’ensemble du territoire régional.

Pour finir, que pensez-vous de l’échec du Sommet de Copenhague ?

Il montre qu’il existe des grands discours sur l’écologie, mais lorsqu’il s’agit de passer aux actes, il y a eu incapacité des politiques traditionnelles. Il n’y a pas l’expertise nécessaire : Nicolas Sarkozy confond le changement climatique et le trou dans la couche d’ozone, Rachida Dati parle de refroidir la planète de 2 degrés. Il y a donc une méconnaissance des questions écologiques.

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Mis à jour le 3 février à 0h30

Philippe Secondy : «L’extrême droite est historiquement ancrée dans le Midi »

Docteur en Science Politique et chargé de cours à l’Université Montpellier I, Philippe Secondy a comme spécialité l’étude de l’extrême-droite dans la région. Il est notamment l’auteur de « La persistance du Midi Blanc – L’Hérault (1789 – 1962) » (aux Presses Universitaires de Perpignan) et a participé à l’ouvrage collectif « Extrême droite et pouvoir en Europe » dirigé par Pascal Delwit et Philippe Poirier (Éditions de l’université de Bruxelles).

Jeanjean lance sa campagne au Mas-Drevon

Samedi 30 janvier, Christian Jeanjean inaugurait sa permanence de campagne rue Pedro-de-Luna à Montpellier. Suspendu par la majorité présidentielle pour avoir maintenu sa candidature face à l’investi Raymond Couderc, le maire de Palavas-les-Flots a présenté les grands axes de son programme.

Une candidature pour l’honneur

Le feuilleton politico-médiatique a agité la région pendant plusieurs semaines l’an dernier. Malgré la désignation, après vote interne à l’UMP, de Raymond Couderc comme tête de liste pour les régionales, Christian Jeanjean a choisi de maintenir sa candidature. Prenant acte de la victoire du sénateur-maire de Béziers aux primaires, le parti présidentiel a choisi de suspendre sine die M.Jeanjean le 7 juillet dernier. L’heure de la réconciliation n’a toujours pas sonné d’ailleurs. Le Palavasien attend le délibéré du tribunal d’instance de Paris, le 9 mars prochain, dans le litige qui l’oppose aux instances nationales du parti sur la validité de ces primaires.

Pour M.Jeanjean, les régionales 2010 sont aussi une question d’honneur. Sur son site de campagne, un onglet renvoie à une lettre que lui a adressé Raymond Couderc au lendemain des municipales de 2008. Dans cette missive, M.Couderc s’engage à deux reprises: «je ne suis pas candidat à la candidature pour les régionales». Pour l’édile de Palavas, cette lettre laissait le champ libre pour affronter Georges Frêche. Un souhait qui l’avait poussé à laisser son siège de député de l’Hérault en 2007. Ses ambitions ont été balayées, et sa dissidence rend peu probable une victoire le 22 mars prochain. Mais sa volonté de se présenter devant les électeurs est demeurée intacte.

Proposer plutôt qu’affronter

Une bonne centaine de supporters étaient présents, samedi 30 janvier, pour l’inauguration de la permanence de campagne de M. Jeanjean. Le modeste local est situé au milieu des commerces du Mas-Drevon. Et le staff du candidat Divers Droite veillait particulièrement à ne pas encombrer les artisans. M.Jeanjean a même achevé son discours en s’excusant auprès d’eux, et en s’engageant à favoriser le petit commerce s’il accède à la tête de la région.

Avant ça, le maire de Palavas-les-Flots a abordé pendant une trentaine de minutes les grands points de son programme électoral. Il a notamment promis d’agir pour l’agriculture: «Dans chaque département, nous lancerons de grands chantiers pour la pêche et pour la viticulture». En appellant à la création d’emplois dans le domaine environnemental, Christian Jeanjean a confirmé l’une des principales orientations de sa campagne: faire du développement durable un atout pour l’économie régionale. A ce sujet, il mise aussi sur le tourisme: «Notre région doit attirer, sur ses côtes comme dans l’arrière-pays». Pour autant, le candidat se veut réaliste sur le financement de la gestion qu’il envisage: «Nous avons des projets en quantité, mais il nous faudra les mener dans la rigueur. Notre région doit faire mieux que dans le passé.» Largement applaudi, M. Jeanjean a été à peine interrompu, au début de son discours, par une opposante, qui l’a qualifié de« menteur».

Dans une campagne qui, on l’a vu ces derniers jours, a été marquée par les règlements de comptes entre candidats, M. Jeanjean a surpris par sa sérénité face à ses concurrents. S’il a fustigé le bilan de Georges Frêche, il a fait à peine allusion à son frère ennemi, Raymond Couderc. Une modération qui a séduit ses fidèles: «Les autres listes n’échangent plus, elles se tapent dessus. Jeanjean, lui, au moins, il a un programme», assure une militante. Pour Aimée, habitante de Palavas, Christian Jeanjean a du courage de mener cette lutte seul: «Il a eu le même courage, en 2004, quand il a quitté l’agglomération de Montpellier pour montrer son désaccord à la politique de Frêche. Cela ne lui a apporté que des succès». Patrice, de Montpellier, est lui convaincu par le candidat Jeanjean: «Il s’est exprimé pour une vraie relance du Languedoc-Roussillon, avec une politique concrète pour la viticulture. Notre région a besoin de changement et il en propose».

Jeanjean l’inattendu?

Dans le sondage de la Sofres, commandité par le Parti Socialiste, la liste d’Union républicaine et populaire de Christian Jeanjean est créditée de seulement 4% des suffrages. Un score faible qui fait douter d’emblée sur la capacité du candidat Divers Droite à peser dans les tractations du second tour. Ce dernier s’est pourtant toujours défendu d’être un candidat « pantin« , assurant même, dans une interview à Midi-Libre le 16 janvier dernier, avoir eu vent «que Frêche venait de réunir son staff de campagne pour lui faire part des inquiétudes que je lui inspire». A ceux qui le disaient dans l’incapacité de former des listes pour les prochaines régionales, Christian Jeanjean, entouré de ses têtes de listes, a répondu samedi: «Nous avons réussi à monter une liste dans chacun des départements.» Réussira-t-il aussi à contredire les statistiques? Réponse le 14 mars prochain.

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Mis à jour le 1er février à 10h00

2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche ?

Alors que la campagne pour les régionales de mars prochain a commencé, Hautcourant fait le bilan de la présidence Frêche. Retour sur différentes réalisations de la Région, avec les commentaires d’Alain Nenoff, journaliste à L’Agglorieuse, hebdomadaire satirique de Montpellier.

Fiscalité

En pleine pré-campagne, sur le plateau de 7L TV en septembre dernier, Georges Frêche se félicitait d’un point : « Les impôts n’ont pas augmenté entre 2005 et 2010 ». Mais le mandat, lui, avait commencé en 2004, et avec une augmentation importante de la fiscalité. Les impôts régionaux avaient alors enregistré une hausse de plus de 52%, le record national à l’époque. Le président de la Région en avait imputé la responsabilité à la réforme de 2003, qui attribuait davantage de compétences aux collectivités. La manne financière générée par ces impôts a cependant été suffisante pour absorber les dépenses du mandat. De même, l’endettement de la région s’est stabilisé autour de 4% des dépenses depuis trois ans.

Emploi

« De tous les domaines de compétences, c’est sûrement l’emploi qui a été le plus oublié », annonce Alain Nenoff. « Aucun plan pour la relance de l’emploi n’a été mis en place en six ans de présidence Frêche ». Au troisième trimestre 2009, avec un [taux de 12,7%, le Languedoc-Roussillon est devenue la région métropolitaine la plus touchée par le chômage. Pour le journaliste, il y a sur ce point un décalage flagrant entre la communication régionale et la réalité : « On nous dit que la région est la meilleure, mais on n’oublie que nous avons un produit intérieur brut qui est l’un des plus faibles du pays ». Dans un contexte global peu propice à la création d’emplois, Georges Frêche réaffirmait, il y a quelques mois sur 7L TV, agir pour l’embauche des jeunes. Une enveloppe de 6 millions d’euros a été destinée, dans le dernier budget, à la relance de l’emploi.

Lire aussi : Le chômage au cœur des régionales

Education

La formation professionnelle (23,1%), et la gestion des lycées (24,6%) représentent les deux plus gros postes de dépenses prévus dans le budget 2010 de la Région. Mesure phare de la campagne de 2004, la gratuité des livres scolaires a été l’une des premières mesures mise en place. Le Président Frêche continue en ce sens en 2010, puisqu’il a annoncé dans sa course à la Région vouloir fournir un ordinateur à tous les élèves. La formation professionnelle a quant à elle profité des écoles de la deuxième chance. Des initiatives critiquées par Alain Nenoff. Le site de campagne de Frêche annonce la réalisation de 9 nouveaux lycées et la rénovation de 72 autres. Alain Nenoff rappelle cependant que « dans les premières décisions prises pour les lycées, il a changé leurs noms tout comme il l’a fait avec le nom des salles du Conseil Régional. Il imprime sa marque. »

Ecologie

En 2007, la Région a lancé le programme « Lycée 21 ». Ce programme promeut « un comportement citoyen et responsable » en faveur de l’environnement. L’agriculture biologique est également soutenue et le Conseil Régional mise sur le Salon international des énergies renouvelables et de l’éco-construction Energaïa pour montrer ses actions écologistes. La gestion de l’eau semble avoir été une priorité notamment avec Aqua Domitia, plan de sécurisation d’accès à l’eau. La dernière action en date est le lancement d’un plan de production d’énergie photovoltaïque sur les lycées publics régionaux. En 2010, 5,1% du budget du conseil régional sera consacré à l’environnement.

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Transports

Georges Frêche avait comme bras droit, dans ce domaine, l’ancien ministre des Transports Jean-Claude Gayssot. En investissant près de 270 millions d’euros pour le contournement de Montpellier et de Nîmes, l’administration sortante a permis l’aboutissement du projet de ligne à grande vitesse. Elle profitera aussi à terme à Perpignan. Le mandat a aussi vu la rénovation du réseau de trains express régionaux, recolorés dans un rouge jugé criard par certains. De nouvelles dessertes ont été crées, et les tarifs ont été globalement revus à la baisse. L’offre ferroviaire a été augmentée de près de 20% depuis 2008. Pour le transport aérien, le bilan est moins réjouissant. La région annonce une maigre augmentation du trafic, autour de 200 000 voyageurs en cinq ans.

Logement

2,3% du budget 2010 sera consacré au logement. Si ce secteur ne fait pas partie intégrante des compétences du Conseil Régional, 25 millions d’euros ont été investis depuis 5 ans pour le logement. Georges Frêche annonçait en septembre sur 7L TV qu’il avait l’intention de doubler le financement en favorisant le logement étudiant.

Viticulture

En 2004, Georges Frêche s’était engagé notamment à développer la voie de l’oenotourisme. Créée en 2006, la marque « Sud de France » a amélioré la visibilité des viticulteurs et des producteurs régionaux. Ils sont près d’un millier à s’être associés à la démarche. La branche export du label accompagne, quant à elle, les entreprises régionales qui souhaitent se tourner vers le marché international. Cinq maisons du Languedoc-Roussillon ont même été installées de New-York à Shanghaï en passant par Londres. L’idée étant d’y vendre les produits de la région, mais aussi de promouvoir le tourisme vers ses contrées. Pour Alain Nenoff, cette démarche onéreuse « n’a pas fait ses preuves. On avait déjà une promotion avant, qui n’était pas si exubérante, mais pas moins efficace. » La région annonce que la marque « Sud de France » aurait coûté près de 35 millions d’euros depuis son lancement. Les retombées, plus difficiles à estimer, n’ont en tout cas pas convaincu tous les exploitants.

Sports

La Région subventionne les clubs de sport, notamment de 1ère division mais participe aussi au financement des équipements sportifs. Prévue en 2011, une Maison régionale des sports regroupant les sièges sociaux et les équipes administratives de certaines Ligues et Comités du Languedoc-Roussillon devrait ouvrir. Le Comité régional olympique et sportif (CROS) y siégera aussi. En 2009, 15,3 millions d’euros ont été investis pour le domaine sportif. Pour 2010, 1,4% du budget sera consacré à la politique sportive.

Culture

Durant son mandat, Georges Frêche a plus fortement soutenu financièrement l’Opéra, l’Orchestre philharmonique et le festival Radio France. Rappelons néanmoins que peu de temps après son élection en 2004, le nouveau président n’avait pas hésité à fermer le Centre Régional des Lettres de Languedoc-Roussillon. La culture représente pour 2010 4,1% du budget du Conseil régional.

Dérapages

Impossible de revenir sur le mandat de Georges Frêche sans aborder les polémiques dont il a été la source. Des harkis aux joueurs Noirs de l’équipe de France, le président de la Région s’est illustré par des propos plus que douteux sur un ensemble de sujets. Dernier dérapage en date : l’affaire Fabius. Dans « L’Express » cette semaine, Frêche, répondant à une attaque de l’ancien premier ministre, estime que Laurent Fabius « a une tronche, pas catholique ». Des mots qui, comme ceux vociférés à l’égard des harkis, suscitent de vives réactions. Toujours mis en danger par ses sorties tonitruantes, Georges Frêche réussit pourtant à les mettre au crédit de sa sincérité, se targuant d’être un homme politique authentique, opposé au discours formaté de l’élite parisienne. Pour Alain Nenoff, ces dérapages seraient en partie contrôlés : « Le Front National était présent au second tour des régionales de 2004. On ne peut pas exclure que les propos xénophobes de Georges Frêche, tout au long de son mandat, servent à siphonner les voix de l’extrême-droite aux prochaines élections ».

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Mis à jour le 30 janvier à 18h30