« Au temps où les Arabes dansaient » : l’art de la transgression

Diffusé pour la première fois en France à l’occasion de l’ouverture du Festival International du Film Politique, « Au temps où les Arabes dansaient » éveille les consciences et suscite l’enthousiasme dans les festivals étrangers. Retour sur un documentaire original du cinéaste belge Jawad Rhalib.

On les entend à plusieurs reprises mais on ne voit jamais leurs visages. “Je donne la parole aux fondamentalistes uniquement pour introduire le véritable sujet : la transgression des règles islamistes par les artistes”, explique le réalisateur Jawad Rhalib.
Résultat de cinq ans de tournage en Belgique, au Maroc, en Egypte et en Iran, Au temps où les arabes dansaient donne la parole à ceux qui doivent se cacher pour exercer leur art. Danseurs, comédiens, philosophes et performeurs en tout genre, tous sont sous la menace d’une fatwa, avis juridique donné par un spécialiste de la loi islamique sur leurs activités. “Les convaincre de témoigner à visage découvert pour ce documentaire a été une épreuve longue et difficile”, détaille le cinéaste. “Pour les islamistes, la danse est associée à la prostitution et les femmes qui se maquillent ou se parfument sont accusées de provoquer les pulsions sexuelles des hommes.
A travers les difficultés de ces artistes, Jawad Rhalib met en avant plusieurs aspects de la culture arabe oubliés par les Orientaux eux-mêmes, mais aussi par les Occidentaux. Car bien plus qu’une succession de témoignages, Au temps où les Arabes dansaient, montre les performances artistiques des personnages, accompagnées par une musique qui évolue tout au long du documentaire. “Au début du film, la bande son est mélancolique mais j’ai voulu mettre quelque chose de plus positif à la fin”, justifie le compositeur Simon Fransquet. “La musique est un véritable personnage du documentaire”, appuie Jawad Rhalib.

Quand le contemporain est régressif

Dans ce Moyen-Orient rétrograde où pouvoirs politique et religieux se confondent et étouffent la culture, le cinéaste se refuse à toute mise en scène. “L’idée n’était pas de démontrer quelque chose. On est juste là pour capter le réel sans rien imposer aux personnages. Ils ne sont là que pour exprimer leur réalité. Une réalité qu’ils connaissent bien mieux que nous.
Une réalité que les artistes veulent combattre. Mais à l’image de l’acteur belge Mourade Zeguendi, en pleine répétition d’une adaptation théâtrale du roman d’anticipation de Michel Houellebecq Soumission, la peur des représailles des fondamentalistes est prégnante.
Dans ce contexte de peur permanente, on en oublierait presque que cette situation n’a pas toujours existé. “Il y a 50 ans, le président égyptien Nasser se moquait des Frères Musulmans. Les moeurs étaient bien plus modernes qu’aujourd’hui et l’art fleurissait au Moyen-Orient”, rappelle Jawad Rhalib.

Car au milieu du XXè siècle, la femme orientale s’épanouissait dans les arts et la mode et le rigorisme était marginalisé. Pour Jawad Rhalib, les fondamentalistes musulmans ont commencé à imposer leurs visions au début des années 1980.
Le religieux a pris le dessus avec l’arrivée de Khomeini à la tête de l’Iran. Arrivée à laquelle la France n’est pas étrangère. C’est avec lui que s’est lancée la mode des fatwas. Aujourd’hui, le danger est réel et je ne suis pas optimiste. L’extrême droite renforce les fondamentalistes, et les islamistes boostent l’extrême droite. Au milieu, une majorité silencieuse a peur d’agir et les dirigeants politiques ne font plus appliquer les lois laïques pourtant en vigueur comme l’interdiction de la burqa”, conclut le cinéaste pour qui le salut “viendra de l’éducation et de la culture.”

Agenda culturel #Octobre2017

Chaque jeudi, Haut Courant vous concoctera un agenda culturel, avec les principaux événements de la semaine à venir. Mais pour ne pas faire les choses à moitié, cette semaine l’agenda recouvrera tout le mois d’octobre, en espérant qu’il saura ravir le plus grand nombre. Une bonne occasion de mettre en valeur notre belle scène culturelle Montpelliéraine et ses principaux acteurs. Alors, faites votre choix !

CÔTÉ CONCERT :

Jeudi 12 octobre de 12h à 14h : Les pauses musicales #1 de l’association GAMME. Déconnectez-vous aux sons d’un jazz onirique le temps d’une pause déjeuner avec les premiers invités de cette édition : Connie and Blyde – Salle Jean Moulin à la Maison des Étudiants de l’Université de Paul Valéry.

[Informations et réservations

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Jeudi 12 octobre de 20h à 22h : Concert étudiant à l’Opéra Berlioz (tarifs préférentiels : pensez au Moon Pass pour les jeunes de 30 ans et moins).

Informations et réservations

Vendredi 13 octobre de 20h à 22h à l’Opéra Berlioz (Corum) : Concert d’ouverture de l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie. Au programme : Johannes Brahms « Symphonie n° 3 en fa majeur opus 90 », Claude Debussy « Children’s Corner » (orchestration Hans Abrahamsen) et Zoltán Kodály « Danses de Galánta ».

Informations et réservations

Mercredi 18 octobre : Live Music (Emma Ndobo & Mathieu Kibodi – Blues, Jazz, Soul) et dimanche 22 octobre : Jazzy Sunday (Mo’Times – Jazz) au Willie Carter Sharpe.

[Informations et réservations

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Mercredi 18 octobre à 20h : Canibal Dandies envahira le Nu-Bahia (Beaux Arts) d’un Jazz de la Nouvelle-Orléans, au grand bonheur des amateurs de Swing. Seulement 5€ !

[Informations et réservations

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Derniers concerts de la 22e édition des Internationales de la Guitare qui se terminera le 14 octobre : Inna de Yard au Rockstore le 12 octobre, Lucky Peterson le 13 octobre à la Salle Georges Brassens de Lunel et le 14 octobre : Pigalle à Lunel, Alexis HK à Jacou et Opéra ROM IV – De Django à Piazzolla, la création du festival, à l’Opéra Berlioz de Montpellier.

[Informations et réservations

 >http://www.les-ig.com]

Jeudi 19 octobre de 18h à 20h : Inauguration des nouveaux espaces commerces au Marché du Lez (apéritif de bienvenue suivi d’un live DJ set de Fred Pace, organisé par le Willie Carter Sharpe)

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1917302471930172/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D]

Jeudi 19 octobre à 20h : Mathieu Boogaerts sera en concert au Théâtre municipal Jean Villar.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
]

Vendredi 20 octobre à 20h30 : Léon et Maïcee proposeront un subtil mélange de notes jazzy et d’influences hip-hop au Trioletto, la salle de spectacles pluridisciplinaires du service culturel du Crous de Montpellier..

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/116556819036473/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE :

Du 12 au 14 octobre aura lieu la 2ème édition du Mèq Festival, mettant à l’honneur les arts numériques performatifs et la création audiovisuelle contemporaine.

[Informations et réservations

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Jeudi 12 octobre à 20h : « Nos serments » de Julie Duclos et Guy-Patrick Sainderichin (Compagnie l’In-quarto – Paris) au théâtre Jean Villar, très librement inspiré du film La Maman et la Putain de Jean Eustache. 2h40 avec entracte.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
]

Mardi 17 octobre à 20h30 : « L’heureux élu » dans le cadre des Théâtrales qui fait venir le meilleur du théâtre parisien à nous. Venez découvrir cette comédie d’Éric Assous, mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Bruno Solo, Yvan Le Bolloc’h, Yvon Back, Mélanie Page et Mathilde Pénin, à l’Opéra Berlioz du Corum.

[Informations et réservations

 >http://www.les-theatrales.com/ville?ville=montpellier
]

Du 17 au 19 octobre à 20h : « Les carnets du sous-sol » au théâtre JC Carrière du Domaine d’O. Mais aussi « La forêt du miroir » du 25 au 27 octobre à 11h, une représentation de théâtre optique, sans paroles, à la croisée des chemins entre les arts plastiques, la chorégraphie et la vidéo. Toujours au Domaine d’O, plongez dans l’univers énigmatique de Magritte du 25 au 27 octobre à 16h30 avec le théâtre d’images « Le bleu du ciel ».

[Informations et réservations

 >http://www.domaine-do-34.eu/spectacles/tous-les-spectacles
]

CÔTÉ EXPO ET INSOLITE :

Jeudi 12 octobre à 18h : Soirée Agnès b. street (musique par Boozig). Afin de célébrer l’arrivée du thème « street » dans la boutique, Agnès b. exposera des toiles de l’artiste L’Atlas (prêtées par la Galerie At Down).

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 9h à 16h15 : Séminaire de l’association Carbone 14 (gérée par les étudiants du Master Conservation, Gestion et diffusion des oeuvres d’art du XXe et XXIe siècle de l’université Paul Valéry Montpellier 3) autour du centenaire du ballet « Parade ». Une riche programmation autour de conférences, de performances de danse et de projections.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 14h à 15h : Venez tenter de répondre à l’interrogation universelle « comment parler d’art aux enfants ? » au Musée Fabre.

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Vendredi 13 octobre de 18h30 à 22h : Vernissage des nouvelles expositions Jacques Charlier, Une rétrospective, Saâdane Afif, « Là-bas » et «  Plurivers. Quatre études d’ethnologie imaginaire » à La Panacée.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre à 18h30 à l’Espace Saint Ravy : Vernissage de l’exposition « Radiographie de la nuit – mise en abyme de paradigmes » de Sandrine YGRIE (Montpellier). En présence de Rabii YOUSSOUS, Adjoint au Maire, délégué au quartier Centre.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/1893-espace-saint-ravy.htm
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Samedi 14 octobre à 14h30 : Le Zoo de Lunaret propose une visite guidée et une exposition qui sera alors inaugurée «  F. Hallé, 30 ans d’exploration des canopées forestières tropicales » à l’occasion de la Fête de la Science 2017 (du 7 au 15 octobre).

[Informations et réservations

 >https://fetedelascience.fr/pid35201/fiche-evenement.html?identifiant=12429191
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Jusqu’au 16 octobre : La 69e Foire Internationale, sous le thème de San Francisco, au Parc Expo (Pérols), accueille plus de 500 exposants.

[Informations et réservations

 >http://www.foire-montpellier.com
]

Du 18 octobre 2017 au 7 janvier 2018 (inauguration le mardi 17 octobre à 18h30) : Nouvelle exposition au Pavillon Populaire « Ralph Gibson. La Trilogie, 1970-1974 », troisième exposition consacrée à la photographie américaine.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm
]

Samedi 28 octobre à 10h : Expo-vente de Nath Sakura au Studio B 612. L’occasion de découvrir à la fois un lieu de création singulier et une artiste locale de renom.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/895715497258132/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Jusqu’au 5 novembre 2017 : Exposition « Francis Bacon / Bruce Nauman, Face à face » au Musée Fabre de Montpellier.

[Informations et réservations->http://museefabre.montpellier3m.fr/EXPOSITIONS/Francis_Bacon_Bruce_Nauman._Face_a_face
]

Jusqu’au 15 décembre : L’oeuvre vidéo d’art contemporain d’Alex McLeod, tirée de l’exposition Simulation(s), est projetée sur le grand écran de la piscine olympique d’Antigone.

[Informations et réservations

 >http://www.mecenesdusud.fr/article/thunder-come,-oeuvre-video-dalex-mcleod-a-la-piscine-olympiqu-331.html
]

CÔTÉ CINÉMA :

Jeudi 12 octobre de 18h30 à 20h : Présentation du 39e Cinemed à la Gazette Café.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/276162089541016/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D
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Jeudi 19 octobre à 21h : Projection de Drive In : Twin Peaks (Fire walk with me) by D. Lynch à Victoire 2. L’occasion de voir ou revoir ce grand classique du cinéma lynchéen dans un contexte original et convivial.

[Informations et réservations

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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Soirée d’ouverture du CINEMED avec le film « Razzia » de Nabil Ayouch à l’Opéra Berlioz.

[Informations et réservations

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Lundi 23 octobre à 18h : Cocktail Cinemed chez Agnès b.

[Informations et réservations

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SANTÉ – Montpellier s’engage contre le cancer du sein

Le Collectif Octobre rose a inauguré ce mercredi à 17h30 rue de la Loge, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

Cette campagne de communication organisée par les pouvoirs publics de la ville vise à informer sur les modalités de dépistage, mais également le suivi du cancer du sein.

Une représentation a été donnée par la chorégraphe Pamela Bouthillier pour l’inauguration. Et un ciel de parapluies roses y a été installé. Plusieurs évènements sont à prévoir, dont un concours de photographie qui récompensera la meilleure photo postée sur les réseaux sociaux avec le hashtag #montpellierenrose
À vous de jouer !

A corps ouvert : les élèves en danse contemporaine de Montpellier se dévoilent

Dans l’optique du Forum Libération de Montpellier, les étudiants en M2 Métiers du Journalisme de l’Université Montpellier 1 ont réalisé plusieurs interviews vidéo des élèves en danse contemporaine du Master Ex.e.r.ce. Voici plusieurs d’entre-elles.

Interview réalisée par Julia Baron :
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Interview réalisée par Christelle Genlot :
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Interview réalisée par Jonathan Petit :
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Interview réalisée par Amandine Rouhaud :
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Interview réalisée par Marion Saive :
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Interview réalisée par Wally Bordas :
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Battle Of The Year : le breakdance fait son show à Montpellier

Pour son dixième anniversaire, l’équipe du Battle of The Year International organise à l’Arena de Montpellier la finale internationale 2010 de l’événement. Un rendez-vous culturel à l’image de la ville en collaboration avec le Battle of the Year France.

Anne-Marie Porras, chorégraphe de la scène montpelliéraine

Le Festival « Open » de la création étudiante, organisé par les universités de Montpellier, Nîmes et Perpignan, a accueilli sur les planches une professionnelle de la danse. Elle revient pour nous sur le spectacle des étudiants de sa section junior, et sur son parcours.

La Maison des étudiants Aimé Schoenig de Richter a reçu le 20 octobre la compagnie ballet Junior Anne-Marie Porras, pour une représentation issue du travail des étudiants.
Les danseurs ont exécuté des variations rythmées par le son des Quatre saisons de Vivaldi, revisitées par François Ceccaldi, le Boléro de Ravel chorégraphié par Thierry Malandain pour finir par une mise en scène de Didier Barbe, collaborateur d’Anne-Marie Porras.

Un cas pratique pour les jeunes danseurs venant de la section « en Scène » qui met particulièrement l’accent sur l’art d’appréhender cet espace. « Ils seront confrontés à de nombreuses auditions dans ce métier, il est important qu’ils connaissent l’univers de la scène », a confié la directrice artistique.

Une formation artistique à la croisée des influences

Les danseurs d’Epse danse en Scène (Ecole professionnelle supérieure d’enseignement de la danse), située dans le quartier Figuerolles, suivent des cours délivrés par un corps professoral venant du monde entier. Une formation chorégraphique à laquelle s’attache Anne-Marie Porras. Suivant elle-même dans sa jeunesse, des cours de danse jazz aux États-Unis, elle a approfondit ses bases dans de prestigieuses écoles : Alvin Ailey, Merce Cunningham et Martha Graham.

Dans cet «univers plutôt masculin», avoue-t-elle, son retour en France l’a rapprochée de la danse contemporaine. Sa trajectoire professionnelle a ainsi pris un nouvel élan quand elle a créé sa première chorégraphie pour le Conservatoire de Maurice Béjart à Bruxelles. Forte de cette expérience, elle a décidé de lancer en 1981 Epse danse. Elle avait dans l’idée de faire converger les diverses analyses et influences que peut regrouper la danse, « comme l’est Mudra, l’école de Maurice Béjart

Ses influences puisées en Afrique, elle les doit «à des maîtres de la danse, des rituels» contribuant à ouvrir Anne-Marie Porras vers de nouveaux horizons. Une collaboration est ainsi née avec une école du Burkina Faso, avec laquelle elle a monté récemment des échanges inter écoles.

Son expérience dans le 7ème art

Sa carrière a été jalonnée de rencontres fortuites, notamment lorsqu’elle a croisé la route de Claude Lelouch.
« J’enseignais à Paris, une jeune femme m’a demandé des cours particuliers pendant un mois, sans me dire qui elle était, confie Anne-Marie Porras. J’ai su peu de temps après qu’il s’agissait d’Evelyne Bouix, la femme de Claude Lelouch à l’époque. J’ai ainsi été engagée sur Les Uns et les autres pour chorégraphier une scène du film. Cette rencontre m’a appris à être réactive, face à Claude Lelouch plutôt impatient. »

Invitée récurrente sur le Festival Montpellier Danse, son travail a également été souligné par le réalisateur Costa Gavras, qui a qualifié sa mise en scène de « cinématographique ». Une remarque qui félicite une chorégraphe dont la carrière est loin d’être finie.

A Québec, Bonhomme fait son carnaval

Du 29 janvier au 14 février 2010, les rues enneigées de Québec s’animeront au rythme du carnaval. Souvent méconnu à la faveur de ceux de Venise ou de Rio, il est pourtant le plus grand carnaval d’hiver au monde. Avec plus de visiteurs chaque année, il est devenu le rendez-vous inévitable des carnavaleux en Amérique du Nord qui profitent d’un grand nombre d’activités familiales, sportives et traditionnelles. Destination la Belle Province, Hautcourant vous fait découvrir ce carnaval atypique.

Depuis 1955, Québec célèbre l’hiver et ses plaisirs avec son grand carnaval. Chaque année, le Carnaval de Québec propose un savant mélange d’activités traditionnelles et d’innovations. Il invite les spectateurs à sortir dans les rues pour suivre une course en canot sur un Saint-Laurent prit dans les glaces, participer à une course de chiens de traîneaux ou encore s’initier à la sculpture sur glace.

Avec le thème « Le Carnaval vous fait danser!« , la 56e édition met la danse et la musique à l’honneur. Du 29 janvier au 14 février 2010, Bonhomme Carnaval, la mascotte, invite chacun à vivre l’effervescence carnavalesque au rythme de spectacles de danse en tout genre : breakdance, cheerleading, salsa, arts martiaux, folklore, entre autres. Cette année, avec un budget record évalué à plus de dix millions de dollars, le Carnaval de Québec a encore élevé le niveau de sa programmation. Les sensations fortes seront au rendez-vous : deux nouvelles glissades illuminées de plus de 120 mètres seront notamment aménagées.

De plus, depuis l’année dernière, Bonhomme est à la page. Il a fait son apparition sur Facebook en créant sa page « Carnaval de Québec« . Vous pouvez y lire les dernières nouvelles sur la grande fête hivernale québécoise.

Voici quelques un des moments forts et incontournables du Carnaval de Québec.

La Grande virée, une folle équipée

Enfant, qui n’a jamais rêvé de faire de faire du traîneau à chiens ? Avec la Grande Virée, tous les amoureux de la montagne et des huskies se régaleront. Le long de la rue Saint Louis et de Grande Allée, sur un circuit de six kilomètres, se tient une course d’attelages de chiens de traineau. Au départ et à l’arrivée du Château Frontenac, une quarantaine d’attelages participent à la course à laquelle assistent plusieurs milliers de spectateurs. Après la course, il est aussi possible de faire un petite caresse à des toutous bien fatigués.

Palais et maison de glace, des demeures éphémères

S’il est une chose que les Québécois aiment faire, ce sont des bâtiments en glace ou en neige. Le Carnaval est l’occasion rêvée pour en réaliser. Outre les bars de glace longeant Grande Allée, des petites sculptures ci et là, la Maison de Glace Natrel et le Palais de Glace sont de véritables institutions.

La Maison de Glace construite sur les Plaines d’Abraham, donne lieu à des jeux de glissades pour les enfants mais est aussi un très beau point de vue sur les festivités.

Chaque année, un somptueux château de glace illuminé est construit face au Parlement. Ce, en quelques semaines avec près de 6 500 blocs de glace. En 2008, 270 tonnes de glace ont été utilisées pour sa réalisation. Depuis 1955, le Palais de glace, qui peut être visité par les carnavaleux, est construit afin de « loger » Bonhomme.

L’international de sculpture sur neige, l’art se fait partage

Au Carnaval de Québec, célébrer l’hiver, c’est aussi faire œuvre d’art. A différents endroits de la ville, naissent par-ci, par-là, des sculptures de neige. En se promenant sur les Plaines d’Abraham, haut lieu historique, le spectateur peut contempler une exposition internationale de sculptures sur glace. Chaque année, des équipes venues du monde entier y participent. Citons, entre autres, les États-Unis, la Suède, Singapour, le Venezuela, la France… Au détour des sentiers enneigés, le promeneur peut également voir des sculptures de chacune des provinces du Canada, ou encore de chaque région du Québec. De jour ou de nuit, le spectacle vaut le détour.

La course en canots, entre tradition et immensité

La course en canots entre Québec et Lévis sur le fleuve glacé est l’une des activités les plus appréciées du carnaval. Maintenant sport de compétition, le canot fut pendant longtemps un élément essentiel dans la vie des riverains du Saint Laurent. Pendant l’hiver, il était le seul moyen de transport et de communication entre les deux rives. Aujourd’hui, cette course attire plusieurs dizaines de milliers de spectateurs. Elle se divise en deux temps. D’abord, les préliminaires sur la rue Saint Joseph. Puis, la finale sur le Saint Laurent. Spectacle réellement impressionnant que de voir les participants courir sur un fleuve glacé tirant leur canot derrière eux.

Les parades, un peu de chaleur dans le froid de l’hiver

Plusieurs défilés ont lieu tout au long du Carnaval de Québec. Le plus imposant est sans doute celui de fin de carnaval. La parade suivant le boulevard Lévesque, la rue Cartier et Grande Allée est regardée par près de 100 000 spectateurs. Des chars décorés selon différents thèmes, des carnavaleux déguisés et enthousiastes font le spectacle. A la fin, Bonhomme clôt le défilé en saluant le public. Malgré le froid glaçant, la parade vaut le coup d’œil. Alors équipez-vous de chaufferettes !

Prenez des vacances, enfilez tuque et mitaines, et venez célébrer Bonhomme, le roi de la fête !

Julie Derache

Flamenco : Israel Galván sublime l’Apocalypse

Est-il possible de révolutionner le flamenco sans dénaturer son âme ? Israel Galvan ne cesse de nous le prouver à chaque festival de Montpellier Danse. En 2007, il avait déjà surpris le public avec la présentation de son spectacle Arena, sur le thème de la tauromachie. Mercredi 24 juin, il a sublimé ce genre avec El final de este estado de cosas, Redux. Au terme de deux heures, le danseur semble avoir exploré toutes les possibilités d’un art qui s’encre dans la tradition

Ceux qui voulaient voir du « olé » et des castagnettes auront certainement été déçus, ceux qui sont venus se faire surprendre par la créativité sans limite du chorégraphe sont repartis rassasiés de rythmes et ébloui par la précision du geste. Sans limite, oui, car dans El final de este estado de cosas, Redux Israel Galván, n’hésite pas à étriller au passage quelques tabous. Le danseur révèle sa féminité avec un port cambré, mais davantage encore en se travestissant en femme bourreau. Un sacré pied de nez au machisme qui imprègne la culture espagnole, et la culture gitane en particulier. Suprême provocation dans une société où l’on doit le respect aux morts, le bailaor se lance dans une série de tacones sur des cercueils. Même dans sa tombe, la grande faucheuse n’effraie pas le danseur impétueux qui claque le bois de ses mains et ses pieds. Ce final, profane, permet de se rapprocher de la genèse du scénario basé sur la lecture biblique de l’Apocalypse.

Quelques scènes déroutent parfois, comme quand l’artiste évolue sur des guitares saturées et un chant de douleur féminin, mais l’ensemble conserve sa cohérence grâce à une mise en scène savamment étudiée qui permet de ne jamais basculer dans la farce ou le mauvais goût. Israel Galván prend constamment le risque de nous décevoir sans jamais y parvenir. Le danseur expliquait récemment sa démarche dans une interview : «Si je m’aventure dans quelque chose de nouveau ou d’innovant, c’est toujours en partant des racines».

Et s’il fallait définir l’essence du flamenco, chez Israel Galván, c’est avant tout une façon brutale et élégante d’exprimer des émotions, la souffrance avant tout. Tout peut être raconté avec le flamenco, y compris la violence de la guerre. L’artiste offre quelques minutes de réflexion aux spectateurs en nous laissant apprécier en vidéo une performance de Yalda Younès, une bailaora libanaise. Ici, le mouvement et le rythme font corps avec le vacarme des explosions. Tout peut être raconté, quelque soit le décor. Le chorégraphe joue avec la diversité des sons, des matériaux avec lesquels il entre en contact. Torse et pieds nus dans le sable, comme réduit à l’état de nature, les sons sont étouffés, sourds. Sur une petite estrade montée sur ressorts, il défit toutes les règles de gravité. Sa flambée rageuse de pasos se déplace sous l’impulsion et laisse échapper de la poussière. Même quand l’énergie semble destructrice, on sent cette soif de vie et de danse. Et les bras virevoltent et s’élancent imperturbablement vers le ciel. Avec grâce, toujours. Car le flamenco a aussi, parfois, quelque chose de divin.