Martine Aubry : « quand on est socialiste, on est féministe »

Lundi 8 Mars, la première secrétaire du parti Socialiste, Martine Aubry, et quelques compagnons socialistes débâtaient sur la Journée de la femme, salle Pétrarque à Montpellier.

Tandis que la ville se couvrait de son manteau blanc, les socialistes se sont réunis pour mettre à nue les discriminations rencontrées par les femmes. Des personnalités politiques tant nationales que locales étaient présentes dont, Elizabeth Guigou, députée de la Seine-Saint-Denis, Martine Aubry ou encore André Vézinhet, Président du département de l’Hérault.

Face à un auditoire d’une centaine de personnes Hélène Mandroux, maire de Montpellier, lance le débat. Sur fond d’élections régionales, elle rappelle l’importance de son programme et son engagement pour les femmes dans les familles mono-parentales. Sous le regard maternel de Martine Aubry, elle propose une prise en charge de la contraception chez les adolescentes avec une prise de sang gratuite en amont.

La prévention est au cœur du débat. Josette Sainte-Marie, présidente du planning familial de l’Hérault et colistière d’Hélène Mandroux, souligne l’investissement insuffisant des politiques pour la prévention dans les collèges : « La loi 2001 sur l’IVG et l’information sur la sexualité est de moins en moins appliquée ». D’après elle, il s’agit d’une des conséquences de « la restriction du personnel de la fonction publique notamment les infirmiers et médecins» effectuées par le gouvernement actuel.

Sous le slogan « Retrouvons nos valeurs », Hélène Mandroux revient sur le danger de la réforme des collectivités territoriales concernant la parité. Le mode d’élection uninominal mettrait à mal l’égalité entre les sexes dans les postes décisionnels. Toujours sur le thème du travail, Patricia Martin, responsable de la mission des jeunes à Thau, souligne les problèmes de parité dans l’accès à l’emploi pour les femmes et la promotion du C.V. anonyme.

Malgré l’aspect pragmatique et solennel de cette réunion, l’écrivaine d’origine algérienne Malika Mokeddem se démarque par sa sensibilité. Colistière d’Hélène Mandroux, mais encartée dans aucun parti politique, l’écrivaine tient à revenir sur l’Histoire de deux pays : la France et l’Algérie. En revenant sur la guerre d’Algérie, elle souligne les problèmes liés à une forme d’archaïsme qui était conservé dans son pays d’origine : « j’ai été discriminée dans ma propre famille. Les filles n’avaient pas les mêmes droits que les hommes ».

Le ministère de l’immigration est aussi dans sa ligne de mire : « le gouvernement français expulse des femmes et des enfants qui subissent des violences dans leur pays d’origine, alors qu’il devrait les aider ». Elle n’hésite pas au passage, à demander à la première secrétaire du parti socialiste de supprimer ce ministère « honteux », une fois que la gauche sera au pouvoir.

Martine Aubry conclue le débat sur l’espoir qu’a le PS de gagner les élections régionales. Elle propose ainsi une mission régionale de lutte contre les discriminations qui reprendrait des compétences de la HALDE, notamment sur les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.

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Peut-on croire le sondage vérité ?

Le « sondage vérité » sur les intentions de vote aux élections régionales, publié le 09 février 2010 par Midi Libre, revu et corrigé par Aurélia Troupel, docteur en sociologie politique et professeur à l’Université Montpellier I.

Des chiffres sans surprises ressortent du sondage commandité par Midi Libre, L’Indépendant et France Bleu. L’enquête réalisée positionne, au premier tour, Georges Frêche (Divers Gauche) en tête avec 31% des intentions de vote ; suivi par Raymond Couderc (UMP) à 21% ; puis Hélène Mandroux (Parti socialiste) et Jean-Louis Roumégas (Europe Écologie) se talonnent respectivement à 11 et 10% (dans l’hypothèse où ces derniers ne font pas liste commune). Quant au second tour, pas de nouveautés là non plus : Georges Frêche arrive toujours en tête avec 40% des intentions de vote, suivi par une alliance Roumégas/Mandroux à 30 %, et par Raymond Couderc, 30% également.

Selon l’analyse de Midi Libre, Georges Frêche sortirait vainqueur de la polémique dont il a fait l’objet. En cas d’alliance PS-Europe Écologie, Hélène Mandroux serait plus convaincante en tête de liste que Jean-Louis Roumégas. En revanche, si chacun fait cavalier seul, Midi Libre parle d’«un léger avantage» de l’édile de Montpellier sur le candidat Vert.

Aurélia Troupel a une interprétation différente de ces chiffres : «le vrai enseignement que l’on peut tirer de ce sondage est que Jean-Louis Roumégas bénéficie d’un capital de notoriété conséquent. C’est un coup dur pour Hélène Mandroux». Ainsi, d’après ce sondage, Europe Écologie est en position de force et n’aurait pas grand intérêt à faire une alliance avec la tête de liste PS. «Politiquement, elle est dans une situation périlleuse. Dernièrement affaiblie, elle n’a pas pu faire voter le budget de sa propre commune. Elle joue beaucoup dans la bataille, et faire un bon score lui permettrait de retrouver une légitimité», rajoute l’enseignante. Ce sondage ne va pas faciliter les tractations entre Europe Écologie et les socialistes, et «va continuer à faire monter les enchères». Quant à Georges Frêche, ces 40% ne lui garantissent pas forcément la victoire : à un mois et demi du vote du premier tour, peut-être a-t-il atteint son score maximum? «Il y a encore une large part d’indécis qui peut tout changer. Même si le Languedoc Roussillon a une forte identité régionale et que l’abstention est rarement la plus élevée.». Autre constat: «cela va être difficile pour la droite
»

«Les sondages ne sont jamais fiables à 100%», souligne néanmoins Aurélia Troupel : «en aucun cas, ils ne modifient le vote car les effets qu’ils provoquent s’annulent». Ceux-ci se comptent au nombre de trois. Le premier : «l’électeur voit son candidat vainqueur et juge inutile d’aller voter». A contrario, voyant son «poulain» en difficulté, il va le soutenir en votant pour lui. Dernier effet, le vote utile : par exemple,«l’électeur soutient Hélène Mandroux mais va voter Georges Frêche sachant qu’il a plus chance d’être élu».

Il faut donc rester prudent dans l’interprétation de ce sondage. La campagne officielle des élections régionales n’a pas encore commencé, les programmes n’ont pas été rendus publics, les listes ne sont pas déposées, et le taux d’abstention peut jouer des tours. Et la sociologue d’ajouter : «tout peut encore basculer !». Surtout en Languedoc-Roussillon où les rebondissements ne manquent pas…

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Europe Ecologie au centre de toutes les attentions

Les principales figures d’Europe Écologie Languedoc Roussillon ont été conviées au siège d’Europe Écologie à Paris ce week-end.

D’après une source proche d’Hélène Mandroux, les principaux acteurs de la liste Europe Écologie du Languedoc Roussillon, ont été conviés à Paris hier, vendredi 5 février 2010 et ce pour le restant du week-end. Les tractations risquent d’être tendues autour de la table afin de trouver un point d’entente entre Jean Louis Roumégas, chef de file d’Europe Ecologie Languedoc-Roussillon, et Hélène Mandroux, la candidate officielle du PS. Avec derrière, le spectre d’une triangulaire qui pourrait faire gagner la droite.

Si le 2 février, Cécile Duflot était claire: «Les Verts ont quitté la majorité régionale tant sur les déclarations inadmissibles de Georges Frêche que sur la politique qu’il a menée. Nous ne voyons pas pourquoi nous devrions devenir une roue de secours du PS dans la région».

Trois jours plus tard, le discours a changé.
La solution proposée par Daniel Cohn Bendit, d’une présidence tournante semble être la plus adaptée et celle qui sera à priori privilégiée. Elle consisterait en effet en « un partenariat intelligent», dans lequel Jean-Louis Roumégas prendrait la présidence de la région pour une durée de deux ans, puis Hélène Mandroux lui succéderait pour les deux années suivantes, le temps de régler ses problèmes de succession à mairie de Montpellier.

Une possibilité qui ne semble pas réjouir Jean-Louis Roumégas qui a précisé
avoir «des contacts avec eux», mais que «rien n’était calé». «On est prêt à caler une réunion, il faut qu’ils nous appellent.»
Le message semble donc avoir été passé et le rendez-vous pris pour ce week-end des 6 et 7 février 2010.
Quant à François Lamy, membre de la direction du PS, il avance que «l’idée est sur la table», ajoutant, on est sur des rapports nouveaux avec les Verts, continuons de travailler. Le Languedoc-Roussillon peut être un laboratoire d’expériences nouvelles».

Et c’est le siège d’Europe Ecologie qui risque de se transformer ce week-end en véritable laboratoire de négociations. La créature mi-verte, mi-rouge qui pourrait en ressortir parviendra t-elle à mettre à terre celle qui sévit actuellement en Languedoc-Roussillon? Une expérimentation à suivre…

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L’engagement écolo vu par les militants d’Europe Ecologie

Il y a quelques jours, la réunion hebdomadaire d’Europe Écologie se tenait dans leur local Boulevard Ledru Rollin, à Montpellier.
L’occasion de discuter de leur engagement avec les militants de ce rassemblement entre encartés verts, et sympathisants de tous bords. L’occasion aussi de faire le point sur ce que veut dire être « écolo » pour ces militants aux profils très divers mais qui s’accordent sur une chose: l’avenir de notre planète passe par l’écologie.

La tendance écolo

«Je suis écolo», voilà une phrase qui revient souvent ces derniers temps au détour d’une conversation. Comme si la victoire retentissante d’Europe Écologie aux élections européennes de 2009, avait lancé la mode. Ou plutôt relancé la mode…
En effet, d’après une étude de Jacques Theys, haut fonctionnaire au ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, la tendance « écolo » fonctionne par vagues et par reflux.

Depuis 30 ans, plusieurs périodes de sensibilité à l’écologie se sont succédées. De de 72 à 77, puis de 88 à 92. Plus récemment de nombreux problèmes environnementaux ont suscité une vive émotion chez les citoyens français: la vache folle, la catastrophe de l’Erika, les OGM, les différentes inondations entre 1999 et 2001, sans oublier ces deniers jours le séisme à Haïti. Autant de facteurs qui expliquent la montée de l’écologie et font du « développement durable », des produits « bio » et « naturels » les nouveaux mots branchés d’une génération écolo.

Car l’écologie est bel et bien une histoire de génération.

C’est quoi être « écolo »?

Mais concrètement, au quotidien et dans leur vision politique, qu’est ce qu’être écolo? Qui pouvait mieux nous en parler que ces militants du groupe Europe Ecologie de Montpellier.

Yvette Siol et Mariane Bauduc, la cinquantaine rayonnante, ne manquent pas une seule des réunions du groupe Europe Ecologie. Très motivées pour les élections régionales, elles vont aller tracter, coller des affiches mais aussi sensibiliser leur entourage aux valeurs de l’écologie et de ce rassemblement dans lequel elle croit, de plus en plus.

Au quotidien, et ce depuis quelques années, Yvette explique «Je prends les transports en commun. J’évite les supermarchés pour privilégier les producteurs locaux. J’essaye d’acheter avec le moins d’emballage possible, et évidemment, je trie mes déchets.» Le déclic pour elle? «Un jour j’étais dans le bus, et je me suis rendu compte que Montpellier se transformait en un vaste bloc de béton, des nouveaux édifices sortaient du sol à une allure inquiétante. Odysseum par exemple je n’y mets jamais les pieds…Je me suis sentie révoltée par le peu d’importance que l’on accorde aux questions environnementales. Oui, c’était un ras le bol de la politique frêchiste d’expansion.» Et Mariane d’ajouter: «il faudrait re-localiser le commerce, lui redonner ce coté humain. Un projet de centre commercial du genre Odysseum est prévu à Pézenas. Il faut parler de l’emploi, du social, et Europe Écologie en parle dans son programme.»

Car c’est bel et bien le programme qui rassemble tous les membres d’Europe Ecologie, qui est «une alliance entre les verts, et les non-verts, c’est à dire les non encartés. Un rassemblement pas toujours facile à coordonner…» explique Jean-Yves Blaes, le secrétaire d’Europe Écologie Montpellier.

Pourtant, c’est «ce rassemblement hétéroclite de gens d’horizons différents qui veulent suivre un projet constructif en mettant de côté leurs personnalités respectives» qui a séduit Eric, cet ingénieur en environnement. Pour lui Europe Écologie incarne une idée arrivée à maturité, qui permet de mettre de la cohésion parmi les militants. Lui aussi au jour le jour applique des principes simples pour être en adéquation avec son engagement: «Je roule à vélo, si je dois utiliser un véhicule je favorise le co-voiturage ou les transports en commun…»

Abdel Benbakir, formateur en informatique a quant à lui a un lourd passé de militant. Il démarre son engagement dans un mouvement anti-rasciste dans les années 80, puis il continue à s’investir dans différentes associations lyonnaises qui luttent pour le droit au logement , sans jamais vouloir s’engager en politique. En 1995, il assiste à un meeting de Dominique Voynet et Daniel Cohn-Bendit, qui le convainc de s’engager chez les verts, «c’est la première fois que je trouvais des valeurs de solidarité et d’altérité en politique». Europe Ecologie, c’est un peu la continuité, «pour moi, c’est une constellation de forces rassemblées.»

Une vraie force de rassemblement de la gauche, mais une alchimie en péril

A la question de savoir si Europe Ecologie a réussi à s’ouvrir à un public plus large qui trouvait le programme des verts trop restreint à l’écologie pure, la réponse varie d’un militant à l’autre. Pour Abdel Benbakir, «le programme des verts a toujours intégré des dimensions sociales et économiques de qualité, mais qui n’ont pas été rendues visibles.» En revanche pour d’autres comme Jean-Yves Blaes, «j’ai décidé de m’engager avec Europe Ecologie justement parce qu’au contraire des Verts, je trouvais leur programme plus ouvert, plus réaliste, à une échelle européenne. Bref la seule vraie force de recomposition de la gauche.» Et il suffit de voir les figures médiatiques emblèmes d’Europe Écologie, De José Bové en passant pas Eva Joly, sans oublier le très médiatique « Dany le Rouge » ou encore le ralliement récent d’Augustin Legrand, fervent défenseur du droit au logement, et même Stéphane Gatignon du PC, l’ouverture est bien le maître mot. Abdel Benbakir, militant des verts parle «d’un mouvement généraliste et transversal». Sur la liste du Languedoc Roussillon, se mélangent aussi plusieurs tendances et des profils très différents.

Pourtant les récents évènements, et l’apparition d’une liste officiellement investie par Martine Aubry, mardi 2 février, et menée par Hélène Mandroux, maire de Montpellier, change la donne. Ce rassemblement qui se présente comme ouvert parviendra t-il a accepter de recevoir des ordres du grand frère PS qui réalise un peu tard la nécessité d’une gauche morale, alors que les écologistes mènent la bataille anti-Frêche depuis plusieurs mois… Pour l’instant le moral justement n’est pas au beau fixe concernant une alliance Europe Écologie et PS « résistant ». Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts, envoyé pour mener une mission de conciliation avec le PS, en direct de Montpellier les 30 et 31 janvier, a martelé: «Il ne faut pas que les socialistes essaient de faire croire que c’est une opération de salut public et que c’est nous qui serions les diviseurs alors que ça fait six mois qu’on attend qu’ils éclaircissent leur position».

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J-L Roumégas : « les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de la Gauche alors qu’ils sont divisés »

Porte-parole national des Verts, Jean-Louis Roumégas a été désigné pour mener la liste Europe-Ecologie aux élections régionales en Languedoc-Roussillon. Alors que la liste officielle vient tout juste d’être établie, il répond aux questions de Haut Courant.

Quel bilan tirez-vous de la politique du Conseil régional sous le mandat de Georges Frêche ?

Il faut distinguer le bilan personnel de Georges Frêche, assez mauvais, et celui de l’équipe du Conseil régional, plus mitigé. D’une part, M. Frêche s’est fâché avec tout le monde : les Verts, les communistes mais aussi avec le Parti Socialiste. Cela n’arrive pas par hasard : c’est le résultat d’un comportement, de pratiques de gouvernance qui sont inacceptables, et des dérives de son discours politique. Le bilan de l’équipe du Conseil régional, secteurs par secteurs, est à nuancer.

En ce qui concerne la rénovation des lycées, le retard a été en partie rattrapé. Il y a eu plusieurs constructions d’établissements. Par contre, ce qu’il manque : une plus Haute Qualité Environnementale (ndlr. HQE), une basse consommation ou du bio dans les cantines. Pour les lycées 21, l’initiative vient des lycéens sur la base de l’Agenda 21. Il n’y a pas eu de politique de la Région pour impulser ce type d’établissement, même si elle s’en vante.

En matière de transports ferroviaires, une des compétences de la Région, il y a eu de bonnes choses de faites comme la KARTATOO. Cependant, la modernisation des lignes ferroviaires n’a pas été à la hauteur de ce qui avait été promis.

Concernant l’aménagement du territoire, Georges Frêche a une vision qui est à l’opposée de ce que nous défendons. Il a fait de Montpellier une mégalopole susceptible d’attirer tous les habitants de la région. Au contraire, nous sommes pour une région multipolaire.

Frêche se vante d’avoir développé les énergies renouvelables. Il l’a un peu fait. Nous étions premiers en matière d’éolien en 2008. Nous sommes maintenant quatrièmes alors que le Languedoc-Roussillon a un fort potentiel en éolien et en solaire.

Et sur le plan économique ?

Là, l’échec est flagrant. Les gens pensaient que Frêche allait faire pour le Languedoc-Roussillon, le « miracle Montpellier ». Il voulait hisser la région au quatrième rang de France. Or, six ans après, nous sommes derniers en termes de PIB par habitant derrière le Nord-Pas-de-Calais, et avant-derniers en matière de chômage.

Que pensez-vous des dernières déclarations de Georges Frêche, notamment au sujet de Laurent Fabius ?

Cela fait des années que nous dénonçons les dérapages de Georges Frêche. Dernièrement, il a traité un pasteur de la CIMADE de nazi, Silvain Pastor d’antisémite parce qu’il soutient les Palestiniens, Jean-Paul II d’abruti, il a accusé les policiers d’avoir mis le feu à des voitures lors des émeutes de 2005. Aujourd’hui, son directeur de la communication lui arrache le micro avant qu’il ne dise des bêtises.

Ce n’est pas ces dérapages qui sont les plus graves. Ce qui est contestable, c’est sa politique autocratique, le fait du prince.

Donc, vous excluez tout accord avec Georges Frêche au second tour ?

Oui, et ce depuis le début de la campagne. Nous ne voulons plus de lui comme président. Il est hors de question de cautionner sa politique. Le Front de gauche et certains socialistes, ont pris la même position. Une majorité de gens à gauche veulent un changement. D’où la volonté de rassemblement.

Envisagez-vous une alliance avec Hélène Mandroux ?

Nous n’avons pas attendu l’intervention de Martine Aubry pour discuter d’une éventuelle alliance. Les socialistes autour de Paul Alliès et d’Hélène Mandroux nous avaient déjà sollicités pour savoir si Europe Ecologie était prête à accueillir des socialistes. Nous avions répondu favorablement. J’ai même proposé à Hélène Mandroux de prendre la tête de liste dans l’Hérault. Aujourd’hui, Martine Aubry se réveille, bien tard, et fait comme si c’était elle et les socialistes qui allaient rassembler. J’attends déjà de voir ce qu’ils vont rassembler ici, car beaucoup restent derrière Georges Frêche. Les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de toute la Gauche alors qu’ils sont eux-mêmes divisés.

Que pensez-vous du fait qu’un ancien Vert comme Yves Piétrasanta soit inscrit sur la liste de Georges Frêche ?

C’est parce qu’il y est, qu’il a été exclu des Verts. Il a choisi de soutenir Frêche et son système plutôt que l’écologie. Je trouve dommage que des gens qui se disent écologistes aillent servir de caution à Georges Frêche sans infléchir sa politique dans un sens plus écologique. Il ne suffit pas de mettre quelques petites pincées de « vert » sur les politiques du Conseil régional, il faut une réelle transformation écologique. Je trouve que ce sont des écologistes qui manquent d’ambition.

Et que pensez-vous de Patrice Drevet qui conduit la liste de l’Alliance écologique indépendante ?

C’est un écologiste mondain. Il a présenté la météo à la télévision et s’est découvert écologiste quand tout le monde était déjà convaincu. Il est adjoint dans une mairie UMP et ne se présente pas comme écologiste mais en tête d’une liste MoDem teintée d’écologie. C’est comme le pâté d’Alouette : il y aura un cheval de MoDem et une alouette d’écologie.

Pouvez-vous nous résumer votre programme en quelques mots ?

Nous proposons aujourd’hui une politique économique très différente de ce qui a été fait à la Région. Notre projet repose sur trois piliers.

Le premier est la transformation écologique de l’économie régionale pour créer des emplois. Notamment dans le secteur du bâtiment. Il faut que la Région impulse et soutienne les projets de rénovation thermique et d’isolation. Elle doit aussi impulser encore plus largement dans le parc du logement.

Le second pilier est le développement des énergies renouvelables : l’éolien, le solaire et la biomasse (bois et déchets agricoles). Par exemple : créer une plate-forme offshore de grande dimension sur le littoral languedocien, construire des centrales terrestres de petite dimension sous forme de sociétés coopératives créées avec les communes. Nous souhaitons développer le solaire sur les toits des habitats et les bâtiments publics de la région. Il faut créer des centrales photovoltaïques. Pour la biomasse, il y a deux axes : impulser l’équipement en chaudières et monter des filières de granulés et de copeaux de bois, en profitant du gisement important qu’offre la forêt languedocienne. Il est aussi nécessaire de créer des transports alternatifs.

Le troisième pilier : l’agriculture. Nous voulons développer un vrai plan biologique au niveau régional, avec des aides à la conversion bio, le développement de circuits agroalimentaires courts. L’offre en bio n’est pas, aujourd’hui, à la hauteur de la demande au niveau régional. Nous devons donc importer, ce qui est une aberration. Il est idiot de faire voyager des produits sur des milliers de kilomètres.

Et au sujet de la viticulture ?

La viticulture, en Languedoc-Roussillon, est en grave crise de revenus. Notamment à cause de la concurrence internationale et de la baisse de la demande. Nous sommes pour une viticulture régionale de qualité environnementale, dans sa dimension de terroir. Ce doit être un argument de vente à l’étranger.

Comment allier la compétitivité et l’écologie dans ce cas ?

Les vins biologiques et les vins de terroir se vendent à un meilleur prix sur le marché international. C’est sur les vins standardisés, bons marchés, que nous perdons la compétition. Certains pays sont moins chers que nous comme la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. Alors, il ne faut pas chercher à s’aligner sur eux. Les salaires ne le permettent pas ici. Considérer que les produits agroalimentaires sont aussi des produits culturels est une valeur ajoutée. Il faut sortir de cette vision industrielle de l’agroalimentaire. Les gens évoluent vers du produit culturel, du savoir-faire, et du produit bon pour la santé. Nous voulons créer un centre de ressources international de la vigne et du vin qui œuvrera pour servir cette culture du vin et qui va assoir la notoriété internationale des vins du Languedoc.

Que proposez-vous en matière de politique culturelle ?

Nous voulons éviter les phénomènes de concentration, de soutien exclusif à la culture de prestige. Nous souhaitons aider au développement local de la culture en soutenant des lieux de création et de diffusion dans l’ensemble de la région. Il faut laisser la liberté aux artistes d’innover plutôt que de conserver la culture « fait du prince » actuelle. Actuellement, des dépenses de prestige représentent environ 90% du budget culturel. La Région a dépensé 54 millions d’Euros pour construire la Grande Salle alors qu’avec cet argent on aurait pu créer une cinquantaine de lieux culturels dispersés dans l’ensemble du territoire régional.

Pour finir, que pensez-vous de l’échec du Sommet de Copenhague ?

Il montre qu’il existe des grands discours sur l’écologie, mais lorsqu’il s’agit de passer aux actes, il y a eu incapacité des politiques traditionnelles. Il n’y a pas l’expertise nécessaire : Nicolas Sarkozy confond le changement climatique et le trou dans la couche d’ozone, Rachida Dati parle de refroidir la planète de 2 degrés. Il y a donc une méconnaissance des questions écologiques.

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Mis à jour le 3 février à 0h30

Hélène Mandroux appelle au rassemblement de la gauche anti-Frêche

Branle bas de combat jeudi 28 janvier 2010, à la mairie de Montpellier.
Hélène Mandroux, maire de la ville décide de faire une déclaration exceptionnelle et inattendue à 17h30, suite aux propos de Georges Frêche tenus le 22 décembre 2009 lors du conseil d’agglomération de la ville.
Ceux-ci ont refait surface plus d’un mois après, puisque lâchés dans le dossier spécial consacré au président du Languedoc Roussillon dans l’Express.

Pour ceux qui n’auraient pas eu l’information assez vite ou qui n’en n’ont tout simplement pas eu vent, en lien, la déclaration mot pour mot d’Hélène Mandroux, nouvelle protégée de Martine Aubry et sauveuse des valeurs républicaines, si chères au PS.

A la lecture de cette déclaration, on peut se demander si la «tronche pas catholique» de Mr Fabius n’a pas bon dos? Il y a deux jours à peine, Mme Aubry s’était embourbée dans la polémique des retraites, en n’excluant pas la possibilité d’augmenter l’âge légal à 61 ou 62 ans. Une phrase qu’elle s’est aussitôt empressée de rectifier lors de son passage au journal de 20h de TF1 le lendemain. Mais trop tard, le « rétropédalage » ainsi nommé par l’opposition, avait été noté et acté. Bien que la première secrétaire du PS ait tenté de jouer sur l’âge effectif de départ et non pas l’âge légal…

Les propos de Mr Frêche semblent donc tomber du ciel… Un miracle inespéré pour le PS qui peut ainsi se racheter une conduite en prêchant des valeurs républicaines bafouées. Pour certains socialistes, comme Manuel Valls, « le risque de perdre une région n’est rien par rapport au risque de perdre nos valeurs ».

Pourtant le 17 janvier dernier Martine Aubry avait soutenu la candidature de Georges Frêche. La question est peut-être maintenant de savoir si la maire de Montpellier arrivera à rallier les quelques socialistes languedociens encore fidèles à Solférino et au bureau national, à sa cause.

Une alliance qui s’avère difficile, d’autant que quelques jours plus tôt l’idée d’un rapprochement entre Hélène Mandroux et la liste Europe Écologie menée par Jean-Louis Roumégas n’avait paru emballer ni les militants, ni leur chef de file. Reste à savoir si les deux candidats arriveront à mettre de côté leurs différends envers et contre Frêche. L’idée circule qu’Hélène Mandroux pourrait être tête de file dans l’Hérault, mais que Jean-Louis Roumégas conserverait le leadership régional.

Alors Hélène Mandroux, partant en croisade pour restituer les valeurs républicaines des vrais socialistes ? On y croirait presque, dommage que le PS n’ait eu besoin d’un signe divin pour retrouver enfin l’importance de ses valeurs…

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Déclaration d’Hélène Mandroux, jeudi 28 janvier

En réaction aux propos de Georges Frêche du même jour, et forte du soutien de Martine Aubry, la première secrétaire du parti socialiste, le maire de Montpellier a déclaré depuis la mairie, à 17h30 :

«Je vous remercie d’avoir répondu aussi rapidement à mon invitation.
Depuis 24 heures, les événements se sont bousculés.
Vous avez certainement pris connaissance de la déclaration que vient de faire Martine AUBRY il y a à peine deux heures.
La première secrétaire du PARTI SOCIALISTE me demande officiellement « de conduire une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon ».
Aujourd’hui, après les nouveaux propos inacceptables de Georges FRÊCHE, il n’est plus possible pour la gauche de laisser ce nouveau débordement nous emmener à la défaite.
Chacun est placé devant sa conscience.
J’accepte la proposition de Martine AUBRY de conduire une liste aux prochaines élections régionales et j’appelle tous les socialistes, toutes les composantes de la gauche et les écologistes à venir me rejoindre sans arrière-pensées, sans calculs, avec la seule volonté de faire gagner la gauche et de faire gagner le Languedoc Roussillon.
Ses habitants ont besoin d’une gauche ancrée sur ses valeurs pour résister face aux conséquences de la crise et de la politique de Nicolas SARKOZY. Notre région a besoin d’une gauche rassemblée, forte de ses valeurs républicaines, prête à protéger nos concitoyens et à préparer l’avenir.
Tout ce qui fonde mon engagement en politique repose sur la fidélité absolue à ces valeurs. Le respect de la personne en est une et je ne transigerai jamais là-dessus.
Je demande donc au bureau national du Parti socialiste de valider ma démarche.
C’est en portant haut les valeurs de la République que nous gagnerons ensemble.
Je vous remercie»

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Haiti: une mobilisation forte des assos de Montpellier

A Montpellier comme ailleurs, l’émotion est grande suite au séisme qui a ravagé Haïti, il y a 6 jours. Mais la mobilisation et la solidarité se mettent en place peu à peu.
Ce lundi 18 janvier 2010, à 19h, à l’appel de la Ville de Montpellier, des associations humanitaires et de la communauté haïtienne, un rassemblement de soutien à Haïti s’est tenu à la Maison des Relations Internationales.
Rencontre avec quelques unes des associations mobilisées: la Croix Rouge, le Secours Catholique… Sans oublier de petites associations locales comme les Amis des enfants d’Haïti, ou Energie Paillade, qui organisent des appels aux dons et différentes actions pour aider… d’ici.

Un lourd bilan et une aide internationale qui peine à s’organiser

Difficile d’y échapper, difficile de supporter les images dramatiques qui défilent en boucle dans tous les journaux télévisés de France. Il y a 6 jours déjà, un violent séisme a dévasté Haïti. Depuis, le monde a les yeux rivés sur ce territoire des Grandes Antilles. C’est un des pays les plus pauvres du Monde, qui est ravagé régulièrement par les cyclones, les inondations et les tremblements de terre. Ses habitants vivent avec moins d’1 euro par jour et 70% de la population est regroupée dans la capitale Port au Prince, qui a été littéralement détruite par le tremblement de terre.

Selon les dernières estimations, le nombre de 200 000 morts pourrait être atteint. Sans parler du million et demi de sinistrés, qui sont sans abris. Au fil des jours, le bilan risque encore de s’alourdir.

L’aide internationale (plus d’une trentaine de pays) est arrivée enfin, mais la mise en place des premiers hôpitaux de campagne, le sauvetage des survivants, et la distribution de nourriture et d’eau sont rendus difficiles par le climat de colère, de peur et d’incompréhension des populations. De nombreuses émeutes éclatent, chacun lutte pour sa survie. Alors, la Mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) soutenue par la police haïtienne, circule sur les grands axes, pour évaluer les dégâts et assurer la sécurité à la fois des survivants et des secouristes. Malheureusement l’étendue du désastre est telle qu’ils sont débordés, même si lentement, une coordination et une logistique communes semblent se mettre en place, sous le leadership contesté des Etats-Unis.

Et à Montpellier?

A Montpellier, nous sommes nombreux à nous poser la même question: comment aider? C’est pourquoi ce lundi 18 janvier, une centaine de personnes s’étaient réunies à la Maison des Relations Internationales, pour ensemble s’organiser et proposer des projets pour soutenir la population haïtienne.
Plusieurs associations étaient présentes, mais aussi des membres de la communauté haïtienne, et de simples citoyens, touchés par ce drame et désireux d’aider d’une façon ou d’une autre.

A la délégation locale de la Croix Rouge de Montpellier, route de Mende, la mobilisation est totale. De nombreux bénévoles répondent au téléphone. Ils ont reçu de nombreux appels pour des dons ou « pour faire quelque chose, agir d’une façon ou d’une autre ». Les donateurs sont aussitôt redirigés vers le centre d’appel de la Croix Rouge Paris, qui centralise les dons. Richard Jens, président de la délégation départementale de l’Hérault, explique: « on a reçu beaucoup d’appels de personne qui veulent se rendre sur place pour aider, mais ils ne sont pas formés et pour l’instant nous avons déjà des équipes spécialisées sur le terrain. Je sais que c’est frustrant pour les gens, mais ce dont nous avons besoin pour le moment, c’est de fonds. Pour la reconstruction du pays, il y aura par contre sans doute besoin de volontaires. » Et d’ajouter: « Nous menons l’opération de façon bilatérale avec la Croix Rouge Haiti, dont tous les volontaires sont sains et saufs. J’étais particulièrement inquiet car je les ai formés à l’international il y a quelques mois, avant qu’ils ne partent. »
Cette association, présente depuis 13 ans à Haïti, donne la priorité dans un premier temps à l’eau et à la prise en charge des personnes. Elle a envoyé jeudi 14 janvier, un nouvel avion pour aider ses équipes déjà à pied d’œuvre.

Le Secours catholique collabore étroitement avec ses partenaires Caritas et en particulier Caritas Haïti dont les membres interviennent sur place, mais aussi avec les délégations de Guyanne, Martinique et Guadeloupe, plus proches géographiquement. Au niveau local, des appels aux dons vont être lancés dans les paroisses. Une petite équipe à Paris s’est rendue sur place, et fait un résumé quotidien de l’état de la situation. Micheline Gojon, présidente d’une délégation dans les Alpes de Haute-Provence, ajoute « Dans un premier temps, c’est priorité à l’urgence, puis dans un second temps, il s’agit pour nous d’une action à long terme. Pour aider à la reconstruction, nous apporteront des produits de première nécessité et d’hygiène. Puis nous favorisons l’économie locale via le commerce local, les transports locaux… »

Au cours du débat, les témoignages poignants se sont succédés, poèmes, discours de soutien, informations sur le parrainage d’enfants haïtiens, ou simples remerciements. Comme ceux d’un étudiant haïtien qui évoque pudiquement « plusieurs amis d’enfance disparus. » Il ajoute: « Un grand merci à vous tous d’avoir une pensée pour eux, tous les Haïtiens sont touchés par la solidarité internationale ». Mais il déplore « le manque de visibilité de Haïti dans les médias, hors catastrophe de ce genre, et le fait qu’il y ait si peu d’investissements étrangers et français dans ce pays. »

50 000 euros versés par la Ville

Hélène Mandroux et son adjoint au rayonnement international et co-développement, Jacques Touchon étaient également présents. Mme le maire explique que ce rassemblement « est une réaction humaine de solidarité. »Quant à l’implication de la mairie, elle ajoute « qu’une subvention de 50 000 euros va être allouée à une association internationale qui sera chargée de redistribuer l’argent, comme ce fut le cas lors du tsunami. Une réflexion est également menée afin de participer à un projet de reconstruction d’école sur place. »

L’émotion est grande dans la salle et l’envie de faire quelque chose d’aider, d’agir, est palpable. Un homme, auto-entrepreneur propose ses services pour organiser des soirées dansantes à toutes les associations qui le désirent, pour récolter des fonds. Le tout gratuitement. Mohamed Oujebour , le président de l’association Energie Paillade, visiblement touché, ajoute : « Dans les quartiers populaires, nous voulons aussi nous mobiliser. On va essayer d’organiser un repas pour récolter des fonds ».
D’autres échangent des numéros, des contacts à l’image du président de l’association Les amis des enfants d’Haiti., Bénédique Paul. Cet haïtien d’origine a été particulièrement touché par le drame, puisque ses proches vivent à Port au Prince:  » Dans les provinces ça va, on a des nouvelles, mais à Port au Prince c’est plus dur d’en avoir, même si on a des membres de l’association sur place pour nous renseigner. Je peux d’ailleurs peut-être aider si certaines personnes veulent retrouver des gens sur place ». Dès l’annonce du séisme, il a lancé un appel au don sur le site de son association qui fonctionne sur un système de parrainage d’enfants. Son idée du débat est simple : permettre aux gens de participer, de donner des idées et de les développer via l’association. Déjà, un vernissage est prévu ainsi que deux concerts de solidarité avec différents artistes: le jeudi 21 janvier dans une salle généreusement octroyé par la municipalité de Baillargues. Et le week-end du 23 et 24 janvier, la municipalité de Montpellier mettra à disposition de l’association une salle pour un nouveau concert de soutien. (dates, heures et lieux à confirmer sur leur site.)

L’important maintenant va être de réinventer ce pays totalement dévasté. Et de ne surtout pas relâcher la mobilisation, une fois que les caméras seront éteintes, et remettront sous les projecteurs le débat sur l’identité nationale. Haïti n’est en effet sous les feux de la rampe que lorsqu’il est ravagé par une catastrophe ou une autre. Pourtant, outre son extrême pauvreté, ce pays des Caraïbes abrite une culture très riche et surtout un lien spécial avec la France que peu connaissent…Un pays qui mérite d’être connu et reconnu par tous, médias en tête, même lorsqu’il n’est pas frappé par un séisme de magnitude 7.

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Georges Frêche, le lion et le renard…

Le Conseil d’agglomération a bien eu lieu ce mardi 27 octobre. Mais cette fois, pas de joute verbale ni de pique lancée à ses adversaires. La faible opposition présente à cette assemblée pourrait suffire à l’expliquer ; mais la raison tient plutôt en ce que Georges Frêche sait voir au loin, et prépare déjà le terrain pour les prochaines échéances électorales… Analyse en cinq points.