Musées : les innovations les plus dingues !

Voyager dans le temps, jouer à la balle avec François 1er ou discuter avec des astronautes. Les hauts lieux de la culture n’hésitent plus à utiliser les nouvelles technologies pour appâter le public. Retour sur quelques unes des innovations les plus dingues, à l’occasion de la sortie de la série « Fabre and the City » du musée Fabre.

Comment donner envie d’entrer au musée ? En misant sur la réalité virtuelle. C’est le pari que se sont lancé les conservateurs du monde entier. Impression 3D, lunettes connectés, robots ou simples applications sont autant d’initiatives qui existent et valorisent les circuits touristiques.

Des lunettes d’agent secret pour l’opéra 

Qui n’a jamais rêvé de comprendre les chanteurs d’opéra ? Voilà, chose faite. En France, l’Opéra Garnier, comme le Musée du cinéma, se déguste avec une monture sur les yeux. Connectées via l’application Opéra Touch, elles permettent aux spectateurs de lire les sous-titres et d’accéder aux partitions, intrigues et biographies des artistes en temps réel, sans les quitter du regard. Une expérience en semi-immersion qui invite les plus novices à écouter Carmen, sans rechigner. Plus d’excuses possibles.

L’Opéra Garnier, à Paris, s’est transformé en salle de cinéma. On vous y propose une paire de lunettes un peu spéciales.

Des robots-guides

En Angleterre, l’art rime avec robots. En 2014,  inspiré du film la Nuit au musée, des automates téléguidés et équipés de caméras ont guidé les plus curieux à travers le Tate Britain, en pleine nuit. Du canapé ou du pub d’à côté, via leur téléphone, les volontaires ont pu découvrir le décor d’un lieu vide de ses visiteurs. Une seule contrainte : dicter à l’heureuse machine la marche à suivre. C’est sans crainte, les robots choisis possédaient tous des détecteurs d’obstacles ainsi que des lampes à LED. L’expérience plébiscitée par le public, serait refaite dans les années à venir.

Attention, pilotage de robots à distance en cours. Crédit : Tate Britain Museum

Une chase au Pokémon

Pour les fans de Pokemon Go, le musée national de Singapour se transforme en un lieu de capture. Avec, l’exposition « Story of the Forest » et sa fresque de 69 dessins de la collection William Farquhar d’histoire naturelle, les visiteurs, toujours munis de leur smartphone, attrapent les diverses plantes et animaux présents dans le musée. À chaque prise, l’application connectée fournit des informations sur l’espèce, sa rareté, son habitat et son régime. Le but pour l’explorateur, est d’en collecter le plus possible. Une manière ludique de s’informer sur l’exposition.

Des hologrammes

Et les hologrammes ? En Floride, au Kennedy Space Center, des astronautes de la NASA ont pu parler à coeur ouvert et raconter leurs fortunes et mésaventures pour « Heroes and Legends », en juin 2017. Pourquoi se sont-ils lancés dans le programme spatial ? Qu’est-ce qu’une sortie dans l’enfer ? Autant de questions auxquelles ne pouvaient malheureusement répondre les raies manta du Musée d’Histoire naturelle de Los Angeles. Pourtant elles aussi, accessibles en 3D. La même année, le temps d’une exposition inédite, intitulée « The Blu », les touristes, casques visés sur la tête, ont pu manipuler les baleines et se frotter aux fonds marins. Il ne manquait que la parole aux vertébrés.

Heroes and Legends

Les visites virtuelles de Google

Mais bientôt, il ne sera plus nécessaire d’aller au musée. Depuis 2011, le géant Google étend son emprise sur la culture et s’est lancé sur le projet des visites virtuelles. Des chefs d’oeuvres de 430 institutions, dont 26 françaises (château de Chantilly, de Chambord…), sont d’ores et déjà disponibles sur Google Art Project, où l’on y découvre plus de 40 000 oeuvres en haute définition. D’autres sites interactifs comme Giza 3D ou Paris 3D, permettent eux aussi de découvrir les vestiges du passé, ou de survoler survoler Paris. Trop de technologies tueraient-elles finalement les musées ?

Avec Google Art Project, le célèbre moteur de recherche remplacera (éventuellement) les musées.
À Montpellier, c’est le musée Fabre, habitué des technologies, qui lance sa nouvelle série « Fabre and the City », disponible sur tous les smartphones. Au fil des salles, les visiteurs découvrent au travers de sept épisodes, les coulisses du lieu. De la préhistoire à la fin du XVIIIème siècle. Les protagonistes de chaque oeuvre racontent à qui veut l’entendre leurs péripéties. Il paraîtrait que Voltaire et Rousseau sont les plus bavards.

 

SÉANCE TENANTE #1 – Avec Il Miracolo, Cinemed parie sur la série

Le Cinemed s’est ouvert vendredi soir sur une projection audacieuse. Le festival a mis à l’honneur Il Miracolo, série télévisée italienne écrite et réalisée par le romancier italien Niccolo Ammaniti. Une expérience inédite depuis la création de Cinemed en 1979.

Dès les premières secondes, le ton est donné. Le corps recroquevillé et couvert de sang d’un chef de la mafia calabraise est retrouvé dans son repaire par la police italienne. Mais ce sang qui macule le sol et les murs de la planque n’est pas le sien. Il vient des larmes de la Vierge, statuette qui pleure sans relâche neuf litres de sang par heure. La piste de la farce est rapidement écartée. Une équipe ultra confidentielle de chercheurs se lance dans le décryptage de cette sombre énigme sous l’oeil perplexe du Premier ministre italien. L’analyse du plasma démontre qu’il s’agit de sang humain masculin. « Nous sommes vraiment en train de parler du sexe d’une statue ! Après quoi ? l’ADN de la Vierge ? » s’emporte le Premier ministre dépassé par un scandale qui risque de dériver « en guerre de religion ». L’étrange statue est dissimulée au grand public dans le contexte d’un référendum pour la sortie de l’Union Européenne.

Le choix d’une série pour ouvrir cette 40 ème édition était un pari ambitieux, voire risqué. Le genre est encore largement négligé par les festivals de cinéma. Mais Cinemed a souhaité mettre en avant la créativité d’un phénomène mondial qui se propage hors petits écrans. Les plus grands cinéastes s’approprient peu à peu l’univers des séries à l’instar de Steven Spielberg, Jane Campion, ou encore le réalisateur français Cédric Klapisch. Il miracolo se veut une « fable politique existentielle sur le chaos du monde », plongeant le spectateur dans une tension constante. Un rythme lent sur un fond sonore qui renforce l’univers oppressant du drame télévisuel. Des mares rouges, un oiseau mort tombant du ciel, l’exposition de la chair animale, quelques gouttes de sang versées dans la soupe d’une femme mourante. L’esthétique est sanguinolente, à l’image du mouvement cannibale dont se réclame Niccolo Ammaniti. Violence exacerbée et vacuité morale tels sont les maitres mots de ce courant qui avait fait scandale en Italie, à sa création en 1990.

Des liens humains fragmentés dans une atmosphère sombre et angoissante

Entre isolement et solitude, un ensemble se succède un ensemble de portraits. On assiste aux écarts de la femme du Premier ministre, dépassée par sa place de « first lady ». Un prêtre décadent utilise son image d’homme pieux pour assouvir ses pulsions sexuelles et pécuniaires. La scientifique mobilisée sur l’enquête cherche par tous les moyens à sauver sa mère de l’agonie. Des liens humains fragmentés dans une atmosphère sombre et angoissante. Les thèmes bibliques se succèdent : la pietà inversée et la fustigation biblique de la chair viennent s’ajouter aux prêches sans foi et représentations mystiques obscures.

Fin de la projection, Lazar prend des allures de vieille dame ressuscitée clôturant le second épisode d’une série qui, personnellement, ne nous a pas transcendée.

Crise migratoire : “L’Europe et la France n’assument pas leurs responsabilités”

En retrait de la vie politique, Aurélie Filippetti n’en demeure pas moins une citoyenne engagée. Rencontrée à l’occasion du festival Cinemed qu’elle préside pour la troisième année consécutive, l’ancienne Ministre de la Culture de François Hollande se livre sans langue de bois sur hautcourant.

A la fin de l’année 2017, vous vous êtes mise en retrait de la vie politique. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Je suis toujours complètement en retrait de la vie politique. Je ne prendrai pas part aux débats dans la campagne pour les élections européennes. Il y a des moments où l’on doit être à l’intérieur de l’appareil politique parce qu’on peut faire avancer les choses. Et d’autres où l’on sait que, de toute façon, on ne pourra pas aller plus loin pour défendre ses idées. A ce moment là, il vaut mieux sortir et se mettre ailleurs.
Moi franchement je ne me verrai pas participer aux débats parlementaires tels qu’ils sont menés aujourd’hui à l’Assemblée. D’un côté, une majorité très godillot qui suit aveuglément tout ce qu’on lui demande de voter. De l’autre, une opposition qui doit faire de la communication à outrance pour exister. Moi ce n’est pas trop mon truc. Je trouve que pour l’instant il n’y a pas d’espace à gauche. Pas de parti qui pourrait me convenir.

Vous restez malgré tout une citoyenne engagée.

Tout à fait. Et je continue à prendre part au débat public. J’ai publié un livre il y a quelques semaines (NDLR : Les Idéaux). J’ai envie d’en écrire un autre dans l’année. Pour moi c’est la meilleure forme de participation au débat public. L’écriture engagée, c’est la vraie liberté.

Vous évoquez la “communication à outrance” utilisée par les partis d’opposition. Que pensez-vous des déclarations de Jean-Luc Mélenchon suite aux perquisitions effectuées au siège de La France Insoumise ?

Pour moi c’est justement une nouvelle opération de communication qui va encore fonctionner car on vit dans la société du spectacle. Je trouve choquant qu’un parlementaire s’attaque à la justice. Les juges d’instruction sont indépendants.  Heureusement qu’il y en a en France. Bien sûr qu’il y a des pressions sur la justice mais le juge d’instruction, lui, est indépendant.

“Des donateurs ont été particulièrement généreux avec Macron”

Maintenant que Jean-Luc Mélenchon dise qu’il n’y a pas eu la même diligence vis à vis des financements de la campagne d’Emmanuel Macron ça c’est un fait. Bien sûr il y a des problèmes dans la campagne de l’actuel Président. Des donateurs qui ont été extrêmement généreux avec Macron et pas avec d’autres. Ça c’est problématique. Mais la manière dont Mélenchon a pris à partie la justice, ce n’est pas acceptable.
Il faut respecter l’institution judiciaire en général. Si on commence à s’y attaquer, on ne peut pas après critiquer Marine Le Pen quand elle tient des discours contre la justice. Sinon c’est deux poids deux mesures.

La 40e édition de Cinemed que vous présidez met à l’honneur le Liban, un pays qui traverse une importante crise migratoire. Comment jugez-vous le comportement des Européens face à ces problèmes ?

Je trouve que l’Europe n’assume pas du tout ses responsabilités. Sans doute la France encore moins que les autres.
On a accueilli beaucoup moins de réfugiés que les autres pays européens par rapport à notre population. Sur les 190 000 migrants qu’on reçoit chaque année, on ne compte que 36 000 réfugiés de plus. En moyenne, ça fait un par commune. C’est vraiment rien du tout.

“On a aucune leçon à donner à l’Italie”

Il faut avoir conscience que cette crise aurait pu arriver aussi chez nous. Elle nous est arrivée dans le passé d’ailleurs. On doit absolument être solidaires de ces peuples mais aussi des pays qui sont touchés par la crise migratoire.

Comme l’Italie de Matteo Salvini ?

L’Italie a été en première ligne et les autres pays européens l’ont laissée se débrouiller. On a laissé notre frontière fermée et maintenant on vient donner des leçons aux Italiens en leur disant “vous avez voté pour un facho.” On a aucune leçon à donner à l’Italie.
L’arrivée au pouvoir de l’extrême droite est la conséquence de l’incurie de l’Union Européenne. De son absence totale de responsabilité et de solidarité à la fois vis-à-vis des migrants et des pays de l’UE les plus exposés à cette crise.

Vous avez été Ministre de la Culture pendant deux ans. Depuis quelques jours, c’est Franck Riester qui occupe ce poste. Quels sont les principaux enjeux auxquels il devra faire face ?

Je le connais car il était député en même temps que moi et il a suivi tous les dossiers culturels depuis plusieurs années. Donc voilà on verra. La véritable question c’est celle des moyens qu’on va donner à la culture.
Il faut que la culture soit une priorité pour le gouvernement et pour le Président de la République. C’est indispensable. On a besoin d’avoir une politique culturelle à la hauteur de l’image que renvoie la France dans le monde.
Je trouve que depuis plusieurs années, on n’accorde pas à la culture la place et les moyens qu’elle mérite.

Propos recueillis par Camille Bernard et Boris Boutet

CULTURE – Les Briscarts : 22e Parcours d’ateliers d’artistes de Montpellier

Retour des intrépides Briscarts. Du 11 au 12 novembre 2017, 49 artistes issus de la peinture, la sculpture, la photographie, la calligraphie et le dessin ouvriront leurs ateliers aux amateurs d’art ou simples curieux.

Cette nouvelle édition s’ouvrira par un vernissage de l’exposition, le vendredi 10 novembre à 18h30, à l’Espace Saint-Ravy. Chaque artiste y présentera une oeuvre sur le thème « partir » pour donner un aperçu de leurs travaux. La salle d’exposition municipale y accueillera l’exposition, visible gratuitement, pendant tout le week-end de 11h à 19h. Sur la même période, les ateliers d’artistes seront ouverts dans tous les quartiers de Montpellier et de sa Métropole.

Depuis 10 ans l’association « Les Briscarts » propose aux artistes montpelliérains d’ouvrir leurs ateliers au public deux fois par an. Au printemps et à l’automne, ce rendez-vous incontournable permet aux montpelliérains et métropolitains d’aller à la rencontre des artistes locaux et d’échanger sur leurs techniques, leurs inspirations, leurs parcours. L’occasion pour certains de franchir le pas et d’acquérir une oeuvre !

Alors munissez-vous de votre plan et venez découvrir Montpellier autrement via cette randonnée artistique.

Agenda culturel #Octobre2017

Chaque jeudi, Haut Courant vous concoctera un agenda culturel, avec les principaux événements de la semaine à venir. Mais pour ne pas faire les choses à moitié, cette semaine l’agenda recouvrera tout le mois d’octobre, en espérant qu’il saura ravir le plus grand nombre. Une bonne occasion de mettre en valeur notre belle scène culturelle Montpelliéraine et ses principaux acteurs. Alors, faites votre choix !

CÔTÉ CONCERT :

Jeudi 12 octobre de 12h à 14h : Les pauses musicales #1 de l’association GAMME. Déconnectez-vous aux sons d’un jazz onirique le temps d’une pause déjeuner avec les premiers invités de cette édition : Connie and Blyde – Salle Jean Moulin à la Maison des Étudiants de l’Université de Paul Valéry.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1919621651619181/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22mechanism%22%3A%22bookmarks%22%2C%22surface%22%3A%22bookmarks_menu%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Jeudi 12 octobre de 20h à 22h : Concert étudiant à l’Opéra Berlioz (tarifs préférentiels : pensez au Moon Pass pour les jeunes de 30 ans et moins).

Informations et réservations

Vendredi 13 octobre de 20h à 22h à l’Opéra Berlioz (Corum) : Concert d’ouverture de l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie. Au programme : Johannes Brahms « Symphonie n° 3 en fa majeur opus 90 », Claude Debussy « Children’s Corner » (orchestration Hans Abrahamsen) et Zoltán Kodály « Danses de Galánta ».

Informations et réservations

Mercredi 18 octobre : Live Music (Emma Ndobo & Mathieu Kibodi – Blues, Jazz, Soul) et dimanche 22 octobre : Jazzy Sunday (Mo’Times – Jazz) au Willie Carter Sharpe.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1637636759620911/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Mercredi 18 octobre à 20h : Canibal Dandies envahira le Nu-Bahia (Beaux Arts) d’un Jazz de la Nouvelle-Orléans, au grand bonheur des amateurs de Swing. Seulement 5€ !

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/133398993967801/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Derniers concerts de la 22e édition des Internationales de la Guitare qui se terminera le 14 octobre : Inna de Yard au Rockstore le 12 octobre, Lucky Peterson le 13 octobre à la Salle Georges Brassens de Lunel et le 14 octobre : Pigalle à Lunel, Alexis HK à Jacou et Opéra ROM IV – De Django à Piazzolla, la création du festival, à l’Opéra Berlioz de Montpellier.

[Informations et réservations

 >http://www.les-ig.com]

Jeudi 19 octobre de 18h à 20h : Inauguration des nouveaux espaces commerces au Marché du Lez (apéritif de bienvenue suivi d’un live DJ set de Fred Pace, organisé par le Willie Carter Sharpe)

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1917302471930172/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D]

Jeudi 19 octobre à 20h : Mathieu Boogaerts sera en concert au Théâtre municipal Jean Villar.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
]

Vendredi 20 octobre à 20h30 : Léon et Maïcee proposeront un subtil mélange de notes jazzy et d’influences hip-hop au Trioletto, la salle de spectacles pluridisciplinaires du service culturel du Crous de Montpellier..

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/116556819036473/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE :

Du 12 au 14 octobre aura lieu la 2ème édition du Mèq Festival, mettant à l’honneur les arts numériques performatifs et la création audiovisuelle contemporaine.

[Informations et réservations

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Jeudi 12 octobre à 20h : « Nos serments » de Julie Duclos et Guy-Patrick Sainderichin (Compagnie l’In-quarto – Paris) au théâtre Jean Villar, très librement inspiré du film La Maman et la Putain de Jean Eustache. 2h40 avec entracte.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
]

Mardi 17 octobre à 20h30 : « L’heureux élu » dans le cadre des Théâtrales qui fait venir le meilleur du théâtre parisien à nous. Venez découvrir cette comédie d’Éric Assous, mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Bruno Solo, Yvan Le Bolloc’h, Yvon Back, Mélanie Page et Mathilde Pénin, à l’Opéra Berlioz du Corum.

[Informations et réservations

 >http://www.les-theatrales.com/ville?ville=montpellier
]

Du 17 au 19 octobre à 20h : « Les carnets du sous-sol » au théâtre JC Carrière du Domaine d’O. Mais aussi « La forêt du miroir » du 25 au 27 octobre à 11h, une représentation de théâtre optique, sans paroles, à la croisée des chemins entre les arts plastiques, la chorégraphie et la vidéo. Toujours au Domaine d’O, plongez dans l’univers énigmatique de Magritte du 25 au 27 octobre à 16h30 avec le théâtre d’images « Le bleu du ciel ».

[Informations et réservations

 >http://www.domaine-do-34.eu/spectacles/tous-les-spectacles
]

CÔTÉ EXPO ET INSOLITE :

Jeudi 12 octobre à 18h : Soirée Agnès b. street (musique par Boozig). Afin de célébrer l’arrivée du thème « street » dans la boutique, Agnès b. exposera des toiles de l’artiste L’Atlas (prêtées par la Galerie At Down).

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 9h à 16h15 : Séminaire de l’association Carbone 14 (gérée par les étudiants du Master Conservation, Gestion et diffusion des oeuvres d’art du XXe et XXIe siècle de l’université Paul Valéry Montpellier 3) autour du centenaire du ballet « Parade ». Une riche programmation autour de conférences, de performances de danse et de projections.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 14h à 15h : Venez tenter de répondre à l’interrogation universelle « comment parler d’art aux enfants ? » au Musée Fabre.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 18h30 à 22h : Vernissage des nouvelles expositions Jacques Charlier, Une rétrospective, Saâdane Afif, « Là-bas » et «  Plurivers. Quatre études d’ethnologie imaginaire » à La Panacée.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre à 18h30 à l’Espace Saint Ravy : Vernissage de l’exposition « Radiographie de la nuit – mise en abyme de paradigmes » de Sandrine YGRIE (Montpellier). En présence de Rabii YOUSSOUS, Adjoint au Maire, délégué au quartier Centre.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/1893-espace-saint-ravy.htm
]

Samedi 14 octobre à 14h30 : Le Zoo de Lunaret propose une visite guidée et une exposition qui sera alors inaugurée «  F. Hallé, 30 ans d’exploration des canopées forestières tropicales » à l’occasion de la Fête de la Science 2017 (du 7 au 15 octobre).

[Informations et réservations

 >https://fetedelascience.fr/pid35201/fiche-evenement.html?identifiant=12429191
]

Jusqu’au 16 octobre : La 69e Foire Internationale, sous le thème de San Francisco, au Parc Expo (Pérols), accueille plus de 500 exposants.

[Informations et réservations

 >http://www.foire-montpellier.com
]

Du 18 octobre 2017 au 7 janvier 2018 (inauguration le mardi 17 octobre à 18h30) : Nouvelle exposition au Pavillon Populaire « Ralph Gibson. La Trilogie, 1970-1974 », troisième exposition consacrée à la photographie américaine.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm
]

Samedi 28 octobre à 10h : Expo-vente de Nath Sakura au Studio B 612. L’occasion de découvrir à la fois un lieu de création singulier et une artiste locale de renom.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/895715497258132/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Jusqu’au 5 novembre 2017 : Exposition « Francis Bacon / Bruce Nauman, Face à face » au Musée Fabre de Montpellier.

[Informations et réservations->http://museefabre.montpellier3m.fr/EXPOSITIONS/Francis_Bacon_Bruce_Nauman._Face_a_face
]

Jusqu’au 15 décembre : L’oeuvre vidéo d’art contemporain d’Alex McLeod, tirée de l’exposition Simulation(s), est projetée sur le grand écran de la piscine olympique d’Antigone.

[Informations et réservations

 >http://www.mecenesdusud.fr/article/thunder-come,-oeuvre-video-dalex-mcleod-a-la-piscine-olympiqu-331.html
]

CÔTÉ CINÉMA :

Jeudi 12 octobre de 18h30 à 20h : Présentation du 39e Cinemed à la Gazette Café.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/276162089541016/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D
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Jeudi 19 octobre à 21h : Projection de Drive In : Twin Peaks (Fire walk with me) by D. Lynch à Victoire 2. L’occasion de voir ou revoir ce grand classique du cinéma lynchéen dans un contexte original et convivial.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1709529645758147/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Soirée d’ouverture du CINEMED avec le film « Razzia » de Nabil Ayouch à l’Opéra Berlioz.

[Informations et réservations

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Lundi 23 octobre à 18h : Cocktail Cinemed chez Agnès b.

[Informations et réservations

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MUSIQUE – Les étudiants conviés à l’Opéra

Ce jeudi 12 octobre aura lieu un concert étudiant à l’Opéra Berlioz, donné par l’Orchestre national de Montpellier.

Première de la saison symphonique pour l’Opéra Berlioz avant le concert d’ouverture qui aura lieu le 13 octobre. Comme chaque année, l’Orchestre national de Montpellier, mené par le chef Michael Schønwandt, réserve un concert aux étudiants.

Au programme ce jeudi, du Johannes Brahms et sa 3e symphonie en fa majeur pour un début en douceur. Suivra une transcription française, de Hans Abrahamsen, de la suite pour piano Children’s Corner, composée par Debussy. Le concert se finira sur les énergiques Danses de Galánta de Zoltan Kodàly, inspirées des orchestres tziganes.

Deux heures de musique qui sauront satisfaire les amateurs et intéresser les curieux.

« Pas Les Mêmes Projets », le label indépendant qui redonne des couleurs à la scène musicale montpelliéraine

Début novembre, le label montpelliérain PLMP pour « Pas Les Mêmes Projets » a officialisé sa création. Proposant un répertoire musical éclectique, PLMP garantit une liberté de création et d’expression totale à ses artistes. Coup de projecteur sur le label montpelliérain !

« Asseoir PLMP dans le paysage musical français… jusqu’à l’infini ». Les membres fondateurs du label ne manquent pas d’ambition et d’audace concernant « Pas Les Mêmes Projets ». Même si le label n’en est qu’à son stade embryonnaire, Alexandre, Sufyan et les rappeurs Paolo, Hedi Yusef et Ideal Jim sont, malgré tout, déterminés à apporter leur vision artistique. Pour eux, un seul crédo : ne pas limiter les élans créatifs des artistes signés tout en restant sincères et garder des valeurs qui leurs sont propres.

Logo du label Pas Les Mêmes Projets

Une affaire de famille

L’histoire de PLMP commence au début des années 2010 lorsque, amis de lycée à Poitiers, Paolo et Hedi Yusef commencent à faire leurs classes dans le rap au sein du groupe L’Arkanson. Vite rejoint par Alexandre Marchand afin de les manager, le groupe écume les petites scènes et obtient rapidement un succès d’estime dans le milieu du rap underground grâce à leurs clips et leurs multiples collaborations. Par ce biais, Ideal Jim, rappeur originaire de Rennes, rencontre les membres du groupe et se lie d’amitié avec eux. Si tous vaquent à leurs différents projets musicaux et études pendant toutes ces années, « le projet est toujours resté dans les têtes et dans les cœurs », déclare Paolo. Au début de l’année 2016, le projet de création de label est remis à l’ordre du jour lorsque chacun décide de se rejoindre à Montpellier afin de retrouver Alexandre, jeune diplômé d’un master en management de l’entreprise et Hedi Yusef, rappeur au sein du label, qui viennent d’y ouvrir un studio de conception sonore. Vécu comme « une aventure entre potes » selon Ideal Jim, le label s’officialise début novembre avec une vidéo de présentation des différents artistes signés (voir ci-dessous). Alliant leurs savoir-faire personnels et leurs envies, les 5 fondateurs fondent une « vrai équipe polyvalente » d’après Hedi Yusef. Naturellement et logiquement, les membres du label mettent à profit leurs expériences et leurs réseaux communs dans le domaine musical afin de signer pas moins de 9 artistes ou groupes au sein de l’écurie PLMP. Ambitieux pour un label qui se lance lorsque habituellement ceux-ci préfèrent commencer avec un effectif réduit.

Catalogue 2016 du label de musique « Pas Les Mêmes Projets » à découvrir en musique. La vidéo est réalisé par Sufyan Hallami.

Indépendance et diversité

À l’écart de contraintes commerciales imposées par les maisons de disques traditionnelles comme Sony ou Warner qui limitent la liberté créatrice de leurs artistes, PLMP a la volonté de rester libre dans ses créations tout en s’affranchissant des codes musicaux existants. Au carrefour des genres, son catalogue regroupe des artistes d’horizons et d’univers différents. Il mêle deepwave rap, hip-hop live band, musique électronique en tout genre et d’autres sonorités plus pop. Pour les fondateurs, « le but est de refuser de brimer d’une quelconque manière les élans créatifs des artistes signés. » Le label, jouissant d’une réelle souplesse musicale, pousse ces artistes aux recherches et expérimentations les plus fécondes. Influencé par des labels indépendants californiens comme Brainfeeder, Top Dawg Entertainment ou encore Stone Throw où était signé Jay Dilla – compositeur et producteur légendaire de la scène hip-hop américaine –, qui possède une allée à son nom à Montpellier, PLMP est animé par un réel effort d’éthique et d’esthétique dans ses productions musicales et visuelles. Fondé sur la « solidarité, le positivisme et la quête de performance » selon Alexandre, les membres du label autogèrent l’intégralité de la production et accompagnent chaque artiste dans toutes les phases de développement, de communication et de promotion. Plus qu’un simple lieu de production, le studio d’enregistrement où se retrouvent les artistes du label est un lieu de rendez-vous, de rencontres, de propositions et de croisements d’idées.

Dernier clip d’Idéal Jim, membre fondateur et artiste du label.

Si PLMP est pour le moment un label indépendant, il n’est pas voué à rester uniquement dans le domaine musical. Les fondateurs souhaitent développer, dans un futur proche, un vrai lifestyle en commercialisant des vêtements, des objets d’arts, etc… Malgré de faibles moyens économiques et des budgets réduits, le label montpelliérain conserve un fort appétit pour se faire reconnaitre. Ambitieux, les fondateurs de l’écurie PLMP travaillent d’arrache-pied en ayant tous en tête l’intime conviction qu’ils sont capables de devenir un label de référence. Avec les sorties de nombreux projets courant 2017, dont ceux de Junior Sauvage et d’Ideal Jim dès le début de l’année puis celui de Late Notice au mois d’avril, le label compte bien convaincre le public grâce à la qualité et à l’esthétique visuelle de ses productions. En tout cas, les yeux d’une bonne partie de l’industrie musicale devraient se tourner vers PLMP très prochainement.

Mr. Robot : la série qui a hacké l’amérique

Chaque année, des centaines de « tv shows » envahissent les petits écrans américains et internationaux. Chaque année, une ou plusieurs séries sortent du lot. En 2015, il y a eu Mr. Robot, une œuvre sur la vie d’un hacker dépressif et paranoïaque dont le but est de faire vaciller une puissante compagnie. Dans l’air du temps, la série vaut résolument le coup d’œil.

Mr. Robot : hacke-moi si tu peux ! L’histoire est celle d’Elliot, un jeune programmeur qui travaille pour une société de sécurité informatique. Ce dernier souffre de phobie sociale et de dépression clinique. Il utilise ses talents de hackeur pour donner un sens à sa vie et tisser des relations : espionner la vie de son entourage ou faire chanter des personnes peu recommandables. Cette dernière action lui permet de payer la morphine qui l’aide à se maintenir dans un monde où rien n’est très réel pour lui.

Tout va s’accélérer lorsque Elliot est contacté par un mystérieux anarchiste qui se fait appelé Mr. Robot (interprété par un non moins énigmatique Christian Slater). Ce dernier l’invite à participer à la chute d’E-Corp, une compagnie multinationale, qui brime les libertés individuelles (l’entreprise est à cet effet rebaptisée EvilCorp par le héros paranoïaque). Elliot rejoint alors l’équipe d’hacktivistes de Mr. Robot, identifiée sous le nom de Fsociety, communauté d’internautes qui n’est pas sans rappeler, volontairement, les Anonymous.

Dans la tête d’un hackeur

-149.jpgInterprété par Rami Malek (acteur peu connu, vu notamment dans La Nuit au Musée), Elliot est un personnage qui ne tombe pas dans les clichés du geek. En ce sens, l’acteur a un physique qui sied parfaitement à son rôle de hacker paumé : ses yeux cernés grands et vides hypnotisent, sa voix monocorde envoûte.

Au premier abord, passer 10 fois 45 minutes dans la tête d’un hacker dépressif peut rebuter. C’est pourtant, au-delà des éléments conspirationnistes et paranoïaques, l’un des aspects les plus réussis de la série. Elliot se parle à lui-même, nous parle. La série débute d’ailleurs par un « Hello friend », voix off qui a aussi un rôle, celui d’impliquer le téléspectateur.
Et ça marche, dès le premier épisode, on est immergé dans la tête d’Elliot : on vit à travers lui, on se rappelle qu’il n’est pas sain d’esprit et on devient tout aussi dubitatif sur l’existence du mystérieux Mr. Robot. Au final, on est dans une sorte de folie partagée avec le héros, aliénation qui nous tient en haleine dix épisodes durant.

Un labyrinthe relationnel

Autour d’Elliot gravite une poignée de personnages, tous complexes et jamais prévisibles.C’est le cas de Tyrell Wellick joué par Martin Wallström. D’abord jeune arriviste aux dents longues, il se révélera être, au fil des épisodes, un manipulateur tout aussi intelligent et ambiguë. Un « ennemi » loin du simple faire-valoir censé s’opposer au héros.

Comme le dit Elliot qui se prend à rêver d’une vie « sans bugs », les actions des personnages se justifient pour « protéger » leur « labyrinthe parfait », sous-entendu, leurs secrets inavouables. Au téléspectateur de pénétrer ce dernier, de trouver son chemin et d’en sortir (ou pas) à chaque épisode.

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Une réalisation soignée

Ce qui frappe en premier en regardant Mr. Robot, c’est sa froideur. Les images sont sombres et léchées. Les plans larges dans lesquels apparaissent des acteurs aux corps coupés aux trois quarts contribuent à l’identité visuelle de la série. Ils accentuent aussi la désorientation des personnages face à l’omniprésence d’un monde matériel, invisible et inquiétant à la fois.

Rythmée par une musique doucement techno qui lui confère une atmosphère irréelle, la série joue avec ses propres codes et s’octroie une originalité bienvenue. Sur ce point Sam Esmail son créateur, fait un travail impressionnant.

Composée de dix épisodes, Mr. Robot a été diffusée aux Etats-Unis sur la chaîne câblée USA Network. Avant même la diffusion du pilote, elle fut renouvelée pour une deuxième saison programmée pour le printemps 2016. Preuve que la chaîne croyait beaucoup en la qualité de cette série. Et force est de constatée qu’elle a été très lucide : Mr. Robot est l’une des séries les plus enthousiasmantes de l’année 2015.


Covoiturage-art : le trajet vers la culture

Covoiturage et culture ne font désormais plus qu’un. Thibault Denis et Adalaïs Choy sont à l’origine du site covoiturage-art.com, qui allie convivialité du covoiturage et art. Le premier du genre, au grand bonheur de ceux qui veulent découvrir le patrimoine culturel français.

Tout a commencé quand les deux jeunes Lillois se rencontrent lors d’un covoiturage. En 2014, ils créent covoiturage-art.com, un site de covoiturage mais pas comme les autres. Original, il propose exclusivement des trajets vers des lieux culturels tels que les musées, châteaux, sites historiques ou encore des festivals.

Pour Thibaut Denis, cette nouvelle formule de covoiturage cent pour cent culturelle, pratique et écologique, est avant tout basée sur la rencontre, la convivialité et le partage. « Le site permet à des personnes qui ne se connaissent pas de partager des activités culturelles. Notre but est de créer le partage de notre culture et la faire vivre car l’œuvre d’art ne vit que par le regard de l’autre », lance-t-il.

Visiter le Musée du Vieux Montpellier, le Mont Saint-Michel ou encore le Château de Versailles à plusieurs, le concept séduit de plus en plus les assoiffés de culture. Un peu plus d’un an après sa création et avec 1400 destinations, le site enregistre 150 trajets et 600 usagers réguliers.

En route pour une culture pour tous

À l’heure où la voiture coûte de plus en plus cher, le site à dimension sociale et culturelle, est aussi économique. En plus des trajets à petits prix, les covoitureurs bénéficient de tarifs réduits et d’une place de parking grâce à des partenariats avec des structures culturelles. Et pour chaque trajet le site ne tarife que 1€90 de commission dont 30 centimes reversés à un fond spécial pour financer les déplacements culturels des personnes dans le besoin.

« Pour un art accessible à tous, Covoiturage-art.com, permet aux personnes n’ayant pas les moyens de découvrir des lieux culturels souvent chers et pour certains dépourvus des transports en commun », souligne Thibault Denis, ajoutant qu’ainsi « le site rend aussi service à la culture et au tourisme».

Les deux associés ne comptent pas s’arrêter là, ils roulent vers de nouveaux projets. Le site proposera une vingtaine de destinations supplémentaires d’ici 2016 et deux-mille d’ici trois ans. D’autres projets sont en cours de développement dont la création de trajets et visites guidées l’année prochaine.

Les kilomètres ne font pas peur à la start-up, le site pourrait bientôt traverser l’Atlantique. Un projet de partenariat avec le Québec est en cours d’étude pour développer une franchise internationale. « C’est un challenge pour nous, si on arrive à réaliser ce projet, ce sera un bel échange de la culture », lance Thibault Denis avec une grande motivation. Le défi est donc lancé !

 » Home Street Home  » : l’expo pour tous

Initiés ou profanes, tous les Montpelliérains se donnent rendez-vous du 17 au 26 janvier à l’expo « Home Street Home ». L’occasion pour un public de tous les âges de fricoter avec la culture urbaine.

« Je graffe depuis que j’ai quatre piges !  ». Non, ce ne sont pas les paroles d’Al Sticking, un des artistes exposés, mais bien celles de Martin, 11 ans. Il faisait partie du millier de personnes à s’être déplacé, vendredi 17 janvier au 765 de la rue Centrayrargues. C’est ici que se déroule jusqu’au dimanche 26, l’exposition « Home Street Home ». sam_2040.jpg

L’initiative vient de Tom et Coralie, qui, pour ce projet, ont troqué leurs robes d’avocat pour le monde du street art.
Un seul credo : l’éphémère. C’est d’ailleurs le fil conducteur de l’association, baptisée le Projet FMR. Cette fois, ils ont investi une maison vouée à la destruction pour la transformer en véritable œuvre d’art.
Les 200 m² offrent la possibilité à 17 street artistes de donner vie à ce lieu atypique. Pas de thème imposé, chacun laisse libre cours à sa créativité. A chaque pièce son artiste et son univers. Al Sticking, roi du collage montpelliérain, a pris possession d’une pièce secrète : le placard, renommé pour l’occasion « Home Swing home ». Dans un jeu de lumière et de musique charleston, des danseurs évoluent dans les airs.

Une expo intergénérationnelle

Un esprit « jeune et branché » contrastant avec l’aspect classique de la maison. Une idée que résume bien Martin : « je trouve ça super ! À la base c’est une maison ancienne qui a été refaite avec des arts nouveaux  ». Ce dernier ajoute, « j’aime bien ce genre d’expos, en plus il y a des gens âgés qui viennent. Ils connaissent l’art de leur époque et là, ils voient des choses nouvelles ».
Martin n’est pas le seul à s’extasier. Axel et Léna regrettent à peine les deux heures de queue : « ça valait le coup. Se dire que c’est éphémère, ça motive encore plus et ça force à patienter. C’est l’occasion de voir tous les artistes dans un seul et même endroit  ». Ces étudiants en première année de théâtre sont à la recherche d’événements artistiques, peut-être encore trop rares à Montpellier.
Si la plupart a eu vent de l’expo via le bouche à oreille, René, 74 ans, est ici en V.I.P. A tous les gens qui passent, il lance fièrement : « ce tableau, c’est mon petit-fils qui l’a fait. Ça vaut tout l’or du monde  ». Son petit-fils, c’est Depose, un graffeur sétois qui a décidé de mettre le bleu à l’honneur dans l’ancien salon. sam_2006.jpg

Entre gratuité et business

En somme, des différences d’âges pour un public qui est majoritairement initié. « On a commencé sur des feuilles de papier, puis on a acheté nos premiers Posca (stylo feutre utilisé par certains graffeurs)» affirme Pablo, 11 ans, qui pourtant ne se voit pas en vivre : « c’est plus une activité qu’un métier  ». Mais, pour les artistes présents, c’est un boulot à plein temps et le côté marchand n’est pas à négliger. Toutes les œuvres sont aussi là pour être vendues, quitte à démonter les placards de la cuisine.

Les puritains y verront une atteinte aux valeurs du street art, camouflée derrière une opération de communication. Il est vrai que le business est présent : l’agence immobilière Pégase, mécène de l’événement, a profité de l’occasion pour entreprendre une vaste opération marketing.dsc_0040.jpg Pour preuve, la vingtaine de flash codes suspendue au palmier du jardin, qui mène directement à leur site web. Pourtant, le duo du Projet FMR tient à la gratuité de l’entrée, un clin d’œil à l’âme du street art.
Les profanes, quant à eux, seront ravis de la visite. A l’instar de Jules, 8 ans : « C’est aussi beau que de l’art ! ».