À Montpellier, Hamon veut faire battre un cœur « forcément à gauche »

Dans une salle pleine, mais pas survoltée, le candidat à la primaire socialiste a lancé sa campagne dans le sud de la France. Revenu universel, droit inconditionnel au temps partiel, visa humanitaire, transition énergétique : Benoît Hamon soigne sa gauche à douze jours d’un scrutin qui peine à mobiliser.

Une petite foule s’amasse devant les portes du Corum ce mardi 10 janvier. Simples « curieux » ou militants traditionnels du Parti socialiste, ils sont venus assister au premier meeting du candidat à la primaire socialiste dans le grand Sud. « Laissez vos coordonnées pour financer la campagne à Benoît ». À l’entrée, un soutien donne de la voix pour son candidat.

À 19h30, les 745 sièges de l’auditorium Pasteur sont occupés. Une cinquantaine n’a pas réussi à pénétrer la grande salle et doit se contenter de suivre le meeting sur des écrans. Le speaker annonce généreusement plus de 1 000 personnes, les jeunes socialistes s’agglutinent devant les coulisses, la musique de la pub Carrefour retentit : Benoît Hamon peut faire son entrée.

Cinq intervenants pour introduire les thèmes principaux

Cinq intervenants prennent la parole. Le député de la Loire, Régis Juanico, ouvre la soirée. Il justifie sa présence à Montpellier en répétant que ses parents vivent à Lattes et en clamant son amour pour le handball. Le porte-parole de Benoît Hamon se plaît à rappeler que Manuel Valls éprouve des difficultés à remplir des salles de 300 places. « Fraîcheur », « idées neuves », le stéphanois souhaite donner l’image d’une candidature en rupture avec celle de ses concurrents. Pourtant, comme beaucoup au Parti Socialiste, il revendique l’héritage de Michel Rocard et défend le parcours militant et l’expérience de son champion.

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À la suite d’une petite vidéo se voulant pédagogique sur le programme de l’ex-ministre préparée par les jeunes avec Hamon, Gabrielle Henry prend la parole. Élue au conseil départemental de l’Hérault, elle témoigne de son parcours en tant que personne en situation de handicap et relate quelques anecdotes concernant des migrants pour mieux mettre en avant les réponses de Benoît Hamon sur l’exclusion. Au tour de Thierry Salomon, membre de l’association Megawatt et spécialiste des questions de transition énergétique, de prendre la parole. Le speaker nous le répète suffisamment pour qu’on l’entende, cette parole n’est pas celle d’un élu mais émane d’une personne issue de la société civile dont il est le seul représentant ce soir. Présentée elle aussi comme une simple citoyenne, l’invitée suivante est pourtant élue au Conseil municipal de Montpellier. Clare Hart est également chef d’entreprise et présidente de la Fondation agir contre l’exclusion de l’Hérault. Venue parler de l’accueil des réfugiés et la lutte contre le Front national, elle offre une introduction toute choisie à la proposition du candidat d’instaurer un « visa humanitaire ».

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Une deuxième vidéo est projetée, avant de laisser la parole au président du groupe socialiste au conseil municipal de Montpellier, Michaël Delafosse. Le jeune loup du Parti socialiste héraultais chauffe la salle, à défaut de s’être chauffé la voix. Agité, il se tient debout et exhorte la « grande idée de la gauche » face au renoncement d’une partie de son électorat. Un style qui contraste avec celui de l’ancien ministre de la Consommation. Benoît Hamon se dit « très impressionné par vous tous venus ce soir », et ça se voit. Il salue ses soutiens, dont Pierre Cohen l’ancien maire de Toulouse, « l’autre grande ville d’Occitanie ».Il remercie Gabrielle Henry, exemple de la « société inclusive ».

Le fond avant la forme

Calme, le ton posé, Benoît Hamon à l’inverse d’autres candidats ne croit pas qu’il faille adopter une posture de présidentiable. Les yeux aux ciels, les bras levés, il se moque de l’attitude d’Emmanuel Macron. Il développe ses thèmes principaux, la raréfaction du travail et la nécessité de le partager. Il introduit sa mesure phare d’un revenu universel qu’il oppose aux « vieilles politiques qui ne marchent pas » de ses concurrents, celles des hausses et des baisses d’impôts ciblées. Le candidat estime qu’une croissance équivalente aux Trente Glorieuses ne reviendra pas et n’est pas souhaitable.

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Le candidat à la primaire du Parti socialiste mentionne Sanders, convoque Hugo et rend hommage à Rocard et Aubry. Il attaque ses adversaires aussi. Mélenchon sur l’Europe, Montebourg sur Schengen, Valls sur sa rhétorique droitière. Benoît Hamon termine son discours sur la culture, promettant de passer son budget de 0,8 à 1% du PIB et de réduire la concentration de ces subventions en Île-de-France.

À la sortie du meeting, quelques convaincus laissent leurs coordonnées aux équipes afin de participer à la campagne. Optimistes, ils observent une « bonne dynamique » qui pourrait profiter à l’élu de Trappes. Face à l’incertitude électorale ambiante, le candidat veut croire à un « choix dans les orientations politiques » plutôt que sur les personnalités.

TAK O TAK: Question pour un champion… de région.



« Le choix est difficile là… », Delga et ses concurrents ont du mal à répondre à nos questions… pourtant très simples ! Pris à leur propre piège, les candidats à la présidence de la grande région tiquent, butent, ricanent, bafouillent. Foot ou rugby ? Tielle sétoise ou canard ? France ou Europe ? L’emmerdeur ou Le Boulet? Le suspense est intenable….

Reynié , Delga , Aliot , Saurel , Onesta , passent le test du TAK O TAK.

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Régionales 2015:
Carole Delga:  » Nous connaissons le mieux la région. « 

Carole Delga est la tête de liste du PS-PRG-MRC pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Nous l’avons rencontré dans les locaux du Parti Socialiste à Toulouse, le 10 novembre 2015. Dans l’interview, elle représente la ligne du gouvernement pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains.

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Carole Delga : Garantie « Sud de France », labellisée Hollande

La toulousaine a l’accent qui chante et se dit fière de ses origines de Haute-Garonne. Mais l’éphémère secrétaire d’Etat de Manuel Valls est d’abord une élève modèle du PS chouchoutée par de bonnes et puissantes fées. La magie va-t-elle opérer ?

Cette semaine, nous vous proposons une série d’articles consacrés aux élections régionales. Retrouvez nos portraits et nos vidéos dans notre dossier.

« Mille cœurs debout ! », ou peut-être un peu moins lors de l’arrivée triomphante de Carole Delga à son meeting. Ce soir de novembre, elle est à Frontignan, la chanson de Cali résonne, les poings se lèvent, les militants frappent des mains pour accueillir l’ancienne ministre-candidate. Elle porte certes les couleurs du gouvernement, mais ses habits sont d’un rouge bien plus vif que la politique de Manuel Valls. Et ce sourire aux lèvres presque forcé qui veut nous faire croire qu’au Parti Socialiste tout va bien…

Agrippée au pupitre, elle a déjà gagné : « Lorsque je serai la présidente de cette région… », engrène-t-elle comme si la bataille était déjà pliée. Sa langue de bois laisse parfois bouche bée mais chez les militants socialistes, on apprécie cette jeune femme dynamique et accessible. « Elle est gentille, souriante, ouverte. Il y a toujours plein de monde qui veut lui parler, elle est très entourée », assure Pénélope Guilbaud-Greffié, 19 ans, la plus jeune de ses colistières.

Donnée favorite au second tour par les sondages, avec 39% des voix selon BVA, cette toulousaine âgée de 44 ans semble très sûre d’elle. Pourtant, son horizon politique n’est pas si rose : une gauche dispersée, le Front National très nettement devant elle au premier tour selon toutes les enquêtes, et même son challenger des Républicains qui la devance. D’autres chancèleraient pour bien moins.

De la mairie de Martres-Tolosane à Bercy

Malgré son jeune âge, Carole Delga c’est d’abord un CV quasi irréprochable et une trajectoire à rendre jaloux un apparatchik de Solferino. Martin Malvy, actuel président de Midi-Pyrénées souligne sa « particularité de connaitre le fonctionnement de la mairie à l’Etat. » Fier de sa protégée (« On ne peut pas rêver mieux »), il cache à peine en avoir fait sa créature pour lui succéder. Elle le rencontre voilà une dizaine d’années alors qu’elle est chef de service au conseil régional à l’aménagement du territoire. « Lors des réunions de travail, elle était pertinente, avec des idées, de bonnes idées, à la fois lucide et volontaire. Et surtout de l’imagination. Au bout de quelques années, je me suis dit qu’elle pourrait devenir élue régionale ». Certes, Carole Delga dit s’inscrire dans la « conception politique de Martin Malvy ». Elle nuance cependant: « je suis inspirée mais pas tutorée ».

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Diplômée d’un Master II en Droit des collectivités locales, elle entre en politique en 2008, élue maire de son village Martres-Tolosane. Elle le restera six ans et devient en 2010 vice-présidente de la région Midi-Pyrénées. En 2012, à sa grande surprise, elle est élue députée de la huitième circonscription de Haute-Garonne avec 51,6 % des voix. C’est à ce moment qu’elle découvre la politique nationale et devient une parlementaire dans le « courant hollandais », dirigé par Stéphane Le Foll, qu’elle côtoyait déjà avant son élection. En quasi deux ans, elle se fait remarquer comme députée, notamment auprès de Manuel Valls qui la repère et la soutient. D’après Clément Prunières, coordinateur adjoint de sa campagne, « elle a émergé aux yeux de certains nationaux ». Elle devient un « soutien inconditionnel de Hollande », alors que d’autres frondaient elle lui est restée fidèle. « C’est quelqu’un de loyal envers le président, ça a forcément joué ».

Son ascension est fulgurante puisque François Hollande – dont elle est proche – la propulse au gouvernement en juin 2014, comme secrétaire d’Etat déléguée au Commerce, à l’Artisanat, à la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire – rien que ça ! Un an plus tard, et après s’être fait un petit nom à Paris, elle le quitte. Non pas sur un désaccord avec la politique menée par François Hollande, comme son collègue Benoît Hamon avec qui elle a fait la loi sur le « fait maison », mais pour se consacrer à sa campagne régionale.

« Je suis 100% made in Languedoc »

« Je suis une femme libre au service du collectif », scande désormais celle qui joue de son pedigree très terroir, jusqu’à revendiquer le label régional « Sud de France ». Dans cette campagne, elle a fait de son accent qui attendrissait ses collègues du gouvernement, une force, presqu’un atout majeur. « Mon identité, mes racines, mon accent je dois en être fière ». Née à Toulouse un jour d’été 1971, elle vit toujours dans sa maison de famille de Martres-Tolosane (Haute-Garonne) où elle a grandi, élevée par sa grand-mère et sa mère, secrétaire puis femme de ménage. Elle le répète : « Je suis 100% made in Languedoc ». Surnommée « l’accent du gouvernement » par François Hollande, elle répand la politique de l’Elysée à l’autre bout du pays.

Dans une (future grande) région où la gauche est ultra majoritaire, Carole Delga assume son rôle de bonne élève du Parti socialiste. Chose inouïe en ces temps d’impopularité gouvernementale, elle défend même le président de la République qui ne lui a jamais ménagé son soutien. En visite à Carcassonne, le chef de l’Etat en avait profité pour vanter le rôle de Delga en matière d’économie solidaire. « Continue le terrain », lui a glissé celui-ci d’après Libération, lorsqu’elle a quitté Bercy pour la campagne. Cela tombe bien, aujourd’hui Carole Delga ne rêve plus ni d’Assemblée nationale ni de maroquin ministériel. « Je resterai au service du local, je ne remonterai pas à Paris, ma décision je l’ai prise ». Dimanche, les électeurs du cru diront s’ils accordent, eux aussi, les félicitations à la bonne élève du PS.

Le tramway gratuit, bientôt sur les rails ?

Alors que la campagne des municipales commence, la question du prix du tramway, dans un contexte de crise budgétaire et environnementale, est toujours d’actualité. Face à un prix des tickets jugé trop élevé, Chateauroux et Aubagne ont opté pour la gratuité des transports publics. Et si c’était le cas à Montpellier ?

En 2008, durant les précédentes élections municipales, Jacques Domergue ouvrait la porte à la gratuité des transports en commun à Montpellier. Très vite qualifié de « démagogue » par son opposante socialiste aux municipales Hélène Mandroux, le candidat UMP s’était alors rétracté. Aujourd’hui le débat de la gratuité des transports s’est plutôt déplacé vers le coût.
À Montpellier, plus de 300000 personnes se déplacent en tramway chaque jour, ce qui en fait un des plus fréquenté de France. Cependant, le prix des billets demeure un frein pour bon nombre de personnes. À 1,40 euro le trajet, Montpellier est au-dessus du prix moyen du ticket unitaire, tombé en dessous de 1,20 euro selon l’Union des transports publics entre 2003 et 2013. Pour le reste, comptez 2,50 pour un aller-retour, 3,80 pour un ticket à la journée et 12 euros pour un carnet de 10 tickets. Du côté des abonnements, les prix sont tout aussi peu attractifs : 48 euros pour un forfait mensuel et 432 à l’année même si les moins de 26 ans peuvent bénéficier de réductions. Tout comme les demandeurs d’emploi, les handicapés ou les seniors, auxquels sont proposés des forfaits subventionnés, à demi-tarif ou gratuits.

À Châteauroux et Aubagne : on voyage gratuitement

En 2001, Châteauroux teste la gratuité des transports en commun. Une réussite, selon Emmanuel Gerber, chargé de la question des transport à l’agglomération castelroussaine : « La mesure est très appréciée, il y a eu une augmentation de 200 % des chiffres de fréquentation depuis 2001 ». À Aubagne, la mesure est en vigueur depuis 2009. Nathalie Castan, directrice du service transport à l’agglomération, dresse le même constat : « Il y a eu une forte hausse de la fréquentation. Plus 50% la première année et plus 170% aujourd’hui. Et sans avoir développé l’offre ! Sauf, bien sûr, une augmentation du nombre de bus pour les lignes en saturation. » Paradoxalement, la gratuité a un prix. Pour compenser la perte de revenus de la billetterie – environ 7% du budget global – les deux agglomérations ont appliqué la même recette : la création d’une taxe transport de 0,6% de la masse salariale des entreprises et des administrations de plus de 9 salariés. Leur budget transport n’a donc augmenté que d’environ 15% pour servir près de trois fois plus de personnes. Pour les deux communes, l’origine du projet est la même. Aussi, selon Emmanuel Gerber, « mettre en place la gratuité est une volonté politique ( ndlr: de la majorité socialiste précédente ) ». Gratuité qui n’a pas été remis en cause depuis. Nathalie Castan ajoute : « Ce projet est motivé par l’idée de droit au transport, une idée sociale et environnementale. »

Des populations satisfaites

Dans ces communes, plusieurs enquêtes de satisfaction ont montré que les usagers étaient, à plus de 95 %, satisfaits. Par rapport à l’ancien prix des tickets, les ménages réalisent en effet une économie de 200€ à 400€ par an. A Aubagne, la gratuité aurait « capté les personnes qui ne prenaient pas le bus avant. Notamment les jeunes qui, en plus de le prendre pour aller en cours, le prennent aujourd’hui pour sortir en ville ». Elle poursuit : « Selon les enquêtes sur les nouveaux usagers du bus, il y a un report modal d’environ 50% de la voiture vers le bus. » Malgré des résultats intéressants, les deux spécialistes estiment que ces schémas doivent être évalués au cas par cas. Dès lors, si la gratuité est possible pour des agglomérations de taille moyenne, elle est plus difficilement envisageable pour les plus grandes. Emmanuel Gerber souligne : « Le support financier de la billetterie n’est pas neutre. C’est même très important. Notre recette billetterie était de 7% de notre budget transport. Compenser 7%, c’est faisable. Dans les grandes villes comme Montpellier, c’est plus proche de 30% ce qui n’est pas négligeable et bien plus difficile à compenser. »

Montpellier : des tarifs sociaux plutôt que la gratuité

En 2008, Hélène Mandroux avait posé les bases du débat actuel : « Je ne connais pas la gratuité. Il faut bien que quelqu’un paie. Un tarif social serait plus intelligent et plus juste que la gratuité totale. » Et son discours a su prévaloir chez les candidats des municipales de mars. Malgré leurs différends, Jean-Pierre Moure est du même avis. Refusant la gratuité, il plaide pour « une tarification sociale, pour stopper la pression financière qui pèse sur les ménages. Car la gratuité des uns, ce sont les impôts des autres. » Cependant, difficile pour lui d’avancer un prix précis, il propose seulement « un élargissement de la gamme de tarification sociale avec un coup de pouce pour les étudiants boursier. La fourchette se situera entre les prix actuels et ce qui se fait à Toulouse. » Les étudiants non boursier ne semblant pas être concernés. Phillipe Saurel, dissident PS, propose lui un tramway à 1 euro avec des tarifs sociaux. Sans préciser la teneur de ces derniers. Pour l’UMP Jacques Domergue, « La gratuité n’est plus d’actualité. On l’avait proposée en 2008 mais ce n’était pas réalisable. » Le candidat souhaite se tourner vers les 55 000 étudiants : « Nous voulons leur proposer un abonnement mensuel de 10 euros comme cela se fait à Toulouse. Les étudiants n’ont pas trop de budget et peuvent être obligés de frauder. Avec un abonnement mensuel à 10 euros, pas sûr qu’on perde de l’argent car il y aura une baisse de la fraude. » Il n’exclut cependant pas la gratuité pour le futur, s’il arrive aux commandes de l’agglomération et donc, de la TAM. En revanche, face au coût d’une telle mesure et refusant d’augmenter les impôts, il préfère « regarder sérieusement la faisabilité ou non de ce projet. Pour l’heure, ce qui compte c’est le tarif spécial pour les étudiants, pas la gratuité », conclut-il.

« La gratuité pour 30% des personnes en fonction de leurs revenus »

Seule Muriel Ressiguier, tête de liste Front de Gauche, appelle aujourd’hui à la gratuité complète. Pour elle, si « seulement 15% des Montpelliérains utilisent les transports en commun alors que c’est l’avenir, c’est qu’il y a un problème ! » Dans ce contexte, elle souhaite dès 2015 proposer « la gratuité pour 30% des personnes en fonction de leurs revenus, incluant donc une grande partie des étudiants. » Puis augmenter par palier le pourcentage de personnes ayant accès à la gratuité, jusqu’à ce qu’elle soit totale. À en croire les candidats, il faut donc s’attendre, dans tous les cas, à voir les prix des tickets et abonnements de tramway diminuer. À moins qu’ils ne nous fassent marcher…

François Hollande remporte la bataille du web

Si la vérité des urnes a permis à François Hollande de s’affirmer comme large vainqueur (56,6%), la semaine précédant le second tour des primaires socialistes a donné lieu à une bataille d’une grande intensité sur les réseaux sociaux, notamment Twitter.

L’après-Frêche : entre continuité et rupture

La mort de Georges Frêche, le 24 octobre 2010, a signé la fin d’une histoire politique extraordinaire, qui aura duré près de quarante ans en Languedoc-Roussillon. Élu député socialiste pour la première fois en 1973, puis maire de Montpellier de 1977 à 2004, pour enfin devenir président de la Région jusqu’à sa mort, le natif de Puylaurens dans le Tarn aura laissé une trace indélébile. Les conséquences de sa disparition sont encore floues. Toutefois, les contours se dessinent déjà.

La fédération socialiste de l’Hérault dans la tourmente

Mise sous tutelle controversée et existence d’adhérents fantômes au sein d’une des fédérations les plus puissantes de France, la rupture avec le Frêchisme entraîne un chaos dans le camp de la gauche régionale. Tout cela à l’approche des élections cantonales.

Quel héritier à Georges Frêche ?

La succession de Georges Frêche dans le monde politique socialiste pose un certain nombre de questions. L’une d’elles concerne son héritage direct. Aujourd’hui, plusieurs de ses proches tentent de se positionner comme successeur de « l’Empereur de Septimanie ». Présentation de quatre d’entre eux.

Une aubaine pour l’extrême droite ?

Il y a un aspect crucial concernant les conséquences politiques du décès du président de la Région Languedoc-Roussillon : le profit que pourrait en tirer le Front National. Car la captation d’une partie de cet électorat par Georges Frêche n’était plus un secret. Pour Jacques Molénat, « aucune voix ne lui était indifférente, de l’extrême gauche à l’extrême droite. »