Suite à la mort de Georges Frêche le 24 octobre dernier, l’Agglomération de Montpellier, privée de son président a dû se réorganiser. Fixées le 2 décembre, l’élection devrait nommer sans surprise Jean-Pierre Moure à la tête de cette administration. Grande mutation ou continuité politique ? La fin du règne frêchiste amène de nouvelles questions.
Les dirigeants du Montpellier Athlétic Méditérranée (MAM) et la ville de Montpellier étaient fiers du succès de leur premier marathon couru par 2550 participants. Après 2 h 33 minutes et 8 secondes, Marc Philippe a franchi la ligne d’arrivée. Un peu moins de trente minutes après, la première féminine, Edwige Gintrand, a fait de même en 3 h 01 minute et 29 secondes.
Week-end sportif particulièrement chargé à Montpellier en ce dimanche 17 octobre. Aux manifestations traditionnelles, s’ajoutaient les marathoniens qui étaient de retour après 23 ans d’absence. À 9 h pétante, les coureurs se sont élancés de la place de la Comédie pour une boucle de 42,195 kilomètres qui leur a permis de découvrir de nombreux quartiers de la ville. Le départ était donné par Hélène Mandroux, maire de Montpellier et son adjointe au sport Sophie Boniface-Pascal qui se sont félicitées de la forte affluence et de la présence du soleil malgré une température fraîche. « C’est une grande réussite » déclarait la maire.
Beaucoup d’émotion pour les organisateurs au départ, Richard Descoux directeur de la course lâchait même quelques larmes. Cela concrétisait un an et demi de travail pour le MAM et la municipalité. Crée il y a un an et comptant près de 700 licenciés, ce jeune club vise divers objectifs en organisant cette course. Faire de ce marathon un rendez-vous populaire et régulier qui inscrirait Montpellier parmi les dix premières villes françaises organisatrices de ce type d’épreuve. Mais aussi devenir l’un des principaux centre de formation de jeunes athlètes de haut niveau tout en restant un club de proximité pour les amateurs.
Pour l’espoir et la santé
1700 coureurs ont choisi le parcours classique tandis que 850 ont couru en équipe sous forme de relais. La marraine de l’évènement Surya Bonaly, championne de patinage artistique, s’est elle élancée en roller. Certains ont couru pour la bonne cause comme Laurent Nocus, originaire de Mireval, qui comptait parcourir les 42,195 kilomètres avec cinq collègues de travail : Vincent, Bruno, Philippe, Thierry et Olivier. « Pour la plupart d’entre nous, c’est notre premier marathon. On court pour promouvoir l’Association Française du Syndrome de Rubinstein-Taby, une maladie génétique rare dont est atteint mon fils Alexis » confiait Laurent Nocus avant la course. Pour cette première édition, les marathoniens ont découvert un parcours exigeant : vallonné par endroit et très venteux.
Un Marathon sous le signe de la santé, dédié à la lutte contre la sédentarité et l’obésité. A cette occasion, avec le soutien du Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, vingt et une personnes en surcharge pondérale se sont relayés sur un parcours adapté de deux kilomètres. Des animations étaient aussi proposées à l’arrivée.
Le dernier mot est revenu à Hélène Mandroux, parlant de « pari réussi ». Première encourageante pour les organisateurs qui ont réuni 2 550 participants. Ils restent cependant encore loin de l’affluence du marathon de New-York et ses 25 000 coureurs en moyenne. L’objectif annoncé pour l’an prochain par la maire est pourtant d’égaler ce dernier, a-t-elle déclaré dans l’euphorie du départ.
Vendredi, samedi et dimanche. Trois jours par semaine pour le maximum d’infos, enquêtes et reportages sur les élections Régionales qui se préparent en Languedoc-Roussillon. La rédaction de Haut Courant va se plier en quatre pour vous… Nous attendons vos réactions !
Dimanche 14 mars avait lieu le premier tour du scrutin des élections régionales. Voici un tour d’horizon des QG de campagne des partis en lice. Entre joies et déceptions, l’effervescence était de mise à Montpellier.
19h50 : À la mairie de Montpellier, on se presse pour obtenir les premières réactions d’Hélène Mandroux. Le maire de Montpellier, candidate pour le parti socialiste attend les derniers citoyens pour clôturer son bureau de vote. « Le premier parti de France ce soir, c’est le parti de l’abstention. C’est regrettable » lâche Hélène Mandroux. Par la suite, elle évoque les estimations dont elle a eu vent. « Les trois listes de gauche auraient rassemblé 30 % des votes, Georges Frêche serait au-dessus des 30 %, l’UMP de Raymond Couderc, en revanche, serait en-dessous des 20 %. Mais, c’est surtout le Front National qui aurait obtenu plus de 10 % des suffrages ». Vers une quadrangulaire ? « Oui, ce qui serait assez original ». Les chiffres officiels ne sont pas encore sortis, l’espoir est toujours de mise.
20h : Fermeture du bureau de vote, dans l’attente d’une nouvelle déclaration.
20h25 : Au QG d’A Gauche Maintenant, place de la Comédie, jeunes et plus vieux s’étaient rassemblés en nombre autour de René Revol pour attendre les résultats.
Dans les couloirs, les jeunes tentent de mettre l’ambiance en entonnant le refrain de l’Internationale malgré la déception des militants. À l’image de cet élu de Grabels, technicien en informatique de 40 ans : « On est déçu, on a fait des meetings. Nous on a un programme, on a discuté avec les citoyens, on a parlé de choses concrètes et c’est celui qui a le moins de fond qui passe ! ».
Non loin de là, Jean-Luc, 57 ans, trente années au Parti Socialiste, a suivi Jean-Luc Mélenchon voilà deux ans. Ce soir, à son arrivée au QG, il a eu droit à une belle fausse joie : « Y en a un qui avait mal entendu les estimations. Il a dit qu’on avait fait 13%. Manque de bol, à la télé, ils évoquaient le Front National, et non le Front de Gauche ». Ce qui l’exaspère, c’est que « les journaux n’aient pas joué le jeu. Et c’est le populisme qui le remporte ».
À l’écart, René Revol nous confie ses premières impressions alors que les résultats officiels ne sont pas encore tombés mais l’avenir s’annonce sombre. « C’est une situation difficile. L’opération Frêche a brouillé les résultats. Il y a eu une sorte d’écran de fumée construit par Frêche et ceux qui l’ont attaqué. Nous n’étions pas arrivés à instaurer une dynamique aussi importante depuis longtemps. Nous avons fait une campagne très militante, très citoyenne, très mobilisatrice. On avait 700 militants au dernier meeting » lance-t-il écœuré. Au moment de le quitter, il nous interpelle dépité « Si vous trouvez Mandroux et Roumégas, dites leurs que je voudrais bien les voir ! ».
20h55 : À quelques mètres de là, Raymond Couderc jubile malgré des résultats plus bas qu’espérés. Dans l’exigu local de campagne à côté de l’Opéra, seuls l’équipe de campagne et les journalistes sont présents. Il explique aux médias son résultat (inférieur à ce qui était annoncé par les sondages 19% au lieu de 24 %), « je pense que les électeurs ont pu être agacés par la politique de réforme du Président de la République ». Mais d’après lui « tout est possible. Il y a plus d’un électeur sur deux qui n’est pas allé voter. Parmi les votants il y a deux électeurs sur trois qui rejettent Frêche ». Raymond Couderc se veut également « générateur d’un sursaut républicain. Entre les listes extrémistes nous apparaissons comme la seule alternative crédible. Ma confiance est totalement intacte pour le second tour ».
21h 35 : Dans le quartier d’Antigone, le QG de Georges Frêche est à la fête. Dans une ambiance de fin de concert, les militants sont réunis dehors. Une tente a été dressée pour l’occasion. En dessous et autour, on se tape sur l’épaule et partage joyeusement le verre de cette quasi victoire. « Ah, c’est bien de fêter la victoire du Georges ! » déclare une militante d’une cinquantaine d’années. L’homme aux petites phrases attire. Nombreuses étaient les télévisions à avoir proposé un direct en lieu et place du QG. « Le Georges » a filé vers les studios de 7LTV mais Joël Abati est là. L’ancien international français de handball se réjouit des 35 % fait par son équipe. « J’ai un sentiment de joie, on a bien travaillé. Mais ce n’est pas terminé, en langage sportif, je dirais qu’on est en finale ». Face à ceux qui estiment que G. Frêche a réalisé ce score à cause de sa personne et non de son programme, le champion ne l’entend pas de la même oreille : «Les gens sont intelligents, ils réfléchissent, voient ce qu’il a fait pour la région. Il ne faut pas prendre les gens pour» (pause). Avant de reprendre, « les gens sont intelligents, ils réfléchissent, tout ça ce sont des médisances. Ils ont lu le programme et nous, on l’a défendu sur le terrain ».
22h30 : Le couperet est tombé (7,7 % des suffrages pour le PS, 8,9 % pour le Front de Gauche et 9,1% pour Europe Écologie) et nous attendons la réaction de la candidate PS. Au quartier général, peu de monde se presse si ce n’est les journalistes (en nombre) qui attendent impatiemment l’arrivée de « la maire courage » (après avoir « poireauter » deux heures à la mairie dans l’attente d’une déclaration). Hélène Mandroux conclut la soirée en se félicitant « du succès du parti socialiste au niveau national » néanmoins elle « regrette qu’aucune des trois listes n’ait pu passer les 10% ». Avant d’ajouter, « j’ai eu Martine Aubry au téléphone, il faut faire barrage à la droite. De notre côté, nous laissons notre électorat choisir librement, voter en son âme et conscience ».
22 h45: Paul Alliès, numéro 2 sur la liste d’Hélène Mandroux, porte-parole et chargé de la rénovation du parti socialiste (et par ailleurs directeur de notre master) est résolument tourné vers l’avenir. S’il « regrette la décision tardive du PS » parisien de soutenir une liste locale et la faible participation, il commente ainsi les résultats. « La gauche est éliminée et c’est un petit 21 avril, bien que nous ayons depuis août 2009 fait beaucoup de propositions pour qu’une large liste d’union de gauche se forme. Avec la règle des 10%, il fallait faire cette liste surtout pour affronter Frêche car même si on est les petits derniers, la gauche fait environ 30% ». Mais le conseiller régional sortant insiste sur les projets de son parti. « Ce qu’on a dit, on va le continuer. Nous allons rénover le PS sur des valeurs et nous n’allons pas céder d’un pouce à Georges Frêche qui a gagné grâce à son « régional – socialisme ». Les fédérations vont être confrontées à une entreprise de rénovation ». En ligne de mire, les prochaines échéances électorales avec un parti renové comme le préconisait François Mitterrand « il faut rénover le parti tous les quarts de siècle ».
23h30 : Hélène Mandroux souffle un peu, loin de la sphère médiatique. À notre départ, elle interpelle de façon narquoise à Paul Alliès « Hé Paul, Georges nous propose une fusion … ».
Mardi soir, soutenue par plus de 300 personnes, et portée par trois solides alliés, Hélène Mandroux déclare vouloir «mettre fin à tous les systèmes clientélistes» et appelle à «une gouvernance où le sens du juste l’emporte sur la concentration autocratique.» Arnaud Montebourg, Paul Alliès, André Vézinhet ainsi que ses colistiers viennent l’appuyer dans sa démarche.
«C’est un nouveau jour pour l’histoire de la région»
Mandroux, Vézinhet et Alliès : ce soir, les trois mousquetaires locaux sont bien quatre… Arnaud Montebourg faisant office d’invité surprise (mais annoncé). Tous rentrent en scène, suivis par quelques colistiers, sous les applaudissements.
C’est Paul Alliès qui a l’entame : le Conseiller régional sortant et secrétaire national adjoint à la rénovation du Parti Socialiste commence fort en déclarant que «c’est un nouveau jour pour l’histoire de la région». Pour Madame le maire, «il est temps en Languedoc-Roussillon, de tourner la page.» Dans le conflit qui les oppose au président de Région sortant, Paul Alliès insiste sur l’importance de ce «combat, moral et identitaire : car l’identité socialiste commence là, avec les valeurs.»
Comme s’il répondait au sondage publié dans le Midi Libre[[Réaction de Paul Alliès au sondage du 16 février, le 18 février dans le Midi Libre]], Paul Alliès cite François Mitterrand : «Les campagnes électorales les plus courtes sont les meilleures», et de rajouter que «ce sont celles que l’on gagne.» Selon Mme Mandroux, ce qui compte, c’est que «jamais, réunion de toutes les forces de gauche n’a été aussi clairement annoncée. La victoire est possible pour la Gauche rassemblée.»
«Se battre pour de vraies valeurs et de justes causes»
André Vézinhet, « jeune » député et président du Conseil Général de l’Hérault depuis 1998 poursuit et préconise d’«unir les socialistes pour faire des choses qui honorent la politique : se battre pour de vraies valeurs et de justes causes.» Il rentre ensuite dans une critique des politiques locales et se déclare favorable à «une région forte».
Il rappelle alors que les collectivités locales sont les premiers investisseurs de France, devant l’Etat, et que la région peut donc jouer sur des secteurs comme l’emploi. Hélène Mandroux veut d’ailleurs faire de la lutte contre le chômage une priorité : elle rappelle que dans la région, «un actif sur huit est privé d’emploi [[«et un sur cinq en dessous du seuil de pauvreté»]]». Elle propose pour y remédier, d’«instituer une conférence régionale sur l’emploi» dans le but de «mettre en place un service régional de création des métiers».
«J’ai senti comme un vent révolutionnaire, propre à déboulonner quelques statues !»
Vient le tour d’Arnaud Montebourg, jeune Conseiller général, député de Saône-et-Loire depuis 1997 et secrétaire national à la rénovation du PS. Avant de flatter Hélène Mandroux, en l’appelant «maire courage», il tient à se poser en témoin «de la direction nationale rassemblée». Et face à ceux qui opposent Paris à la province, il déclare : «la direction nationale, ce n’est pas Paris. C’est la France.»
Mais au-delà, il présente ce qui se passe ici comme le symbole et le commencement d’un changement plus profond du Parti Socialiste. Il donne d’ailleurs rendez-vous le 3 juillet prochain pour la convention sur la rénovation du parti. D’ici là, il pense que «la victoire [est] dans un mois et qu’en tout cas, s’il faut revenir, [ils] reviendront (ndlr. lui, ou un membre de la direction du PS)». Et avoue avoir «senti depuis [sa] sortie de l’avion, comme un vent révolutionnaire, propre à déboulonner quelques statues !» Ô symbole, quand tu nous tiens…
A la fin de son discours, Equidad, une militante PS intervient dans la salle pour dire qu’«[elle] vient de Toulouse exprès pour soutenir Mme Mandroux.». «Je m’engage derrière vous pour combattre le machisme et la mauvaise éducation. Ne vous laissez jamais faire !» Suite à quoi, elle ravit la salle avec un chant catalan. Voilà de quoi faire chaud au cœur du maire.
«Je veux mettre fin à tous les systèmes clientélistes»
Après de tels encouragements, Hélène Mandroux joue sur du velours. Et pourtant, elle ne mâche pas ses mots, loin s’en faut : elle dénonce successivement «un système occulte qui étouffe toute montée d’une nouvelle génération», «des systèmes clientélistes», «une concentration autocratique»…
La candidate propose aussi quelques mesures, «à destination de ceux qui disent que je n’ai pas de liste et pas de programme [Essentiellement des internautes]]». En vrac, travailler avec le sud de la Méditerranée, investir dans les quartiers les plus pauvres (ndlr. Elle a cité une dizaine de zones sensibles urbaines de la région sur [les 28 recensées par la SDTEFP [[Services du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, en Languedoc-Roussillon]]), mieux répartir les logements sociaux, établir un système de taxi entre les ports, proposer des billets de train gratuits pour les jeunes de 16 à 25 ans le week-end, ou se fixer l’objectif -ambitieux- de créer un ticket unique à un euro pour les Bus, Tram, Train.
A la fin de ce meeting PS, Hélène Mandroux n’oublie pas de remercier ses soutiens, et lance même un «merci» appuyé à Paul Alliès, à qui elle reconnait un combat de longue date. Elle conclut par une main tendue aux militants PS soutenant Georges Frêche : «ressaisissez-vous» leur dit-elle.
Depuis le dernier dérapage de Georges Frêche, la gauche est plus que jamais divisée en Languedoc-Roussillon. Pro-frêchistes et pro-Mandroux s’affrontent dans une guerre des nerfs. Si la situation actuelle est compliquée, elle l’est d’autant plus pour les électeurs.
Un énième dérapage de Georges Frêche fait l’actualité. Le président de la région Languedoc-Roussillon a tenu des propos au sujet de Laurent Fabius, le 22 décembre dernier devant le Conseil d’agglomération de Montpellier : « Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche, pas catholique ». Pour Laurent Fabius, ces propos avaient «évidemment un caractère antisémite». Il n’en fallait pas plus pour que cette phrase fasse polémique et indigne plusieurs membres du Parti Socialiste. Frêche a écrit une lettre à l’ancien premier ministre socialiste, dans laquelle il revient sur ce qu’il qualifie d’un «incident», il s’y explique sans s’excuser, et en se disant victime d’une « chasse à l’homme ».
Suite à ces déclarations, Manuel Valls a quant à lui demandé, au micro de France Inter, la constitution d’une « nouvelle liste » en Languedoc-Roussillon. Il estimait en effet que « le risque de perdre une région n’est rien par rapport au risque de perdre l’essentiel, nos valeurs ». La Première Secrétaire, Martine Aubry, avait suivi en demandant à Hélène Mandroux, maire de Montpellier, de «conduire une liste de rassemblement entre la gauche et les écologistes en Languedoc-Roussilon».
Ces propos ne sont pas les premiers à défrayer la chronique. Georges Frêche est président de la région Languedoc-Roussillon depuis 2004, après avoir été maire de Montpellier et député de l’Hérault. Ce personnage historique fait désormais partie de la vie quotidienne des Languedociens et laisse rarement indifférent. Il est exclu du parti socialiste en 2007 après avoir tenu une série de propos jugés déplacés. Bien que désormais extérieur au PS, il garde une influence certaine, notamment en Languedoc-Roussillon.
Une tentative de construction d’une liste socialiste alternative à Frêche avait déjà eu lieu en novembre dernier sans aboutir. Le socialiste Paul Alliès, Secrétaire national adjoint à la rénovation annonçait alors que « le PS ne [voulait] pas Georges Frêche pour les régionales ». Missionné par la direction du parti, Paul Alliès devait s’employer à construire une liste socialiste sans Frêche. Cette déclaration avait suscité de nombreuses réactions au sein du PS dont celle de Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, qui avait déclaré : « Paul Alliès ne pouvait se revendiquer d’un mandat national », tout en ajoutant que le PS « espère arriver à un rassemblement de la gauche. Nous sommes convaincus que c’est la bonne voie. Encore faut-il que les acteurs en aient envie. ». Appelés à se prononcer le 3 décembre 2009 sur la constitution des listes, les militants socialistes de Languedoc-Roussillon avaient plébiscités la liste de la fédération, avec pour tête de liste dans l’Hérault, Georges Frêche.
Ce vote sonne donc le glas d’une éventuelle liste alternative. Le parti socialiste annonce cependant par la voix de Christophe Borgel : « Nous ne proposerons pas à la Convention nationale de donner l’investiture nationale à Georges Frêche. Et nous ne proposerons pas un autre dispositif, car sans nos partenaires, ce serait ajouter de la division ». Enfin, un ultime rebondissement semblait clore cette étape : le 17 janvier Martine Aubry déclare : « Georges Frêche n’a pas l’investiture du parti socialiste (…) mais j’espère qu’il gagnera parce que je ne veux pas que cette droite gagne ».
Après avoir échoué dans sa tentative d’alliance entre certains socialistes dont le président du Conseil général de l’Hérault, André Vezinhet, et la liste commune Front de gauche-NPA-PCF menée par René Revol, Paul Alliès pensait miser sur Europe-Ecologie, mais cette nouvelle polémique autour de Georges Frêche va sans doute changer la donne. La constitution d’une liste anti-Frêche offre ainsi une place de choix à Hélène Mandroux, maire de Montpellier, pour le leadership d’une liste autonome PS. Cette liste a été officiellement investie hier soir par le bureau national.
Malgré ces bouleversements et ces nouvelles alliances, il va être difficile pour le PS de détrôner le président de Région sortant.
A l’occasion du 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, la maison Heidelberg a organisé, le 9 novembre dernier, une reconstitution de l’évènement sur l’Esplanade Charles De Gaulle. Depuis plusieurs semaines déjà, les passants ont pu observer un faux mur de Berlin qu‘ils avaient pu transformer en œuvre d‘art. Les Montpelliérains étaient invités à utiliser marteaux et piolets pour abattre ce faux Mur de la honte.
Pour l’occasion les élus municipaux de Montpellier, Madame la maire Hélène Mandroux, l’adjoint à la Culture Michael Delafosse et l’adjoint délégué au Rayonnement international et au co-développement Jacques Touchon se sont exprimés au côté du directeur de la Maison Heidelberg, Kurt Brenner.
En marge de cette manifestation, des membres de l’association France Palestine solidarité ont souhaité exprimer leur opposition au mur israélien qui isole la Palestine.
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