Jean Louis Roumégas : « J’espère que cette dynamique de rassemblement de la gauche va continuer »

Suite à l’annonce de sa candidature aux élections législatives sous une bannière commune Europe Ecologie les Verts (EELV) / Parti socialiste, Haut courant a interviewé Jean Louis Roumégas, président du groupe EELV de Montpellier et conseiller municipal depuis 2008.
Politique environnementale locale, perspectives pour les élections présidentielles, législatives puis municipales sont les principaux thèmes abordés lors de cet entretien.

EELV et les élections présidentielles

Nous avons d’abord demandé à Jean Louis Roumégas d’expliquer comment Eva Joly pouvait concrètement créer un million d’emplois comme elle le propose dans son programme présidentiel de transition écologique. Il insiste ici sur les 3 piliers que sont l’énergie, le transport et l’agriculture pour parvenir à cet objectif en prenant pour exemple le Danemark et l’Allemagne. Il évoque ensuite la conjoncture peu favorable à EELV dans cette campagne présidentielle en insistant sur le fait que vouloir résoudre les problèmes sociaux sans prendre en compte les problèmes énergétiques mène indubitablement à une impasse.


Jean louis Roumegas : élections présidentielles par masterjournalisme08

Elections législatives de juin prochain :

Haut courant a voulu comprendre la nature et les raisons principales de l’accord passé entre les écologistes et le PS d’Hélène Mandroux, actuelle maire de Montpellier. Jean Louis Roumégas réfute d’abord l’idée d’un accord purement électoral. Il se base sur un programme défini et un consensus idéologique tant à l’échelle locale que nationale. Il explique également les enjeux stratégiques de cette alliance qui permettra aux circonscriptions où le FN a des chances de faire un bon score d’être laissées à des élus PS. La dernière partie de la vidéo est consacrée au projet de l’élu écologiste en matière de répartition des richesses et de justice sociale. Deux sujets inscrits dans le projet écologiste.


Jean louis Roumegas élections législatives par masterjournalisme08

Projets et situation en matière d’écologie à Montpellier

Jean Louis Roumegas explique son soutien à certaines politiques de la ville qui vont dans le sens d’une densification et d’un réaménagement de la cité sur elle-même. Il condamne dans le même temps toute logique d’étalement urbain soulignant que Montpellier a été plutôt épargné par rapport au reste de l’agglomération dans laquelle on a construit à tout va. Il revient ensuite sur les projets positifs portés par la municipalité tout en en critiquant la lenteur et le manque d’ambition accordés à ces mêmes projets notamment en ce qui concerne le « plan climat ».


Jean louis Roumegas projets et situation de… par masterjournalisme08

Municipales de 2014 à Montpellier

Haut courant a questionné Jean Louis Roumegas sur son éventuelle candidature aux municipales. Nous lui avons demandé de réagir à celle de Philippe Saurel et de nous détailler les différents enjeux de cette élection sur le plan du programme, de sa faisabilité mais aussi des alliances éventuelles.
S’il n’a pas souhaité commenter la candidature du socialiste Philippe Saurel, il a détaillé une partie du programme d’EELV pour Montpellier qui se fonde sur 4 points :

  Un arrêt total de l’étalement urbain et l’organisation des espaces naturels pour en faire des espaces de vie

  la mise en place d’une nouvelle politique énergétique (notamment en ce qui concerne la rénovation des logements anciens)

  une mutation des réseaux de transport

  une série de réformes dans le domaine de l’alimentation, de l’agriculture et de la grande distribution.


Jean louis Roumegas municipales 2014 par masterjournalisme08

Francis Viguié: « le trublion » du conseil municipal

Conseiller municipal à la Mairie de Montpellier depuis 2008, Francis Viguié est souvent le seul à s’opposer aux décisions de la majorité. A 59 ans, ce militant de toujours, engagé auprès de la LCR dans les années 1970, reste plus déterminé que jamais dans sa volonté de changer le monde. C’est autour d’un café au bar des Lilas, dans son quartier de Figuerolles qu’il nous livre son analyse.

Que vous inspire la déclaration de candidature de Philippe Saurel aux élection municipales de Montpellier en 2014 ?

C’est un peu tôt pour ce genre d’annonce. A deux ans de l’échéance électorale, il pense déjà aux prochaines municipales alors qu’il reste encore beaucoup à faire pour les Montpelliérains. Cependant, il n’est pas le seul a être entré en campagne. Jean-Pierre Moure, le président de l’Agglo s’est, lui aussi, lancé dans la bataille pour la mairie. Ce qui me dérange c’est que ces ambitions personnelles gangrènent le conseil municipal.

Qu’entendez vous par un conseil municipal « gangréné » ?

Au conseil municipal il règne une ambiance déplorable, dans laquelle il est difficile de faire avancer les dossiers importants. L’affrontement entre Saurel et Moure a ravivé les vieilles tensions au sein d’un Parti Socialiste divisé. Et Hélène Mandroux n’arrive pas à apaiser la situation. Faute de majorité dans son groupe municipal, elle manque d’espace politique.
De manière générale, les mauvaises pratiques de la fédération socialiste héraultaise et sa mise sous tutelle sont le résultat d’une perte de leurs repères politiques. Georges Frêche n’était pas un homme de gauche et Robert Navaro qui était son bras droit en est l’exemple. Leur politique est à l’image de leur fonctionnement interne.

Quels sont vos projets pour la ville ?

Premièrement les transports gratuits. Dans une ville comme Montpellier où la population est jeune, modeste, et durement touchée par le chômage, c’est une nécessité. Il faut bien pouvoir se déplacer pour trouver un boulot, aller au travail ou à l’université. Actuellement seuls les bus qui relient la périphérie au centre sont gratuits. Alors comment fait-on pour se déplacer dans le centre ville quand on a pas les moyens de se payer le tramway ou le bus ? Depuis des années je propose la gratuité des transports, mais jusqu’à aujourd’hui le conseil municipal l’a rejetée.
Globalement il y a un gros problème au niveau de l’urbanisation. Il n’est pas normal que des quartiers comme le Petit bard ou les Cévennes pourrissent, et que du neuf soit construit ailleurs. La priorité est de rénover les vieux bâtiments qui ne sont même pas isolés. Il faut stopper cette « urbanisation à tout va ». On doit arrêter de tout vouloir bétonner, les citadins ont besoin de respirer.

Sinon la question centrale c’est celle des services publics. Depuis des années, on a délégué l’exploitation de l’eau à Véolia, une entreprise privée. Il paraît évident que l’eau potable est un bien commun auquel on ne devrait pas pouvoir limiter l’accès par des hausses de prix. Heureusement le contrat se termine en 2014, et nous proposons donc un retour en régie. C’est la même chose pour les parkings du centre ville bradés à Vinci alors même que l’activité est très rentable. Personne ne peut se payer 7 heures de stationnement par jours.

Enfin, on doit passer à une forme de démocratie participative. Voter tous les six ans aux municipales ce n’est pas vraiment la démocratie. Il n’y a aucun droit de regard sur ce qui est fait par la mairie pendant le mandat, et ce n’est pas normal. Les citoyens devraient pouvoir voter les grandes décisions, mais aussi le budget. Si on prend l’exemple de la vidéo-surveillance, rien n’indique son efficacité pour lutter contre l’insécurité. Pourtant la majorité continue d’investir des sommes folles dans ce projet ruineux pour les collectivités. Ce n’est pas moi qui le dit, mais ce qu’indique le rapport de la cours des comptes.

Au second tour des municipales, ferez-vous à nouveau alliance avec les Verts comme en 2008 ?

Avec les Verts c’est peu probable. Ils ont commencé à négocier avec la majorité pour obtenir des places, et risquent certainement de s’allier au Parti Socialiste. Au contraire le Nouveau Parti Anticapitaliste a toujours voulu rester indépendant du PS.
Le scandale c’est que le système électoral favorise les grands partis. Il faudrait instaurer la proportionnelle pour une élection juste.

… et avec le Front de Gauche ?

Pour l’instant on est encore en négociation avec eux pour les législatives.

Qu’attendez-vous de ces élections présidentielles de 2012?

Avant tout je souhaite le départ de Sarkozy, il a fait suffisamment de dégâts comme ça dans notre pays. Mais ce n’est pas pour autant que j’attends beaucoup de François Hollande. Je m’en méfie car comme les autres « socialistes » européens il propose une politique d’austérité. Alors que la population n’a pas à payer une crise dont elle n’est pas responsable.

Que pensez-vous du candidat du NPA : Philippe Poutou ?

Par rapport à Philippe Poutou, je ne suis pas emballé. A mon sens il y a de sérieux problèmes d’orientation depuis le renoncement d’Olivier Besancenot à la présidentielle. Son départ était assez soudain, cela ne nous a pas laissé suffisamment de temps pour nous organiser au mieux. Aujourd’hui j’ai l’impression que le parti s’est replié sur lui même.

Philippe Saurel : « Je suis habitué à combattre depuis que je suis né »

L’actuel adjoint à la culture et futur candidat à la mairie de Montpellier, Philippe Saurel semble déterminé. Autour d’un café aux halles Jacques Cœur, proche de son cabinet dentaire, il se confie. Entretien.

Vous vous êtes déclaré deux ans avant les municipales, n’est-ce pas un peu tôt ?

(Il coupe) Ce n’est pas deux ans, c’est quatre ans. Ça s’est produit en avril 2010, juste après l’épisode des régionales. On peut considérer que c’est un peu tôt mais c’est une façon de faire de la politique. Moi j’annonce les choses clairement alors que beaucoup arrivent masquer, envelopper de voiles d’hypocrisie… J’instaure une nouvelle pratique, c’est à dire « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis ». Comme disait Jospin à l’époque, une façon moderne de dire les choses et puis après on voit. Les Français aujourd’hui ont besoin de ça.

Ne pensez-vous pas que les élections législatives, et avant les présidentielles, vont modifier le paysage politique local ?

Le paysage politique certainement, mon souhait d’être maire de Montpellier certainement pas.

Pourquoi ce choix des élections municipales et non pas des élections législatives ?

Je n’étais pas forcément contre les législatives dans la mesure où c’était sur la circonscription n°2 – la moitié des cantons de la ville -, notamment là où je suis conseiller général. C’était donc tout à fait légitime pour moi d’être candidat. Mais je me suis heurté à un front uni de l’ensemble des structures internes du Parti Socialiste qui n’ont pas souhaité désigner pratiquement deux ans avant un candidat potentiel. Ils ont sans doute eu peur qu’il devienne aussi le seul candidat légitime à la ville de Montpellier. Il y a aussi eu les égos personnels des uns et des autres. Il y a d’autres candidatures que moi à la mairie mais ceux-là ne le disent pas. Ils le suggèrent, le susurrent, le transpirent, mais ne le disent pas. Personne ne peut m’enlever le courage de le faire. Je crois que dans ce monde, quelque part, il manque aussi de temps en temps un peu de courage politique. Ainsi, le Front National et les partis extrêmes attirent beaucoup de voix car les partis républicains traditionnels vont quelques fois se coucher au lieu de rester debout.

Depuis que vous êtes candidat à sa succession, quel est la nature de vos rapports avec la maire actuelle Hélène Mandroux ?

Excellent. J’ai toujours été clair avec Hélène Mandroux. Je lui ai dit que j’étais son adjoint jusqu’à la fin du mandat et que je resterais fidèle à mes engagements.

Comment a-t-elle pris votre annonce ?

Elle m’a convoqué dans son bureau et m’a dit qu’elle me mettait un carton jaune. On l’a fait avec le sourire. A aucun moment je n’ai souhaité faire en sorte que son mandat s’abrège y compris pendant les périodes où elle a été remise en question par les membres du groupe majoritaire. Je l’ai protégée à ce moment-là et je continue à le faire. Elle a été élue légitimement par les montpelliérains et pour moi, ce vote est sacré.

Vous n’avez jamais vraiment caché votre prétention à la mairie de Montpellier. Pourtant, vous avez déjà échoué une fois pour une précédente investiture pour les élections législatives. Qu’est-ce qui vous fait penser que, cette fois-ci, c’est la bonne ?

Au niveau de mes élections, si j’avais à me comparer à un challenger de boxe anglais, je dirais que j’ai six combats et pas de défaite. Trois fois conseiller général contre l’UMP, l’UDF et les Verts, et toujours avec le même pourcentage : 61%.
J’ai échoué à l’investiture car le PS n’a pas voulu que je sois candidat. A l’époque, j’ai soutenu Hélène Mandroux. Lors des dernières élections municipales de 2008, beaucoup voulaient se séparer de moi et avaient convaincu certains décideurs de le faire. Il a fallu que je me batte pour être dans la liste, y compris menacer de faire une liste divers gauche. Cela a été entendu. Je suis habitué à vivre comme ça, à combattre depuis que je suis né. Je suis fils d’instituteur. Je ne suis pas né avec du sang bleu dans les veines. Je me suis battu tout le temps. Je n’étais pas prévu à l’université de médecine, je n’étais pas prévu à la fac de lettre. J’étais prévu nulle part, je fais ce que j’ai envie de faire !

Si vous n’aviez pas l’investiture du PS, vous entreriez en dissidence ?

C’est tôt pour en parler, mais je suis déterminé.

André Vezinhet, député et président du conseil général, a récemment déclaré à propos des candidatures multiples pour la prochaine éléction municipale de 2014 « je vois beaucoup de petites pointures qui nourrissent des ambitions. Il va falloir les calmer et j’y contribuerai. » Vous sentez-vous visé par cette déclaration ?

Non, d’ailleurs il ne m’a pas cité dans l’interview contrairement à Jean-Pierre Moure par exemple. Je ne me sens absolument pas visé. Je connais mes chiffres sur la ville, et je connais les siens. Vis-à-vis d’André Vezinhet, j’ai toujours voté pour lui en tant que président du Conseil Général, j’ai toujours voté le budget du Conseil Général. Cependant, sur certains sujets je suis en opposition car je considère que ce n’est pas l’intérêt de la ville et des montpelliérains. Par exemple, ce matin sur Midi Libre, le Conseil Général souhaite condamner la route de la plage entre le Petit et le Grand Travers sans avoir déjà prévu les parkings qui sont sur la ceinture qui va à la grande motte. Je trouve que c’est une erreur car cela condamne pour les montpelliérains qui vont prendre un bain de façon immémoriale avec les mamans, les poussettes. Cela met la plage à un kilomètre à pied, je considère que seul certains pourront y aller. Tant qu’il n’y aura pas le tramway, je considérais que ce n’est pas jouable.

En vous déclarant aussi tôt, vous offrez pour tous vos adversaires potentiels la possibilité de vous mettre des bâtons dans les roues avec les noms de domaine comme PhilippeSaurel2014.com qui ont été réservé. Ne craigniez-vous pas d’être mis rapidement hors-jeu avec ces attaques ?

Cela fait plus de deux ans que j’ai annoncé ma candidature et je suis toujours vivant. (Rires) Au fond je n’en ai pas grand choses à faire des domaines. Premièrement, ce sont des ânes avec des petites méthodes de petits barbouzes. Ils ont acheté PhilippeSaurel2014.net, .com et .fr. Il reste donc les .org, .biz… Deuxièmement, je ne veux pas les acheter moi, je ne souhaite simplement pas qu’on récupère mon nom sans me le demander, c’est deux choses différentes. Moi j’ai un site internet : PhilippeSaurel.com, il suffit que je mette un onglet Saurel2014 et le problème est réglé. Je laisse les électeurs juges, lorsque les gens voient que l’on acharne sur moi avec des coups bas en voulant me piquer des sites internet sans qu’on dise pourquoi et que ce sont des gens du cabinet de l’Agglo de Jean-Pierre Moure, les montpelliérains ne sont pas des idiots…

Longtemps Patrick Vignal a été votre principal adversaire politique…

(Il coupe) Non jamais, lui est arrivé un mandat après moi, nous sommes exactement du même âge à un mois près, il a toujours considéré que j’étais en pole position pour la ville donc il a toujours essayé de prendre ma place mais c’est logique… Je n’en fais pas une maladie, je ne lui en veux pas. C’est la compétition politique…

Que pensez-vous du fait qu’on parle plus d’André Vezhinet ou de Jean-Pierre Moure que de vous ?

J’aime beaucoup les médias mais je ne crois qu’à une seule cause, à l’électeur, c’est-à-dire aux montpelliérains. J’aimerais qu’on dévoile les véritables sondages, qu’on en fasse faire des vrais, pas financés par des boîtes de communication qui sont à la solde des collectivités… Je connais les chiffres, on verra aux élections…

Que pensez-vous qu’il manque à Montpellier aujourd’hui ?

Aujourd’hui il manque un grand centre d’art contemporain. C’est pour cela que j’ai proposé que l’ancienne mairie soit remaniée. On est dans le vocable de la ville durable puisqu’on récupère un grand bâtiment public et on lui donne une seconde vie à moindre frais pour la ville. Surtout on sacralise le lieu public en continuant son rôle en dynamisant le centre-ville. A proximité du musée Fabre, de l’Opéra Comédie, du Corum, je crois que ce n’est pas incohérent de faire un centre d’art contemporain à cet endroit. Evidemment ce n’est pas le seul projet, c’est un peu le phare si j’ose dire.

Quel est votre point de vue sur la politique globale de l’ancien maire Georges Frêche ?

Georges Frêche a tout fait à Montpellier pendant ses mandats. Il y a des choses que j’ai apprises avec lui en politique et je ne renie rien. Je n’ai pas perdu une goutte de son enseignement. Mais les temps changent, le monde avance, on ne peut pas reproduire les schémas de l’histoire. En 7 ans à l’urbanisme, je connais bien le sujet du développement durable, j’ai impacté le renouvellement urbain et la conservation du patrimoine. Donc trois choses qui n’étaient pas des lignes de force de l’orientation du développement de la ville sous Georges Frêche. Dans le cadre de mon mandat j’ai donc instillé une nouvelle dynamique mais je ne dis pas que dans les prochaines années à venir il n’y ait pas d’autres modifications d’intérêt général. Les choses évoluent, la politique évolue tout le temps.

Avez-vous déjà défini vos priorités pour la ville ?

Je n’ai pas encore défini mon programme. Mais pour moi, les priorités sont avant tout sociales. Après elles se déclinent dans le domaine de l’urbanisme, du sport, de la culture, de l’éducation. L’important ce sont les montpelliérains dans leur vie quotidienne. Je considère que la ville c’est un être-vivant qui doit être réglé au millimètre et adaptable à tout instant. C’est là que réside la difficulté, il faut toujours avoir une vision permanente des choses. On doit sans arrêt être en relation avec l’évolution de la ville, si on ne l’est pas on crée des lacunes dans la vie quotidienne des gens. Une ville je la vois en mouvement, et je me vois moi comme tous mes concitoyens dans ce même mouvement.

Robert Navarro : « L’après-Frêche a surpris tout le monde »

Premier secrétaire de la fédération socialiste de l’Hérault de 1990 à 2010, Robert Navarro fait partie des 58 exclus du Parti Socialiste. Il a su profiter de la redistribution des cartes de la « Frêchie » en devenant premier vice-président du conseil régional du Languedoc-Roussillon. Directement concerné par la succession de Georges Frêche, il a accordé un entretien à Hautcourant dans lequel il évoque l’héritage du « Président », la fédération de l’Hérault ainsi que son avenir politique.

La question de la succession directe de Georges Frêche semble problématique. Existe-t-il un héritier naturel ? Robert Navarro donne son avis :

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La fédération socialiste de l’Hérault a été mise sous tutelle en septembre 2010. La gestion de l’ancien premier secrétaire est vivement critiquée par ses détracteurs. Robert Navarro est notamment soupçonné d’avoir falsifié le fichier des adhésions et d’avoir créé la XIe section, bras armé au service des Frêchistes. Il répond à ces accusations :

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Georges Frêche se plaçait au-dessus des partis politiques. En plus des votes de gauche, il avait réussi à capter un électorat traditionnellement de droite. Avec sa disparition, la gauche languedocienne est-elle en danger ? Robert Navarro répond et aborde la question de son avenir politique personnel :

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Robert Navarro tacle les hommes du « Président »

Dans un entretien accordé à HautCourant le lundi 7 février, Robert Navarro, sénateur et premier vice-président de la Région Languedoc-Roussillon, s’est lâché sur Frédéric Bort.

Campagne héraultaise d’un candidat socialiste

Les 24 et 25 janvier 2011, Arnaud Montebourg était en déplacement dans l’Hérault. Venu défendre sa candidature aux primaires socialistes de 2011, le président du conseil général de Saône-et-Loire était également en quête de soutiens.

Rencontre avec les élus de gauche, les militants socialistes, conférence devant les étudiants de l’Université Montpellier 1 ou bien visite d’une pépinière d’entreprises à Lunel, l’avocat de formation a accompli un marathon, véritable plaidoyer pour son rêve présidentiel.

HautCourant a suivi de près cette campagne héraultaise et vous présente son reportage.


Arnaud Montebourg en campagne dans l'Hérault.
envoyé par masterjournalisme08. – L'info internationale vidéo.

Benoît Hamon : «Passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle »

Benoît Hamon donnait lundi une conférence de presse au Café Joseph afin de promouvoir la Convention sur l’égalité réelle. Mais le porte parole du PS est également revenu sur la situation de la fédération socialiste héraultaise, en compagnie d’Hélène Mandroux et André Vézinhet.

En pur politicien, Benoît Hamon a commencé par flatter le local, évoquant « une pensée toute particulière pour Georges Frêche ». Puis, passant du coq à l’âne, s’est enthousiasmé des résultats du football et du rugby à Montpellier.
L’assistance, bien que ravie de connaître l’intérêt de Benoît Hamon pour la vie sportive locale, commençait toutefois à s’interroger sur les raisons de sa venue. Ah oui, la convention pour l’égalité réelle.

Partant du constat selon lequel « la marche du progrès social semble interrompue » , le texte, adopté mardi 9 novembre par le Conseil National du PS, regroupe un ensemble de propositions visant à « passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle ».
Revendiquant « l’ambition d’un Etat beaucoup plus prévoyant », le porte-parole entend réformer – en cas de victoire en 2012 – des thèmes tels que la prostitution, le mariage gay, l’euthanasie, l’égalité salariale femme/homme, ou bien le salaire maximum. Programme ambitieux s’il en est, à tel point que François Hollande évoque la « hotte du Père Noël » de Benoît Hamon.

Un parti serein?

Railleries et divisions n’affectant pas que les instances nationales, Hamon s’est également prononcé sur la situation des Frêchistes « exclus » de la fédération PS de l’Hérault. Estimant que la réconciliation est « en bonne voie », il a déclaré que les demandes de réintégration seront examinées « en temps et en heure » , avant d’ajouter qu’il faut « savoir prendre son temps ».
Dans des propos mesurés, que d’autres pourront aisément qualifier de langue de bois, l’homme de la gauche du PS a conclu en affirmant être « le porte parole d’un parti serein ».

À observer les batailles pour la succession de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon, on est presque amusé de l’entendre.

Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Vendredi, samedi et dimanche. Trois jours par semaine pour le maximum d’infos, enquêtes et reportages sur les élections Régionales qui se préparent en Languedoc-Roussillon. La rédaction de Haut Courant va se plier en quatre pour vous… Nous attendons vos réactions !

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++++Tous nos articles

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===================[Les clefs pour comprendre :]

 15/03 Premier tour des Régionales : Le pouls des QG de campagne

 12/03 Elections Régionales : les tracts en revue

 10/03 Voter : « il y a une application pour ça »

 7/03 Des candidats qui ne croient pas vraiment aux sondages ( sondage du 7 mars, Midi Libre )

 17/02 La Région, un cimetière pour les élites ( par William Genieys )

 10/02 Peut-on croire le sondage vérité ? ( Sondage du 9 février )

 7/02 Jacques Molénat, retour sur « la » phrase qui a fait basculer les régionales

 4/02 Le Conseil régional : mode d’emploi

 31/01 « L’extrême droite est historiquement ancrée dans le Midi »

 30/01 2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche ?

 24/01 Les règles du jeu

 20/01 Le chômage au cœur des régionales

>>>Les programmes liste par liste ( Montpellier Journal )<<<

>>>Nos articles liste par liste<<<

>>>Les articles à la Une<<<

========================[Les infos pour réagir :]

 15/03 Georges Frêche à son apogée

 15/03 France Jamet : « Face à Frêche, le Front National doit former une grande opposition »

 15/03 Europe Ecologie : une soirée électorale « aux airs de 21 avril 2002 »

 15/03 Une vidéo personnalisée de Xavier Bertrand, pour mobiliser l’électorat UMP

 12/03 Une semaine avec Europe Ecologie

 12/03 Jean-Claude Martinez : « depuis 35 ans j’élève le peuple. Je leur fais croire qu’ils sont intelligents. »

 12/03 « Mais qu’est-ce qu’il a ce Georges ? »

 9/03 Dominique Voynet : « Il faut choisir sa Gauche »

 8/03 Pour la Journée de la femme, Martine Aubry vient au secours de son « amie » Hélène Mandroux

 8/03 Martine Aubry : « quand on est socialiste, on est féministe »

 6/03 « A Gauche Maintenant » marche contre Agrexco

 19/02 Le Languedoc-Roussillon devient un enjeu national pour Europe Ecologie

 19/02 « A Gauche Maintenant » : Une unité anticapitaliste dans un contexte antisocial

 18/02 Daniel Cohn-Bendit : « Je suis un utopiste réaliste »

 17/02 Mandroux, « maire courage » selon Montebourg
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 15/02 Patrice Drevet : « j’espère bien dépasser les 10% au premier tour »

 15/02 Christian Jeanjean : « Couderc ne tient pas Frêche à distance »

 15/02 Jeanjean roule sur les terres de Frêche

 15/02 Le MoDem jette l’éponge

 14/02 MoDem : Alerte orange en Languedoc Roussillon

 14/02 Le dépôt des listes du MoDem en Languedoc-Roussillon est repoussé à lundi

 14/02 Georges Fandos : « Il faut éviter la concentration sur Montpellier »

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 13/02 Martine Aubry, cible privilégiée des attaques de Georges Frêche

 12/02 Romain Ferrara : « Pour moi, Raymond Couderc est le meilleur »

 12/02 Malgré la polémique, Frêche reste un poids lourd en Languedoc-Roussillon

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 8/02 Extrême-Gauche : l’union fera t-elle la force ?

 8/02 Christian Jeanjean 100% gagnant sur Facebook

 7/02 Georges Frêche : l’anti-parisianisme comme thème de campagne

 6/02 MoDem : Marc Dufour présente sa propre liste

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 5/02 Régionales en Languedoc-Roussillon : Bienvenue chez les fous !
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 4/02 Gauche anti-frêchiste : « coup d’Etat » du PS?

 4/02 Rencontre avec un militant : une autre idée du socialisme

 3/02 L’engagement écolo vu par les militants d’Europe Ecologie

 2/02 Raymond Courderc lance la tournée des « Oubliés » en Languedoc-Roussillon

 1/02 J-L Roumégas : « les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de la Gauche alors qu’ils sont divisés »

 30/01 Christian Jeanjean lance sa campagne au Mas-Drevon

 29/01 Déclaration d’Hélène Mandroux, jeudi 28 janvier

 29/01 Hélène Mandroux appelle au rassemblement de la gauche anti-Frêche

 29/01 Grande Motte : les socialistes se réunissent autour du sport et de ses enjeux politiques.
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 28/01 Georges Frêche a-t-il vraiment dérapé ?

 26/01 Europe Ecologie peaufine sa stratégie

 24/01 L’écologie au sein de la politique du Conseil Régional

 24/01 Georges Frêche controversé mais soutenu

 24/01 Julien Sanchez : « Le FN n’a jamais été un parti raciste »

 23/01 La candidature de Georges Frêche : « un aveu d’impuissance » de la direction du Parti socialiste

 21/01 Sondages mi-janvier

==========================[Ailleurs sur le Net :]

 Rue89 : Régions en campagne (en partenariat)

 Régions 2010 (en partenariat)

 Midi-Libre

 Montpellier Journal

 7L TV

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 http://www.julesguesde.fr/new_site/spip.php?article245

 http://www.midilibre.com/articles/2009/12/18/A-LA-UNE-Dernier-budget-avant-le-reglement-des-comptes-1041442.php5

 http://www.sports-sante.com/index.php/tag/oeuvre-artistique-a-la-maniere-de

 http://emblemes.free.fr/site/index.php?option=com_content&view=article&id=454:armoiries-du-languedoc-roussillon&catid=61:languedoc-roussillon&Itemid=111

Mis à jour le 15 mars à 23h30

Elections Régionales : les tracts en revue

A quelques jours du premier tour de ces régionales de mars 2010, la population a enfin reçu les tracts des partis politiques et coalitions en lice. Les meilleurs spécialistes de Haut Courant ont bien évidemment sauté sur l’occasion pour analyser, comparer et classer ces différents flyers.

En Languedoc-Roussillon, ce sont donc onze tracts et presque autant de bulletins de vote qui ont été envoyés à chaque électeur. Au cas par cas, les politologues de Haut Courant ont décortiqué, étudié, lu et relu ces tracts, avant de les passer au rayon X, afin bien entendu, d’établir un classement.

«Oui je suis révolté !»

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Christian JeanJean est révolté. Il nous le dit longuement, en colonne, en ligne, avec des petits tirets, en noir, en blanc, en jaune, sur fond bleu, blanc, rose ou vert.
Sur le recto, le candidat de l’Union Républicaine Populaire nous présente son CV, la liste des partis et mouvements qui le soutiennent, les raisons qui le poussent à être «révolté», mais aussi le pourquoi du comment il est «serein est déterminé».
Au verso, il présente son programme dans six cadres prenant la forme de cartes à jouer : développement économique, enseignement et formation, aménagement durable, tourisme, santé et nature et enfin culture régionale.
Au final, on a l’impression que le tract part dans tous les sens. Sans oublier les caractères en jaune. Avec un tract comme ça, on comprend que le pauvre Christian JeanJean soit révolté.

Les + :

  La croix de Lorraine

Les – :

  Trop brouillon

  Abime les yeux

La note Haut Courant : 3/10

«Le monde du travail a les moyens de se défendre»

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Le second tract à être passé à la loupe de HautCourant est celui de la liste Lutte Ouvrière, conduite par Liberto Plana.
Schéma de couleur très simple (caractères en noir sur du blanc ou du jaune pâle), aucune icône, aucune touche graphique, rien, si ce n’est une photo de Liberto Plana.
Le tract se résume plus ou moins à un pamphlet contre le grand patronat (le terme revient sept fois), les banques et les banquiers (dix fois), les actionnaires (quatre fois) et le gouvernement (quatre fois également) sur une page recto-verso.
Le problème, c’est que tout ça n’est pas très excitant. La révolution et «faire rendre gorge» au grand patronat, oui, mais pas sans dessin de poings levés, pas sans étoile rouge ou portrait du Che.

Les + :

  La Révolution

  Que du texte

Les – :

  Pas très glamour

  Que du texte

La note Haut Courant : 4/10

«La Région – La France – La Vie»

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Vient ensuite le tract de La Maison de la Vie et des Libertés, dirigée par Jean-Claude Martinez, dissident du FN.
Au contraire du tract de l’Union Républicaine Populaire, celui de la MVL et plus carré. Sur le recto, outre une photo de Jean-Claude Martinez et de quelques membres présents sur les listes, se trouve un rapide résumé du cursus du leader («JCM qui est-il ?»). Avec quelques charmantes et désuètes touches en occitan («Amics d’aqui Estimat amics») toujours utiles pour flatter la culture locale, «JCM» nous présente ses grandes idées pour «la vie» (le terme est utilisé onze fois sur le tract), notamment la création d’une «Alliance de civilisation Europe – Amérique latine».
Au recto, le programme est présenté en trois points : «protéger nos racines», «ouvrir nos ailes» et «embellir nos vies». On retrouve plusieurs cris de ralliement de l’extrême-droite : maintien de l’identité, préservation de la langue d’Oc et Catalane, sauvegarde du patrimoine agricole, ainsi que (plus étrange) la nécessité de faire la lumière sur les disparus d’Oran du 5 juillet 1962.
Mais là où «JCM» fait fort, c’est dans la conclusion de son appel aux électeurs : puisqu’il affirme qu’il peut leur «dire la vérité, [leur] montrer le chemin et [les] conduire à la solution». Nul doute que les languedociens sont maintenant rassurés.

Les + :

  L’occitan ça en jette

  Bonne présentation

Les – :

  Le curé n’aime pas la concurrence

  Où est la rhétorique provie ?

La note Haut Courant : 6/10

«Uniquement pour vous»

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Encore une fois, Georges Frêche fait dans l’originalité. Le tract de la liste «Tous pour le Languedoc-Roussillon avec Georges Frêche» est le seul à ne pas offrir une photo de son leader.
Et à vrai dire, le tract ne présente rien du tout. Quelques photos montrant un Languedoc-Roussillon où tout le monde rigole, une adresse internet et six formules qui veulent tout et rien dire à la fois au verso de la page. «Un destin pour chacun», «restons nous même», etc. Le tout sur un fond brun uni et sobre.
Le président de Région sortant avait annoncé qu’il n’avait pas besoin de faire campagne. C’est clairement ce qui ressort de ce tract. Mais les électeurs qui ne font pas encore partie de son fan club risquent d’être un peu déroutés.

Les + :

  La provoc’, toujours la provoc’

  Se lit vite

Les – :

  Et sinon, le programme, c’est quoi ?

  Un destin pour le cœur économique agréable n’a pas de rides

La note Haut Courant : 6/10

«Râler c’est bien… Voter c’est mieux !»

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C’est un Jean-Marie Le Pen bronzé, souriant et rajeuni de 15 ans qui appelle à voter Front National aux élections régionales. On en oublierait presque de voter France … Jamet, tant la tête de liste de l’Hérault est éclipsée par la figure du leader du parti.
Le verso est quand à lui plus évocateur. Un dessin humoristique représente un individu visiblement stressé. Il a de quoi, puisque ses enfants et ses parents sont agressés, que sa voiture brûle, qu’il ne se sent plus chez lui et que son emploi, son salaire et sa retraite sont sacrifiés à la mondialisation par l’état UMP et les régions PS, PC et Verts.
Il ne lui reste qu’une solution : Voter Front National. Il redressera du même coup l’école, retrouvera la fraternité et établira la justice fiscale. On en oublierait presque les propositions régionales déclinées sur un fond bleu un peu pâlichon.
Bref, le tract FN joue sur le national autant que sur le régional, et assume. En même temps, le parti ne s’appelle pas le Front Languedocien, donc ça passe pour cette fois.

Les + :

  Le dessin

  Le général nous regarde depuis Paris

Les – :

  Où est la voix de (la) France ?

La note Haut Courant : 6/10

«L’écologie vue d’ici»

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Le tract de l’Alliance Écologiste Indépendante de Patrice Drevet se démarque de la majorité des autres tracts par l’absence d’une quelconque déclaration aux électeurs. Et non, pas de petit paragraphe signé par l’ancienne star nationale de la météo, juste une liste d’engagements expliqués en détails au verso du tract.
Sans surprise, tout tourne autour de l’écologie. Sans surprise toujours, le vert est la couleur dominante (pourquoi est-ce que les écologistes n’ont pas décidé de s’appeler « les gris » ou « les bleus turquoises » ? La question est posée).
Mais ce qui retient l’électeur potentiel, c’est surtout la photo de Patrice Drevet. L’homme qui décidait du temps qu’il ferait dans notre beau pays se tient là devant un étang, l’air sérieux mais serein. Derrière lui, une petite fille et un buisson. L’image s’imprime dans les esprits : « Patrice Drevet, la force tranquille, l’homme qui va protéger nos enfants, nos étangs et nos buissons ». Osana messire!

Les + :

  Patrice Drevet, ce héros

  Beau panorama

Les – :

  L’écologie sans Dany, c’est un peu comme le pain sans fromage

La note Haut Courant : 6/10

«Changer en Languedoc-Roussillon, c’est possible !»

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Difficile travail que de parler du tract de Raymond Couderc (UMP et associés). Au-delà du contenu qui a de forts airs de déjà-vu (réduire le chômage, faire de la région un pôle d’excellence international, etc), la forme est également très classique.
Beaucoup de bleu (UMP oblige), une photo de Raymond Courderc, le nom des différentes têtes de liste et un engagement au recto, ainsi qu’un programme (en trois points) au verso. Rien à redire. C’est propre, c’est clair, et c’est un peu ennuyeux. Petite particularité : le tract de Raymond Couderc est le seul qui se lise horizontalement et pas verticalement. Il est important de le souligner.
À la rigueur, il serait possible de se moquer de la photo sur laquelle une centaine de personnes se retrouve en rang d’oignons autour du maire de Béziers, mais ça serait de la mauvaise foi. Seul petit espoir : souligner que la liste UMP est la seule liste issue d’un grand parti national qui ne fasse pas appel aux caciques parisiens. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Les + :

  Bonne présentation

Les – :

  Ça manque un peu de punch

La note Haut Courant : 7/10

«À Gauche maintenant !»

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La rose. N’est-ce pas là l’emblème du parti socialiste ? C’est ce qui marque d’emblée sur le flyer de «À Gauche maintenant !». Pour l’électeur inattentif qui ne connaitrait pas la tête de liste René Revol, une piqure de rappel lui indique que sa liste est soutenue par Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot et Marie-Georges Buffet.
Ce même électeur distrait ne mettra également pas longtemps pour voir que René Revol s’adresse à lui sous la forme d’une lettre (avec introduction en «Madame, monsieur») et pour qu’il ne loupe rien, le plus important à retenir est souligné en jaune notamment les transports collectifs gratuits. Ça permet de passer toutes ces longues lignes de texte inutiles pour aller directement à l’essentiel.
Au verso sont développées les propositions de la liste sur trois volets distincts : «Urgence sociale», «Urgence démocratique» et «Urgence écologique». Bref, c’est vraiment l’urgence.

Les + :

  Affichage clair du candidat et des propositions

Les – :

 La rose, c’est original comme symbole

La note Haut Courant : 7/10

«L’écologie c’est maintenant !»

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Du bleu on passe au vert. Et du vert il y en a beaucoup sur le tract de la liste Europe Ecologie (ce n’est qu’une demi-surprise). Mais là encore, globalement, pas grand-chose à dire.
Une déclaration aux électeurs au recto, et «7 raisons de voter pour Europe Ecologie» au verso. A côté des fameuses sept raisons, une photo des stars du parti : Eva Joly, José Bové, Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit. Ces derniers expriment leur soutien à Jean-Louis Roumégas, qui a toute leur confiance pour «faire mieux et autrement à la tête de la Région». Un cynique répondrait « encore heureux ».
Sinon, et bien on remarque que tout le monde sourit chez Europe Ecologie. Et encore, sourire est un euphémisme : José Bové et « Dany » ont l’air de s’éclater. Non, vraiment, chez Europe Ecologie, qu’est-ce qu’on déconne.

Les + :

  Ils sont vraiment sympas chez Europe Ecologie

Les – :

  Un peu de sérieux les gars

La note Haut Courant : 8/10

«Retrouvons nos valeurs»

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Hop, on retrouve la rose, la vraie, estampillée PS. Pour signaler son attachement à la vraie gauche, la gauche des valeurs, sociale et progressiste, Hélène Mandroux décide d’utiliser autant que faire se peut le rouge. Mais un rouge plus pâle que celui de «À Gauche maintenant !». Un rouge socialiste, presque rose mais pas complétement.
Ceci dit, le tract du PS est loin d’être folichon à première vue : déclaration d’intention accompagnée d’une photo de la maire de Montpellier et des autres têtes de liste au recto, programme en quatre points au verso (sous forme de questions/réponses)… On reste dans le «classique mais efficace».
Là où le Parti Socialiste tente de faire la différence, c’est par la liste de ses soutiens. Et oui, au PS, c’est un peu comme chez Haut Courant, il y a des grosses signatures : Robert Badinter, Bertrand Delanoë, Arnaud Montebourg, André Vézinhet, Martine Aubry, Georges Semprun et Gérard Saumade. Non, clairement le FN et Europe Écologie peuvent aller se rhabiller. Ils ne font pas le poids.

Les + :

  Le PS pour l’abolition de la peine de mort

 Le PS contre Franco

Les – :

  Ils s’y croient un peu quand même

La note Haut Courant : 8/10

«Maitres chez nous»

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Voila sans conteste le tract qui remporte le titre de « meilleur tract politique régional » cette année. Pourquoi ? Et bien d’abord, parce que le symbole de la Ligue du Midi est un chevalier. En quoi un chevalier médiéval représenterait-il le Midi ? Est-ce un cathare ? Un templier ? Aucune idée, mais c’est la classe, et il fallait oser.
L’essentiel du programme de la Ligue du Midi est expliqué au verso du tract. Quatre points principaux : «Réformer la fiscalité/fusionner les collectivités», «Défendre l’Environnement/Relocaliser l’économie», «Combattre l’insécurité» et «Promouvoir l’identité». Le tout avec une citation de De Gaulle. La Ligue entend entre autre instaurer un délit d’activités «anti-identitaires» et «criminaliser les complices» des «clandestins et des délinquants étrangers». Tout un programme.
Mais ce qu’il faut retenir, c’est cette image de Richard Roudier. Les mains sur les hanches, le leader de la Ligue du Midi adresse au lecteur un sourire enthousiaste. Parce que oui, dans les ligues identitaires de la droite-extrême, et bien on rigole aussi – parfois.

Les + :

  Le chevalier

  La franche rigolade

Les – :

  Le tract a un peu plus d’un siècle de retard

  Pas de référence au catharisme de nos ancêtres ou au complot judéo-maçonnique

La note Haut Courant : 9/10

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